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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Delphine Horvilleur fait approcher ses lecteurs du mystère de la mort, mystère du passage, mystère de l'après sur lequel nous sommes à peu près tous avec les mêmes doutes, même si nous affirmons, les uns le néant, d'autres la résurrection ou la réincarnation.

Elle réussit cette approche, souvent fuie par les mortels, en énonçant son vécu de rabbin, son accompagnement de ceux qu'elle appelle les endeuillés, terme qui me déplaît, et aussi de quelques-uns qui s'apprêtent à franchir ce passage. Ce faisant, elle livre divers témoignages qui concerne aussi bien des personnes inconnues d'elles, défunts ou "endeuillés", que des amis proches, des enfants et, bien sûr, inévitablement et heureusement, Simone Veil, son amie Marceline, leur immense cortège passant par Birkenau, Auswitch et tous ces lieux qui devaient anéantir son peuple.

Elle consacre un chapitre à Yitzhak Rabin, homme de paix, emporté par un sionisme qui n'est pas celui de Delphine Horvilleur, qu'elle ne peut comprendre, portant haut l'image de celui qui avait la volonté et la conviction de réaliser la paix.

Au-delà de ces figures, elle évoque tous ces morts du quotidien avec lesquels nous devons continuer à vivre, qui sont nos mémoires, elle le fait en s'appuyant sur les textes bibliques, ce qui peut rendre encore moins compréhensibles ces mystères à ceux qui ne sauraient s'écarter de l'aspect prophétique de ces textes pour tenter de s'approcher du vrai mystère divin.

Malgré le sérieux du sujet, son propos ne manque pas d'humour, avec quelques histoires juives illustrant ses propos.

J'ai trouvé dommage qu'elle ne creuse pas davantage le mystère de la vie et de la mort pour peut-être nous aider à "mieux vivre avec nos morts" et nous préparer à mourir avec eux.
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Delphine Horvilleur, qui est rabbin (je pense que tout le monde le sait tant elle est médiatisée), côtoie souvent la mort et les familles endeuillées. Elle nous raconte des anecdotes à ce sujet, qu'elle associe à des références bibliques et culturelles. ● J'ai appris des choses, notamment sur les traditions juives liées à la mort. le style est simple, agréable et direct. Mais ce que je reprocherais à ce livre, ce sont les attentes que suscite son sous-titre, « Petit Traité de consolation », qui sont presque totalement déçues, alors que, moi-même récemment endeuillé, c'est avant tout ce que j'y cherchais.
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Rabbin, Delphine Horvilleur a accompagné de nombreuses familles dans la perte d'un proche et l'organisation de ses funérailles.

Elle rend compte ici de celles qui l'ont marquée, que ce soit parce que le mort était célèbre, « trop » jeune ou encore passé par des épreuves terribles. Elle mêle au récit ses réflexions sur la Torah et sur sa propre vie.

Son texte est imprégné de bienveillance, de sensibilité et de culture. Il reste léger alors même que le thème est grave et que l'auteure est convaincue que même les plus croyants ont peur de la mort.

Cette légèreté m'a dérangée car j'ai eu peur d'oublier les leçons aussi vite que je les avais lues. Mais le livre m'a dans une certaine mesure réconciliée avec ma propre mortalité, m'apportant une forme de sérénité existentielle. Et il m'a réjouie par certaines anecdotes, notamment celles sur Simone Veil et sa grande amie de déportation.

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Vivre avec nos mortsDelphine Horvilleur – Française née en 1974 – 2022 – le livre de Poche
Salut les Phoenix ! Désolé pour la courte absence.
« La vie est l'ensemble des fonctions capables d'utiliser la mort. »
Henri Atlan
« Au fond, si la mort n'existait pas, la vie perdrait son caractère comique. »
Romain Gary
(prologue).
La narratrice raconte des contes au sujet de la vie et du trépas. Elle nous dit que son running gag c'est de répondre au téléphone pour s'excuser d'être indisponible pour cause d'enterrement. Elle ne rentre pas directement chez elle après l'office, je comprends très bien le principe du « sas de décompression ». La narratrice nous explique les contes mêlant religion Juive et divers Folklores. Elle nous parle de cette p* d'épidémie de Covid avec les masques et tout…
Le soucis pour moi c'est que bien que le récit s'autorise quelques changements, on nous parle beaucoup trop des trois religions monothéistes.
« Quel Dieu « grand » devient si misérablement « petit » qu'il a besoin que des hommes sauvent son honneur ? Penser que Dieu s'offusque d'être moqué, n'est-ce pas la plus grande profanation qui soit ? Grand est le Dieu de l'humour. Tout petit est celui qui en manque. »
Un livre qui brode beaucoup au sujet du moment de l'enterrement pourrait être le bienvenu chez les personnes qui vivent ce genre de choses récemment. Si ce n'est pas le cas, la lecture s'en verra moins accrocheuse.
On y parle beaucoup des attentats, Dieu, la mort, le Judaïsme, ça tourne principalement autour de ça..
C'est un Taiseux. (Un livre avec peu ou pas de dialogues).
Lecture vraiment pas folichonne.
Belle journée chez vous.
Phoenix
++
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg
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Moi qui ne lis que des romans, j'ai eu peur de ne pas apprécier ce livre, peur de ne pas être à la hauteur. Mais le thème, la mort et l'auteur m'intéressaient.
C'est un texte beaucoup plus abordable que ce que je pensais.
Delphine Horvilleur écrit bien, elle est très érudite et j'ai aimé lorsqu'elle racontait des scènes bibliques.
J'ai aimé les descriptions d'enterrements, les personnages vrais, connus ou pas connus, qu'elle a accompagnés et enterrés. A aucun moment, ce n'est morbide ou triste car elle a beaucoup de distance et un certain humour. Elle insiste sur le fait que nos morts sont toujours auprès de nous, ce qui est réconfortant, qu'il y a un lien continu entre les vivants et les morts.
On ressort un peu plus intelligent après la lecture de ce témoignage très pudique. Mais je suis un peu restée à distance, car je trouve qu'il n'y a pas énormément d'émotions .
Allez, je retourne à mes romans !!
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Je dois lire ce livre depuis sa parution je me suis décidée
Ce livre si je puis m'exprimer ainsi c'est la vie le destin.
Une femme rabbin nous explique avec beaucoup de bon sens comment appréhender la mort la sienne et celle de ses proches
en se référant beaucoup au judaïsme.
Un livre très facile à lire sans misérabilisme
Une leçon sur le judaïsme très intéressante
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Delphine Horvilleur est rabbin. Femme rabbin. Femme de son siècle et rabbin. Femme intellectuelle ouverte au monde et rabbin.

