Lou-tch’ai-che dit : Pour ce qui est d’étudier la peinture, les uns préfèrent la complexité, les autres, la simplicité. La complexité est mauvaise, la simplicité est aussi mauvaise. Les uns préfèrent la facilité, les autres préfèrent la difficulté. La difficulté est mauvaise, la facilité est aussi mauvaise. Les uns considèrent comme noble d’avoir de la méthode, les autres considèrent comme noble de ne pas avoir de méthode. Ne pas avoir de méthode est mauvais. Rester entièrement dans la méthode est encore plus mauvais. Il faut d’abord [observer] une règle sévère ; ensuite, pénétrer avec intelligence toutes les transformations. Le but de la possession de la méthode revient à [être comme si l’on n’avait] pas de méthode.
Le premier principe évoque le principe même du Tao. C’est le Tao qui s’identifie à l’Esprit et dont la révolution périodique et géante enfante le mouvement perpétuel de la Vie. On ne saurait mieux faire que de donner comme commentaire à cette formule ces lignes où M. Chavannes en définit la notion essentielle : « Un principe unique règne au dessus du monde et se réalise dans le monde, lui étant à la fois transcendant et immanent ; il est en même temps ce qui n’a ni forme, ni son, ni couleur, ce qui existe avant toute chose, ce qui est innommable, et d’autre part, il est ce qui apparaît dans les êtres éphémères pour les disposer suivant un type et imprimer sur eux comme un reflet de la raison suprême.
Sie Ho de la dynastie des Ts’i méridionaux dit :
La Révolution de l’Esprit engendre le mouvement [de la Vie].
Il dit : La loi des os au moyen du pinceau.
Il dit : Conformément aux choses [ou aux êtres], dessiner les formes.
Il dit : Selon la similitude des objets, appliquer la couleur.
Il dit : Distribuer les lignes et leur attribuer leur place hiérarchique.
Il dit : Propager les formes en les faisant passer dans le dessin.