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3,69

sur 1137 notes
Cette histoire est rock'n'roll, pas seulement parceque son personnage principal est propriétaire d'un magasin de disques mais aussi car comme beaucoup d'amateurs de cette musique il n'est jamais vraiment sorti de l'adolescence. A plus de trente ans, sa vie tourne autour de la musique, de ses copains et d'histoires amoureuses qui se terminent perpétuellement par des déceptions. Alors que sa dernière petite amie vient de le quitter, il décide d'analyser ses cinq relations les plus importantes pour comprendre ce qui l'a empêché jusqu'à présent de vivre une belle histoire d'amour durable. Bien sûr tout est traité avec humour et une grande finesse dans le constat qui est fait sur l'état des générations modernes qui pourraient paraitre privilégiées par rapport à leurs devancières (Pas de guerre, abondance de produits de consommation, progrès de la médecine) mais qui comptent pourtant dans leurs rangs de plus en plus de personnes perdues et esseulées. Rob pense au départ que l'écoute répétée de chansons pop qui parlent en majorité de rupture amoureuse est la cause de ses désillusions, mais il va comprendre en déroulant ses aventures que son immaturité est la vraie cause de ses échecs répétés. Les références aux grands albums de l'histoire du rock qui parsèment ce livre sont comme pour beaucoup liées à des évènements majeurs de sa vie et de notre vie quand on est passionné aussi par cette culture. C'est un peu la version prolétaire du «journal de Bridget Jones», car même si tous ces trentenaires n'évoluent pas dans les mêmes sphères de la société leurs maux sont les mêmes, désinvoltures, désillusions et peur de l'avenir. On peut donc considérer ce roman comme un des classiques qui éclairciront dans deux cents ans le lecteur sur la société de la fin du 20eme siècle comme le font de nos jours les livres De Balzac ou de Zola pour le 19eme. le lecteur actuel lui n'attendra pas tout ce temps pour le lire et l'apprécier...
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De Nick Hornby , je n'avais lu qu'un seul livre " Funny Girl" , mais ça c'était avant ... parce que j'ai bien l'intention de combler mon retard .
Haute fidélité , c'est le charme british, l'humour anglais, et la musique ... la musique comme code génétique ...

Rob adore tellement la pop, le rock, le blues, la soul qu'il en a fait son métier . Disquaire après avoir été DJ, il maîtrise tous les styles , et son savoir (et celui de ses collègues ), est encyclopédique .
Hélas, avec les filles , c'est loin d'être la même histoire , , ♫"ça larsen"♫ . Et il a souvent été largué . Il faut dire qu'avec la dernière de ses petites amies , Laura , il n'a pas été d'une "Haute fidélité " . On peut même dire qu'il a été un sacré "connard " !
Rob ne sait pas trop ce qu'il veut en matière de relation avec les femmes : la durée ou l'alternance ; le CDD ou le CDI ...
Cette dernière rupture pourrait lui être profitable , juste une mise au point avant de devenir un homme , et de ... mûrir un peu .
[ Oui, parce que des fois , on a envie de lui donner des baff(l)es à Rob.]
Branchée , subtile, drôle , cette comédie est dans la lignée des auteurs comme l'américain , Benjamin Tropper .
Surnommée : "Pop Lit " par certains journalistes ,( parce que c'est de la littérature qui parle de musique ), ce genre de romans parle aussi des trentenaires qui peinent à trouver "leur place " dans la société .
Et , c'est beau un homme qui s'épanche , c'est attendrissant ... Curieusement ce genre de littérature qui décortique les états d'âmes masculins , plait davantage au public féminin . [ Il parait] .
Comme beaucoup de livres de Hornby , celui-ci a été adapté sur grand écran (par S Frears) . [ Hornby est très sollicité par le cinéma et écrit beaucoup de scénarios dont : Wild , Une éducation, et Brooklyn de Colm Toibin , plus dernièrement .]

