AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,77

sur 287 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quand en 1903, le plus célèbre des architectes américains du début du XXe siècle, Frank Lloyd Wright, et une de ses clientes, Mamah Borthwick Cheney, décident de tout plaquer et partir en Europe vivre leur amour, la société américaine puritaine ne va pas leur faire de cadeaux.

Mais peu importe, pour eux la morale de l'Amérique n'est pas la leur. Mamah veut s'épanouir en tant qu'intellectuelle libre de ses choix, même si le prix à payer est de ne plus voir ses enfants que de loin en loin. Frank quant à lui laisse six enfants et une femme qui refuse le divorce. Mais les deux amants qui ne sont pas sans culpabilité sont loin d'imaginer la violence du dénouement de leur passion.

Une fiction historique passionnante qui nous plonge sur fond d'émancipation féminine dans l'histoire d'un architecte hors norme iconoclaste et visionnaire, et d'un couple qui pour vivre son grand amour a laissé tomber conjoint et enfants, bravé l'opprobre — et choisi une liberté infiniment plus exigeante que l'aurait été toute forme d'obéissance aux impératifs de la morale et des convenances.

Challenge MULTI-DÉFIS 2020
Commenter  J’apprécie          845
En 1900, dans l'Amérique pudibonde, être une briseuse de ménage était une chose impensable. Il fallait une dose d'inconscience, une indifférence du « quand dira-t-on » ou tout simplement un sentiment amoureux si fort que tout est balayé.

Ici, l'objet du délit n'est pas le jardinier mais l'architecte en vogue, Frank Lloyd Wright, nouvelle coqueluche des grands bourgeois américains qui cherchent tous à se faire construire une maison dans le style Art déco. Elles sont si modernes, ces nouvelles maisons, si lumineuses !

La très respectable famille Cheney n'imaginait pas la dévastation que ce contrat allait provoquer. La passion amoureuse de Mamah et de Franck va grandir en même temps que la construction et les amants devront s'exiler en Europe, laissant derrière eux conjoints et enfants respectifs.

Le couple maudit se reconstruit néanmoins, dans un quotidien fait de secrets, de culpabilité, de rapport de force avec la société. L'éloignement sera inévitable vers les contrées désertiques de l'Arizona. C'est une histoire de vie extrêmement forte dont la fin sera dramatique, comme un jugement de Dieu vengeur.

J'ai eu un vrai coup de coeur pour ce parcours clandestin, plus noir que romantique, sur fond de scandale et de féminisme. Par la reconstitution fictive de la véritable histoire d'adultère, l'auteure construit avec une belle imagination une figure de femme inoubliable, intellectuelle et libre, une femme qui assume ses choix en dépit des difficultés, aux côtés d'un homme qui n'a pas toujours le beau rôle.

Revisiter le travail de F.L.Wright est un indispensable complément de lecture, pour s'immerger encore davantage dans le travail de recherche remarquable de Nancy Horan.


Commenter  J’apprécie          285
En 1899, Edwin (Ed) Cheney épouse « Mamah » (Martha) Borthwick. Ils vont vivre un temps à Chicago chez le père de cette dernière, avec ses soeurs Jessie et lizzie. En 1901, le père et Jessie sont morts, la jeune femme laissant derrière elle une petite fille à élever.

En 1903, Ed s'est élevé socialement et décide de faire construire la « maison du bonheur ». Il ne sait pas encore que ce projet fera paradoxalement son infortune ! Ni que ce coup du sort sera un architecte de ses relations, du nom de Frank Lloyd Wright … Et c'est enceinte de son troisième enfant que Mamah tentera (en vain) de résister à l'attirance (réciproque) qu'elle éprouve pour l'artiste en vogue … Commence alors pour les deux « parias » une liaison secrète, relation établie sur la trahison, les mensonges et de mesquines cachotteries. Tout plutôt que d'avoir à renoncer à leur coupable relation passionnelle ! Jusqu'à ce qu'ils quittent, en 1907, leur foyer respectif et leur neuf enfants (six enfants chez Frank et trois chez Mamah …)

