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3,59

sur 3842 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
« Les particules élémentaires » : beaucoup de bruit pour rien…
Une intrigue bien faible, qui nous présente deux demi-frères, Michel et Bruno, tous deux chercheurs : l'un est chercheur en biologie, l'autre en recherche du nirvana sexuel, donc d'une partenaire à la hauteur de ses fantasmes…

Une escapade, en fait, en plein consumérisme exacerbé. Si l'on peut admettre que parfois l'écrivain est le reflet à peine exagéré de la société dans laquelle il vit, j'ose espérer que Michel Houellebecq a grossi le trait jusqu'à la caricature… Ou alors…

Quant au coté sexe, comment ne pas voir là un produit d'appel, additionné à un « anti-religions » primaire – « Je sais bien que l'Islam – de loin la plus bête, la plus fausse et la plus obscurantistes de toutes les religions – semble actuellement gagner du terrain… » –, produit d'appel là aussi…
Bref, et je pense qu'on l'aura compris, Michel Houellebecq n'apparaît pas dans mes lectures favorites. Malgré tout, il faut de tout pour faire un monde…et si certains aiment, ils ont sans doute raison.

Il reste un ouvrage bien faible à mon goût, truffé de provocations faciles et d'accroches perverses destinées à créer le « buzz » pour assurer le tirage : une triste opération mercantile dont la littérature se serait bien passée.
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Voilà bien un drôle de bouquin. Lors de l'exercice périlleux "Comparer nos lectures", presque personne n'est d'accord avec mes trois ***. Ca tombe bien, moi non plus! Je vous explique : l'histoire, je veux dire l'idée qui se cache derrière tout ca me plait beaucoup (**** - ******). La réalisation (style, passages soi-disant "érotiques", facilités diverses et variées...) me decoivent énormément (* - **). Et voilà le résultat : ***!!! Sans rire, pour un livre qui a eu tant de succès le bilan, 15 ans plus tard, est bien maigre. Mes notes sont (presque) toujours élastiques, celle-ci tendrait plutôt vers le 2/5. Bien qu'il y ait quantité de livres beaucoup plus intéressants que celui-ci, je préfère rester dans le neutre. A chacun de se faire son idée sur la question. Tant que l'on pas lu la chose, on passe pour un inculte. Une fois cette tâche accomplie, on peut s'écrier au génie ou se morfondre devant tant de médiocrité. Deux jugements extrêmes que ce roman somme toute assez banal n'a pas mérité.
Bonne lecture!
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J'avais commencé l'été avec son Goncourt, et bien que pas vraiment convaincu je me suis laissé tenter par les particules élémentaires en cette fin de saison estivale.
J'ai pas de chance avec Houellebecq, après m'avoir bassiné avec ses références artistiques dans la carte et le territoire, univers où je ne connais pas grand chose, les particules élémentaires est un récit parsemé de pensées sur la physique, de grande théorie sur les molécules et compagnie, autre univers auquel je comprends rien et pire encore qui ne m'intéresse pas du tout. J'ai jamais aimé les cours de physique chimie !
Ainsi tous les passages sur la vie et l'oeuvre de Niels Bohr, fondateur de la mécanique quantique ou les rêves de Michel, chercheur talentueux m'ont profondément ennuyé et surtout rendu la lecture ultra compliquée. D'ailleurs j'ai mis assez longtemps à finir ce livre, plusieurs fois il m'est arrivé de l'abandonner 2-3 jours de suite, chose très rare quand je commence une lecture.
Passé ces références physiques, le coeur du livre reste les réflexions de Houellebecq sur notre société. J'ai envie de dire qu'il y a à boire et à manger, certaines sont pertinentes, d'autres me semblent fausses mais au moins le lecteur reste concentré sur sa lecture. Allons y :
- " prise dans son ensemble la nature sauvage n'est rien d'autre qu'une répugnante saloperie". Excellent à l'heure des discours stéréotypés hymne à la nature et en plus je suis d'accord avec lui : en fin de compte il a raison si on laisse la nature seule sans intervention humaine alors le règne du chaos à gagné. La nature est dominée par la loi du plus fort, chaque espèce vivante cherche à tuer le plus faible pour assurer sa survie, les forets seraient une sacrée jungle sans l'intervention de l'homme pour réguler tout ca. L'homme est nécessaire pour préserver une nature agréable, paisible, protégé contrairement à la doctrine qui voudrait nous faire gober qu'il faut la laisser tranquille.