A chaque fois que je tombe sur une interview de Delphine Horvilleur, je suis frappée et touchée par son intelligence, par ses mots, par sa capacité à transmettre à l'humanité des valeurs qui font écho aux miennes. Je suis admirative de cette femme qui exerce sur moi une sorte de fascination apaisante me recentrant souvent sur l'essentiel de nos existences.

Depuis toujours intéressée par la question de la mort et du deuil, c'est donc très logiquement que j'ai eu envie de lire son ouvrage. Car, évidemment, Delphine Horvilleur, en tant que rabbin, cotoye la mort et les endeuillés tout au long de l'année.

Elle livre dans ces pages une réflexion intéressante sur l'accompagnement des vivants touchés par la mort d'un proche. Elle se base bien entendu sur les textes de la religion juive mais même si l'on ne connaît que peu de choses à ce sujet, ses explications appliquées permettent de saisir l'essence de son propos et le sens précis de ses actes, posés toujours avec respect et empathie.

Ce qui m'a le plus touché dans ce texte? Découvrir qu'en hébreu il existait un mot pour nommer les parents qui ont perdu un enfant: shakoul. Une découverte bouleversante. Lisez au moins les pages 110 et 111 de ce livre. L'étymologie du terme est si belle et si symbolique.

Merci à Delphine Horvilleur d'être aussi rayonnante et d'avoir choisi de transmettre l'empathie et le respect au plus grand nombre.
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Ce livre nous parle donc de la mort, avec la lorgnette d'une femme Rabbin. N'étant ni juive, ni religieuse, mais élevée dans la religion catholique, ce livre m'a cependant parlé. En le lisant je me dis que le fameux "humour juif" n'est pas juste un concept mais une réalité. Les catholiques n'ont pas ce petit pas de coté qui leur fait prendre tout au tragique. J'aime beaucoup les discutions entre dieu et les juifs, à égalité!!
Ce livre, pour qui a traversé des deuils, et nous en sommes tous là, est un baume sur l'absence. Je vais converser sereinement avec mes fantômes (dibbouk) chaque jour que dieu fait.........
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Delphine Horvilleur est rabbin, elle a 46 ans et vit aux côtés de son mari Ariel Weil.
Cette femme est également journaliste (elle est, depuis 2009, directrice de la rédaction du magazine Tenou'a, qui explore la richesse de la pensée juive.), philosophe et auteure de plusieurs ouvrages.

J'avais très envie de lire un essai qui aborde le thème de la mort, j'ai opté pour 'Vivre avec nos morts' déjà parce que c'est un livre qui est très bien noté sur les sites tels que Livraddict et Babelio, de plus l'auteure est assez populaire et puis il était proposé en lecture audio, ce qui était un bon argument pour le découvrir !
La version audio de ce document est très chouette, très "vivante", la lecture est faite par son auteure, ce qui lui apporte un petit quelque chose en plus. Delphine Horvilleur a une voix douce, posée et très agréable. Une très belle musique (interprétée au piano par Simon Zaoui) relie les chapitres entre eux, j'ai trouvé qu'elle donnait une dimension particulière à cette écoute, un peu de spiritualité qui était le bienvenu.
Les anecdotes racontées par Delphine Horvilleur mènent à la réflexion, elles ont toutes quelque chose de symbolique et parlent toutes des traditions juives liées à la mort. J'ai pris un petit risque en lisant ce livre, je suis sortie une fois de plus de ma zone de confort, je ne le regrette pas, car j'en ressors l'esprit plus ouvert. Pour autant, je ne me jetterais pas sur les autres textes de l'auteure, car je n'en ressens pas le besoin ni la curiosité.

Je remercie les Éditions Audiolib pour ce moment de lecture suspendu et pour leur confiance !

Angélique - Les lectures de Lily
http://www.leslecturesdelily.com/2021/07/vivre-avec-nos-morts-ecrit-par-delphine.html
Lien : http://www.leslecturesdelily..
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L'intention est juste, les moments décrits sont tout en pudeur. L'effort de pédagogie est bien mené et certaines histoires très touchantes. Mais le sujet est tellement vaste que l'auteur ne peut que l'effleurer malheureusement. Une écriture humble et humaniste qui fait du bien, les passages concernant de parfaits inconnus sont les mieux traités.
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