Viendra la fuite en Europe pour l'architecte et la traductrice littéraire. Ce sont ces sept années (1907-1914) que nous conte l'auteure, Nancy Horan, au cours de ce superbe récit. Une histoire d'amour et d'indépendance (un peu « mouvementée ») qui prendra fin de façon tragique, après leur retour en Amérique. Un récit biographique passionnant – et également très enrichissant – à une époque où, l'abandon du domicile conjugal ainsi que le divorce, provoquaient encore le scandale et l'opprobre, au sein des sociétés occidentales bien pensantes. Une lecture coup de coeur en ce qui me concerne, un roman instructif que je vous conseille vivement !
Commenter  J’apprécie          92
Début 1900, à Chicago, l'architecte Frank Lloyd Wright révolutionne les volumes et la perception de l'habitat en ouvrant ses créations sur la nature. Lorsque Edwin Cheney, très amoureux de sa femme, Mamah, l'engage pour leur concevoir une maison, il ne se doute pas qu'il va mettre en présence deux âmes soeurs. L'étude des plan amènera des discussions passionnées, Frank et Mamah lutteront des années contre leurs sentiments mais finiront par y céder. Ne supportant pas de rester dans l'ombre, Frank propose à Mamah de le suivre en Europe, afin de vérifier que ce qui semble aux yeux des autres une liaison sordide et inconvenante est bien un grand amour...cela permettra également à Mamah de se révéler à elle-même professionnellement, en se lançant dans la traduction des écrits de la philosophe Ellen Key.
Mais l'Amérique puritaine n'est pas prête à accepter, la presse se réjouit du scandale, et Mamah paie le prix fort en ayant voulu mettre l'Amour au-dessus de tout.
Un livre sensible, intelligent, sur une histoire d'amour contrariée.
Un style à l'image de l'architecture de Frank Lloyd Wright, qui imbrique la nature dans le récit, un talent pour nous faire ressentir tous les sentiments par lesquels passe Mamah, une passionnante introspection de la vie d'une femme qui balaie tout pour vivre sa passion au grand dam de la société, mais aussi la difficulté de mener son cheminement personnel vers la liberté dans un monde où la place de la femme était surtout cantonnée à la famille et au foyer.
Et puis, sans rien dévoiler de la fin, les 40 dernières pages ont été lues quasi en apnée, même si la 4ème de couverture parle de dénouement tragique, je ne m'en suis pas doutée un instant...quel roman!!!
Pour terminer, je vous conseille de faire un tour sur Internet pour (re)visualiser l'oeuvre de Frank Lloyd Wright, les maisons de Oak Park, le Midway Gardens de Chicago et bien sûr, Taliesin, que l'on peut même visiter virtuellement !
Lien : https://instagram.com/danygi..
Commenter  J’apprécie          70
Ce n'est pas un simple roman!! Tous les personnages ont existé et c'est ce qui fait la force,à mon sens, de ce livre.

Dès les premières pages j'ai été happée par l'atmosphère qu'a voulu donner Nancy Horan.Vous lisez d'abord quelques pages d'un journal intime de Mamah qui parle de sa vie de femme célibataire,professeur puis bibliothécaire,puis de sa vie avec son mari ,Edwin et ses deux enfants.Vie dorée,vie facile qui devrait satisfaire une femme au début du XXème siècle en Amérique.Premier grain de sable:Son entêtement,voilà ce qui m'avait persuadée ,à l'usure,de l'épouser".

Edwin décide de faire construire une maison pour sa famille .Pour cela il fait appel à un des plus grands architectes du moment:Franck L.Wright.Et là le roman commence.

Trois parties dans ce livre
La première ,en 1907,est la rencontre entre deux personnes ,Franck l'Wright et Mamah Cheney,deux "âmes soeurs" que tout relie.Pendant les travaux ,partis d'un simple détail architectural,leurs echanges s'etaient maintes fois transformés en longues discussions.(...) Franck Llyod Wright avait stimulé son esprit comme personne.
Mais Franck est également marié et père de 6 enfants

Ils ne cèderont pas à leur attrait mutuel tout de suite.Cependant leur attraction mutuelle est la plus forte et ils se laissent aller,malgré de nombreuses questions.

Et puis tout bascule quand la femme de Franck découvre la vérité.Catherine demande alors à son mari de lui accorder 1 an pour essayer de renouer les fils de leur mariage.Séparation ,sans aucune nouvelle, des deux amants.

