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A la question « est-ce que tu as aimé ce roman ? », je répondrai que j'ai pleuré pendant le premier chapitre, puis au milieu du roman, et encore à la fin. Ce n'est pas une réelle réponse à la question, je vous l'accorde, alors j'ajouterai qu'entre chaque séance de larmes, j'ai souri, j'ai pesté de rage, ma gorge s'est serrée et des papillons ont voleté allègrement dans mon petit coeur. Je crois que maintenant, vous avez la réponse à la question. Mon « émotionmètre » s'est emballé et n'a plus voulu lâcher le livre. Impossible. Pourtant j'essaye d'être raisonnable, le besoin de sommeil vous comprenez, mais non. Il devait être ensorcelé. Ça doit être ça. Comme beaucoup de romans de Colleen Hoover d'ailleurs. Mais le sortilège de celui-ci était quand même sacrément fort. La faute aux personnages sans doute. Entre Auburn et son passé compliqué, ses choix à faire et sa peur du présent et de l'avenir et Owen, un artiste qui porte lui aussi son fardeau sur ses épaules, tout était réuni que que mon « emotionmètre » ne s'en remette pas. Et puis, il y a ces confessions, ces secrets que l'on tait mais qui peuvent détruire, ces confessions qui sont l'inspiration d'Owen. Pour donner de l'épaisseur à Owen, Colleen Hoover s'est inspirée des oeuvres de Danny O'Connor (DOC), et l'on retrouve au coeur même de l'ouvrage quelques reproductions en couleur. Merci beaucoup aux éditions Hugo Roman de nous avoir fait partager ces oeuvres de cet artiste, il a été pour moi, un véritable coup de foudre artistique. Difficile de parler de ce roman sans trop en dire, et s'il y en a qu'il faut découvrir par soi-même, c'est celui-ci. Il est hors de question de vous gâcher votre plaisir. J'aimerais qu'il soit au moins égal au mien pendant cette lecture. Colleen Hoover fait partie de ces auteurs qui vous prennent par la main pour ne plus vous lâcher. Ses histoires ont une logique inébranlable et l'on sait qu'à la fin, on aura toutes les pièces du puzzle, toutes les réponses à nos interrogations. C'est une sorte de fil d'Ariane que l'on remonte jusqu'à arriver du dénouement et l'on tremble parce qu'on sait qu'elle tient nos émotions entre ses mains. Dès la dédicace, j'ai su que j'allais être prisonnière du récit. La logique que j'évoquais quelques lignes plus haut s'étend même à ce bout de texte pourtant très personnel. L'on remercie un frère, un ami, on dédie l'ouvrage à un père ou une mère disparue, mais jamais à eux. Je laisserai volontairement ce « eux » dans le flou, sachez juste que sans eux, le roman n'existerait pas, ou du moins, il n'aurait pas toute cette force. Un brin de réalité flirte avec la fiction et c'est loin d'être désagréable, surtout que nous aurions tous pu faire partie de ces « eux ». Récemment, j'ai beaucoup parlé de mes regrets quant à la plume de certains auteurs, pas assez travaillée, pas assez étoffée, qui fait passer à côté de beaucoup de choses, qui me rend presque hermétique à un histoire prometteuse. Colleen Hoover est l'illustration parfaite du fait que l'on peut dire les choses sans fioritures, aller droit au but en conservant une langue est d'une efficacité redoutable et mettre un « émotionmètre » sans dessus dessous. Son style direct, concis parfois je dois le reconnaître, mais qui fait mouche à chaque fois. Dans son cas, le présent de narration prend tout son sens. Il donne vie et fait palpiter le roman. Un histoire complexe, douloureuse, foudroyante... Une fois de plus, je suis conquise. Lien : http://lelivrevie.blogspot.f.. + Lire la suite |