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sur 223 notes
Que dire d'un livre que l'on a pas beaucoup apprécié ...
J'ai pourtant été jusqu'au bout mais sans grande conviction.
Peut-être parce que je m'attendais à autre chose, avec plus de rythme, plus d'intrigue et plus de traque ...
Mais non, on est pas du tout dans ce style.

Après qu'un ami lui ai déposé un livre vieux de presque 400 ans, que quelqu'un avait oublié de redéposer à la bibliothèque, la journaliste Allison Hoover Bartlett s'interroge sur les livres anciens. Aidés par des amis et professionnels elle tente d'en savoir plus à leur sujet.
Au fil de ses recherches elle découvre le monde des collectionneurs de livres rares mais surtout les vols qui ont été commis remontant même jusqu'à l'antiquité.
Très vite, certains attirent son attention et pour en découvrir plus, elle se rapproche de Ken Sanders, un libraire passionné et surnommé le Biblioflic. Celui lui raconte les délits commis par le célèbre John Gilkey, voleur prolifique de livres et manuscrits rares et anciens. Il en aurait volé pour plus de 200 000 dollars à travers toute l'Amérique mais principalement en Californie du Nord.
Intriguée par John Gilkey, la journaliste va alors le rencontrer pour comprendre ce qui pousse un homme à voler des livres et surtout y risquer sa vie et son avenir.
Ginkley va tenter de lui expliquer, au fil de leurs rencontres, la différence entre aimer lire et posséder des livres.
Le personnage de Ginkley apparaît comme quelqu'un d'égoïste, malhonnête où tout lui est dû et qui ne comprend pas pourquoi il devrait acheter un livre pour le posséder. On va découvrir, grâce à cette sorte d'interview, ses combines mais aussi sa passion dévorante.
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Ce livre permet de découvrir le monde fermé des collectionneurs de livres anciens et de premières éditions. Au-delà des histoires qu'ils racontent, c'est surtout le livre en tant qu'objet qui semble fasciner les collectionneurs (la beauté d'une couverture ou des dorures, la sensualité des pages, etc.) sans oublier sa valeur marchande.

L'homme qui aimait trop les livres est une sorte de compte-rendu de la vie de John Gilkey,  de ses entourloupes pour voler les livres qu'il convoite mais qu'il n'a pas les moyens d'acheter. Emaillé de faits et de chiffres réels, puisque John Gilkey a vraiment existé et est toujours en vie, j'ai trouvé que le récit était un peu trop factuel et froid. Alors que la narratrice exprime sa fascination pour ces histoires de vols de livres anciens, on ne ressent pas sa passion pour le sujet. L'écriture est très descriptive et lisse, sans aucun effet romanesque, ce qui rend la lecture un peu lente.
Lien : https://carnetdelecture1.wor..
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Allison Hoover Bartlett signe là un récit nous retraçant son enquête sur criminel, voleur de livre ancien aux Etats-Unis John Gikley.
Au-delà de sa recherche de la compréhension du fonctionnement de ce voleur longtemps impuni, la plongée dans le milieu très fermé des collectionneurs de livres anciens et de ces libraires spécialisés étaient vraiment très intéressante.
Malgré tout, on est parfois perdu tant les informations sont nombreuses et parfois mal ordonnées (l'auteure saute du coq à l'âne sur certains passages).
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Quelque part entre l'essai et l'enquête policière, Allison Hoover Barlett part sur la trace de John Gilkey, l'un des voleurs de livres anciens les plus capés. Avec l'aide et la ténacité de Ken Sanders, un libraire libertaire et justicier, au grand coeur mais au caractère bien trempé, la journaliste nous entraîne dans le petit monde pas si moral que cela du livre ancien. Entre les arnaques à la petite semaine et les grandes passions qui tournent à l'obsession, l'amour du livre fait tourner bien des têtes. La case prison n'est qu'à un jet de pierre des grands salons spécialisés. Menée à tambour battant entre les Etats-Unis et l'Europe, cette aventure nous donne autant à voir la psychologie particulière des bibliophiles, les enjeux financiers qui se dissimulent derrière les ventes d'impressions rares et précieuses, que les difficultés à démonter les filières spécialisées dans la contrefaçon et le vol organisé. Un véritable plaisir de lecture qui allie le polar à la sociologie. A souligner encore et toujours la qualité étourdissante des éditions Marchialy : la mise en page, le choix des polices de caractère, la couverture. Tout est impeccable.
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La quatrième de couverture peut laisser croire au lecteur qu'il s'agit d'un roman, d'une sorte de polar qui se déroule dans le milieu du livre, le récit de la traque d'un escroc. Cette ambiguité peut fausser légèrement l'idée que l'acheteur se fait du contenu de cet ouvrage. C'est ce qui peut expliquer les différentes appréciations laissées par les nombreux lecteurs de ce livre, certaines sont dithyrambiques d'autres carrément négatives. Pour apprécier cette histoire il faut d'abord être intéressé par tout ce qui touche de près ou de loin les livres et les bibliothèques, c'est ce thème qui peut mettre au diapason tous les lecteurs et peu importe la forme du texte, roman, document, reportage, essai. Pour ma part je n'ai eu aucun mal à rentrer dedans et je ne me suis pas vraiment posé la question de savoir s'il s'agissait d'une histoire vraie ou romancée ou d'un reportage sur la thématique des voleurs de livres. J'y ai trouvé immédiatement des formulations qui font mouche et qui témoignent de la part de l'auteur d'un amour sincère des livres ou à tout le moins d'une bonne connaissance dans ce domaine : « J'associe toujours l'odeur à un vieux livre à l'époque à laquelle il a été écrit, comme si son parfum émanait directement du décor dans lequel se déroule l'histoire. » Page 13.

