Everest, l'arête ouest

Les Américains débarquent en 1963 dans la vallée du Khumbu avec un objectif en tête, faire au moins aussi bien que les Britanniques et les Suisses avant eux, en gravissant la plus haute montagne du monde par la voie népalaise du col sud. Quatre d'entre eux y parviennent, et petit plus à l'américaine, deux alpinistes supplémentaires atteignent le sommet en ouvrant une voie nouvelle sur l'arête ouest de la montagne, Will Unsoeld et Tom Hornbein, lequel donnera son nom au célèbre couloir avalancheux de la face nord de l'Everest.
Un récit intéressant dans lequel l'auteur fait quasiment l'impasse sur le laborieux travail logistique, et c'est tant mieux, pour faire davantage la part belle aux motivations et aux émotions qui l'animent. Une belle aventure une fois de plus sur le toit du monde.

Everest, l'arête Ouest est la version française du récit palpitant de Tom Hornbein. Il fut le premier, avec Willy Unsoeld, à gravir cet itinéraire sur le toit du monde. Initialement, l'objectif était de réaliser la première ascension américaine de l'Everest. Par la voie la plus évidente, celle du Col Sud. Mais au cours de l'aventure, une nouvelle idée va germer dans l'esprit des grimpeurs.

Le lecteur est plongé au coeur de l'expédition

La fin est connue dès le début : ils vont arriver à ouvrir cette fameuse Arête Ouest ! C'est bien autre chose qui fait l'intérêt de cet ouvrage.
Des pages et des pages qui décrivent toutes les réflexions, tous les échanges, tous les conciliabules, tous les votes démocratiques, pour mettre au point une stratégie. Pour trouver le moyen d'aller au sommet en tentant malgré tout quelque chose de plus extraordinaire encore.

On découvre le leader de l'expédition, Norman G. Dyhrenfurth, en stratège à l'écoute. L'enthousiasme de certains pour cette nouvelle voie, le conservatisme d'autres préférant s'assurer la réussite du sommet par la voie « normale » du Col Sud. Les rôles de chacun, de l'impétueux Hornbein et du sage Unsoeld. L'impact chez les différents participants de la mort tragique d'un des leurs dans les premiers jours de présence sur l'Everest. A bien des égards, un texte qui en apprend beaucoup sur le fonctionnement d'un groupe d'êtres humains…

Dans sa préface, Jon Krakauer n'hésite pas à parler d'un « des meilleurs textes jamais écrits sur cette aventure singulière et hasardeuse, au charme sans commune mesure, qu'est la quête des sommets ». Ce récit est paru pour la première fois à l'époque de l'expédition, au milieu des années 1960. le relire aujourd'hui est toujours captivant !
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