Après avoir été profondément touchée par le précédent ouvrage de
Delphine Horvilleur, j'étais très impatiente de découvrir ce nouveau titre et l'émotion fut encore au rendez-vous.
Grande admiratrice de
Romain Gary, l'auteure consacre la première partie de son livre aux liens « intellectuels » très étroits qui la lient à cet écrivain et à sa pensée. Elle évoque la nature des échanges qu'elle aurait aimé avoir avec lui tout en mentionnant le fait que son refus d'être réduit à une identité, notamment à sa judéité, « fait de lui un auteur très juif », (p.18) et combien cet aspect de sa personnalité perce pourtant, consciemment ou non, dans ses choix et dans ses textes.
La seconde partie est consacrée au concept « d'identité » et à tout ce qu'il représente d'aléatoire, de réducteur, voire de dangereux. Pour ce faire,
Delphine Horvilleur donne la parole à un être fictif qui n'est autre que le fils d'
Emile Ajar, personnage ayant lui-même été le fruit imaginaire d'une mystification.
La plume et le raisonnement de l'auteure sont brillants et nous livrent un très beau texte, juste, à l'humour subtil et très présent.
A découvrir absolument, tant pour le talent de l'écriture que pour le message qu'elle véhicule.
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