- "l'univers des cadres moyens et des employés était plus tolérant, plus accueillant et plus ouvert que l'univers des jeunes marginaux". Là encore l'auteur sort des sentiers battus et il a pas tord. Certes l'entreprise est un univers hypocrite mais il permet de maintenir une certaine cohésion sociale, une certaine chaleur humaine, et il est vrai que des marginaux finissent par entrer dans une forme de sectarisme, ils finissent par refuser toute aide venant de l'extérieur et étrangement préfèrent rester dans leur inconfort.

- " la libération sexuelle est un nouveau palier dans la montée historique de l'individualisme". Entièrement véridique, nos sociétés occidentales ont même fait entrer le sexe dans l'univers de la compétition ! le sexe est finalement devenu extrêmement codifié vu qu'il est omniprésent. Bientôt le sexe fera son entré dans les compétitions olympiques vous verrez !

" une chose est certaine : plus personne ne savait comment vivre." En effet nous sentons bien que notre manière de vivre au XXI siècle n'est pas la meilleure pour atteindre une forme de bonheur individuel et collectif mais le problème est que nous ne voyons pas vraiment d'alternative crédible d'où une déprime générale, une tristesse que l'on trouve à tous les coins de rues, une société anxiogène.

- " la mort est le grand égalisateur". Je ne suis pas d'accord avec cette phrase, même face à la mort les inégalités persistent ! Certes on sera tous mort mais la manière dont on y arrive n'est pas la même : certains ont la chance d'y accéder tranquillement sans souffrances tandis que d'autres doivent subir de longs moments l'irrémédiable attente.

- " les hommes ne servaient visiblement à un peu près à rien". Phrase assez facile, un brin démagogique. Ce n'est pas parce qu'on sert à rien aujourd'hui que ce doit être le cas demain ! Mais forcement en restant dans son pieu à déprimer toute une journée comme Houellebecq c'est sur ca sert à pas grand chose et on va pas faire avancer la marche du monde ! Après tout c'est un discours de facilité, de défaite de considérer qu'on ne sert à rien, un discours stérile.

- " en réalité jamais les hommes ne sont pas intéressés à leurs enfants, n'ont éprouvés d'amour pour eux". Là encore grande phrase générale facile qui n'apporte pas grand chose au débat.

Pour finir , un livre sulfureux qui mérite sa réputation contrairement à d'autres, certains passages sont vraiment affreux comme la secte satanique, les humiliations de Bruno à l'internat et l'emploi à tout bout de champs des mots crus pour parler de sexualité devient pesant.
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Ça fait un moment que je me disais que le fait de ne connaître Houellebecq qu'à travers son roman « Soumission » était triste.
J'ai donc remédié à ça.

Triste.
Triste.
Triste.
Et cette fois, je triple l'adjectif pour exprimer mon ressenti sur ces particules élémentaires.
Non pas que ce soit mal écrit. Je reconnais même que Houellebecq a un certain talent.
Non pas que le sujet soit dénué de sens dans sa globalité. Et je dis bien dans sa globalité.
Ce sont ces personnages !
Incroyablement tristes d'inintérêt.
Passifs.
Icônes du misérabilisme.
Pathétiques.

Je refuse d'aimer le rendu de ce roman qui détaille des dérives qu'entraînerait soit-disant notre société occidentale.
C'est pratique d'accuser pour se déresponsabiliser, mais je préfère les battants.
Déjà qu'à la base, je n'ai pas une grande foi en l'humain, alors si je me mets à accepter que ce genre d'icônes peuvent apporter quelque chose de constructif à quelqu'un, je commence la picole quotidiennement, et dès le saut du lit.
Ceci dit, si moi je n'ai pas la foi en l'humain, Houellebecq semble carrément en être écoeuré vu sa démonstration scientifique. Absconse à mes yeux, au passage…

Ce roman a-t-il vraiment mis le doigt sur quelque chose à sa sortie il y a vingt ans ?!
La tristesse, quoi...
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Après avoir assez bien accroché sur "La possibilité d'une île", un peu à contre-courant des autres lecteurs, j'attendais beaucoup des particules élémentaires. Pourtant, j'ai eu l'impression de lire un brouillon du livre précédent.

Le thème est approximativement le même : l'être humain est réduit au sexe, celui que n'est plus désirable, celui qui n'est plus capable de bander, doit sérieusement songer à disparaître. Mais alors que dans La possibilité d'une île, l'histoire est racontée par un humoriste désabusé auquel ce cynisme convient parfaitement, dans Les particules élémentaires, on a plutôt droit à des morceaux d'histoire sans vraiment de liens entre eux, les personnages sont pâles et sans grand intérêt (j'ai d'ailleurs confondu les deux demi-frères tout au long du roman). le décorticage de notre société sonne comme de la philosophie de comptoir. le prologue et l'épilogue dénotent complètement du reste du roman, je ne vois pas vraiment ce qu'ils viennent faire là.

