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EAN : 9781093363173
Flamant Noir (15/12/2015)
3.53/5   16 notes
Résumé :
Alice, mariée à Julien et mère de deux enfants, mène une vie sans intérêt depuis le décès de sa fille, survenu un an plus tôt.

Un soir, au cours d'une fête organisée chez elle, alors qu'elle est endormie sur le canapé, on glisse un papier dans sa main. À son réveil, elle découvre qu'il s'agit d'un échange de mails entre son mari et une autre femme… Une certaine Myriam, qu'elle ne connaît pas. Alice n'en parle à personne.

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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Alice au pays des mensonges

Alice survit, suite au décès accidentel de Sally, sa fille aînée, au milieu d'une dépression, de son mari, Julien, et de son fils Jack, 3 ans. Plus vraiment de vie de couple, un désir presque morbide de remplacer Sally par une nouvelle fille, des amis impuissants autant que doubles (Gilles, Judith), un beau-frère trouble… la vie d'Alice ressemble à tout sauf au pays des merveilles.

Et tout cela ne fait qu'empirer à partir du moment où Alice se retrouve avec dans les mains un échange de mails entre son mari et une certaine Myriam qui aurait disparue.

A partir de là, Muriel Houri, déjà croisée dans « menaces » prend un malin plaisir à détruire les quelques rares repères que possédait encore Alice en lui faisait découvrir petit à petit que toute sa vie n'est basée que sur une succession de mensonges, qu'elle ne vit qu'entourée de menteurs au premier rang desquels trône son mari sans pour autant que les autres personnages de l'entourage d'Alice soient en reste. Muriel Houri brouille parfaitement les pistes entre les coupables potentiels et successifs… si tant est que tout le monde ne soit pas un peu (beaucoup) coupable de quelque chose dans cette histoire (ficelle dont Muriel Houri faisait déjà usage dans « menaces ») dont les racines vont piocher dans la jeunesse de Julien, le mari, et de son frère, Martin durant laquelle une autre disparition a eu lieu.

Personne ne dit la vérité, ni sur ce qui se passe ni sur soit même, rajoutant là encore une dose de confusion dans l'esprit d'Alice (et dans celui du lecteur) qui se laisse jeter d'une hypothèse à une autre, d'une découverte à une autre, pauvre fétu de paille dans les mains de son entourage qui la manipule jusqu'à ce qu'elle décide de reprendre le contrôle de ce qui lui arrive.

Et là, mes aïeux, il faudrait toujours se fier aux bons vieux dictons et ne jamais réveiller l'eau qui dort parce qu'au réveil, elle devient torrent et emporte tout sur son passage. Quand la marionnette Alice décide de briser les chaînes qui la relient à ses multiples manipulateurs, elle découvre une liberté et une force qu'elle ne soupçonnait pas et qu'elle retourne bien évidemment contre ceux qui la maintenaient dans un carcan, bien décidés à la contenir jusqu'au bout.

Alice est une louve trop longtemps gardée en captivité, surprise par sa nouvelle liberté et prête à tout pour protéger sa meute…

En filigrane, sans que cela soit développé formellement par Muriel Houri, le livre fait réfléchir sur le principe de culpabilité : peut-on, et si oui comment, vivre avec le sentiment de culpabilité chevillé au corps ? Alice y apporte une réponse toute personnelle dont je ne suis pas certain qu'elle ne dénote pas une certaine démence si ce n'est une démence certaine… Elle m'a fait penser au personnage du film « Serial mother » qui assassine à tire-larigot comme on va faire ses courses : le plus naturellement possible…

Muriel Houri mène sa barque sur cette rivière d'abord calme puis tumultueuse avec, me semble-t-il, un style moins percutant que dans « menaces ». Peut-être joue-t-elle sur trop de ressorts narratifs différents, peut-elle s'attache-t-elle moins à l'atmosphère que dans son précédent livre (ce qui en faisait une des clefs de sa réussite) et ne pousse-t-elle pas assez la psychologie de certains personnages (Martin, par exemple, mériterait que l'on se penche un peu plus sur son caractère et les relations conflictuelles entre Julien, Martin et leur père nécessiteraient plus de développements au même titre que le personnage du bon samaritain qui débarque dont ne sait où, passe et disparaît dans l'histoire sans qu'on comprenne bien ce qu'il vient faire là à part faire avancer Alice vers le bout de son tunnel)… Peut-être un peu de tout cela fait-il que ce « Jeux tue ils » soit un tout petit peu en-dessous de « menaces » mais reste toutefois un excellent cru chez Flamant Noir et propose une fin aussi surprenante que maléfique et tortueuse qui vaut son pesant de froideur perverse !

Lien : http://wp.me/p2X8E2-Ev
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Ayant lu son précédent opus " Menace" que j'avais particulièrement apprécié, Muriel Houri nous présente son nouveau roman " Jeux Tue Ils".

L'histoire est principalement ciblée sur Alice, une femme démunie et perdue depuis la mort de sa fille. Une certaine lassitude s'installe dans sa vie mais il n'y a pas que cela qui la chagrine.

Elle se retrouve piégée dans un jeu obsessionnel touchant chacun de son entourage; son mari, Julien, Martin son beau frère et ses amis proches, Judith et Gilles.
Ce jeu va amener Alice à douter de leurs conduites et de leurs moindres faits et gestes.
Qui croire?

Au fur et à mesure que j' avançais dans ma lecture je me suis demandée quand allait cesser ce jeu qui consiste à pourrir la vie des autres?

" Jeux Tue Ils" est un thriller psychologique où mensonges et sous entendus sont les principales règles de ce jeu et les protagonistes ne sont que des simples pions.


