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4,44

sur 5487 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'aurais bien aimé dire que ce roman m'a emportée aussi haut que les cerfs volants d'Amir et Hassan, touchée aussi vivement que leurs couleurs et les contrastes saisonniers de l'Afghanistan, mais cela n'a pas été tout à fait le cas.
Question de sensibilité sans doute, il y a ce quelque chose de geignard dans le personnage velléitaire du narrateur, battant encore et encore sa coulpe, et ces touches de guimauve un peu trop marquées ici et là qui m'ont empêchée de rentrer pleinement dans l'histoire.

Pour autant, j'ai complètement adhéré à l'évocation historique, chaleureuse et terrible, à hauteur humaine, d'un Afghanistan riche de saveurs et de valeurs, certes magnifié par les yeux d'un jeune Pachtoun placé du bon côté du manche social, puis disparu, enseveli sous deux décennies de guerres mais dont cette tragédie n'a pas éteint la culture d'un peuple que l'auteur nous restitue de manière incroyablement proche et attachante.

Il y a plusieurs voyages à vivre dans ce livre, l'un vers l'intime, l'autre vers la découverte d'une terre. Que je n'aie été véritablement touchée que par ce dernier n'enlève rien à la qualité de ce roman qui a à juste titre rencontré un large public.
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Soleil soleil ou es tu ?
La pluie, la pluie on t'enc….

Ambiance coupe d'Europe

Dimanche 19 juin, fête des pères, une semaine d'excitation, parce que j'aime bien les cadeaux voyez-vous, et depuis quelques semaines, j'avais plus ou moins laissé deviner à ma fille qu'à deux ans : il serait peut-être judicieux de m'acheter un cadeau à la consommation des plus de 30 ans… peu importe pourvu que ça coute cher et que je puisse y glisser quelques photos d'art dénudées de toute futilité synthétique laissant mon imagination occupée ma main droite… comme une télé écran ultra plat de dingue à rétro éclairage par leds aux mille couleurs splendides…

Pour l'occasion nous sommes partis fêter mon rôle de Papa dans le pays de la levrette, en passant par Deauville pour les préliminaires, nous avons fini par garer la Clio à Trouville, charmante petites villes aux tons grisâtre, à la mer de sable qui s'étend à perte de marée basse, l'ai marin qui vous saline les narines, jusqu'aux petits plats moulés à la crème, putain je me suis régalé…

Mais c'était sans compter sur notre soleil national qui pointa ses rayons en début d'après midi pour ne plus nous quitter du week end, et sentir cette chaleur sous ce ciel bleu, ça vous donne des rougeurs sur la gueule et si peu que dans un excès de folie parisienne vous décidiez d'ôter votre doudoune, vos moufles et votre écharpe laissant deviner vos bras nus de toute couleur primaire, alors vous profitez de cet automne radieux qui inonde depuis quelques mois notre morosité pluvieuse…

Ma fille m'a offert un joli coeur de papier avec sa photo et une magnifique porte clef en forme de maison, mais il aura fallu négocier quelques minutes pour déterminer à qui appartenait ce cadeau, emmitouflé dans cette pochette couleur or…

Du coup et pour profiter nous avons enlevé nos bottes et nos chaussettes pour trainer des pieds dans le sable chaud, puis courir ballon au vent dans les embruns d'une eau saisissante de douceur Hivernale jusqu'à l'hypothermie de mes doigts de pieds qui n'avaient rien demandé hormis se trouver au mauvais endroit, au mauvais moment…

Et un enfant de deux ans qui coure de bonheur de l'eau jusqu'aux genoux, le sourire à l'air des vents qui vous emporte d'un amour paternel, la goutte à l'oeil, parce que ce sourire vaut bien plus que la paresse de votre moral en berne, qui vous colle à la dépression d'une morosité ambiante, vous courez avec elle dans la joie innocente de ces moments privilégiés qui vous collent des émotions plein les souvenirs, ou vous refaites le plein de rires, de bisous et de câlins, et de cette petite voix enfantine qui vous réclame un tour de manège, de poney, de toboggan, accompagné d'un papa gavé à l'amour qui cède à cette petite bouille d'ange pleine de confiance qui vous demande de vous pousser pour faire la grande sur son poney :