En fait cette histoire est l'écho des affrontements entre les bibliophiles et les escrocs au sein du monde des livres. L'auteure est aussi la narratrice, elle est l'un des personnages du livre qui participe à l'enquête. Elle décrit le milieu des librairies anciennes et leurs difficultés à faire face aux voleurs spécialisés dans les livres rares qui font preuve d'une grande habileté pour se constituer une belle collection. Les motivations de ces escrocs ne sont pas toujours basées sur l'appât du gain, il peut aussi s'agir d'authentique amoureux des livres. Mais pour certains d'entre eux cette passion peut être critiquable, car stérile dans la mesure ou le voleur n'est pas forcément un grand lecteur. Il y a dans cette histoire deux personnages principaux, Ken Sanders, le libraire expérimenté nommé par ses pairs responsable de la sécurité pour l'ensemble des libraires de son association, sorte de Sherlock Holmes spécialisé dans le crime livresque. Il est opposé à l'un des plus célèbres voleurs de livres des États-Unis, John Gilkey qui s'adjoint la complicité [volontaire ou non] de son père ou de relations éphémères pour commettre ses forfaits. Sa personnalité est ambiguë, il s'agit d'un homme d'environ 35 ans au début de l'histoire, il est poli, posé, rasé de près, vêtement passe-partout, souvent avec un coupe-vent et une casquette. Ses motivations ne sont pas très claires, ce qui est sûr c'est qu'il a une conception assez étrange de la justice et considère que ses activités sont une simple manière de rééquilibrer les choses par rapport aux "arnaques" pratiquées par certains libraires. Sa conception du bien et du mal est très personnelle et il ne se sent pas vraiment coupable considérant que ne pas rendre un livre emprunté à une bibliothèque est un vol, mais que son activité à lui qui consiste à payer avec des chèques sans provision des livres aux prix exorbitants n'est pas vraiment répréhensible. L'auteure le décrit par petites touches qui permettent de rendre compte de sa personnalité : « Il donnait l'impression d'être intelligent, mais prononçait parfois certains mots de la manière qu'ont les gens cultivés ayant grandi dans un milieu modeste ». Page 55

L'auteure, journaliste, à bien étudié le milieu du livre ancien et son livre est parsemé d'indications techniques, d'anecdotes et d'observations très intéressantes. On y apprend comment son évaluer les livres rares, mais aussi que le mot bibliomanie est un terme inventé par le révérend Thomas Frognall Dibdin en 1809, qu'un exemplaire du 1er tirage d'Harry Potter à l'école des sorciers [500 exemplaires en tout] vaut aujourd'hui 30 000 dollars, qu'Euripide avait un appétit insatiable de livres, que Cicéron épargnait ses moindres revenus pour agrandir sa collection, etc.

