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3,67

sur 1418 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Après une campagne de pub orchestré par la maison d'édition je m'attendais à une révélation : or, ça a fait plouf :
Pour me faire une meilleure idée de l'auteur, j'ai voulu encore essayer. Bien mal m'en a pris. Cet opus est affligeant à bien des égards. Il y a d'abord cette histoire d'attentats « terroristes » qui font pschitt. J'ai pensé un moment qu'il manquait une partie au livre. Il y a une campagne présidentielle avec les mêmes partis que ceux de 2021 et les mêmes tendances. Il y a un ministre de l'économie super intelligent qui a des problèmes de couple. Mais il y a surtout Paul Raison avec ses tracas quotidiens et sa famille que la maladie du père fera se retrouver dans le Beaujolais. le tout décrit assez platement et avec des passages qui ressemblent à des extraits d'encyclopédie en ligne ou de Wikipédia qui semble ne plus quitter l'auteur entre deux verres de rouge et des antidépressif. Mais le scribe mesure tout à l'échelle Houellebecq: la performance charnelle et sa fréquence.
(statistiques Insee?)
Il y a bien sûr les femmes. Dans l'ordre d'apparition. Prudence, asexuée ; Evangeline, une « chaude » ; Cécile, vierge au mariage et prieuse ; Indy, elle a droit à tous les qualificatifs… notamment les mots commençant par c et par p ; la médecin chef, une bourgeoise qui […] à l'évocation de Bernard Kouchner ; Véronique, une médiocre pas capable d'aimer ; Madeleine, une pauvre sans commentaires ; la mère de Prudence, franchement pénible ; la copine de sa mère, grande et maigre, très laide. Finalement, il y a uniquement trois femmes qui ont droit à tous les égards tout au long de l'ouvrage : Maryse (elle est bien roulée ; alors, bien entendu) ; Raksaneh (celle-là est bien moulée dans son body ; le lexique Houellebecqien est très étendu) et Carrie Anne-Moss (elle, Paul ne l'a pas rencontrée… alors on ne sait pas si le jugement est définitif, Matix ou Matrix). On a d'ailleurs droit à l'apprentissage de Paul avec Magalie, Sirielle et Sandrine avec leurs spécialités à chacune. Il faut admettre toutefois que Paul reconnaît, dans un moment d'égarement sans doute, que « les femmes sont courageuses ».

Ceci explique que les analyses de la vie de couple se limitent aux performances (ou manque de performances) charnelles car, en réalité, il n'y a plus que ça qui compte. La dernière partie du livre est d'ailleurs pathétique à cet égard. Si seulement les scènes de corps à corps étaient décrites avec talent ; mais là aussi, il faudra repasser. On est dans la mécanique pure.

Houellebecq, c'est aussi un défilé de marques, des plus populaires aux plus élitistes. Une bonne quarantaine dans ce livre. Il y a bien sûr des médicaments et de l'alcool, beaucoup d'alcool. Un Tennessee whiskey se taille la part du lion. Malheureusement les éditeurs ont oublié de corriger une faute d'orthographe à son nom. Il y a d'autres fautes mais le monde de l'édition n'est plus ce qu'il était. Une disgression très lourde qui donne mal au crane. Perso, j'ai avalé deux Doliprane 1000, pour me remettre. Anéantir m'a anéantie... le cerveau.
Dans les remerciements, Houellebecq demande à ce qu'on le pardonne pour certaines erreurs dans le texte mais demande tout à la fois aux auteurs de mieux se documenter avant d'écrire. Il est vrai qu'avec une meilleure documentation, on n'aurait pas placé une pleine lune le 30 décembre 2026 ou le 27 février 2027 ! Sauf une autre réforme judiciaire d'ici à 2026, les tribunaux de grande instance n'auront pas réapparu et Villié-Morgon ne dépendra pas des juridictions de Mâcon. Non, les notaires ne prêtent pas serment dans un habit bizarre. le modèle de la voiture russe du père de Paul n'existait pas en 1977, mais ce n'est qu'un détail. Une relecture de ces longues pages aurait évité de placer en juin une scène en Bretagne quelques jours avant les élections en mai. Donc, erreurs à foison et coquilles. Mais que fait la maison d'édition? Ils n'ont plus de correcteur??? A lire pour les fadas du Monsieur.
Heureusement qu'en France on a encore d'autre écrivains.