- Pousse-toi papa, non papa, pousse…
- Quequette tu vas tomber si je m'écarte
- Manège, manège,
- Oui on finit d'abord le dada
- Lé ou le manège ?
- Qu'est que c'est ça ?
- Putain t'arrête jamais de parler ?
- Qu'est que c'est ça ?
- Bon tu veux monter sur les épaules de Papa
- Ouais

Et vous marchez en serrant dans vos mains ses petits doigts, Béa de cette petite fille délicieuse au gout de bonheur, oubliant les soucis amer qui vous tombe sur la tronche comme une partie de baise mal négociée aux chants des sirènes sous les cerfs volants de Trouville…

Un très bon roman, que je vous conseille…

A plus les copains
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J'ai vu le film adapté du célèbre roman de Khaled Hosseini, Les cerfs-volants de Kaboul, il y a quelques années et j'en avais été vraiment bouleversée. A tel point que depuis je n'ai pas osé lire le roman. Alors pourquoi pas tenter l'adaptation en bande dessinée ?

La BD est quasiment le storyboard du film, j'imagine donc qu'elle est fidèle au roman.

La palette de couleurs chaudes utilisée est agréable mais ne donne pas une dimension transcendante au récit, qui je pense se suffit à lui-même.
Les sujets graves qu'Hosseini y aborde, que ce soit la guerre, en passant pas la peur, le mensonge, la rédemption et bien d'autres thèmes touchent le lecteur pas seulement par leur gravité mais parce qu'il utilise des mots "simples" qui donne un aspect très authentique au récit.
Et le choix de raconter l'histoire à travers des enfants accentue bien la dimension tragique et permet bien sûr d'être ému(e).

En refermant le livre je me pose donc la question de la pertinence de cette adaptation , si ce n'est que le support est plus accessible aux "lecteurs paresseux".
Bien sûr cette opinion n'engage que moi …
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Khaled Hosseini dans ce roman aborde les thèmes tels que la complexité des relations familiales et les changements drastiques dans le contexte socio-politique de l'Afghanistan sur trois décennies. L'auteur souligne l'importance des thèmes universels tels que les dynamiques familiales, les secrets et les non-dits, ainsi que la recherche d'admiration et de dévotion.
J'ai apprécié l'évocation de l'Afghanistan et de ses traditions, ainsi que la première partie du roman.
Cependant, j'ai des réserves concernant la deuxième partie du livre, notamment la transition vers les États-Unis et la façon dont l'histoire se déroule dans un contexte plus typique de la littérature et du cinéma américains.
Bien que j'ai trouvé l'intrigue intéressante j'ai malheureusement anticipé la suite et l'ai trouvé peu originale et limite allant trop dans le mélo. J'ai été déçu de la fin, la percevant comme ennuyeuse, stéréotypée et différente du début prometteur.
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Beaucoup de critiques ont déjà été rédigées sur ce livre. Mais aujourd'hui, en août 2021, alors que Kaboul vient de tomber aux mains des talibans et que les scènes de panique se multiplient à l'aéroport, je me souviens de cette lecture avec émotion. La première partie notamment est une évocation nostalgique de l'Afghanistan d'avant, vu à hauteur d'enfant. La vie y est douce et joyeuse, les divisions ethniques entre pachtoune et hazara, chiite et sunnite, ne sont pas un frein à l'amitié, ni aux concours de cerfs-volants... le drame qui met fin à cette amitié, l'exil et la vie des réfugiés, l'intrigue qui ramène le héros du roman en Afghanistan des années après, sont des chapitres qui m'ont moins accrochée, malgré la beauté de l'écriture de Khaled Hosseini. Mais la “solastalgie” qui saisit chacun d'entre nous en voyant se transformer les lieux et les souvenirs d'enfance, est un sentiment universel magnifiquement rendu dans ce livre.
Belle traduction de Valérie Bourgeois.
LC thématique d'août 2021 : ''Un nom de ville dans le titre''
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J'ai vraiment été scotchée par cette lecture. Dès le début, le narrateur nous révèle que quelque chose de terrible s'est passé dans sa vie, au point que cela a modifié son cours pour le restant de ses jours. C'est ainsi que se passe la première partie du roman… nous suivons Amir, nous découvrons son enfance en Afghanistan et la douceur de vivre que seuls les souvenirs peuvent conférer. Puis nous sommes rattrapés par l'évènement-clé, celui qui a déclenché une culpabilité dévorante chez Amir et qui l'a poussé à commettre des actes dont les conséquences étaient de plus en plus difficiles à vivre. Puis nous voyons dans la deuxième partie du roman son exil en Amérique, la vie qu'il s'est construite là-bas. Et enfin, la réalité au moment de la rédaction du livre rattrape tout. L'Afghanistan est aux mains des talibans, le pays est ruiné par des années et des années de guerre, et ses habitants vivent un enfer.

