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4,1

sur 1456 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est très émue que j'ai refermé ce livre, sur la pointe des pieds, le coeur au bord des lèvres.

L'auteur, très célèbre par ses 2 romans précédents que j'avais adorés, m'a emmenée à nouveau en Afghanistan, d'un petit village perdu au milieu du désert jusqu'à Kaboul, de 1952 à 2010. Mais il ne m'a pas « confinée » là-bas (si on peut dire), il m'a aussi fait voyager en Californie, en Grèce et ...à Avignon.

L'horizon est donc ouvert, mais les rapports humains, finalement, restent semblables.
Quoi de plus déchirant que de voir une petite fille pauvre arrachée à sa famille et surtout à son grand frère bien-aimé, pour satisfaire le besoin de maternité d'une jeune femme, poète et assez paumée, mariée à un homme vieillissant !
Quoi de plus éprouvant que de voir ses parents vieillir et devenir malades, s'accrochant à leurs enfants, à leur désir de présence !
Quoi de plus torturant que de devoir choisir entre une enfant scarifiée au-delà de l'imaginable par la violence des hommes et ses propres enfants, choyés !
Quoi de plus rassurant que d'assister à la complicité entre 2 êtres, dont l'un est le « serviteur » loyal de l'autre !
Quoi de plus apaisant que de rendre compte que les liens familiaux, tout distendus qu'ils puissent être à certains moments de la vie, finissent toujours par se renouer un jour ou l'autre !

Oui, ce roman est tissé de tous ces liens, toutes ces relations probables et improbables qui en font la vie, entremêlée de rencontres, de coups de soleil et de tornades. Une vie qui par moments se teint de gris, mais qui jamais ne capitule.

Tous les personnages que nous accompagnons ont un lien. La narration éclatée nous dépose, au gré des chapitres, auprès de chacun d'eux. Et c'est en avançant avec eux, en voyageant d'un pays à un autre que se déploie l'éventail familial dans notre esprit. Car la guerre est passée par là, la pauvreté aussi, et ces 2 plaies ont provoqué l'éclatement, comme souvent d'ailleurs. La difficile (compliquée ?) relation entre les parents et les enfants, la culpabilité, la peur de vivre, la nostalgie...mais aussi la douceur de vivre parce qu'on se sacrifie, parce qu'on aime, tout ceci est abordé dans ce roman, vaste construction à travers les personnes, les lieux et les époques, servie par une langue simple et lumineuse.

La vie est courte, elle est difficile aussi. Prenons-la à bras-le-corps et dansons avec elle ! Khaled Hosseini nous y encourage, en tout cas.
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Ce n'est pas une histoire, mais des histoires que nous offre ici l'auteur.
Des histoires de vie, des pans de vie qui s'entrecroisent, se séparent, se retrouvent... des rencontres, des séparations, des retrouvailles, des connaissances qui se font et se défont au cours de plusieurs décennies.
Khaled Hosseini nous emporte dans ces pans de vie ayant pour fil rouge l'Afghanistan, avec toute la posésie qu'il met dans ses histoires.
Un beau roman.
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Ah quelle belle impression !
Celle d'être redevenu un petit garçon bien bordé dans son lit et à qui l'on raconte une merveilleuse histoire. le conteur, lui a le talent de bien les faire vivre. Prenant pour chaque personnage des voix différentes, des expressions particulières, des points de vue qui leur sont propres, des intonations plus ou moins fortes.
Je suis tour à tour : ému, révolté, heureux, triste … Toute la palette des émotions y passent.
Khaled Hosseini nous transporte avec talent, faisant du merveilleux avec le quotidien des gens. Nous pénétrons au coeur de l'Afghanistan, y découvrant ses rythmes, ses rites, ses rapports entre gens influents et pauvres paysans. L'époque du Shah et celle des mollahs. Nous voyageons aussi au gré des intervenants du fond de l'Asie vers l'occident.
Une histoire aux histoires entrecroisées qui a pour point de départ la séparation des deux enfants par leur père, qui n'a d'autres choix que de vendre l'un de siens pour nourrir le reste de la famille. Sur les conseils de son beau-frère il se séparera de Pari pour satisfaire les besoins d'une femme en manque de maternité.
Alors ce livre, est-ce pour nous suggérer que le destin de tous les Hommes est lié ? Et que lorsque nous prenons une décision elle aura fatalement une répercussion que nous n'imaginons même pas, sur des personnes que ne nous connaissons même pas ?
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L'enfance de la petite Pari a basculé quand son père, trop pauvre, l'a "donnée" à une riche famille kaboulienne.
Faire le choix de la séparation pour offrir un avenir meilleur: cruelle nécessité pour le coeur des parents, cadeau empoisonné pour la construction de l'enfant qui a tout oublié, mais dont le bonheur n'est peut être qu'illusoire...