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J'en suis arrivé à peu près au tiers du livre. J'arrête là. C'est la première fois que je suis déçu par un roman de Michel Houellebecq. J'apprécie peut-être un peu moins son regard désabusé et cynique sur la société. Et surtout je suis passé à côté de cette histoire de famille. Je sens bien où il veut en venir avec le père dans le coma et sa prise en charge aléatoire dans les différentes institutions. Les sociétés modernes ne savent pas quoi faire de leurs vieux. C'est la fin d'une certaine société traditionnelle où toutes les générations vivaient sous le même toit. Alors oui, nous vivons certaines pertes de valeurs. Mais ce n'est pas ce qui constitue pour autant la fin de l'humanité, ni même celle de l'Occident. Par ailleurs, je supporte de moins en moins ses réflexions sur les Arabes et les Noirs.
Parallèlement à ce livre je lis « Croire aux forces de l'esprit » de Marie de Hennezel où elle évoque ses entretiens avec François Mitterrand qu'elle accompagnera jusqu'à la mort. C'est également un livre sur la fin de vie mais tellement riche, tellement centré sur la spiritualité, ce qui rend la vision de Houellebecq tellement outrancière et réductrice à la peinture d'un certain climat social. Et puis j'avoue être en ce moment dans une recherche spirituelle qui m'amène à appréhender d'autres valeurs, plus positives. Je crois que je vais arrêter de lire les romans de Houellebecq pour un temps.
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Le plus long roman de Michel Houellebecq raconte les derniers mois de la vie de Paul, un haut fonctionnaire, qui fréquente un ministre compétent et intègre, voit sa vie de couple s'améliorer, (jusqu'ici on est dans la Science Fiction), son frère se suicider et son père faire un AVC (accident vasculaire cérébral).
En background: des attentats mystérieux qui restent sur le bord de la route quand le roman avance et se centre sur Paul.
Inconditionnel de Houellebecq, je n'ai pas aimé ce roman, long, dispersé, presque lourd.
D'habitude, Michel Houellebecq est pessimiste avec plus d'entrain et a le désespoir plus gai.
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J'ai lu la plupart des romans de Houellebecq, et constaté que les thèmes récurrents qu'il aborde sont traités avec une maîtrise croissante, et des approches diverses.
On retrouve dans anéantir une synthèse de Houellebecq, dans une société occidentale en déclin, les humains désespèrent d'accéder au bonheur, et se rabattent sur des joies fugaces, arrachées à leur triste existence.
Pourtant, le titre du roman ainsi que son début marqué par des menaces terroristes font croire au lecteur que Houellebecq va pimenter ses pages d'action, d'intrigue. D'autant plus que le 'anti-héros' (dans toute sa dimension Houellbecqienne', est un proche du pouvoir.
Malheureusement, le lecteur que je suis attend, au fil des pages, qu'il se passe réellement quelque chose, à la hauteur de ce contexte électoral et menaçant. Que nenni...L'auteur peint le tableau d'une famille bourgeoise somme toute assez banale, qui évolue tristement jusqu'à la fin du roman.
Quelques personnages hauts en couleur agrémentent le roman en piment, humanité....
Mais à la fin, on reste sur sa faim...
J'ai un très grand respect pour Houellebecq, sa culture et son regard cynique mais non dénué d'objectivité sur la société, ses travers, sont incontestables. Pourtant, si ce roman reprend les thèmes abordés précédemment, rien de nouveau ne s'en émane, et les promesses attendues ne sont pas tenues...
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Ce n'est pas possible, ce n'est pas Michel Houellebecq qui a écrit ce livre. Il a du glisser quelques phrases que l'on reconnait être de l'auteur, c'est tout. C'est quoi cette histoire à dormir debout de la part d'un auteur qui flingue à tout va et dit les vérités que personne ne veut entendre et décrit les travers de la société comme personne? Sa maison d'édition aurait pu trouver un meilleur auteur pour tenter de faire du Houellebecq. Trop déçu :((
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Pas bien intéressant, ce nouvel Houellebecq ; je dirais même plus : quel ennui ! Quelques traits d'humour, des traits d'esprit, mais bien peu d'implication dramatique ou esthétique pour le lecteur ; ennui et vacuité caractérisent des personnages déprimants et déprimés. Bof.
