Michel HoogCarolyn LanchnerMuseum of Modern Art (New York)Réunion des Musées nationaux/5
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Que lire après Le douanier Rousseau: Galeries nationales du Grand Palais, Paris, 14 septembre 1984-7 janvier 1985, Museum of modern art, New York, 5 février-4 juin 1985Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1)
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Trouvé d'occasion chez un bouquiniste, ce catalogue est pour moi la meilleure façon d'aborder le Douanier Rousseau, l'homme, l'oeuvre et sa situation singulière dans l'art du début du 20ème siècle.
Une vraie biographie détaillée, une analyse générale de l'oeuvre et un chapitre sur la perception qu'en ont eu de grands artistes ou critiques après sa mort, permettent d'apprécier un grand naïf (dans tout les sens du terme), généreux et touche à tout (il a écrit des pièces de théâtre, il jouait du violon).
La façon dont il a marqué son époque, alors même qu'il était plutôt moqué de son vivant pour son incapacité à respecter les règles et codes techniques de la peinture, et le respect teinté d'admiration chez certains de ceux qui lui ont succédé chez les cubistes, fauvistes etc .. sont très bien mis en avant dans ce livre.
Les illustrations commentées sont de très bonne qualité également.
Une vraie biographie détaillée, une analyse générale de l'oeuvre et un chapitre sur la perception qu'en ont eu de grands artistes ou critiques après sa mort, permettent d'apprécier un grand naïf (dans tout les sens du terme), généreux et touche à tout (il a écrit des pièces de théâtre, il jouait du violon).
La façon dont il a marqué son époque, alors même qu'il était plutôt moqué de son vivant pour son incapacité à respecter les règles et codes techniques de la peinture, et le respect teinté d'admiration chez certains de ceux qui lui ont succédé chez les cubistes, fauvistes etc .. sont très bien mis en avant dans ce livre.
Les illustrations commentées sont de très bonne qualité également.
Citations et extraits (8)
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... on ne peut définir l'art de Rousseau par sa plus ou moins grande maladresse à assimiler les procédés académiques. Il a certes essayé de dominer la perspective albertienne, et a tenté d'en donner l'illusion, principalement dans ses paysages urbains. Mais vers 1890, était-ce vraiment encore le problème ?
Si Manet d'abord, puis Cézanne, Monet, Seurat, Gauguin ont rejeté la perspective traditionnelle et le rendu du modelé, c'est qu'ils en avaient perçu le caractère sclérosé ; mais à la différence de Rousseau, ils en avaient préalablement fait l'apprentissage et plus ou moins acquis la pratique.
Rousseau vint après eux et bénéficia, consciemment ou non, de la rupture qu'ils avaient provoquée.
...
Mais pourquoi refuser sa place à Rousseau dans ce grand travail de remise en cause, et d'élaboration de langages neufs qui se substituent à une tradition que se meurt ?
Si Manet d'abord, puis Cézanne, Monet, Seurat, Gauguin ont rejeté la perspective traditionnelle et le rendu du modelé, c'est qu'ils en avaient perçu le caractère sclérosé ; mais à la différence de Rousseau, ils en avaient préalablement fait l'apprentissage et plus ou moins acquis la pratique.
Rousseau vint après eux et bénéficia, consciemment ou non, de la rupture qu'ils avaient provoquée.
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Mais pourquoi refuser sa place à Rousseau dans ce grand travail de remise en cause, et d'élaboration de langages neufs qui se substituent à une tradition que se meurt ?
Différentes étiquettes firent de Rousseau soit l'imposture la plus manifeste qui ait jamais été commise aux dépens d'un public stupide, soit l'artiste responsable du rétablissement de l'angélisme dans la peinture moderne. La plupart des contre-vérités qui courent encore sur son compte furent propagées par Apollinaire; Ce dernier affirma dans ses articles que Rousseau était allé au Mexique avec les troupes envoyées à Maximilien par Napoléon III, ......
D'abord soldat mais bien casanier, ce faux douanier se contenta d'aller découvrir les tropiques à Paris, en visitant..... le Jardin des Plantes.
Tous ses grands voyages eurent lieu dans son imagination, devant ses toiles.
D'abord soldat mais bien casanier, ce faux douanier se contenta d'aller découvrir les tropiques à Paris, en visitant..... le Jardin des Plantes.
Tous ses grands voyages eurent lieu dans son imagination, devant ses toiles.
La pauvreté lui pesait tout autant qu'aux travailleurs qu'il avait pour voisins. Il manquait toujours d'argent pour ses couleurs et ses toiles.... il adopta une solution conforme à sa condition d'artiste : il ouvrit un cours.
...
La mauvaise tenue et la stupide lourdeur de ses élèves ne le rebutaient pas. Aucun d'eux n'acquit jamais de renom ; mais que lui-même ait pu gagner quelque argent en enseignant un art dont l'ignorance présumée le rendit célèbre, cela constitue un joli paradoxe.
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La mauvaise tenue et la stupide lourdeur de ses élèves ne le rebutaient pas. Aucun d'eux n'acquit jamais de renom ; mais que lui-même ait pu gagner quelque argent en enseignant un art dont l'ignorance présumée le rendit célèbre, cela constitue un joli paradoxe.
C'est à ce moment critique que deux hommes firent à la fois leur entrée dans la vie du peintre et dans son atelier de la rue Perrel. L'un d'eux, Wilhelm Uhde, était un Allemand cultivé, passionné de philosophie et d'art, qui menait une vie modeste à Paris. La vue des toiles de Rousseau aux Indépendants et au Salon d'Automne suffit à faire de lui l'amateur de Rousseau le plus fervent et le plus entreprenant. Uhde acheta quelques toiles, incita d'autres à en acquérir et rechercha les oeuvres que Rousseau avait données dans le quartier en échange de blanchissage et autre services. .... Le premier livre sur rousseau parut un an après sa mort ; il avait Uhde pour auteur.
Si j'ai conservé ma naïveté, c'est parce que M. Gerome... ainsi que M. Clément... m'a toujours dit de la conserver, vous ne trouverez plus cela étonnant à l'avenir.
Ces déclarations montrent qu'aussi réelle qu'ait pu être l'ingénuité légendaire du Douanier devant les problèmes de la vie pratique et dans son approche initiale de l'art, il était néanmoins extrêmement conscient de la manière dont il peignait, de son propre style en tant que tel.
Ces déclarations montrent qu'aussi réelle qu'ait pu être l'ingénuité légendaire du Douanier devant les problèmes de la vie pratique et dans son approche initiale de l'art, il était néanmoins extrêmement conscient de la manière dont il peignait, de son propre style en tant que tel.
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Réouverture de la salle des nymphéas à l'Orangerie après restauration. Musée de l'orangerie vu de la place de la Concorde, panneaux à l'intérieur du musée signalant la salle des nymphéas.Interview de Michel HOOG, conservateur de l'Orangerie. Interview Ségolène BERGEON (restauration) sur les difficultés de cette restauration. Interview du professeur Daniel THOMAS (université de...
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