Voici donc un beau roman chorale, aux personnages attachants liés par des histoires d'amour, d'amitié, de perte, de mort, et de choix assumés ou imposés. le style indirect s'apparente à une chronique pour des vies " de trous et de pièges", liées ensemble par le fil rouge du pays d'origine.

Des petits villages afghans misérables à la vie citadine de Kaboul, de l'émigration vers l'occident, des années de paix aux fracas des armes, le destin des individus se raconte par des chapitres en tiroirs qui se mélangent et se complètent pour constituer une fresque familiale émouvante sur plusieurs décennies.

J'avais hésité à me lancer dans la lecture de ce livre, anticipant à tord une troisième copie des romans précédents que j'avais appréciés.
Il me faut reconnaitre que Khaled Hosseini se renouvelle encore avec talent, sait toujours surprendre et dépayser. L'Afghanistan qu'il nous offre est encore passionnant, la dégradation sociale et les soubresauts politiques sont en filigrane derrière les personnages finement analysés. L'accroche narrative est moins sentimentale que dans les autres livres, préférant s'appuyer sur la banalité cruelle des destinées individuelles. La vie passe et il est trop tard...

Un beau roman sur la quête identitaire et la mémoire, porté par une plume fluide, créatrice d'images et de sentiments forts.





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Le roman commence dans un village en Afghanistan, des enfants à qui on raconte une histoire.

C'est la misère, des bébés qui ne survivent pas à l'hiver… C'est un garçon qui s'occupe de sa petite soeur, un amour fraternel indéfectible.

Il y aura aussi un oncle, domestique dans une maison fortunée, un privilégié qui peut conduire une voiture, un serviteur fidèle qui s'occupera de son maître malade quand tous l'auront abandonné.

On y trouvera des femmes belles ou défigurées, prisonnières de leur dévouement filial ou victimes du manque d'amour.

On s'évadera grâce à la poésie, au rêve ou aux traits esquissés sur le papier d'un carnet…

On quittera de Kaboul, on ira de la Grèce à Paris et même aux États-Unis, on vivra le drame des déracinés et des réfugiés dont on a profité de l'absence pour leur voler leurs terres.

On se souviendra, on pensera à ce qu'on a oublié et à ce qu'il vaut mieux ne pas se rappeler…
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Khaled Hosseini a l'âme d'un conteur, mais aussi celle d'un bâtisseur.
Dès la première ligne il installe l'échafaudage et attire notre attention, pour ensuite s'atteler lentement à la construction de son histoire.

Kaboul est l'arche centrale. Chaque brique posée raconte des pans de vie de différents personnages. Leur enfance, leur souffrance, l'exil et la guerre en seront le ciment qui alignera les croisements de destinées…

Les descriptions sont en béton armé. Une séparation entre les personnages principaux guidera le récit. D'autres personnages gravitent autour, que ce soit une poétesse libertaire, un ex-combattant du djihad, des frères qui s'exilent aux USA ou des travailleurs humanitaires, ils portent tous à leur façon les stigmates de la guerre…

La force de ce récit est de mettre la lumière sur la résilience qu'on trouve chez les gens qui ont un jour vécu l'horreur et les traumatismes liés à la guerre, et qui transforment la souffrance en résistance.