Tendrement et drôlement rock ...
Si comme Rob , vous auriez aimé vivre dans les chansons du Boss...
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Bon. P'têt bien que je suis sexiste. Je crois que j'aurais plus apprécié Haute fidélité si le narrateur avait été une femme. C'est le genre de livre où l'identification au personnage joue un grand rôle dans le plaisir de lecture je trouve, et pour moi, ça marche moins bien quand c'est un homme.
Rob est disquaire, ce qui donne à Nick Hornby l'occasion de parsemer son roman de références musicales - c'est le seul point commun avec Vernon Subutex hein, ne vous attendez pas à un style percutant nous exposant sans complaisance les évolutions de la société contemporaine. Sa boutique ne marche pas fort, sa vie sentimentale est un naufrage, bref, pas de doute, Rob est un loser. Mais pas d'inquiétude, Dr Nick va nous donner les recettes pour grandir et s'en sortir (par exemple, si vous avez pour habitude de refuser de fréquenter les gens juste parce que vous trouvez qu'ils ont des goûts musicaux de chiotte, eh ben c'est pas bien, apprenez que ce sont des êtres humains avec leurs qualités, qu'il ne faut pas ostraciser).
On dit que c'est un livre culte. du coup, j'ai été déçue, je n'ai vraiment pas trouvé ça fou. Ce n'est pas bien original, ni dans le message (être un ado attardé c'est pas bien) ni dans la forme, mais ça se lit sans déplaisir, à condition de ne pas trop en attendre.
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J'entame donc l'histoire d'un pauvre type qui s'est fait larguer et qui depuis une dizaine d'années reste obnubilé par cet amour. Disquaire de profession et dans l'âme, il vit pour et dans la pop et le rock. Heureusement que la musique le sauve de son morne quotidien. le rock, donc et surtout les listes. le jazz aussi mais ça c'est une autre histoire, pour un second tome, peut-être. Il a cette manie, lubie, qu'à chaque instant marquant de sa vie, il fait des listes : les 5 nanas inoubliables, ou les 5 ruptures inoubliables, c'est la même chose, les 5 bouquins à emmener sur une île déserte (1.Moon Palace…), les 5 musiques à écouter à 15 ans en se masturbant (1.Violator…), les 5 disques sur lesquels on peut - doit - faire l'amour au moins une fois dans sa vie (1.The Köln Concert…). Etc, etc, etc... Bref les listes de 5, c'est sa life, putain de vie.

Un pauvre type qui dans la vie pourrait paraître pathétique, mais qui dans un roman, prête souvent à sourire. Nick Hornby à l'écriture, c'est pas très punk mais c'est toujours sympathique. Ça sent l'Angleterre, les soirées au pub, les matchs de foot d'Arsenal et la musique branchée, canal pop-rock. Et en plus, dans un roman de Nick, personne ne gerbe dans le caniveau, trop classe. En Doc Martens, tu déambules donc de pubs en bières, l'esprit toujours sur cette femme qui t'a quitté l'autre jour, c'était hier, c'était il y a longtemps, peu importe, tu sens encore son parfum, coquelicot pour ses seins, jasmin pour son sexe. Une odeur inoubliable, comme sa première rencontre. D'ailleurs au premier regard, tu te demandais si elle était Madness ou Simple Minds, Alan Parsons Project ou Barkley James Harvest, Phil Collins ou Peter Gabriel, Kraftwerk ou Klaus Nomi, Amy Winehouse ou Kurt Cobain.... Ca pourrait être un jeu entre deux âmes qui se regardent au fond des yeux dans la pénombre d'une chambre étoilée de quelques bougies. Une bière ? D'ailleurs Chouffe ou Carolus ? là encore, le type peut en faire des listes... Perso je suis d'une Haute Fidélité à cette blonde et à cette brune...

