Ainsi, qu’il s’agisse d’en déterminer le nombre ou de mesurer leur degré d’éducation, les femmes échappent à toute donnée fiable. Véritable armée de l’ombre, il faut, pour arriver à les saisir, user de mille ruses, lire les textes entre les lignes, comparer les chiffres, fouiller les archives et les tiroirs à la recherche de traces habilement dissimulées ; et la chose se complique encore dès qu’il s’agit d’analyser le comportement des femmes de ce temps face à un événement politique. L’entreprise paraît là totalement vaine tant est subtil le travail fait par les femmes elles-mêmes pour brouiller les pistes et simuler l’indifférence, voire l’ignorance.