Une belle déception donc. Au risque de me répéter, La possibilité d'une île parle des mêmes thèmes, en étant beaucoup plus abouti.
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Michel Houellebecq - « Les particules élémentaires », publié en 1998 chez Flammarion.
Fichtre ! J'ai donc attendu quelques dix-sept années pour me mettre à lire Houellebecq, dont la posture dans le genre martyr torturé dépressif me répugne.
Force m'est cependant de reconnaître que ce «truc-là» doit être bien écrit puisque je l'ai lu sur deux jours (et deux nuits), alors que ce récit glauque à vomir se vautre dans une nausée quasi permanente et plutôt lassante.
Outre la qualité de l'écriture, c'est probablement aussi le contenu narratif qui retient mon attention : né en 1956, Houellebecq est pratiquement mon contemporain, même si son jeune âge lui a fait rater mai-68. Il raconte ici la vie de deux demi-frères nés à la fin des années cinquante de la même mère Janine (elle-même née en Algérie en 1928).
le cadre social n'est pas le mien, loin s'en faut, mais l'auteur prend soin de le situer dans ce milieu intello-gaucho-bobo dont l'idéologie a imprégné toute la société française depuis l'après seconde guerre mondiale. Ainsi la mère a-t-elle connu les existentialistes (elle a même dansé le be-bop avec Jean-Paul Sartre !!! on voit combien Houellebecq est suffisamment malin pour émailler son récit de piques d'humour noir ou de railleries sarcastiques allégeant çà et là cette lourde lecture), pour ensuite rejoindre une communauté hippie dès le début des années soixante, et adhérer à l'idéologie soixante-huitarde (le camping post-soixante-huitard est une autre séquence – excellente – d'humour noir) qu'elle ne quitte plus jusqu'à sa mort hideuse. Bien sûr, elle et les deux géniteurs successifs des enfants abandonnent ceux-ci à leurs grands-parents respectifs pour «vivre leur vie émancipée» comme ce fut hélas bien souvent réellement le cas dans cette génération.
L'intrigue réside principalement dans la narration des vies respectives des deux demi-frères : l'un dénommé Michel Djerzinski, devient un chercheur mondialement reconnu dans le domaine des biomolécules et du clonage. Traumatisé par la mort de sa grand-mère, il restera toute sa vie incapable de la moindre vie affective, au point de rater le seul grand amour qu'il aurait pu connaître avec Annabelle.
L'autre, dénommé Bruno, connaît une enfance de viols et d'humiliations dans un internat pour garçons, pour ensuite devenir enseignant de français dans un lycée. Physiquement peu avantagé, il ne parvient à nouer aucune relation amoureuse et tombe dans une frénésie sexuelle perpétuelle, faite de voyeurisme salace et de recours à des prostituées. Il finira par rencontrer toutefois une compagne, mais ratera lui aussi lamentablement cette possibilité de bonheur.
Cette intrigue principale est augmentée de l'exposé des biographies succinctes de quelques partenaires féminines, mais aussi et surtout de longs exposés peu convaincants visant à rapprocher l'existence humaine et la biogénétique de diverses théories scientifiques rendant compte des mécanismes des « particules élémentaires ».
Pendant les deux premiers tiers au moins du roman, l'auteur se livre à des descriptions pour le moins scabreuses, humiliantes et révulsives du sexe féminin ainsi que des ébats sexuels, pour ne rien dire des rares enfants mis en scène : il pointe les dégâts consécutif au jeunisme délibérément cultivé par les élites médiatico-dirigeantes depuis des décennies, puissamment relayé par une bonne partie de la gent féminine (les ravages de la chirurgie dite esthétique, métier de l'un des deux géniteurs).
Ceci l'amène d'ailleurs à sa thèse finale : Michel Djerzinski mourra après avoir posé les fondements du remplacement de la race humaine par une espèce immortelle et stérile, se reproduisant par clonage, et dont la sexualité n'a donc plus aucun enjeu de reproduction de l'espèce.
Certes, Houellebecq se vautre dans une nausée habilement littérarisée, pénible à supporter : soit ceci correspond à son propre vécu, soit il exploite le filon du succès par le scandale (que les médias lui accordent plus que généreusement). Peu importe ici.
La force de ce texte réside dans l'exposition sans fard de thèmes majeurs secouant les sociétés occidentales d'aujourd'hui depuis les années soixante : la destruction de tout repère moral, la destruction de la cellule familiale (poursuivie avec acharnement dans certaines strates sociales gaucho-bobo), la destruction de l'idée même de couple humain, la destruction de tout héritage culturel, le triomphe de l'hédonisme individuel le plus bassement matérialiste. Au passage, relevons que les constats faits par Houellebecq rejoignent par exemple largement ceux du Wallander d'Henning Mankel.

