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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il ne s'agit pas d'un roman mais d'une autobiographie de l'auteur sous l'éclairage du foot : Nick Hornby est en effet supporter de l'équipe d'Arsenal au nord de Londres depuis l'âge de dix ans. C'est son père qui l'a emmené au foot et le gamin est « tombé dans la marmite », à une époque où Arsenal n'était pas une très grande équipe – elle était même plutôt brocardée pour son jeu ennuyeux, agressif, son palmarès n'était pas fameux – et cela n'a pas beaucoup changé. Dès que le jeune Nick a été touché par le virus du foot, il a supporté son équipe dans la victoire comme dans la défaite. le foot est même devenu un mode de vie, une manière d'être en lien avec son père quand ses parents ont divorcé, une manière de passer le cap de l'adolescence ; les émotions du foot se sont calquées sur les émotions de la vie déceptions amoureuses, exaltation du premier emploi, amitiés plus ou moins fortes… on peut même carrément dire que le foot est plus qu'une passion mais bien une obsession. Cela m'a fait penser à un autre livre lu en avril, le Martyre d'un supporter de Maurice Carême, où le héros est fan du club d'Anderlecht bien avant sa notoriété belge et européenne.

Ce livre prouve s'il en était besoin qu'on peut être intellectuel et amateur de foot 😉 Nick Hornby jette un regard sur l'évolution de la société anglaise, sur le hooliganisme, l'argent dans le foot, et ses réflexions ne manquent pas d'intérêt mais il me faut avouer que la structure répétitive (comme un journal intime rythmé par les dates de matches de 1968 à 1992) a fini par me lasser. Peut-être est-ce l'effet de la fatigue (j'ai lu le livre au tout début juillet) mais je ne parvenais plus à me concentrer et j'ai finalement abandonné le livre à la moitié. Mais je laisse à portée de main et j'en lis quelques pages de temps en temps, peut-être en viendrai-je à bout d'ici la fin de l'été…
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Si vous souhaitez frapper d'anathème un amateur de football, vous devez le traiter de « footix ». le terme désigne le fan qui ne supporte que les équipes qui gagnent et qui, s'il n'y connaît pas grand-chose en football, ne peut s'empêcher d'émettre des avis péremptoires et vaseux sur le sujet. A l'opposé dans la hiérarchie des footeux, il y la le supporter, le pur et dur. Nick Hornby est l'un d'entre eux. Il décrit sa passion dévorante pour un club du nord de Londres, l'Arsenal Football Club, dans son livre « Carton jaune ». Je râle à nouveau contre la traduction du titre orignal « Fever pitch », qui donnerait plutôt "l'excitation est à son comble". Nick Hornby sacrifie ses samedis après-midi pour assister, sous la pluie ou par un froid glacial de janvier, à un match nul, une rencontre dénuée d'intérêt, sans enjeu, contre une équipe nulle au milieu d'un public blasé. Les supporters semblent en effet guidés par des pulsions masochistes. Rien ne peut vous garantir un résultat favorable pour votre équipe et encore moins un spectacle agréable à regarder. A vrai dire, la plupart des rencontres sont dénuées d'intérêt, certaines équipes prennent peu de risque, le jeu est pauvre. Votre équipe peut se faire sortir en coupe par un adversaire beaucoup plus faible et réaliser la semaine suivante l'exploit de battre le leader du championnat. Il y a des hauts, souvent des bas et la plupart des équipes se situent dans le ventre mou du championnat. Mais le supporter se fait un devoir d'être présent, d'assister à chaque match, quitte à faire passer au second plan ses amis ou sa famille. Si vous souhaitez inviter Nick Hornby à votre mariage, veillez à ce que la date de l'événement ne coïncide pas avec un match d'Arsenal. L'auteur défend une cause perdue, celle des supporters de football. Dans l'esprit de certaines personnes, ce sport qui a le tort d'être populaire, se résume à quarante mille boeufs qui contemplent en crachant des insultes vingt-deux autres boeufs courir derrière une baballe. Mais il y a de tout dans un public, comme dans toute foule, et il ne peut être réduit à une minorité violente.

Nick Hornby raconte comment sa passion est née en 1968, il a alors une dizaine d'années, et comment le football a accompagné chacune des étapes de sa vie, du garçon paumé après la séparation de ses parents au jeune adulte qui se cherche sentimentalement et professionnellement. D'ailleurs, chaque chapitre est lié à un match, il en précise la date et les adversaires, en respectant une chronologie sportive. L'auteur évoque la face obscure du football, le hooliganisme (avec les drames du Heysel et de Hillsborough), la violence et le racisme. Il pointe aussi les difficultés à venir du football contemporain : l'emprise de la télévision sur ce sport, ce sont désormais les chaînes qui imposent leurs exigences en vue de la diffusion du match, la suppression des tribunes debout et l'augmentation du prix des places qui barrent l'accès aux supporters les plus modestes. Il nous explique combien l'ambiance est primordiale dans un match, que le spectateur qui se rend au stade vient autant pour le spectacle dans les tribunes, les chants et les clameurs, que pour celui sur le terrain. Cruel dilemme rencontré par les équipes de Premier League dans les années 90 et que connaît aujourd'hui le Paris-Saint-Germain : en vidant un stade de ses hooligans, on en sort ses principaux animateurs et on étouffe ainsi la « fever pitch ».

