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Critique de Krout
CHALLENGE FRATERNEL : sur le style mission impossible.
- J'ai arrêté à la page 25 (sur la numérologie de Balmer), c'est plein de maths, tu n'as qu'à le lire, toi !
Un peu comme quelqu'un qui vous passe son Sudoku ou son Rubik's cube, dépité, frustré et surtout découragé, pensant qu'il n'y a pas de solution, que c'est impossible à comprendre. Et pourtant, même dans les plus grands mystères, ceux de l'univers, il y a toujours des solutions ! Mais peut-être faut-il au préalable inventer de nouveaux mots, de nouveaux concepts, partir sur de nouvelles hypothèses, transgresser certains vieux principes, tâtonner encore mais autrement, quitter les chemins sans cesse rebattus pour suivre avec une grande détermination une intuition toute personnelle et trouver le moyen de la formuler de manière à l'offrir et la confronter aux regards d'autres engagés dans la résolution du même problème. C'est dans ce monde merveilleux des grands physiciens, à la rencontre de plusieurs prix Nobel que nous emmène cette biographie de Heisenberg, un des pères de la physique quantique.
J'ai bien aimé ! Surtout après un livre sur l'intelligence émotionnelle et un autre sur la spiritualité lu en parallèle, le langage clair, concis et sans ambigüité des mathématiques est quelque part reposant. Ne le cachons pas, le livre est plus abordable à quiconque possède des bases scientifiques pour mieux capter la différence de l'approche matricielle d'Heisenberg p.78 avec l'approche ondulatoire reprise par l'équation de Schrödinger p.81 visant à caractériser le comportement de l'électron. Mais, il s'agit d'une part seulement de bases et d'autre part ces extraits sont dans des encadrés indiquant par là-même qu'ils ne sont que des excursions par rapport au texte central. le livre ne se veut en aucun cas un manuel de physique quantique avec la prétention de faire du lecteur un docteur en physique nucléaire, c'est d'abord et avant tout une biographie sur un homme exceptionnel mais aussi une odyssée moderne, l'exploration d'un monde inconnu jusqu'alors, la découverte de richesses insoupsonnées, la quête pour une énergie nouvelle ...
Mon frère ne l'a pas acheté pour sa belle couverture, cela j'en suis certain. Pourtant cette mire colorée est plus intéressante que bien des programmes en ceci qu'elle nous invite à nous interroger sur le fonctionnement interne d'un téléviseur à écran cathodique. Non, connaissant son intérêt pour la philosophie, il l'a choisi pour le sous-titre "Le monde existe-t-il quand on ne le regarde pas ?" et sans doute anticipait-il d'y trouver des références aux philosophes matérialistes Leucippus, Democritus, Thales, Anaximander, Theophrastus, Anaximenes, Heraclitus, Empedocles, Anaxagoras. Au lieu de cela il s'est retrouvé devant une équipe de physiciens Pauli, Borh, Born, Dirac, Jordan, Oppenheimer, Planck, Schrödinger et bien entendu Heisenberg. Quel beau match de ligue d'impro on aurait pu avoir avec ces deux équipes en face à face, mais là je m'égare... peut-être.
Donc au lieu d'un débat sur le signifiant et le signifié, sur le sens des mots, sur la structuration de la pensée par le langage et toutes ces choses, le voilà décontenancé face à la brutale beauté des mathématiques et leur manière de changer notre vision du monde. J'ai envie de lui crier sors de ta caverne, fais-moi confiance; les mathématiques, comme la musique que pratiquait aussi très intensément Heisenberg, ne sont finalement rien de plus qu'un autre langage pour nous permettre de nous émerveiller devant tant de beauté. Je te rends ton Sudoku, décripte-le et tu verras comment se construit la science et comment à son tour elle aussi structure notre façon d'appréhender le monde.
Du reste voici l'adresse d'un autre article bien élaboré sur Heisenberg incluant les liens entre ses découvertes et la philosophie.
http://www.naturalthinker.net/trl/texts/Heisenberg,Werner/
Oui, je sais, c'est en anglais ce qui me permet de terminer sur un enthousiaste Mission accomplished ! ;)
PS Ne jamais se décourager frérot, car sinon aucune chance de découvrir ce que tu ne regardes pas
- J'ai arrêté à la page 25 (sur la numérologie de Balmer), c'est plein de maths, tu n'as qu'à le lire, toi !
