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Critique de LadyDoubleH


Funny Girl, le dernier roman de Nick Hornby, vient de paraître chez Stock. L’occasion pour moi de découvrir - enfin - cet auteur anglais dont on me disait du bien. Et j’ai été enchantée de l’aventure ! Funny Girl est une lecture divertissante et intelligente, qui nous entraîne dans les années 60 avec la création et les coulisses d’une série télévisée de la BBC. Un roman porté par des personnages vivants et très attachants, sur fond d’étude de la société anglaise. Une réussite.

L'histoire débute en 1964 avec Barbara, le jour où elle devient reine de beauté de sa petite ville natale de Blackpool, et rend sa couronne vingt minutes plus tard, de peur de rester coincée là-bas pour toujours. Car elle n’est pas seulement belle et séduisante en diable, elle a aussi un caractère bien trempé et sait ce qu’elle veut faire de sa vie : loin des clichés, elle rêve de devenir une actrice comique.

Elle quitte donc le Nord de l’Angleterre pour Londres, et on découvre que la société anglaise en 1964 a beau commencer à s’émanciper – les Beatles yeah yeah yeah -, elle a encore les deux pieds - et presque tout le reste – coincés dans l’ère victorienne.

C’est lors d’un improbable casting que l’on entre de plain-pied dans l’histoire, en rencontrant les autres personnages majeurs de Funny Girl. Car ce livre est choral et ne va pas être exclusivement l’histoire de Barbara, jeune fille de son époque, même si elle en reste toujours le pivot et le coeur ; non, le personnage central du roman, c’est en fait la série "Barbara (et Jim)" et on va vivre au rythme de tous les membres de l’équipe, les années et les saisons passant, autant dans leur travail que dans leur vie privée ; qui souvent se trouveront, d’ailleurs, intimement liés. Les deux acteurs principaux, Sophie / Barbara (car Barbara est devenue Sophie, nom de scène moins estampillé « province ouvrière », et se retrouve finalement à jouer un rôle qui porte son prénom de naissance : gros ressort comique) et Clive / Jim ; les deux scénaristes, Tony et Bill ; et le producteur, Dennis.

Tout au long de cette fringante histoire, Nick Hornby va aborder avec humour et profondeur, tant les mécanismes de la création artistique et littéraire que – entre autre - la condition féminine, l’émancipation des homosexuels (à l’époque toujours passibles d’emprisonnement) ou le snobisme intellectuel de classe. Les dialogues sont aux petits oignons. Le livre est émaillé de références à des personnages réels, à des lieux, et même de quelques photos (qui sont hélas d’une qualité très médiocre sur la version numérique), ce qui fait que par moments on a presque l’impression de lire la biographie romancée d’une personnalité ayant réellement existé, c’est excellent.

J’ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture, une cure de vitamines bienvenue.

Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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