Vous connaissez la maxime ce qui est rare est précieux, j'étais donc bien heureux de m'attaquer à un livre défendant le football en tant que culture, racontant le quotidien d'un passionné, expliquant l'importance d'un public sans oublier de traiter les côtés les plus sombres de ce sport. J'ai malgré tout trouvé certains passages longs et pénibles ce qui est le comble quand il est question d'une passion. Mais comme l'avoue l'auteur, il s'agit plus d'une obsession que d'une passion. Par contre, j'ai aimé plonger dans le football anglais des années 70/80. Tapez "Charlie George" dans votre moteur de recherche, vous verrez, il avait une sacrée dégaine (pas de gel extra fort à l'époque) ! Et du tempérament : pour sa première et dernière sélection en équipe d'Angleterre il lance un vibrant « Go fuck yourself » à son sélectionneur.
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Dans ce roman autobiographique, l'auteur décrit sa passion pour le football et surtout sa fidélité, sa fusion passionnelle avec l'équipe d'Arsenal.
Celle-ci débute à l'âge de 11 ans alors que son père, fraîchement séparé de sa mère, l'emmène au stade, histoire d'occuper ses moments de « droit de visite ».
Ecrit à l'âge de 35 ans, ce récit ne dément pas la loyauté de l'auteur envers cette équipe qui pendant au moins 20 ans n'a connu que revers et échecs.
Ce roman est fait de deux versants dont le plaisir de lecture est strictement opposé.
Le premier consiste à décrire les matchs qui ont jalonné le parcours de ce supporter, sachant qu'il y en a 2 par semaine et que le récit se déroule sur plus de 20 ans. Cela revient à dire que 80 % du roman est constitué de techniques sportives et autres commentaires sur la stratégie du club.
Le second est relativement jubilatoire puisque l'auteur a l'intelligence de mettre en perspective la futilité de sa passion et les grands problèmes sociétaux (même si le rôle sociologique du football est indéniable) mais aussi très intéressant quand il évoque la violence des hooligans et les conséquences parfois effroyables qui en découlent comme le drame du stade du Heysel.
Le hic : les pépites du second versant sont cachées au milieu des descriptions du premier. Il faut une réelle motivation de chercheur pour les dénicher mais le résultat est à la hauteur de l'effort.
L'auteur assume sa passion, assume le fait d'être incompris, constate sans regret qu'il a perdu des amis puisqu'il les faisait passer après les matchs.
Le ton est cynique, drôle et même si j'ai beaucoup souffert de l'abondance de détails techniques, j'ai fini pour éprouver une certaine tendresse pour cet homme qui fait corps avec une équipe sportive pour le meilleur et pour le pire.
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Ce livre est une autobiographie d'un fan de football et plus particulièrement d'Arsenal.
Pour Nick, la passion du football débute lorsqu'il a onze ans et que son père l'emmène pour la première fois voir un match de football entre Arsenal et Stoke. S'ensuit une idylle entre le club d'Arsenal et lui où le stade d'Highbury deviendra l'endroit de cette passion.
Match après match, saison après saison, cette passion sera le centre de la vie de Nick. toute sa vie sera centré autour des matchs d'Arsenal. Ses pensées, sa vie personnelle comme professionnelle est organisée selon le calendrier des matchs de son club préféré.
Nick Hornby nous dépeint la vie d'un vrai fan de football et d'un supporter obsédé par le club d'Arsenal.
Mais à travers la vie de Nick, l'auteur nous dépeint une cartographie d'une société anglaise en pleine crise économique et politique. Il nous dresse un diagnostic pas très encourageant sur le football anglais. En effet, le problème du chômage se répercute sur se sport. Hooliganisme, stade vétuste et très vieux, causent de plus en plus d'incidents dans les stades, des débordements qui déboucheront sur des morts de supporters.
Ce carton jaune est l'autobiographie d'un passionné de football où cette passion sera le fil conducteur de sa vie. A la fois drôle et émouvant, ce roman traîne un peu en longueur.
Même moi qui aime beaucoup le foot, je trouve que ce roman ne devrait pas durer plus de 270 pages
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une autre vision du football ! la culture british et Arsenal !
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