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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Mettez ça sur le compte de la flemme ou bien encore d'un pseudo concours de circonstances passé haut la main mais j'ai préféré me pencher sur le pendant à bulles plutôt que sur le livre original.
Difficile, donc, d'émettre une comparaison forcément biaisée par une évidente mauvaise foi mais j'ai, malgré tout, largement préféré la bd, allez savoir pourquoi.

1942.
Sarah et presque toute sa famille viennent d'être embarqués par la police, direction le Vél' d'Hiv'.
C'est le début de l'enfer.

2002.
Julia et toute sa famille prennent possession d'un vieil appart' de famille. Celui habité par mamé depuis 1942.
C'est le début de l'enquête.

Les toutes premières pages donnent le la.
Sombre, cafardeux, morbide, le tout, traversé par quelques touches de lumière dorée.

Le scénario est habile.
Un récit jouant sur deux temporalités pour évoquer ce que fut l'horreur du nazisme, sans toutefois oublier la généreuse part contributive de certains de nos compatriotes en matière de dénonciation sommaire et autre condamnation collaborative, et ses répercussions cauchemardesques bien des années plus tard.

Julia en investigatrice opiniâtre et c'est tout un pan mortifère qui renaît de ses cendres pour ne pas oublier.
Ne pas oublier que cela a existé.
Ne pas oublier que cela pourrait recommencer. Les partis populistes ont aujourd'hui dangereusement le vent en poupe.
Ne pas oublier, qu'à quelques heures de chez nous, des massacres de masse n'en finissent pas de faire les choux gras des journaux de 20h bien plus préoccupés par leur courbe d'audience voyeuriste que par la tragédie proprement dite larmoyeusement évoquée. Et l'on se lamente deux minutes collectivement avant de passer à la météo du lendemain et sa grisaille humide qui ne manquera de nous faire ruminer.

La vie de Sarah n'aura finalement été qu'un long tunnel d'atrocités morbides.
Ça aurait plutôt tendance à remettre les choses en perspective.
Ceci dit, c'est quand même du beau temps pour la saison...

Grand moment...
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"Elle s'appelait Sarah" est un roman graphique adapté du livre éponyme de Tatiana de Rosnay. La lecture de ce dernier m'avait beaucoup émue. J'ai alors eu envie de voir ce que Pascal Bresson et Horne en ont fait.
J'aime beaucoup le graphisme stylisé. le fait de ne pas mettre de visage sur les policiers les déshumanise encore plus, ce qui renforce l'atrocité de leurs actes. Par ailleurs, ne mettre en couleur que Sarah et les personnes bienveillantes est une idée intéressante.
Cet album retrace bien l'histoire de cette petite Sarah et à travers elle, dénonce les atrocités commises par les nazis certes, mais aussi par les policiers français. Il y a toutefois moins d'émotion que dans le livre, les faits sont bien sûr terribles et bien retransmis dans l'album mais les dessins et le texte ne sont pas ici aussi forts que les mots et la plume de Tatiana de Rosnay. Cet album s'adresse toutefois peut-être un plus grand nombre et c'est bien qu'il soit lu par un large public.

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J'avais lu le livre et vu le film je ne pouvais pas passer à coté de la bd et je n'ai pas été décu. J'ai beaucoup aimé cette adaption et les graphismes bien réalisés. A découvrir
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Paris, Juillet 1942, des policiers viennent frapper à la porte. Sarah et sa maman sont terrifiées mais elles ne peuvent que les suivre. Pour elles c'est le début de l'enfer de la déportation.
60 ans après, Julia, journaliste américaine doit couvrir les célébrations anniversaires du Vel' d'Hiv' pour cela elle recherche des témoignages, et sa propre vie va se heurter au souvenir de Sarah.

Cette bande dessinée, adaptée du roman de Tatiana de Rosnay, est un vrai hommage, touchant et triste, à toutes les victimes de la déportation. A travers les yeux de la petite Sarah, huit ans, nous suivons l'horreur de ces jours au Vélodrome, puis de tous ceux qui suivent après jusqu'aux camps de concentration. Et tout ça avec l'aide de la police française, la complicité de certains habitants. Une époque trouble et horrible, c'est très dure de suivre tout ça malgré quelques passages qui réconcilie avec la vie comme le moment où la petite Sarah se fait recueillir par des fermiers.
Grace aux investigations de Julia nous pouvons voir les souvenirs encore gravés chez beaucoup de monde où au contraire l'ignorance voir le déni de d'autres. Certaines blessures sont encore ouverte malgré le temps qui passe, qui révèle parfois des secrets de famille.
Je trouve que l'équilibre entre Julia et Sarah dans la narration est bonne et fluide. Les deux personnages sont attachantes et ont leur propre parcours très intéressants et touchants chacune à leur manière.

