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Citations sur Les entretiens de Houang-po (6)

Aujourd'hui et à tout instant, lorsque vous vous déplacez ou restez debout, assis ou couché,
entraînez-vous uniquement à la non-pensée...
Que cela vous prenne trois, cinq ou dix ans, il faut que vous ayez un éclair d'expérience...
Vous n'avez qu'une chose à faire : à tout instant, sans vous appuyer sur rien,
ni vous fixer nulle part, laissez-vous porter par le courant des choses.
Personne ne saura qui vous êtes,
mais quel besoin avez-vous qu'on vous connaisse ou vous ignore.
Vous aurez l'esprit ferme, sans faille, et pourtant tout le traversera sans s'y incruster.
Vous goûterez alors à la silencieuse coïncidence...
Dans un tel état d'esprit un, les expédients ne sont que des ornements.
Ces montagnes bleutées qui nous comblent le regard et les univers perdus dans l'espace
forment une seule terre de blancheur...
et tous les êtres vivants sont des manifestations de l'Éveil.
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Tous les Bouddhas et tous les êtres vivants ne sont qu'un seul esprit. Depuis des temps sans
commencement, cet esprit, jamais venu à l'existence, n'a jamais cessé d'exister...
illimité et insondable, on dirait l'espace vide.
Il n'est rien dans notre fondamentale bouddhéité, si ce n'est un vide ouvert et paisible, une
clarté merveilleuse et pleine de félicité, où la réalisation profonde et spontanée plonge
directement. Tout est là, parfaitement complet, rien ne fait défaut.
Quand on saute directement dans la non-pensée,
l'être fondamental se manifeste de lui-même...
Là rien qui demeure ou s'accroche, en tous sens rien que liberté,
et partout la présence de la Voie.
Il n'y a jamais eu de méthode spirituelle. Le détachement est la méthode,
et qui connaît le détachement est Bouddha.
Une fois que l'on est détaché de tout,
on n'a pas d'autre réalité à trouver.
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La vacuité n'est pas un vide, mais le domaine absolu, unique et véritable.
Notre nature d'Éveil a, depuis des temps sans commencement,
le même grand âge que le ciel.
Elle n'est jamais venue à l'existence et jamais ne l'a quittée.
Les bouddhas et les bodhisattvas partagent
avec tout ce qui bouge et a une âme cette nature de grand nirvâna.
N'accrochez rien à votre primordialement pure bouddhéité.
Elle est comme le ciel :
bien qu'elle se pare d'innombrables mérites et formes de sagesse,
rien de tout cela n'y est fixé.
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Prajna est la connaissance sans caractères particuliers... La seule chose qui y compte, c'est
la silencieuse coïncidence... et coïncider avec le domaine absolu, c'est atteindre la liberté.
La "salle du trésor", est celle du trésor de l'esprit réel... Elle ne saurait être construite... On
ne peut en donner les mesures avec des mots. Il suffit pour la trouver, de coïncider
parfaitement avec la réalité telle qu'elle est. Vous qui cherchez l'esprit avec votre esprit en
comptant sur les autres, vous ne faites que prendre et apprendre. Arriverez-vous jamais à
quoi que ce soit !... Même si vous pouviez étudier les trois sages et les quatre fruits, même
si vous aviez l'esprit plein des dix terres... vous restez dans ce qui naît et s'éteint. Peut-on
comparer cela à la plongée directe, en un seul saut, dans la terre du Tathâgata ?
L'inépuisable pratique consiste à se détacher des caractères particuliers.
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Le maître monta en salle et prit la parole: L'esprit est Bouddha. Depuis les Bouddhas tout là-haut jusqu'aux êtres animés qui grouillent tout en bas, tous ont une nature de Bouddha et forment ensemble la substance de l'esprit un. Aussi Bodhidharma ne quitta-t-il ses cieux d'Occident que pour transmettre la méthode de l'esprit un et pour montrer directement à tous les êtres qu'ils sont le Bouddha depuis toujours, sans qu'il soit besoin pour cela, même temporairement, de quelconques pratiques. Reconnaissez dès à présent votre propre esprit et vous en saurez assez pour voir votre nature originelle sans avoir plus rien d'autre à chercher. Mais qu'est-ce que reconnaître son esprit? Celui qui parle en ce moment est précisément votre esprit, car s'il ne parlait pas, l'esprit n'aurait pas de fonction. La substance de l'esprit est analogue au ciel. Elle n'a ni aspect ni forme, ni lieu ni direction. N'étant pas non plus un néant absolu, elle possède l'être, mais de manière imperceptible. Comme le dit le maître-Patriarche: La réelle essence, trésor de la terre de l'esprit, n'a ni tête ni queue; Répondant aux circonstances, elle convertit les êtres par des expédients qualifiés de sagesse. On ne peut dire si elle existe ou non quand il ne lui faut pas répondre aux circonstances, mais à l'instant précis de la réponse, elle ne laisse aucune trace d'elle même. Maintenant que vous savez cela, allez vous reposer dans le non-être et ce faisant vous suivrez le chemin de tous les Bouddhas. Il faut avoir des pensées sans qu'elles ne se fixent, dit le soûtra. Tous les êtres vivants pris dans le cercle des morts et des renaissances gauchissent l'esprit à coup de mental. Cet esprit, alors, va et vient dans les six destinées où il ressent toute une variété de souffrances. L'esprit des durs à convertir, dit Vimalakïrti, est pareil à un singe. On peut, à l'aide de différentes méthodes, le contrôler jusqu'à en avoir une totale maîtrise. Or, quand naît l'esprit mille choses naissent aussi, quand l'esprit s'éteint mille choses s'éteignent.
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Tous les Bouddhas et les êtres vivants ne sont autres que l'esprit un: il n'est pas d'autre méthode spirituelle. Depuis des temps sans commencement, cet esprit, jamais venu à l'existence, n'a jamais cessé d'exister; ni bleu ni jaune, sans forme ni aspect, il ne relève ni de l'être ni du non-être, nie de l'ancien ni du nouveau; il n'est ni long ni court, ni grand ni petit, au-delà de toute délimitation ou dénomination, au-delà de toute possibilité d'être perçu ou considéré comme un objet: Le voici, réalité en soi. Mais à la première considération, on divague... Illimité et insondable, on dirait l'espace vide. Le Bouddha apparaît spontanément à celui qui arrête de l'évoquer en se dégageant du processus de la pensée. Quand il est être vivant, cet esprit n'est en rien diminué et quand il est Bouddha il est en rien accru. Si vous ne croyez pas fermement que cet esprit est le Bouddha et si vous voulez pratiquer en vous attachant à des caractères particuliers pour obtenir des mérites, vous êtes l'objet d'une totale méprise et vous vous écartez de la voie. Cet esprit est le Bouddha. Il n'est pas d'autre Bouddha et pas non plus d'autre esprit. Cet esprit clair et pur ressemble à l'espace vide, car en aucun point il n'a de forme particulière. Susciter un état d'esprit particulier par le biais des pensées, c'est dévier de la substance des choses et s'attacher à des caractères particuliers.
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