En somme, ne convient-il pas de lire ce texte non comme une fiction romanesque mais plutôt comme un pamphlet rendant compte de la marche des sociétés occidentales vers une nouvelle forme de barbarie ???
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Première lecture de Michel Houellebecq... et première déception. Je n'ai du tout accroché à cette histoire, celle de deux-demi frères que tout oppose. L'histoire est entrecoupée de passages incompréhensibles, dont le propos m'a totalement échappé. J'ai même fini par sauter ces passages tant ils m'agaçaient, comme si l'auteur voulait nous montrer l'étendue de sa science à nous, pauvres mortels, en sachant très bien que la majorité d'entre-nous ne comprendraient rien.
Je n'ai pas compris pourquoi il était nécessaire de parler de sexe aussi souvent et de façon aussi vulgaire pour en arriver au simple constat que l'être humain était forcé d'évoluer et de se détacher de toutes ces futilités qui encombrent sa vie et l'empêchent d'être heureux.

Les idées étaient là mais je n'ai pas du tout adhéré à la façon de les traiter.
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Si j'avais fait la connaissance de Houellebecq par "Les Particules Élémentaires", je n'aurais pas osé ouvrir "La carte et le territoire" que j'ai apprécié.
Ici, le style est approximatif, très inégal, Houllebecq se cherche et cherche une construction pour son bouquin. Il est emmerdant, glauque, déprimant, dévastant même. Ah, ça, il est très efficace pour vous foutre le bourdon. Chapeau !
Il crache dans la soupe de la vie. Je n'en veux pas de sa soupe. Je me fais la mienne où la vie est belle et ne se termine pas à quarante ans (je ne serais plus là pour le lire).
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J'ai essayé mais... j'ai fini par abandonner pas si loin de la fin, avec le sentiment que ça ne m'apporterait rien de plus.

Il faut bien le dire, ce personnage est déprimant, et c'est volontaire bien sûr, mais moi ça m'a déprimée justement, et je n'avais, finalement, pas envie de l'être.
J'y ai trouvé des passages que j'ai aimé, des fulgurances, puis de nouveau la routine, la déprime. Non, je ne comprends pas ces personnages, je ne comprends pas l'intérêt de ce livre, et j'en suis désolée parce que je ne comprends pas non plus que beaucoup crient au génie.
Houellebecq et sa littérature fait partie de ces écrivains qui dérangent, choquent, et j'aime ce principe; je me suis beaucoup interrogée pendant la lecture à ce qui avait pu rendre ce livre si populaire. Peut-être l'a-je lu trop longtemps après sa sortie, une fois célèbre, peut-être ne suis-je pas prête à la nouvelle littérature, peut-être me manque t'il une certaine sensibilité, ou le bon goût, je ne sais pas, expliquez-moi ce que j'étais censée y trouver!
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La lecture avait plutôt bien commencé, j'étais un peu intriguée par l'histoire de Michel et de Bruno et puis tout a dérapé.
Bruno et Michel sont le yin et le yang : l'un plutôt dans son monde, renfermé sur lui-même et peu intéressé par les choses charnelles, l'autre guidé par ses pulsions sexuelles.
Chacun a eu une enfance particulière avec une mère plus préoccupée par ses expérimentations que par ses progénitures.
Michel grandit élevé par sa grand-mère, dans un milieu plutôt préservé, alors que Bruno placé dans un internat car encombrant, va subir les pires sévices.
Si ce roman est aussi l'occasion pour l'auteur d'explorer les travers de la société et des thèmes qui sont intéressants, le tout est pollué par trop de scènes de sexe parfois à la limite de la pédophilie.
Par ailleurs, j'ai trouvé certains récits insoutenables de violence gratuite qui à mon sens n'apporte pas grand chose si ce n'est un sentiment de voyeurisme. J'ai eu un sentiment de répétition terrible qui m'a lassé et agacé et cette lecture m'a laissé un goût amer.
Ce qui est sûr c'est que la réputation de l'auteur n'est pas exagérée et que son style ne laisse pas indifférent.
Cependant, je ne suis pas certaine de vouloir renouveler l'expérience.
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