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Javier Rodriguez (Illustrateur)Veronica Fish (Illustrateur)
EAN : 9780785196235
MARVEL - US (10/01/2017)
4/5   1 notes
Résumé :
Even though, she's a mom now, Jessica Drew is still kicking ass and taking names as SPIDER-WOMAN! This time, she's tangling with the baddest fi sh in the sea - TIGER SHARK! FUN TIGER SHARK FACT: Did you know Tiger Shark has the DNA of both Namor the Submariner AND a tiger shark? Think about that for a second.
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Ce tome fait suite à Spider-Women qui contient les épisodes 6 & 7 des séries Spider-Woman, Silk et Spider-Gwen, ainsi que les numéros alpha et oméga de ce croisement entre ces 3 séries. Mais en fait, il est également possible de ne pas lire ce crossover, et de lire le présent tome directement après Baby Talk (épisodes 1 à 5). Il comprend les épisodes 8 à 12, initialement parus en 2016, tous écrits par Dennis Hopeless. Javier Rodriguez a réalisé les dessins des épisodes 8 & 9, avec un encrage d'Álvaro López. La mise en page de l'épisode 10 a été réalisée par Rodriguez, avec des finitions et un encrage de Veronica Fish. L'épisode 11 a été dessiné et encré par Veronica Fish. L'épisode 12 a été dessiné et encré par Tigh Walker. Une partie des épisodes se déroule concomitamment à Civil War II (2016) de Brian Michael Bendis & David Marquez, mais il est possible de lire ce tome sans avoir lu le crossover.

Épisode 8 - C'est la journée de repos de Jessica Drew, c'est-à-dire celle qu'elle se réserve chaque semaine pour s'occuper d'elle et faire ce qui lui plaît pendant que Roger Gocking (Porcupine) prend soin de Gerry Drew, le nourrisson de Jessica. Elle en profite pour faire un peu de moto, et pour se rendre au nouvel appartement de Todd Arliss, le supercriminel connu sous le nom de Tiger Shark. Il s'en suit un affrontement physique qui restera dans les annales de Spider-Woman. Épisodes 9 à 11 - Jessica Drew, Gerry et Roger Gocking se rendent au Canada pour enquêter sur une présomption de résurgence de Wendigo. Carol Danvers n'arrête pas d'appeler Jessica sur son portable pour lui rabattre les oreilles d'un inhumain appelé Ulysses Cain.

Alors même que Jessica Drew essaye d'expliquer à multiples reprises à Carol Danvers qu'elle ne souhaite plus intervenir dans les aventures des Avengers, Captain Marvel insiste tant et plus jusqu'à rejoindre Jessica Drew au Canada pour se faire entendre et la convaincre. Elle souhaite que Spider-Woman vérifie la fiabilité des prédictions d'Ulysses Cain, en intervenant avant qu'un crime ne se produise. Affaire après affaire, Jessica Drew se fait sa conviction quant à ce sujet, mais les événements de Civil War II la rattrapent, en particulier l'assassinant d'un superhéros de premier plan, par un autre superhéros de premier plan. Elle prend l'initiative d'entrer par effraction dans la prison du Triskelion pour s'entretenir avec son ancien amant accusé du crime. Épisode 12 - C'est le jour de Roger Gocking de jouer au superhéros pour préserver la tranquillité de Jessica Drew et son fils à la plage. Pas de chance : Sandman (Flint Marko) est dans les parages et il est en rogne.

Tout lecteur de comics Marvel dans les années 2010 le sait : la vie des scénaristes affectés à une série pendant plus d'un an n'est pas facile. Leurs intrigues de fond sont interrompues au moins une fois l'an, si ce n'est deux, par le crossover de l'année qui s'impose à eux. Dennis Hopeless écrit les aventures de Spider-Woman depuis Spider-Verse en 2015, et sa précédente série avait déjà été interrompue par l'omni-crossover Secret Wars (2015) de Jonathan Hickman & Esad Ribic. Il est à nouveau interrompu dans son élan par le crossover 2016. Mais ce scénariste sait tirer le meilleur parti de ce dérangement. En fait, Civil War II ne phagocyte pas les épisodes concernés, Hopeless s'en servant plutôt pour nourrir son intrigue et attester que Spider-Woman évolue bien dans l'univers partagé Marvel. En effet Carol Danvers est la meilleure amie de Jessica Drew, et il est donc naturel qu'elle fasse appel à sa copine. Hopeless se montre même un peu plus adroit que ça. Sous sa plume, Danvers ne tente pas de coopter Jessica, pour la rallier à son côté en jouant sur leur amitié. Elle lui expose son point de vue : concrètement se montrer proactive, et utiliser les visions d'Ulysses Cain pour agir avant que le crime apparu ne se produise, à l'instar de la police dans le film Minority Report, d'après la nouvelle de Philip Kindred Dick. Elle demande à son amie de tester la fiabilité de ces visions, de servir de garde-fou contre son enthousiasme à les utiliser.