Pendant ce temps désespérément long pour Mamah ,elle commence à faire une conférence sur l'évolution de la femme dans la société..Début du Feminisme en Amérique.C'est cela aussi l'interet de ce livre!

Mamah n'est pas que la maitresse de Franck,auquel cas le sujet tournerait court ,serait banal,c'est aussi l'histoire d'une femme qui se cherche,qui décide de ne pas vivre au travers d'un homme,mari ou amant.

En 1909 elle retrouve Franck qui n'a pas pu l'oublier et décide alors d'avouer la vérité à son mari.Dans un premier temps elle s'éloigne du domicile conjugal en allant chez une amie,manière pour elle de mettre de l'ordre dans ses idées...Quittera t elle Edwin? Partira t elle rejoindre Franck,ainsi qu'il lui demande? Et,point important: ses enfants?Ils laisseraient à eux deux 8 enfants .Possible ou non?

Deuxième partie:La passion est la plus forte et Mamah part rejoindre Franck à New York,puis pour l'Europe.

Et c'est là que Mamah fait une rencontre qui la marquera à jamais.Ellen Key,poete et philosophe Suédoise ,féministe.

Ainsi que je le disais un peu plus haut,Loving Franck est un hommage à Franck L.Wright ,architecte novateur,qui refusait le classicisme ambiant et voulait créer une architecture américaine.Pour lui les maisons devaient être en harmonie avec la nature et en fonction des habitudes de ses habitants.

C'est aussi un hommage à cette autre forte personnalité qu'est Mamah Cheney qui refusera de suivre son amant dans ses pérégrinations à travers l'Europe pour pouvoir devenir la traductrice américaine en titre d' Ellen Key.

3ème partie :Franck et Mamah retournent en Amérique et décident de construire une maison pour eux mêmes sur un des terrains familiaux.Ils l'appellent Taliesin.

Là, ils affrontent avec détermination tous les ragots et les humiliations ,commencés bien des années auparavant, dès que la nouvelle de leur départ avait été connue. La femme de Franck refusant de divorcer,leur union ne pouvait que rester liaison ,relation évidemment reprouvée par la moralité Américaine de l'époque.Et ajoutez à cela l'abandon de leurs enfants respectifs et vous aurez une idée de l'ambiance dans laquelle ils vivent.

Je reconnais que le personnage de Franck,charismatique sans doute,m'a plutôt énervée car plusieurs fois je me suis rendue compte qu'il avait une très haute opinion de lui même,étant très limite concernant la volonté de Mamah de s'accomplir en tant que femme.
Par contre avec Mamah , avec ses questionnements,son désir d'émancipation on ne peut qu'être en empathie et le drame qui termine sa vie ne peut qu'accentuer ce sentiment.
Un bémol:le livre peine vers les 3/4 de la narration ,l'intérêt s'émousse un peu et seule la volonté m'a fait aller au bout.

Le livre de Nancy Horan est un long hommage à ces femmes qui se sont battues pour avoir le droit à une existence propre.Mamah Cheney,Ellen Key ne sont que quelques figures mais elles méritent d'avoir été mises en lumière de cette façon.
Commenter  J’apprécie          70
Loving Frank a un goût d'éternité : ce roman parle d'architecture visionnaire, d'émancipation féminine et d'amour. Mamah Borthwick Cheney, une intellectuelle qui oeuvre depuis plusieurs années pour la liberté des femmes, est tombée amoureuse de Frank Lloyd Wright, l'architecte inventeur des « maisons prairies » au début du XXe siècle. Mais l'un et l'autre sont déjà mariés et la société n'accepte pas la liaison hors mariage. À une époque où la notion de « couple » n'a pas encore supplanté celle du « foyer », une femme telle que Mamah, qui quitte son mari et ses enfants pour vivre en Europe avec celui qu'elle a choisi, celui qu'elle aime et qui l'aime, est rejetée par son entourage. Cette femme, en avance sur son temps, qui plaçait l'amour au-delà du mariage de raison, qui voulait que la femme soit l'égale de l'homme, a été la cible des journaux qui créeront le scandale à Chicago pendant plusieurs années.

L'histoire d'amour, à contre-courant de toute une époque, n'est pas racontée d'une manière fade ni niaise comme on peut le lire dans d'autres romans. L'amour, au coeur de Loving Frank, occupe une place sensible, mêlant confiance, séduction, ambition, découvertes, mais aussi compromis et doutes. Un amour contemporain, raconté sans maladresse, sans platitudes, à la fois idéaliste et réaliste.

