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Critique de latina


C'est très émue que j'ai refermé ce livre, sur la pointe des pieds, le coeur au bord des lèvres.

L'auteur, très célèbre par ses 2 romans précédents que j'avais adorés, m'a emmenée à nouveau en Afghanistan, d'un petit village perdu au milieu du désert jusqu'à Kaboul, de 1952 à 2010. Mais il ne m'a pas « confinée » là-bas (si on peut dire), il m'a aussi fait voyager en Californie, en Grèce et ...à Avignon.

L'horizon est donc ouvert, mais les rapports humains, finalement, restent semblables.
Quoi de plus déchirant que de voir une petite fille pauvre arrachée à sa famille et surtout à son grand frère bien-aimé, pour satisfaire le besoin de maternité d'une jeune femme, poète et assez paumée, mariée à un homme vieillissant !
Quoi de plus éprouvant que de voir ses parents vieillir et devenir malades, s'accrochant à leurs enfants, à leur désir de présence !
Quoi de plus torturant que de devoir choisir entre une enfant scarifiée au-delà de l'imaginable par la violence des hommes et ses propres enfants, choyés !
Quoi de plus rassurant que d'assister à la complicité entre 2 êtres, dont l'un est le « serviteur » loyal de l'autre !
Quoi de plus apaisant que de rendre compte que les liens familiaux, tout distendus qu'ils puissent être à certains moments de la vie, finissent toujours par se renouer un jour ou l'autre !

Oui, ce roman est tissé de tous ces liens, toutes ces relations probables et improbables qui en font la vie, entremêlée de rencontres, de coups de soleil et de tornades. Une vie qui par moments se teint de gris, mais qui jamais ne capitule.

Tous les personnages que nous accompagnons ont un lien. La narration éclatée nous dépose, au gré des chapitres, auprès de chacun d'eux. Et c'est en avançant avec eux, en voyageant d'un pays à un autre que se déploie l'éventail familial dans notre esprit. Car la guerre est passée par là, la pauvreté aussi, et ces 2 plaies ont provoqué l'éclatement, comme souvent d'ailleurs. La difficile (compliquée ?) relation entre les parents et les enfants, la culpabilité, la peur de vivre, la nostalgie...mais aussi la douceur de vivre parce qu'on se sacrifie, parce qu'on aime, tout ceci est abordé dans ce roman, vaste construction à travers les personnes, les lieux et les époques, servie par une langue simple et lumineuse.

La vie est courte, elle est difficile aussi. Prenons-la à bras-le-corps et dansons avec elle ! Khaled Hosseini nous y encourage, en tout cas.
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