L'auteur essaye de comprendre d'où vient la passion de Gilkey, pourquoi il est prêt à mettre sa liberté en péril et pourquoi Sanders est aussi déterminé à lui mettre la main dessus. C'est peut-être cette partie de l'ouvrage qui laisse un peu le lecteur sur sa faim, la personnalité des protagonistes n'est pas assez approfondie à mon avis et on ne sait pas vraiment comment l'histoire s'est terminée même si l'auteure précise en fin d'ouvrage « qu'après avoir commis tous ses forfaits Gilkey se mit à étudier la philosophie et à faire des recherches sur de grands auteurs ; il écrivait même des essais et des pièces de théâtre. À travers tous ses efforts, il cherchait à se construire une personnalité idéalisée ». Page 242

J'ai beaucoup apprécié cet ouvrage qui se situe entre l'essai, le reportage, le roman, la biographie. Il comporte un grand nombre d'observations qui feront échos avec les propres impressions vécues des amateurs de livres :
« Nous aimons être environnés de livres pour les mêmes raisons qui nous font aller sur des lieux de mémoires [Auschwitz, Père Lachaine], ils nous relient à quelque chose qui nous dépasse, quelque chose de réel. »Page 212 « Seuls l'amour et la joie simple des livres devraient nous pousser à les acheter. Y penser en termes d'investissement les transforme en de simples gadgets, en marchandises. » Page 121 « L'un des grands plaisirs du collectionneur est de se souvenir de la manière dont chaque volume a atterri sur son étagère. » Page 136

Une petite bibliographie complète l'ouvrage, mais comme tous les documents cités sont en anglais je rajoute une référence en français qui est le témoignage de l'un des plus grands spécialistes français du livre : Albert Cim [1845-1924] « Amateurs et voleurs de livres », Ides et Calendes [1998], 146 pages.


— « L'homme qui aimait trop les livres », Allison Hoover Bartlett, Pocket [2020], 260 pages.
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Le LIVRE est la vedette de ce roman original à l'histoire vraie. John Gilkey, l'homme qui aimait trop les livres, Ken Sanders, le marchand de livres précieux et Kenneth Munson, l'inspecteur de police sont les trois protagonistes principaux. L'auteure les a interrogé pour rédiger son roman. John Gilkey se constitue une bibliothèque de livres rares selon une méthode bien peu orthodoxe. Il n'achète pas les volumes, il les vole d'une singulière manière : par escroquerie à la carte bleue. La personnalité de John Gilkey et son modus operandi m'ont intéressée. L'escroc a une personnalité trouble et est plus victime d'un problème psychologique que d'une passion pour les livres. Moi-même, passionnée par la lecture en général et l'achat d'ouvrages précieux en vente publique d'un point de vue professionnel, j'ai adhéré au principe de cet ouvrage finalement mi-roman, mi-documentaire.
Malheureusement, j'ai été rapidement déçue par l'indigence du vocabulaire technique - pas très compliqué d'ailleurs- en matière de livres rares : pas une seule fois je n'ai lu édition princeps alors que Gilkey collectionne essentiellement des premiers tirages, pas le mot antiquariat pour des livres précieux et rares seulement le mot pépite, des formats de livres exprimés en centimètres alors qu'en bibliophilie on parle de in4, in8, in 16. L'ouvrage comporte beaucoup de notes en fin de volume venant appuyer les dires de l'auteure. Quelques notes supplémentaires sur un vocabulaire approprié n'aurait pas fait de mal. Ceci dit, l'ouvrage reste plaisant d'autant plus qu'il a demandé beaucoup de recherche à l'auteure et un brin d'audace.
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Dès le début du roman, j'ai été mitigée et j'ai eu peur de passer à côté, ce qui s'est finalement produit. Voici les raisons de ma déception :

_ Inspirée d'un fait réel, ce roman est écrit un peu à la manière journalistique avec beaucoup de données, d'explications concrètes, de détails, de titres. Et je ne suis pas friande de ce type de narration. Encore qu'ici, le style "journalistique" reste acceptable, comparée à d'autres oeuvres (je me souviens de Into the wild où j'avais été extrêmement déçue par l'écriture, envahie par des tas de statistiques, de données brutes.) C'est donc essentiellement l'écriture qui a fait que je n'ai pas trop aimé.

_ Je m'attendais à un petit roman policier plein d'humour, vivifiant, léger. le suspense n'est pas là (je n'ai à aucun moment ressenti le besoin de tourner les pages et je n'ai pas accroché). le policier est finalement plus une histoire racontée par l'auteur d'un fait divers réel : le vol de livres et on ne suit pas avec autant d'empressement l'enquête. Les étiquettes Babelio ou le genre de roman peut donc être trompeur, je ne m'attendais pas à ce genre de roman.