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Quelle déception ! Quel ennui ! Fan de la première heure, j'ai lu tous ses livres, ri de l'acuité cynique de sa vision du monde, de la société, suivi avec un intérêt sociologique ses peintures de la société... Mais là ? Que s'est il passé ? Houellebecq semble jouer à Houellebecq. Certains passages sont truculents mais ils sont rares. Et l'intrigue ? Que dire de cette soit disant trame policière ? Et les passages sur les rêves de Paul, long, creux (peut-être n'ai-je rien compris et j'aimerais bien qu'on m'explique)? Je suis terriblement déçue par ce roman plat, indigeste et long. Si long. Tellement long que je me suis endormie trois soirs d'affilés sur le livre. Bref, je lis les autres critiques avec intérêt car peut être suis-je passée à côté ?
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Sans avoir consulté les innombrables critiques, opinions et interviews relatives à ce roman, je dirais "à chaud", à peine sorti de ce volumineux pavé, que sa caractéristique essentielle me semble pouvoir être condensée dans un unique vocable, lequel n'a cessé de me hanter et de s'affermir dans mon esprit, à mesure que progressait ma lecture. Amis lecteurs, vous l'avez deviné, il s'agit de ce que recouvre le terme PLATITUDE. Les personnages de ce livre sont inconsistants, leurs dialogues n'ont aucun intérêt et le narrateur nous abreuve de détails insignifiants. Ce degré zéro de l'écriture romanesque est maintenu avec une constance vraiment stupéfiante, jusqu'aux trois-quarts du volume environ, au point que l'on se demande si on n'est pas en train de rater quelque chose, une forme d'ironie très subtile qui nous aurait échappé, un truc qu'on n'aurait pas compris, et puis non, en fait pas du tout, c'est un roman de gare qui raconte la vie d'une famille ennuyeuse comme la peste, ponctué d'amorces terroristes destinées à nous maintenir quelque peu en haleine, je suppose. Et puis vers la fin, quand le narrateur se glisse plus intimement dans la peau de son personnage principal (pour raconter sa fin, justement), on peut se dire que là, ça devient plus profond, plus juste, plus fort, mais il aura fallu se farcir au moins 500 pages de confondantes banalités pour y arriver. On est loin du Houellebecq de "La Carte et le territoire", en tout cas. Et puis cette manie de citer des marques, de cerner les gens à travers ce qu'ils boivent ou ce qu'ils ont dans leur assiette, que c'est agaçant ! La dimension politique ? Non, ce n'est pas un roman politique, c'est un roman bourgeois, travaillé par la mort et la passion d'une sexualité triste.
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Tout ça pour ça, est-on tenté de se dire une fois le livre terminé. La promesse d'un brûlot sulfureux n'est aucunement tenue : l'auteur brouille les pistes en nous faisant croire au début à un thriller politique, à une fiction d'anticipation pour nous révéler ses conjectures du prochain quinquennat, une immersion dans les coulisses du pouvoir, une réflexion sur la France de demain. Il n'en est rien, ou si peu : au lieu de cela, le livre parle de la mort (mais la mort individuelle), de la fin de vie, de la dépendance, du cancer, du suicide... Médicalement très documenté, le roman dégage cependant une froideur technique qui fait que l'on ne parvient pas à ressentir d'empathie pour ses personnages. Dommage.
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Malgré mes réticences (une certaine antipathie pour le personnage public de l'auteur) et sur l'insistance d'une amie, (tu verras, ça va te plaire...) j'ai entrepris la lecture de ce pavé. Bonne surprise, belle écriture , plutôt caustique, ce qui n'est pas pour me déplaire. Et puis, demeurant dans le triangle d'or Moulin à vent -Julienas -St Amour, j'ai trouvé plaisant de retrouver ces paysages familiers, si souvent contemplés et arpentés. Les personnages, eux sont caricaturaux à souhait et on navigue entre les fantasmes érotiques, les préoccupations incertaines et les divagations plus ou moins rêvées du personnage central. Celui-ci s'ennuie dans sa vie très parisienne. Il s'ennuie si bien, que j'ai fini par m'ennuyer avec lui... assez vite d'ailleurs, car ayant commencé ma lecture début juillet, je n'en suis qu'à la moitié et suis allée musarder ailleurs. Vais je persévérer ? J'en doute...
Je serais bien en peine de mettre une note quelconque. J'ai bien compris que pour certains c'est un chef-d'oeuvre de littérature contemporaine, une peinture parfaite de notre société et de la dégénérescence de la classe politique... pour moi, c'est à des années lumières de ce qui me touche et de ce qui m'importe, ici, au fin fond de ma campagne.
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