" le choix. C'est ce que la vie a de plus cruel. Pile, tu ris. Face, tu pleures. Pas de retour en arrière, pas de triche. La pièce retombe sur le sol, et c'est ton destin qui se grave dans la terre à coups de hasard. "

Mais qui tire réellement les ficelles de cette histoire machiavélique?

Dans ce roman, Muriel Houri a mis l'accent sur la tension psychologique d' Alice et de son entourage.

Le rythme est assez long mais l'auteure parvient malgré tout à accrocher le lecteur.

J'ai également aimé les courts extraits des différents procès verbaux d'interrogatoires faits de questions et réponses sans savoir véritablement l'identité des personnes.

Aucun indice n'est dévoilé jusqu'au dénouement de l'intrigue.
J'ai soupçonné telle personne mais au final j'ai été dupée...

Ce roman me fait penser un peu au Concept de Change- Gears au poker.

Je dirais en deux mots bluffant et énigmatique.

Lien : http://delphlabibliovore.blo..
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Avec son précédent roman, Menace (aussi disponible chez Flamant Noir), Muriel Houri avait démontré qu'elle savait manier à la perfection toutes les ficelles du thriller psychologique. Autant dire qu'elle avait placé la barre haut et que son second opus serait attendu par des lecteurs plein d'espoir et d'attentes. Alors kezaco de ce nouveau roman ?

Nul doute que les lecteurs qui ont aimé Menace seront comblés par ce second roman. Avec Jeux, Tue, Ils l'auteure, tout en restant fidèle au thriller psychologique, donne une autre dimension à son roman. Ici pas de réelle menace sur les personnages, quoique… mais plutôt le poids des mensonges et des non-dits.

L'intrigue se noue essentiellement autour d'Alice, une jeune femme effacée qui a un mal de chien à surmonter la perte de sa fille. C'est presque malgré elle qu'elle va se retrouver impliquée dans un troublant jeu de piste destiné à lui faire découvrir la vérité sur son entourage.

L'entourage en question est essentiellement constitué de Julien, son mari, Martin, le frère de ce dernier et de Judith et Gilles, des amis du couple. Peu à peu on va découvrir les liens / relations qui unissent tout ce beau monde. Et Dieu qu'il y a beaucoup à découvrir en grattant la surface des apparences… Jusqu'au bout vous n'en finirez pas de vous poser des questions, nul doute non plus que le final ne manquera pas de vous surprendre.

Avec peu d'action et un rythme plutôt lent, Muriel Houri installe rapidement une grosse tension nerveuse, tension qui ne se relâchera pas avant d'avoir tourner la dernière page du roman. Et encore, même une fois le bouquin refermé vous n'aurez aucune certitude. Ca pourrait sembler frustrant mais pour ma part j'ai aimé cette pointe d'incertitude ; inutile de chercher à combler le vide, l'auteure ne dispense aucun indice permettant d'y répondre.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Comme son précédent "menace ", l auteur manipule son lecteur jusqu au final.
Un thriler psychologique centré sur la personne d Alice qui apres avoir perdu sa fille se retrouve mêle a une histoire malgré elle.
De son mari,de son beau frere et tout son entourage ,alice ne sais plus a qui faire confiance, n y nous lecteur d ailleurs.
Meme si au final,j ai préféré son précédent roman, muriel houri nous demontre une fois de plus l étendue de so talent,bluffant.
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Muriel Houri est douée disons-le, il m'a suffit de quelques pages et hop j'étais déjà accrochée avec l'impossibilité d'en sortir, du coup pourquoi se débattre.

Une intrusion dans la vie d'une famille pose des bases solides. Rien de tel que d'évoquer le contexte familial au quotidien pour faire rentrer son lecteur dans l'histoire.

Alice est une jeune mère de famille trop fade, trop effacée, elle ne vit que pour servir son mari Julien, puis son fils de trois ans.
Ils vivaient heureux à quatre, jusqu'au drame...
L'apparence d'Alice relève du zombie, elle souffre et ce, doublement depuis cette soirée, six mois plus tôt où elle se lève du canapé après s'être assoupie.
Une feuille de papier a été pliée puis glissée dans sa main, elle apprend par ce biais, l'infidélité de l'homme de sa vie.

Quand la violence psychologique est aussi forte que la violence physique, on assiste à une descente aux enfers, douce, progressive, insidieuse et vicieuse.
Il va pourtant falloir que la vérité éclate, le lecteur sent que l'épaisse couche de fond de teint est en train de se fissurer, le fond de teint c'est bien connu ça camoufle les imperfections en surface mais ça ne résout pas les problèmes.
La tension est insoutenable, j'ai trouvé ça impressionnant de maîtrise, du début à la fin, d'ailleurs quand elle ça va éclater ça va faire mal, très mal...

Le jeu se fait sur la corde raide, en permanence, un jeu dangereux où la folie guette et menace.
La partie fût d'enfer, addictive et impossible à lâcher, d'ailleurs l'auteure vient d'atteindre le level supérieur en explosant tous les scores.
Mensonge, trahison, mascarade, foutage de gueule, comment réagiriez-vous si vous vous rendiez compte que votre vie n'est pas vraiment la votre, que vous êtes un bouffon en pleine monarchie.

Après avoir cherché à comprendre, à démêler le vrai du faux, la chute est arrivée et elle fût à la hauteur de mes attentes, fabuleuse, oh oui fabuleuse.
Le message est clair il vous le faut, vous avez envie de jouer vous aussi...
Lien : http://leshootdeloley.blogsp..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Le choix. C’est ce que la vie a de plus cruel. Pile, tu ris. Face, tu pleures. Pas de retour en arrière, pas de triche. La pièce retombe sur le sol et c’est ton destin qui se grave dans la terre à coups de hasard.
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Les égoïstes s’en sortent toujours mieux que les autres. Question d’approche du genre humain.
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