Citations sur La saga du tigre, tome 1 : La malédiction du tigre (12)
"Il était comme une drogue, et j'ai fait ce que l'on fait habituellement avec les drogues. On les repousse aussi loin que possible."
- Monsieur Kadam, attendez ! Je ne comprends pas.
" Mon rendez-vous ? De quoi parle-t-il ? Il a perdu la tête." Je l'ai suivi des yeux, éberluée.
C'est alors qu'une vois profonde, bien trop familière, s'est élevée derrière moi.
- Salut, Kells.
Dans la langue des hindous, son nom signifie "l'Invincible". C'est une grande guerrière et elle a enfanté de nombreux dieux et déesses. Elle a plusieurs armes à sa disposition et, lors des combats, elle chevauche un magnifique tigre appelé Damon. On la dit très belle, avec de longs cheveux bouclés et un teint éclatant, encore plus lumineux quand elle se bat. On la représente souvent habillée de robes azurées, la couleur de la mer, et parée de bijoux en or, de pierres précieuses et de perles noires.
" J'ai livré un combat valeureux, mais parfois la chair trahit l'esprit. Sentant qu'il prenait l'avantage, il a redoublé d'ardeur. Il m'a serré fort contre lui et a glissé sa main le long de mon dos, jusqu'à ma nuque qu'il a commencé à masser délicatement, en agaçant ma peau avec le bout de ses doigts.
La petite fleur d'amour en moi, celle j'avais tenté tant bien que mal de déraciner, a poussé, poussé; elle a déployé ses feuilles et s'est épanouie comme s'il versait un philtre dessus. J'ai abandonné - Et puis zut ! Je pourrais toujours la déraciner plus tard avec un motoculteur."
Je me suis armée de courage et, avant de changé d'avis, je me suis penchée et je l'ai embrassé.
Il s'est figé. Il ne m'a pas rendu mon baiser. Il ne m'a pas repoussé non plus. Il a juste cessé de respirer. Je me suis écartée. En voyant la stupéfaction sur son visage, j'ai aussitôt regretté mon audace Je me suis éloignée, gênée, afin de ramasser les débris de ma muraille et de la reconstruire au plus vite
Il a passé la main sous mon coude et ma tournée face à lui Je n'arrivais pas à le regarder dans les yeux. Comme je fixais ses pieds nus, il a levé mon menton.
-Kelsey, regarde-moi.
J'ai fixé un bouton blanc au milieu de sa tunique.
- Regarde-moi!
Mes yeux ont continué leur trajet ascendant. Ils ont glissé sur la peau dorée de son torse, de son cou, puis ils se sont posés sur son visage. Ses yeux bleu cobalt étaient rivés aux miens. Il s'est approché et ma gorge s'est serrée. Il a enlacé ma taille d'une main, de l'autre il a caressé ma joue. Son pouce à effleuré ma pommette d'un geste hésitant. J'ai frémi. Il m'a souri, il a baissé la tête lentement et il m'a embrassée.
"Quand j'ai vu cette fille poser la main sur son bras, ç'a été plus fort que moi, je lui ai balancé un coup de pied sous la table. Il n'a même pas cillé. Il m'a prit la main et l'a caressée distraitement avec son pouce. Il confondait coup de pied et appel du pied, apparemment."
- Non. Laisse-moi t'expliquer. C'est comme si... euh... Prends un homme mort de faim. Il se jetterait avec plaisir sur un radis, hein ? Un radis, ce serait un festin pour lui s'il n'avait rien d'autre à se mettre sous la dent. Mais s'il était face à un buffet, il ne choisirait jamais le radis.
Ren a marqué un temps d'arrêt.
- Je ne comprend toujours pas. Qu'essaies-tu de me dire ?
- Je dis que... je suis un radis.
- Et moi, je suis quoi ? Le buffet ?
- Non, toi, tu es l'homme mort de faim. Ecoute... Je n'ai pas envie d'être un radis. Personne n'a envie d'être un radis. Mais je suis assez réaliste pour savoir ce que je suis, et je ne suis pas un buffet. Réfléchis, Ren... tu pourrais avoir des éclairs au chocolat !
- Mais pas de radis.
- Non.
- Et si... j'aimais les radis ?
- Mais non. C'est juste que tu n'as rien goûté d'autre.
"Normalement, je n'étais pas sujette au vertige mais: passage secret + escalier étroit + gouffre plongé dans le noir - rampe pour m'accrocher = grosse frayeur."
- Kelsey ?
- Oui ? murmurais-je.
- J'aimerais avoir la permission... de t'embrasser.
Mon visage était baigné de vraies larmes et un orage grondait bel et bien dehors. Le vent s'engouffrait entre les arbres et une pluie battante pilonnait ma toile de tente. UN éclair à brièvement illuminé la clairière. J'ai distingué des cheveux humides et sombres, une peau dorée et une tunique blanche.
- Ren?
Il a essuyé les larmes sur mes joues avec ses pouces.
- Chhh, Kelsey. Je suis là. Je ne te laisserai pas, priya. Mein yaha hoon.