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Autant j'ai aimé les premiers chapitres, autant j'ai détestais les deux derniers chapitres qui m'ont semblé être tout bêtement du remplissage…
L'histoire de l'Afghanistan, de cette famille dispersée m'a bouleversé… j'ai adoré ces chapitres reconstituant les étapes de leurs vies, ses personnages attachants et leurs combats individuels…
Et puis cette fin évidente, mais le bouleversement qui aurait dues en découlé n'est pas apparus comme il aurait fallu… ou du moins comme je l'espérais.
Un auteur que j'ai tout de même envie de découvrir… J'en lis tant de bien de lui…

Que dire de plus que :

Bonne lecture !
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La vie ne fait pas de cadeaux à Saboor : malgré un travail éprouvant, il a bien de la peine à nourrir sa femme et ses trois enfants. Sur les conseils de son beau-frère, il se résout, la mort dans l'âme, à confier sa petite fille de 3 ans, Pari, à un riche couple dont la femme est stérile. La vie des autres membres de la famille s'en trouvera moins pénible, et Pari connaîtra peut-être un avenir radieux, mais les blessures provoquées par cet acte ne se refermeront jamais.

À partir de ce drame, Hosseini peint une grande fresque qui s'étend sur plusieurs générations et sur plusieurs continents. Chaque chapitre peut être lu comme une nouvelle indépendante, bien qu'elles soient toutes reliées par le même événement. On peut ainsi suivre la vie de chaque membre de cette famille éclatée : arrivée des seigneurs de guerre en Afghanistan, émigration en Europe ou aux Etats-Unis, l'invasion des troupes américaines, etc.

Roman assez émouvant sur l'Afghanistan, pays à feu et à sang depuis plusieurs générations maintenant, et sur la quête d'identité des afghans qui ont fait le choix de partir à l'étranger.
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Que je l'attendais avec impatience ! Et que j'avais peur d'être déçue ! Mais non, il n'en ai rien (ouf!) C'est un roman qui se révèle pleinement quelques jours après la fin, quand tout a décanté. Et c'est un très beau roman, même si parfois l'intrigue semble un peu tirée par les cheveux.
L'intrigue est complexe a résumé, tant de personnes et de pays étant en jeu. Les acteurs principaux se trouvent dans 4 pays différents, ne se rencontrent pas tous. Mais tous sont des fils de la trame. Trame qui a pour origine l'Afghanistan, depuis les années 1950 jusqu'à aujourd'hui, avec ce que cela implique.
L'histoire tissée est celle de l'amour fraternel, des regrets, du manque, du courage, de la rédemption et du pardon. de la seconde chance. Si certaines situations semblent artificielles à nous autres lecteurs occidentaux d'un pays en paix, elles doivent être cruellement réalistes à ceux qui connaissent la situation du pays. Pourtant jamais le désespoir ne dure.
Le rebond perpétuel pour regagner la lumière.
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Roman choral autour de la séparation de deux enfants afghans dans les années 50 et leur chemin à travers le monde, ce livre est à la fois très touchant et très réaliste. Les émotions sonnent juste, les caractères faillibles et pour cela attachants.
On navigue d'un pays à un autre, de familles fragmentées et détruites à d'autres qui tentent de se (re)construire.
L'amertume, en particulier celle des enfants, n'est jamais loin, mais la résilience sauve ces victimes et les aide à se relever.
Je reprocherais juste la construction des différents chapitres dans lesquels aucun saut de ligne ne prévient le changement de date et de lieu, ce qui est parfois déboussolant - mais voulu?
C'est un beau livre qui nous ouvre également les portes de l'Afghanistan, pas encore assez à mon goût.
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