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EAN : 9781612275529
260 pages
(01/08/2016)
4/5   2 notes
Résumé :
"À défaut d'un terme reconnu, que le temps conférera dans le cadre d'une reconnaissance plus large, je peux seulement me qualifier de docteur du crime." Blessé au crâne pendant la guerre, condamné par la médecine anglaise, le Dr John Dollar est sauvé par un confrère audacieux qui fait de lui un homme nouveau : non seulement il recouvre la santé, mais il se libère des tendances criminelles induites par sa blessure. Sa décision est prise : le crime est parfois une mal... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce que j'aime avec les éditions Rivière Blanche c'est leur catalogue surprenant de titres oubliés ou très peu connus.
Cette fois encore je découvre un auteur méconnu mais cependant fort intéressant. Il s'agit tout de même du beau-frère d'Arthur Conan Doyle. Et sans imaginer des réunions de famille autour des grands crimes de leurs temps je n'en suis pas loin.
Le scénario est assez moderne pour son époque puisque notre héros, Dr Crime ou plus communément appelé Dr John Dollar, s'occupe d'un lieu d'asile pour criminels en rédemption. Mais si ce n'est pas là une idée moderne, son expérience personnelle lui permet de prendre une décision cruciale. Il va guérir ses semblables de leurs tendances criminelles.
Envoyés par leur famille, de leur propre chef ou tout simplement surpris sur le fait, ses pensionnaires vont être amenés à lutter contre leur propre tendance et ce parfois de manière assez spectaculaire mais surtout par une mise en situation et un suivi psychologique particulier.
Ce roman va ainsi nous exposer diverses affaires qui vont nous permettre de suivre les expériences et les manières de procéder de notre docteur du crime.
Ses "clients" vont être aussi différents les uns des autres que peuvent l'être les crimes.
Mais pour chacun d'entre eux le Dr Dollar va tout faire pour les aider de son mieux.
Dans la manière dont sont traitées les affaires, le lecteur, habitué à la plume d'un Conan Doyle ou d'une Agatha Christie, retrouvera ce qui en faisait leur succès : enquête à tiroirs, réflexions et solutions parfois alambiquées mais toujours bien développées. On comprendra donc rapidement que cet auteur ait connu une certaine réussite à son époque mais tout en se demandant pourquoi il n'est pas parvenu plus tôt à nos yeux.
Il s'agit ici d'un roman particulièrement bien mené dans le style Whodunit (roman à énigmes).
Notre docteur Crime, qui se veut docteur plutôt que détective, va cependant être amené plus souvent qu'à son envie à utiliser ses facultés de déductions et de réflexion face à des situations de crime qui n'en sont pas toujours.
Là où le lecteur retrouvera son côté moderne sera dans l'épilogue de chaque affaire où il est fort rare que le contrevenant soit arrêté et poursuivi par la loi. Par contre, il est bien mis en avant que la magnanimité de notre bon docteur ne le reste que si le "patient" suit son traitement et laisse de côté ses tendances criminelles.

J'avoue avoir grandement apprécié de retrouver cette ambiance et ce style qui devient désuet de nos jours. Les scénarii dans le genre des bonnes enquêtes de Sherlock Holmes restent aussi intemporels que rondement menés. Je regrette simplement que la maison d'édition ait préféré un titre moins connu de l'auteur plutôt qu'un de ses titres phare à son apogée. Cependant si celui-ci ne connut pas, selon les sources de la traductrice le "même succès critique" que ses prédécesseurs il a tout de même tout d'un bon roman.
Le personnage du docteur Crime est atypique par son passé tourmenté et son besoin de combattre les tendances criminelles de ses concitoyens d'une façon surprenantes et pourtant qui semble fonctionner. Les personnages secondaires en apportant leurs affaires au-devant du docteur Dollar permettent une intrigue prenante et mettent une ambiance propice aux questionnements. le mystère reste entier jusqu'à l'explication de notre héros et comme tout bon Whodunit, la réflexion est poussée à son comble pour mettre le coupable ainsi que le lecteur devant le fait accompli.
C'est donc encore une fois chez Rivière Blanche une belle découverte et je serais assez ravie de voir ressortir de derrière les fagots les aventures de l'autre héros de cet auteur intéressant. Car E.W. Hornung a, en la personne de Arthur J. Raffles, ouvert la voie à un étonnant prédécesseur de notre Arsène Lupin national. Sa notoriété fut telle que le personnage fut mis en avant au cinéma et interprété par de grands acteurs de l'époque tel John Barrymore ou David Niven. A découvrir donc !
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Alors qu'il s'apprête à franchir le seuil de sa maison sise à Portman Square, un quartier huppé londonien, l'honorable Topham Vinson, secrétaire d'Etat au ministère de l'Intérieur, entend un jeune homme crier son nom. L'inconnu lui raconte qu'il lui rapporte sa montre qu'un aigrefin indélicat lui a subtilisé alors que celui-ci lui demandait une aumône.

En réalité John Dollar, tel est le nom de cet inconnu qui ramène cet objet familial portant les armes des Vinson, est le chapardeur et ce n'était qu'un subterfuge pour entrer en contact avec le secrétaire d'état. Il avait écrit pour demander un entretien, mais comme il n'a jamais eu de réponse, il n'a trouvé que ce moyen quelque peu illégal pour expliquer son projet de devenir Docteur Crime, c'est à dire de démontrer que le crime est parfois la résultante d'une maladie et qu'il espère bien, par une pathologie qu'il a mise au point, guérir ses semblables qui sont atteint de ce penchant. John Dollar narre alors ce qui l'a amené à devenir le médecin des criminels.

Durant la guerre des Boers, en Afrique du Sud, il a été atteint à la tête, d'ailleurs il en porte encore des séquelles sous la forme d'une plaque de métal du diamètre d'une pièce d'argent, et il s'en est remis physiquement et mentalement. Mais moralement, un défaut subtil s'est glissé dans son inconscient, détruisant justement son sens moral. Il s'est tourné vers de nombreux docteurs londoniens, mais tout ce qu'ils ont réussi à faire, c'est de puiser dans son portefeuille. S'il est aujourd'hui guéri de ce défaut, c'est grâce à un docteur étranger, et il souhaite distribuer ses nouvelles connaissances auprès des criminels afin de les amender.

Le crédo de John Dollar, alias Docteur Crime, tient en ces quelques lignes, parlant des criminels et déclarant à son interlocuteur Topham Vinson :

La suite ci-dessous :
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
En les sauvant d'eux-mêmes pendant qu'ils peuvent encore être sauvés; en ce sens que la prévention n'est pas seulement préférable à la guérison, mais qu'elle est un principe vital de la thérapeutique moderne dans tous les sens du terme. Et pour ce faire, nous devons quel qu'en soit le prix conserver les bonnes personnes en dehors des prisons...

Ce à quoi le secrétaire d'état rétorque :

Les prisons, mon cher Dollar, existent pour le bien de ceux qui n'y séjournent jamais et non de ceux qui insistent pour y entrer.
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