Alors tu continues ton cheminement personnel, imaginant d'autres rencontres autour de bières, toujours avec cette même fille, toujours pour causer, bières, livres ou musiques. Tu veux l'emmener chez toi, lui montrer ta belle collection, de bières, de livres, de musiques. Assis sur le canapé, lumière tamisée. Tu sors le grand jeu : Magma ou Zappa. J'espère qu'elle dira, de son sourire étincelant, les deux. Mais c'est le moment où la blancheur de son sourire illumine ton âme que tu te réveilles, le machin en érection. Putain de rêve, alors à l'image de n'importe quel pauvre type qui déambule sans but dans un roman de Nick Hornby, toi aussi tu établis la liste des 5 disques à écouter la nuit pour ne pas l'oublier, pour se souvenir, pour aimer, bander, sourire, vivre. Chacun a sa propre liste.
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Rob, la trentaine disquaire à Londres, est un loser de l'amour, sa dernière compagne vient de le quitter. Qu'est qui cloche chez Rob ? Eternel adolescent , il va se remémorer ces précédentes conquètes pour trouver l'origine de ces échecs. L'on trouve dans ce roman de Nick Hornby ce qui fait sa marque de fabrique : humour, photographie d'une génération plutôt chanceuse mais paradoxalement paumée et immature et puis bien sur le tout bercé par la deuxième passion d'Hornby la musique. Les états d'âme de Rob prêtent au rire mais ici ou là pointe aussi une certaine solitude qui nous touche aisément. Un roman Rock N'Roll réussi. Pénétrez dans sa boutique, vous ne serez pas déçu.
A noter l'excellente adaptation ciné avec John Cusack et Jack Black.

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- Nick Hornby .
- Qui ?
- Nick Hornby tu connais ?
- Nick…
- Nick Hornby ?
- Non.
-Haute fidélité ?
- Comment ?
- Haute fidélité , c'est un de ses romans.C'est un auteur anglais.
- Non.
Je ne connaissais ni l'auteur, ni le roman. Et je te remercie  A. de me l'avoir fait connaître.
Il y a des livres comme ça qui ressemblent à l'écharpe. A votre écharpe. A celle que vous avez oubliée sur la banquette du café. du café où vous alliez après les cours. A l'époque il vous fallait au moins trois heures pour boire un café. Rapport à vos petits deniers, et aussi à la qualité du café. L'écharpe de ces après- midi que vous séchiez , au bas de la rue, derrière la voie ferrée, quand il pleuvait. L'écharpe oubliée, la café avalé, et la tasse ? On l'a tous bue. Enfin, je crois.
Lire certains livres, c'est un peu respirer de soi.
Alors ce roman. Anglais. Il n'y a que les romans anglais pour nous ressembler comme ça. Nous faire rire, nous faire grincer des dents, nous gratter dans le cou comme le faisait l'écharpe. L'écharpe celle qui enveloppait les années passées. Un petit côté Bridget Jones ( sans la jupe, moins le stylo, ) , un petit côté Vernon Subutex ( version beatles, genre ... « Vinyl », « Ray »... sur le côté...), face A, face B.
Oui on sourit, on rit. Pas facile de grandir, pas facile d'aimer ; pas facile d'être tout entier, face à soi même. Dire la vérité aux autres ? Oui c'est plus facile qu'à soi . Les années passent. Tant mieux. Tant pis. Les années passent, on change ou pas. Les amours, les rêves, les emmerdes. Tout change. Forcément. On arrête pas le temps. On voudrait pas. On résiste, pour avoir le meilleur, on récolte parfois le pire. On résiste, on veut pas. Pas vieillir, pas grandir, pas mourir.On veut pas donner ses rêves au chat. Et ta langue ? Toujours vivante.
Et si, et si...et si..ouais mais... peut être pas. le conditionnel passé vous éloigne toujours du futur simple. Mais ça ça s'apprend pas. Ça se vit.
Et puis hop un beau jour, on y va. On change, on avance, face A, face b, on change pas de disque, peut être de titre. On est toujours le même. Les autres le savent, mais nous , on y croit pas .
Hop, on y va. Même pas mal de grandir, bien sur on oublie pas les amours, à jamais et pour toujours, on oublie pas. On change c'est tout. On concède peut être. C'est ça ou en crever. Bien oui faut accepter d'être aimer , peut être seulement, pour les défauts qu'on a pas . Les qualités ?...Rapport à quoi ? Au mare du café ? Là où l'écharpe est tombée ?
Grande ou petite, toute les histoires ont leurs héros. On s'en fout qu'il soit un peu de mauvaise fois, ( une fois, il était une fois, c'est déjà tout un début) un peu, parfois, le tout c'est qu'il soit sympa. Sympa. Ça rend pas chagrin. On change d'échelle.
- Sinon, et toi plus tard... tu te vois comment ?
- vivant !