Cette mission confiée par Danvers à Drew permet de voir comment la position de Jessica Drew évolue, quant à ce positionnement d'être proactif. Au fur et à mesure, le lecteur apprécie les étapes d'avancement qui prennent la forme de discussion entre les 2 amies. Dennis Hopeless sait écrire des dialogues adultes, avec quelques sarcasmes, sans oublier de transcrire leur amitié, et leur forme de confiance qui n'exclut pas la critique. Cela inscrit la narration dans une forme de comédie qui évolue vers le drame, du fait de l'exécution d'un superhéros. Cette dimension de comédie est également présente dans les rapports entre Jessica Drew et Roger Gocking à qui elle confie la garde de son nourrisson. À nouveau, le scénariste à l'art et la manière de rendre palpable la relation de confiance, ainsi que les moments de gêne du quotidien. Impossible de ne pas sourire à Roger Gocking demandant à Jessica où se trouvent les vêtements propres de Gerry, craignant que la réponse ne soit : avec les sous-vêtements de sa patronne.

Dennis Hopeless s'en donne également à coeur joie pour remplir le premier épisode avec un affrontement physique qui sert également de détente pour Spider-Woman, et pour mettre en scène un autre affrontement physique dans le dernier épisode pour mettre en valeur Roger Gocking dans son costume de Porcupine. le scénariste reste fidèle à son parti pris de montrer Jessica Drew comme une femme forte et indépendante, et Roger Gocking comme un gentil individu débrouillard avec les tâches domestiques, sans en devenir faible ou servile. Bien sûr, en fonction de sa sensibilité, le lecteur peut tiquer quant à la manière dont Jessica Drew envisage son rôle de mère, privilégiant systématiquement les moments de qualité, à la quantité de temps passé avec son fils. Hopeless réussit à ne pas transformer son récit en une comédie de situation, en maintenant un niveau élevé d'action, des surprises quant aux combats, à commencer par les affaires sur lesquelles intervient Spider-Woman, suite aux visions d'Ulysses Cain. Celle près de Tucson en Arizona est imprévisible et facétieuse, et le lecteur familier de l'univers Marvel identifiera sans difficulté quelques têtes connues dans les autres.

Dennis Hopeless réussit à maintenir le ton mi-décontracté, mi-premier degré de son récit, alors même que le dessinateur initial lui fait des infidélités. Les 2 premiers épisodes sont un régal pour les yeux avec des dessins descriptifs détaillés, des pages dans lesquelles Javier Rodriguez s'amuse lui aussi à naviguer avec adresse entre aventures au premier degré (très bien rehaussées par la mise en couleurs de Rachelle Rosenberg) et comédie de situation bénéficiant d'une bonne mis en scène. le lecteur prend plaisir à détailler l'aménagement de l'appartement de Todd Arliss et la grosse bébête présente dans son aquarium, ainsi que la décoration de l'hôtel dans le grand Nord Canadien. Il reçoit son quota de divertissement avec les mises en pages variées adaptées à chaque combat, dans l'espace confiné de l'appartement, ou dans les grands espaces enneigés, avec Jessica Drew splendide droite sur ses skis. Il détaille les différents clients de l'hôtel, et il sourit devant l'expressivité du langage corporel des personnages.

Le lecteur retrouve une partie des qualités de dessinateurs de Javier Rodriguez dans l'épisode 10, mais avec un peu moins de détails par endroit (sauf pour la boutique d'antiquité en Arizona), et avec un encrage moins nuancé, Veronica Fish perdant un peu des nuances des dessins de Rodriguez, que l'encrage d'Álvaro López mettait mieux en valeur. Il reste une très belle séquence en Arizona. le lecteur constate une perte d'originalité des dessins et dans la mise en page de l'épisode 11, entièrement réalisé par Veronica Fish : les traits des visages des personnages sont plus grossiers et les décors deviennent beaucoup plus génériques. Tigh Walker relève le niveau graphique avec le dernier épisode. le lecteur dispose de plus de détails pour se projeter aux côtés de Jessica Drew alors qu'elle emprunte les transports en commun pour rejoindre la plage de Staten Island. Les cases comprennent plus d'accessoires montrant les lieux et les activités de plage. Les visages des personnages regagnent en expressivité et en nuances. Les initiatives de Porcupine face à Sandman y gagnent en saveur et en consistance.

Contre vents et marées, malgré un crossover imposé et généralisé, Dennis Hopeless continue de pouvoir développer son personnage, et de montrer Jessica Drew en jeune mère, jonglant entre ses différentes responsabilités, sa personnalité s'exprimant au travers des différentes séquences. Il a trouvé un bon équilibre entre récit de superhéros en en respectant les conventions (dont les affrontements physiques), comédie de par les relations entre les personnages, et quelques clins d'oeil maîtrisés à l'univers partagé Marvel. La partie graphique oscille entre une narration savoureuse (les pages de Javier Rodriguez & Álvaro López) et des pages plus quelconques (Veronica Fish), rehaussant plus ou moins le récit. le lecteur peut juste regretter cette alternance de dessinateurs, ainsi que l'absence d'un enjeu plus spécifique à la série.
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