Les dessins en encre grise monochrome donne un ton triste à toute cette histoire. Seule quelques touches de couleurs blonds ou roses viennent rehausser le récit de Sarah afin de mettre en valeur certains personnages. Les policiers, les collabos, les méchants de l'histoire vus par Sarah sont quant à eux noirs, grimaçants, toujours grands. Une image qui sert à merveille le récit vus par des yeux d'enfants.
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Quelle belle adaptation graphique... Pour marquer l'alternance, le dessinateur représente le présent en noir et blanc, et fait intervenir la couleur par petites touches dans ce sombre pan du passé. La petite Sarah est particulièrement lumineuse. le tragique transparaît nettement... On s'horrifie des conditions de vie au Vel d'Hiv, on sanglote avec les enfants du camp de Beaune, on partage la peur et le courage de la petite Sarah. La mise en image de ce roman très puissant est particulièrement juste. J'ai beaucoup aimé.
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Julia Jarmond, journaliste d'origine américaine doit écrire un article sur la rafle du Vél' d'Hiv' dont elle ignore beaucoup de choses. Au cours de ses recherches elle va découvrir avec effroi cette période de l'Histoire, et mettre en lumière une partie du passé de la famille de son mari et ainsi révéler un secret bien enfoui depuis des dizaines d'années.

Ayant lu ce roman qui m'a littéralement bouleversé il y a quelques mois j'étais curieuse de découvrir l'adaptation en graphique et ma lecture étant assez récente j'avais encore l'histoire très imprégnée en moi. J'ai tout d'abord été séduite par l'adaptation très fidèle du point de vue du récit, retraçant de la même manière l'histoire parallèle de Julia et de Sarah.

Bien souvent lors d'adaptation de roman en graphique j'ai le sentiment de perdre en émotion, ici le pari est véritablement réussi, notamment grâce aux superbes illustrations de Horne et au choix du jeu de couleur mettant dans l'ombre les nazis et collabos Français et leur affublant un sourire terrifiant.

Les dessins pour moi sont le reflet parfait du récit et maintiennent le lecteur dans l'horreur des faits qui sont retranscrits. Vous l'aurez compris je pense avoir eu le même coup de coeur pour l'adaptation que j'ai pu avoir pour le roman il s'agit là pour moi de la continuité parfaite de la lecture du livre de Tatiana de Rosnay.
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Un devoir de mémoire.
J'avais devore et adoré le roman de T. DE ROSNAY, et c'est donc en toute logique que j'avais hâte de me plonger dans le roman graphique.
Les illustrations sont fantastiques. le travail des couleurs est très intelligent, mettre en lumière certain personnage et laisser en gris d'autres. Les visages des militaires ne sont jamais dessinés ce qui les dépersonnalisent d'autant plus.
Si vous avez aimé le roman ou si vous ne l'avez encore jamais lu, vous vous devez de le faire!! Il s'agit d'un devoir de mémoire, pour ne jamais oublier, pour que l'histoire ne recommence pas!
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J'ai beaucoup aimé suivre l'histoire de Sarah... j'avoue que j'ai moins aimé celle de Julia. Les conversations téléphoniques semblent étranges comme si ils se raccrochaient toujours au nez ou qu'ils n'avaient jamais le temps de discuter. Julia fouille dans les affaires de façon trop agressive et juge sans vraiment savoir. Elle a une sorte de bonté répugnante. Elle se pense dans le droit de faire ce genre de choses mais quand on remue le passé de personnes que ce soit sa famille (enfin sa belle-famille), on se doit d'être délicat. Et dire "je ne peux pas vivre dans cet appartement en sachant ce qu'il s'est passé" est une phrase malvenue. Certes si il y a eu un drame dans un endroit, on peut se sentir gêner mais elle s'est accaparée l'histoire de Sarah comme si c'était la sienne. Je ne supporte pas cela. Toute la partie dans le présent est pour moi, une sorte de petite torture. Toute la partie dans le passé a un goût de trop peu.
J'aime ce type de dessins au trait très adulte. L'histoire est intéressante mais en roman graphique, toute l'émotion n'est pas passé pour moi. Je ne sais pas pourquoi. Il semble toujours manquer quelque chose, un petit truc qui m'aurait permis de rentrer dedans.
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C'est un coup de coeur pour moi!
Ce roman graphique reste très fidèle au roman. Je me souviens que j'avais fait lire le roman à ma classe de 4ème (pour les Français = 16 ans) et beaucoup d'élèves avaient trouvé cela compliqué. A refaire, je pense que je leur ferais lire la version graphique qui simplifie l'histoire grâce aux illustrations.
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J'avais déjà lu le roman qui m'avait bouleversé. Je m'en suis voulu de ne pas connaître ce pan de notre histoire. Et c'est pas glorieux. Mais justement c'est pour ça qu'il faut en parler plus ! Je n'avais pas le souvenir d'avoir trop abordé ce moment peu reluisant pour la France à l'école !

Pour revenir à la BD, elle suit la même trame que le roman mais en plus soft sans doute pour un public plus jeune ! J'ai beaucoup aimé les graphismes, les tons pastels et cette alternance de couleurs/noir et blanc. J'ai trouvé que le dessinateur avait réussis à appuyer la ou il fallait. Par exemple, il a complètement deshumanisé les "colabos" sans leur mettre vraiment un visage ça reste des personnages sombres. La couleur est réservé pour cette petite fille qui traverse l'horreur et pour lequel le monde s'effondre.

J'ai beaucoup apprécié cette BD ça se lit très bien et si ça permet de toucher un public plus large tant mieux !!! Par contre je reste Team bouquin j'ai été beaucoup plus touchée par le roman. A découvrir en complément ou pour vos ados ^^

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