Astrid Shriqui Garain

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High fidelity parle des musiques qui ont changé nos vies et des femmes qui les ont sublimées ou brisées. Celui qui en parle c'est Rob, disquaire londonien qui pleure les vinyls disparus et Laura qui vient de le quitter. Avec nostalgie, tendresse et humour il se remémore sa première flamme et celles qui ont suivi. Est-on condamné à courir toute sa vie après l'amour ? Quelle empreinte laissent dans nos vies nos premiers amours ? Sous des apparences de légèreté, "High Fidelity" nous parle aussi de l'essentiel.
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25 ans de retard ! Comment avais-je pu passer à côté d'un livre aussi jubilatoire ? Seule une belle critique récente sur le site de «Carton jaune » avait éveillé ma curiosité. le rédacteur se reconnaîtra.
Rob est un disquaire passionné de musique dans les années 80/90 à Londres. Son exigence le place en-deçà des préoccupations matérielles comme la rentabilité ou l'optimisation des résultats.
A 35 ans Rob dresse le constat amer de ses cinq ruptures sentimentales. Il est en bonne voie pour la sixième. Il se confie et sa capacité d'analyse, d'introspection et d'ironie est dévastatrice. Une capacité phénoménale à ne jamais accepter la vie avec sérénité et à se faire des noeuds au cerveau. C'est un personnage, comme Paul Hackett dans After Hours, éminemment sympathique, en proie aux pires inquiétudes. C'est comme si leur propre gentillesse et leur difficulté à habiter leur corps se transformaient en maladresse et jouaient contre eux. Une tendance à l'autodénigrement mène Rob droit dans le mur de la dépression. Si l'on rit souvent, le témoignage est glaçant. Ce n'est pas une simple construction littéraire. Je lis que l'auteur a connu des crises de dépression. Ce qui ne me semble pas étonnant. Personne n'est en mesure d'imaginer le mode de fonctionnement de Rob s'il ne l'a pas ressenti lui-même.
La musique, ce beau refuge, se révèle être un frein voire un blocage à son bien-être. Bruce Springsteen n'a pas réponse à tout, la plus chiadée des playlists ne constitue pas l'antidote miracle à la galère et l'ironie est inopérante à ce point de non-retour.
Un vrai bonheur de retrouver l'ambiance musicale et cinématographique des Swinging Eighties (et Sixties). Une pensée également pour les deux pittoresques acolytes du magasin de disques, Rick et Barry. Ils méritent une mention spéciale dans la réussite du roman. Ils ont droit à leur quart d'heure de gloire.

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Un classique de Nick Hornby, adapté joliment au cinéma par Stephen Frears en 2000, avec John Cusack et Jack Black.
L'histoire : Rob, propriétaire de son magasin de disque qu'il tient avec ses employés et amis. Tous ont en commun un amour inconditionnel de la musique en général, et du pop-rock en particulier, ainsi qu'une attitude de looser qui ne plait pas à la petite amie de Rob. Elle le quitte.
Dans un premier temps, Rob est presque soulagé. Ce grand adolescent qui a refusé d'entrer dans l'âge adulte, se réfugie dans ses listes sur la musique, puis pour tout et n'importe quoi...
C'est un chouette roman de Hornby, qui se lit tout seul. C'est plein d'humour et de références musicales, et ça reste léger, pour ceux qui recherchent un peu de sentiments sans tomber dans la niaiserie.
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Rob, la trentaine, disquaire londonien dingue de musique et de listes en tout genre rompt avec sa copine. Il se plonge alors dans ses expériences amoureuses passées pour essayer de comprendre ce qui conduit immanquablement toutes ses relations à la rupture et tente de reconquérir sa petite amie. Plutôt drôle et de mauvaise foi, Rob est finalement attachant.
Un roman léger et drôle qui swingue bien.
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