J'ai également énormément appris au cours de ma lecture, ce que j'apprécie beaucoup. Les deux ethnies principales en Afghanistan, leurs relations conflictuelles, l'opposition si présente entre chiisme et sunnisme, la culture afghane… j'ignorais presque toutes ces choses. Pourtant, elles m'ont rappelé la Belgique, avec ses différentes communautés de cultures différentes, ainsi que la situation tendue actuelle (bien qu'on ne puisse pas dire que le niveau de violence soit le même… et heureusement!).

Toutefois, j'ai trouvé que le plus fort dans ce roman était la description du paradis de l'enfance d'Amir, de son innocence, son amitié inébranlable avec Hassan, la nostalgie de cette époque, et le passage brutal à l'âge adulte, celui où il sait qu'il ne sera plus jamais aussi heureux qu'il l'a été, celui où il est rongé par la culpabilité et les regrets. En même temps qu'il prend conscience de cela, l'Afghanistan commence à changer très profondément et à s'éloigner de plus en plus rapidement du pays idéal, pour se transformer en enfer à ciel ouvert. Nous savons tous qu'en grandissant, nous perdons pas mal de choses… des amis d'enfance, des connaissances, un lieu préféré, une saveur particulière… mais perdre carrément son pays, c'est encore au-delà de ce que nous vivons habituellement. Pis que tout, Amir est sûr de ne plus jamais rien retrouver de son enfance. Et quand il retourne au pays, il découvre peu à peu à quelle point cette perte est énorme, qu'un gouffre le sépare de tout ce qu'il a connu auparavant et de ce qu'y existe maintenant.

Quant aux regrets et à la culpabilité… ce sont bien les seules choses dont il aurait voulu se débarrasser. Malheureusement pour lui, s'ils apparaissent et s'installent très rapidement, leur disparition n'en est que plus difficile…

En fait, la seule chose avec laquelle j'ai eu du mal dans ce roman, cela a été la dernière partie. Je dirais que c'est “la couche de trop”, celle qui n'était pas nécessaire pour faire de ce roman un bon roman. Cette dernière couche ajoute du malheur là où il y en avait déjà trop… et surtout, je l'ai trouvée moins “réelle” que le reste du roman, moins crédible. Nul n'ira contredire la description apocalyptique de l'Afghanistan des talibans, la folie furieuse de ces derniers et l'horrible lucidité des manipulateurs qui les dirigent. Mais la dernière partie avec Sohrab, je n'y ai pas cru. C'était “trop”, en plus du reste.

Mais pour conclure, je dirais que ce livre touche le lecteur grâce à son évocation de l'enfance et des tourments de l'âge adulte. A l'heure actuelle, l'Afghanistan n'est plus le/la (?) même qu'au cours de la rédaction des “Cerfs-volants de Kaboul”, et pourtant les sentiments contradictoires éprouvés par Amir restent toujours aussi interpelants pour nous.
Lien : http://youplala.wordpress.co..
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Le charme n'a pas opéré pour moi. J'ai été bien plus touché par les romans de Nadia Hashimi qui parlent également de l'Afghanistan et sa terrible histoire.

En fait, je n'ai pas cru à cette histoire d'amitié qui pour moi n'en est pas une. Amir est jaloux, pédant et à une attitude trop supérieure envers Hassan qui lui est loyal et semble bien plus intéressant, dommage que l'histoire ne tourne autour de lui.