_ le fait d'écrire un roman sur des voleurs compulsifs de livres extrêmement chers. L'auteur nous prouve à divers moments la maladie de kleptomanie en appuyant sur le besoin d'être reconnu, admiré des autres juste en collectionnant des oeuvres qui suscitent l'envie. Beaucoup trop matérialiste pour moi. Je n'aime pas l'idée de collectionner des livres juste pour le fait de les collectionner, juste pour plaire aux autres et donner une "bonne" image de nous. Alors que ce type de voleurs aime à se faire connaître, pourquoi encore écrire un livre dessus, qui leur rendrait presque hommage ?
Aussi, les très très longues informations sur le prix astronomiques des livres qui s'élèvent parfois à plus d'un million de dollards a fini par m'irriter. En somme, j'étais persuadée apprécier ce livre car il parlait de "livres" dedans, mais le thème est davantage centré sur les collectionneurs (malades compulsifs ?), les vols de livres, et il m'a un peu dérangé sur le plan éthique et humain.

_ Cette manie de vouloir avoir la "plus grosse" bibliothèque, d'acheter toujours plus, de donner envie et de donner une image de soi juste avec la possession d'objets, ainsi que la gueguerre entre les livraires et les voleurs de livres m'a fait penser enfin aux émissions de téléréalité américaines où on voit des hommes imbus d'eux-mêmes parler de leur plus belle voiture ou autre (émissions que je déteste et ne regarde pas bien sûr !). Ici, ce serait méchant tout de même de comparer ce petit roman à ce genre de personnages mais l'idée tout de même m'a effleurée l'esprit.

Bref, sans avoir détesté pour autant, je n'ai pas apprécié ma lecture.
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Je pensais lire un roman avec un voleur de livres qui aime les livres et un flic sympa qui lui court après, je me retrouve avec une histoire vraie, romancée. Pour être très honnête, j'ai appris beaucoup de choses sur l'univers des livres rares et des collectionneurs mais ce n'est pas ce que j'en attendais, le résumé promettant autre chose à mes yeux.

Pas la peine d'épiloguer 10 ans dessus, le style, de ce fait, est très journalistique, les faits, les faits, les faits et en plus, le comble, ce voleur et grande envergure m'a semblé très mou, fade et absolument pas charismatique, quant au biblioflic comme on l'appelle, il est très désagréable. Vous l'aurez compris, vite lu, vite oublié.
Lien : https://loeildesauron1900819..
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Voici un livre auquel j'avais placé beaucoup d'espoir et qui finalement ne m'a rien apporté à part un profond ennui. le titre pourtant est sympathique pour un amoureux des livres.

L'histoire, tirée d'une histoire vraie, aurait pu m'apporter de l'enchantement, de la fraîcheur etc. Malheureusement, j'ai trouvé cela tellement chiant à mourir et un peu trop américanisé journalistiquement vu qu'il s'agit d'une enquête. J'avais plutôt l'impression d'assister à une discussion entre deux copains qui s'écoutent parler et moi, là, en train de tenir la chandelle. Malaise, malaise.

Bref cela fait trois mois qu'il traîne sur ma table de lecture et finalement, j'ai cessé la course du voleur de livres. Va ! Va vivre ta vie, voleur de livres.
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Jusqu'où iriez-vous pour posséder les livres dont vous rêvez? Et il ne s'agit pas ici d'une question pour lecteurs, ou plutôt pas seulement, mais d'une question pour bibliophiles.
L'auteur, journaliste, nous entraîne dans son voyage tandis qu'elle interviewe un voleur de livres anciens, puis ses victimes libraires, et celui des libraires qui sut le faire tomber pour la première fois.
Elle ne cache pas sa fascination pour cet homme, mais aussi cette impression fort étrange de ne découvrir ses crimes et son égoïsme qu'une fois qu'elle réécoute les bandes d'enregistrements des interviews. le propre d'un escroc, c'est d'avoir du charme, après tout, et de s'en servir pour entourlouper son prochain.
J'ai bien aimé ce petit livre, mais j'ai parfois regretté qu'elle n'ait pas un style plus délié, et qu'elle ne consacre pas plus de temps aux conséquences économiques pour les libraires d'occasion de ce genre de comportements.
Fort intéressant, mais plus parce que cela donne des idées de lecture, et que de toute façon, j'aime toujours les livres qui parlent de livres!
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