« Le cœur de mon époux est ma rédemption, mais son contact physique est devenu mon ennemi. »
- […] Je me demande pourquoi je ne pleure pas encore. C’est peut-être révélateur, justement.
Il semble approuver, jusqu’à que son regard s’assombrisse.
- Tu pleureras ce soir. Au lit. C’est là que ça fait le plus mal. Quand on se retrouve seul.
« – On est quel jour, aujourd’hui ?
– Le huit août, pourquoi ?
– Juste pour m’assurer que tu n’oublieras jamais la date où l’univers nous a réunis. »
Bien des gens ne sauraient déterminer à quel moment précis ils sont tombés amoureux.
Moi si.
Ça vient de se produire.
Pour la première fois, j’ai l’impression que tout ira bien. Pour la première fois, je ne me sens pas coupable de ne pouvoir lui offrir certaines choses car je sais qu’il apprécie tout ce que je peux lui donner.
Allongeant les jambes devant moi, je contemple les restes de mon verre, passe la main sur le plus gros morceau, le serre dans ma paume. Il me perce la peau, ce qui ne m’empêche pas de continuer, jusqu’à ce que le sang jaillisse entre mes doigts.
Quelque part, mon cœur souffre plus que la main. Infiniment plus.
Génération après génération, la naissance, la vie, la mort. Cycle magnifique qu’on ne saurait briser. Sauf… que moi je le brise.
Avant j’aimais bien me retrouver seul mais,maintenant que tu es là,je me sent trop seul quand je me retrouve seul.
Graham m’a demandé un jour pourquoi je prenais de si longues douches. Je ne me rappelle plus quelle excuse j’ai inventée, sans doute que ça me détendait ou que l’eau chaude était bonne pour ma peau. En fait c’est parce que, là, je peux enfin laisser couler mes larmes.
Esquiver… un gentil petit mot apparemment sans conséquence, mais qui peux provoquer de sacrés dégâts dans une relation.