Plutôt qu'un ouvrage exhaustif, les auteurs ont choisi de mettre l'accent sur les questions qui nous causent le plus de souffrances: de l'accord du participe passé aux mystères du genre et du nombre, de l'usage des majuscules à la féminisation des noms de métier et de fonction, en passant par les divergences entre la syntaxe du parlé et de l'écrit, ils abordent le vocabulaire grammatical le plus courant, les origines du français, mais aussi l'orthographe, sa complexité et ses possibilités de réforme.
Un ouvrage clair et facétieux, véritable bouée de sauvetage pour qui aime écrire...un livre à mettre entre toutes les mains !
Agréable à lire, je recommande vivement !
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Les mots nous intimident. Ils sont là, mais semblent dépasser nos pensées, nos émotions, nos sensations. Souvent, nous disons : " Je ne torve pas les mots." Pourtant, les mots ne seraient rien sans nous. Ils sont déçus de rencontrer notre respect, quand ils voudraient notre amitié. Pour les apprivoiser, il faut les soupeser, les regarder, apprendre leurs histoires, et puis jouer avec eux, sourire avec eux. Les approcher pour mieux les savourer, les saluer, et toujours un peu en retrait se dire je l'ai sur le bout de la langue - le goût du mot qui ne me manque déjà plus.
Les langues figurent parmi les plus complexes des constructions humaines, et ce sont nos ancêtres des temps obscurs qui les ont échafaudées, sans le secours des dieux, ni même des savants.
L'émergence des femmes dans la société et leur lente montée à des postes qui leur étaient auparavant inaccessibles ont ainsi leurs effets dans la langue. La société comme la langue ont des réticences à en prendre acte. Et on sent bien que cette question touche à quelque chose de très profond : les couteaux ne tardent pas à sortir, la guerre civile (linguistique) menace.
(…) les "temps" ne sont pas aussi tranchés que nos tableaux de conjugaison pourraient le laisser supposer.
Il faut se faire une raison : le français est né dans la paille des écuries [...].