Nancy Horan signe ici un premier roman unique. Elle a fait revivre le charme désuet d'une époque où le temps paraissait s'écouler plus lentement, sans la frénésie qui nous paralyse aujourd'hui, et retranscrit à la fois l'esprit d'une société bridée par les interdits moraux et les communautés d'avant-gardistes. Mais elle est aussi parvenue à rendre Mamah vivante et aimante, pleine d'ambition et d'incertitudes, terriblement contemporaine et crédible. Car cette Mamah-là, ce Frank-là et leur entourage ont bel et bien existé. Toute cette histoire est vraie, aussi belle et tragique soit-elle. La réalité réunissait tous les éléments pour créer un roman spectaculaire et passionnant, et Nancy Horan l'a fait avec brio, jouant avec les parts de vérité et les zones d'ombre pour recréer leur amour et leur vie. Un conseil : ne faites aucune recherche sur leur histoire avant d'avoir refermé ce livre. le plaisir et le souvenir n'en seront que plus indélébiles.

La critique sur mon blog :
http://www.bibliolingus.fr/loving-frank-nancy-horan-a98729687
Lien : http://www.bibliolingus.fr/l..
Commenter  J’apprécie          60
Voici un livre que l'on m'a transmis avec une recommandation bien précise et très ferme : surtout ne pas lire la quatrième de couverture et ne rien regarder sur internet à son sujet. Il m'a été très difficile d'y obéir, mais comme la lectrice qui me l'avait prêté, j'ai finalement été récompensée de ne pas avoir cédé à la tentation. Je vous conseillerais de faire de même, mais si vous lisez cette critique, c'est que c'est probablement trop tard.
Au début du XXème siècle à Chicago, un jeune couple fait appel au désormais célèbre architecte Frank Lloyd Wright pour construire sa maison. Celui-ci n'en est qu'à ses débuts. Il a déjà conçu son principe de maison prairie, révolutionnaire pour l'époque, et n'est reconnu que de quelques happy fews avant-gardistes. Mais le jeune couple Cheney est ouvert à la modernité et il est emballé par les plans et dessins que lui présente le cabinet de Wright. Frank est marié, père de six enfants et Mamah, la femme dans la trentaine du couple Cheney, a un petit garçon et attend bientôt un deuxième enfant.
Mais l'amour va s'en mêler et tout bouleverser. L'architecte charismatique jette son dévolu sur la jeune femme. Elle s'est mariée tard, a étudié, puis travaillé dans une bibliothèque et a toujours eu au fond d'elle une certaine ambition. Son entourage (sa soeur, son mari), ambivalent, le lui reproche tout en étant admiratif de ce qu'il perçoit comme de grandes capacités intellectuelles. Pour Mamah, Frank représente, en même temps qu'une passion amoureuse qu'elle n'a pas connue avec son mari, une chance de pouvoir développer son potentiel à elle (quel est-il ? le militantisme féministe, l'écriture, la traduction ?) C'est un peu le deal implicite de leur couple : devenir libre et eux-mêmes, faire éclore le meilleur de ce qu'ils cachent tout en restant unis et amoureux.
Malheureusement, la société américaine de cette époque, puritaine, hypocrite, bornée et probablement envieuse, leur jettera mille pierres. Les journaux montent l'affaire en épingle, les commandes de Frank chutent à cause du scandale. Ils fuient en Europe, abandonnant conjoints et surtout enfants. Leur conscience les taraude partout où ils vont, même, surtout, au milieu du bonheur.
Ce roman –  que j'ai lu sans avoir la moindre idée du degré de vérité historique, autre que le personnage de Frank Lloyd Wright –  prend comme personnage principal Mamah, une jeune femme restée relativement longtemps célibataire, indépendante, en avance pour son époque dans ses idées , ses moeurs, mais quand même assez ordinaire. Cette passion va la propulser dans une aventure où elle devra se dépasser : elle trouvera peu à peu sa voie, par des rencontres intellectuelles comme celle avec la philosophe Ellen Key, des déceptions, des périodes très éprouvantes, des accomplissements et surtout grâce au soutien de Frank Lloyd Wright. On s'attache à cette femme farouchement éprise de liberté et déterminée à trouver ce qu'elle a à accomplir en tant que femme et non pas seulement en tant que mère. Au fil de l'histoire, on la voit « grandir » et s'affirmer, devenir, d'une provinciale assez quelconque, la femme en puissance, traductrice, écrivain…. Parfois, elle devra même s'opposer à son amant, qui, comme tout grand artiste, aime que tout gravite autour de lui, et lui rappeler leur « deal » initial. le processus créatif de l'architecte Wright est bien décrit, on plonge dans ses préoccupations esthétiques avec un grand plaisir. le style est fluide et vivant. J'ai été captivée, avide de lire la suite, envoutée par cette histoire où toute femme pourra se reconnaître un tant soit peu.