J'ai en revanche appris beaucoup sur l'Afghanistan et la culture afghane et j'ai beaucoup aimé la partie qui se déroule aux Etats-Unis.

Le dénouement quant à lui est prévisible...
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Dans ce premier roman, l'auteur, un Afghan-américain, dont la famille a émigré pour fuir l'invasion soviétique en 1980, évoque, à travers le récit d'une enfance à Kaboul et d'une amitié très forte, le remords terrible d'une trahison intime qui le poursuivra toute sa vie, jusque dans son exil américain, et ne connaîtra d'expiation que dans un retour à Kaboul et un affrontement salvateur avec un ennemi d'enfance représentant le mal absolu, auquel il arrachera un petit garçon, le fils de son ami d'enfance tragiquement assassiné sous le régime des talibans.
Le récit se divise en trois parties, dont la première paraît la meilleure : l'enfance à Kaboul et l'amitié avec Hassan, ainsi que les rapports complexes entre Amir et son père, un veuf généreux mais déçu par le caractère timide, rêveur et introverti de son fils unique. On s'intéresse moins à l'émigration vers les Etats-Unis, au mariage du narrateur, et à la vie de la communauté afghane en exil. Quant à la dernière partie, elle semble assez mélodramatique, avec ce combat épique entre le Bien et le Mal, incarnés par le narrateur Amir et son ennemi. Il faut toutefois savoir que la littérature afghane est essentiellement métaphorique, et que les personnages et leurs rapports ont aussi la valeur d'une image allégorique de l'Afghanistan, trahi, abandonné, puis reconquis et peut-être sauvé.
Le roman reste agréable à lire et fera peut-être découvrir un pan de l'histoire récente de l'Afghanistan, à travers une intrigue intéressante.
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Amir et Hassan sont frères de lait, Amir, l'enfant pachtoun, est le fils d'un riche commerçant, Hassan, l'enfant hazara, fils du serviteur de celui-ci. Ils vivent à Kaboul dans les années 1970, une vie plutôt agréable et heureuse, cinéma, sorties, Amir est le seul à aller à l'école, il raconte des histoires à Hassan, lui joue des tours, jamais très méchants, mais lui prouve sa « supériorité », Hassan est prêt à tout pour lui être agréable même à accepter l'inacceptable !!!

L'invasion soviétique et le départ d'Amir et son père pour les Etats Unis, leur petite vie d'exilé, la joie de se retrouver entre Afghan le dimanche au marché aux puces…

Le retour éclair au pays, pour ne rien retrouver de cette magnifique ville qui est aux mains maintenant des talibans.

Je ne dévoilerai pas plus l'histoire, elle est belle, touchante, de l'amitié entre ces deux enfants, de l'histoire de l'Afghanistan de l'époque de sa grandeur à sa destruction, sa culture, sa littérature, la vie des exilés, tout y est dans ce roman pour que nos émotions l'emportent, un bon livre, mais j'ai découvert cet auteur avec son second roman « Mille Soleils Splendides » où les émotions sont plus fortes, donc un tout petit peu déçue mais si peu.
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Amir, afghan, vit aux Etats Unis, à San Francisco où il est écrivain. Un jour, un ami de son père l'appelle et lui demande de venir en Afghanistan, car il y a pour lui, un moyen de se racheter...
Amir est alors replongé dans ses souvenirs, dans les années 70, à Kaboul, lorsqu'il avait une douzaine d'années. Né dans une famille riche, il ne manque de rien et partage sa vie et ses jeux, avec son jeune serviteur Hassan, qui comme lui aime par dessus tout les cerfs volants. Un jour, Hassan est victime d'une agression devant ses yeux... et Amir ne réagit pas. Serait ce le moment pour Amir de revenir sur tout cette période?
Une belle histoire que l'auteur mets en exergue en l'insérant dans un contexte politique, historique et religieux fort. Intéressant.
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Mille Soleils Splendides

Quand elle est petite, Jalil parle à Mariam d'un lieu où est enterré le grand poète Jami. Il s'agit :

D'une Vallée
Du Pied d'un Arbre
D'un Cimetière Persan
D'un Minaret d'Herat

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