Un peu comme quelqu'un qui vous passe son Sudoku ou son Rubik's cube, dépité, frustré et surtout découragé, pensant qu'il n'y a pas de solution, que c'est impossible à comprendre. Et pourtant, même dans les plus grands mystères, ceux de l'univers, il y a toujours des solutions ! Mais peut-être faut-il au préalable inventer de nouveaux mots, de nouveaux concepts, partir sur de nouvelles hypothèses, transgresser certains vieux principes, tâtonner encore mais autrement, quitter les chemins sans cesse rebattus pour suivre avec une grande détermination une intuition toute personnelle et trouver le moyen de la formuler de manière à l'offrir et la confronter aux regards d'autres engagés dans la résolution du même problème. C'est dans ce monde merveilleux des grands physiciens, à la rencontre de plusieurs prix Nobel que nous emmène cette biographie de Heisenberg, un des pères de la physique quantique.
J'ai bien aimé ! Surtout après un livre sur l'intelligence émotionnelle et un autre sur la spiritualité lu en parallèle, le langage clair, concis et sans ambigüité des mathématiques est quelque part reposant. Ne le cachons pas, le livre est plus abordable à quiconque possède des bases scientifiques pour mieux capter la différence de l'approche matricielle d'Heisenberg p.78 avec l'approche ondulatoire reprise par l'équation de Schrödinger p.81 visant à caractériser le comportement de l'électron. Mais, il s'agit d'une part seulement de bases et d'autre part ces extraits sont dans des encadrés indiquant par là-même qu'ils ne sont que des excursions par rapport au texte central. le livre ne se veut en aucun cas un manuel de physique quantique avec la prétention de faire du lecteur un docteur en physique nucléaire, c'est d'abord et avant tout une biographie sur un homme exceptionnel mais aussi une odyssée moderne, l'exploration d'un monde inconnu jusqu'alors, la découverte de richesses insoupsonnées, la quête pour une énergie nouvelle ...
Mon frère ne l'a pas acheté pour sa belle couverture, cela j'en suis certain. Pourtant cette mire colorée est plus intéressante que bien des programmes en ceci qu'elle nous invite à nous interroger sur le fonctionnement interne d'un téléviseur à écran cathodique. Non, connaissant son intérêt pour la philosophie, il l'a choisi pour le sous-titre "Le monde existe-t-il quand on ne le regarde pas ?" et sans doute anticipait-il d'y trouver des références aux philosophes matérialistes Leucippus, Democritus, Thales, Anaximander, Theophrastus, Anaximenes, Heraclitus, Empedocles, Anaxagoras. Au lieu de cela il s'est retrouvé devant une équipe de physiciens Pauli, Borh, Born, Dirac, Jordan, Oppenheimer, Planck, Schrödinger et bien entendu Heisenberg. Quel beau match de ligue d'impro on aurait pu avoir avec ces deux équipes en face à face, mais là je m'égare... peut-être.
Donc au lieu d'un débat sur le signifiant et le signifié, sur le sens des mots, sur la structuration de la pensée par le langage et toutes ces choses, le voilà décontenancé face à la brutale beauté des mathématiques et leur manière de changer notre vision du monde. J'ai envie de lui crier sors de ta caverne, fais-moi confiance; les mathématiques, comme la musique que pratiquait aussi très intensément Heisenberg, ne sont finalement rien de plus qu'un autre langage pour nous permettre de nous émerveiller devant tant de beauté. Je te rends ton Sudoku, décripte-le et tu verras comment se construit la science et comment à son tour elle aussi structure notre façon d'appréhender le monde.
Du reste voici l'adresse d'un autre article bien élaboré sur Heisenberg incluant les liens entre ses découvertes et la philosophie.
http://www.naturalthinker.net/trl/texts/Heisenberg,Werner/
Oui, je sais, c'est en anglais ce qui me permet de terminer sur un enthousiaste Mission accomplished ! ;)
PS Ne jamais se décourager frérot, car sinon aucune chance de découvrir ce que tu ne regardes pas