Jusqu'aux vingt dernières pages, il est impossible de prédire l'issue, tant l'auteure nous balade entre optimisme, doutes, force et souffrances de son héroïne. Qui ou quoi va gagner ? L'amour fou, le génie créateur et la liberté contre la société attardée, ou la société, la culpabilité, et l'ordre bien pensant ?
Je n'en dirai pas plus ici. Juste une critique pour l'éditeur : la quatrième de couverture est une véritable trahison – dommage, très dommage !   – du suspens mené jusqu'au bout par l'auteure. Nancy Horan maîtrise l'art de la narration à la perfection.
Un très très beau livre dont on ne voudrait jamais sortir.
Commenter  J’apprécie          40
Un portrait glaçant et romanesque de l'architecte Franck lloyd Wright au travers du regard de sa maîtresse Mamah qui défia les chroniques de la bonne société américaine. Une fiction historique sur fond de tragédie familiale qui tient en haleine jusqu'au dénouement fatal.
Commenter  J’apprécie          31
Dommage que ce roman merveilleux racontant le destin extraordinaire , au sens propre du terme, ait un titre aussi banal et racoleur que celui des collections Harlequin. C'est là le seul point faible de ce livre.
Nancy Holan a voulu raconter l'histoire d'amour éprouvante du célèbre architecte américain Frank Wright et de Mamah Cheney. A travers ce roman, elle dresse aussi un tableau des mentalités de l'époque ,de la montée de la cause féminine qui revendique en autres le droit au divorce, des avancées architecturales du Bauhaus, de la fascination pour les arts asiatiques, des premiers combats des femmes à vivre une vie sociale autre que celle d'honorable mère de famille, heureuse de pourvoir aux besoins de tous les membres de son foyer.
L'histoire débute en 1903 lorsque Mr et Mme Cheney décident de construire une maison familiale, Frank Wright commence à avoir une petite renommée et ils font appel à ses services. Mamah va alors se rendre compte qu'elle a plus d'affinités avec cet homme raffiné et curieux qu'avec son mari sérieux et conventionnel. Ils sont cependant tous les deux mariés et parents et la décision de vivre leur amour, dans un premier temps à l'étranger, ne sera pas sans de lourdes conséquences. En effet, les journaux vont se déchaînés contre ce couple qui va alimenter les titres pendant de longs mois , voire de trop longues années.
Frank Wright est la célébrité de ce roman historique mais c'est surtout le cheminement de Mamah Cheney qui est intéressant ; on pardonne à l'homme, mais pas à la femme qui a abandonné ses enfants. Est-elle égoïste d'avoir écouté la voix de l'amour ? Est-elle une mère indigne ? A t-elle été victime de son intérêt pour le féminisme ? N' a t-elle pas le droit au bonheur parce qu'elle a fait une erreur ?
Alors que Frank Wright semble plus futile, il réservera à Mamah la plus belle des preuves d'amour !
Je ne vous raconte pas la fin et ne consultez pas le lien internet que je vous donne avant la lecture , si vous voulez suivre le cheminement de Mamah Cheney.

Commenter  J’apprécie          30
L histoire d'une grande passion amoureuse dans l'Amérique puritaine du début du siècle.
Les amants voyagent de l'europe au japon rongés par la culpabilité d'avoir abandonné conjoint et enfants.
Mamah est une héroine inoubliable , intellectuelle et libre. On vit ses déchirements et ses passions sur la condition féminine;
Poignant
Commenter  J’apprécie          20



Autres livres de Nancy Horan (1) Voir plus

Lecteurs (566) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1710 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}