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EAN : 9782070416165
304 pages
Gallimard (06/12/2000)
3.81/5   83 notes
Résumé :
Zombi ou alcoolique, une balle dans la tête ou une cirrhose du foie. Voilà le triste avenir qui attend Antonin Hofa alors qu'il vient d'avoir 16 ans. C'est d'ailleurs le destin de tous les êtres humains depuis l'apparition du virus Zopf qui transforme en mort-vivant toute personne non gavée d'alcool. Son unique voie de sortie semble être celle déjà empruntée par son père : le suicide.
Mais le jour de son anniversaire, ses copains du Club des taudis humains et... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Un début de roman en forme de post-apo dégénéré, des voyages temporels au volant d'une voiture rétro, une pincée d'uchronie qui voit un monde parallèle où Led Zep n'a pas existé (l'horreur !), une bonne dose de cyberpunk... « le temps du twist » c'est tout ça. Autant dire que c'est un roman très généreux. Presque trop. Ca part dans tous les sens, c'est bordélique, certaines idées ne sont pas suffisamment exploitées mais ce côté foutraque est aussi source d'un irrésistible plaisir de lecture.

Houssin a une imagination débordante et il en fait ici la preuve éclatante ainsi que de sa générosité d'auteur. Chaque idée aurait pu donner lieu à un roman, Houssin choisit de tout mettre dans le même. « le temps du twist » est donc sacrément dense et touffu, ce qui ne l'empêche pas de se lire tout seul. On en ressort comme après un grand 8, lessivé mais heureux.
Le futur post-apo imaginé par Houssin est tout simplement jouissif : un virus transforme les gens en zombies et le seul moyen de s'en prémunir est de maintenir un certain taux d'alcoolémie. Les gens sont donc constamment plus ou moins beurrés. Ce contexte ne sera finalement que très peu exploité puisque, très vite, le récit prend une autre direction. Même si j'aurais aimé m'étendre davantage sur ce futur original je n'ai pas eu le temps de le regretter, les développements de l'intrigue s'avérant tous très prenants, que ce soient les voyages temporels, l'aspect uchronique ou l'ingrédient cyberpunk. de plus, Houssin a une plume très agréable, très dynamique et pleine d'humour.
La bande d'ados dont on suit les aventures est bien sympathique. Certains personnages sont très en retrait et n'ont finalement qu'un intérêt limité mais les protagonistes principaux sont bien campés et s'avèrent attachants chacun à leur manière.
J'ai également beaucoup apprécié les clins d'oeil musicaux tout au long du roman. Outre l'importance de Led Zeppelin dans l'intrigue, j'ai adoré le passage où nos héros assistent à un concert furieux du MC5. Kick out the jams motherfuckers !!

« le temps du twist » est un roller coaster jubilatoire mené à un rythme d'enfer. Un escalier vers le paradis.
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D'abord, à la différence des lauréats des Césars ou des victoires de la musique, je ferai l'impasse sur ma famille et mon environnement professionnel pour directement déposer une gerbe de remercîments aux pieds de Foxfire à qui je dois la découverte des "Temps du twist".

Calme toi Rotsen me morigène-je, ce bouquin n'est pas mal ok mais de là à crier au chef-d'oeuvre tu pousses un peu.

Je m'emballe un chouia, c'est vrai, mais Joël Houssin m'a régalé avec cette uchronie déjantée et très rock'n'roll qui déferle sans débander sous le regard hypnotisé du lecteur.

Quelle frénésie d'idées dans cette parodie éthylique "young adult", sorte de mix entre "Le club des cinq", "Hôtel Transylvanie" et "Retour vers le futur" dopée aux drogues diverses et variées en vogue dans les seventies.

Jubilatoire certes, mais l'auteur enjôle définitivement le lecteur grisonnant en le plongeant dans l'ambiance des années 60/70 qui virent l'émergence et l'explosion des plus grandes figures du Rock des deux cotés de l'Atlantique et plus particulièrement du groupe Led Zeppelin.

Cette cerise sur le gâteau pourra désorienter les lecteurs plus jeunes qui ignorent que le génial Puff Daddy emprunta l'essentiel de son titre "Come with Me" au monstrueux "Kashmir" d'un groupe préhistorique.

Pour ma part et pour finir, il me faut passer aux aveux :

J'apprécie énormément Led Zeppelin depuis des lustres, l'enchainement "Black dog" / Rock and roll" qui ouvre l'album "Led Zeppelin IV" reste inégalable comme nombre des compositions du groupe même si "Stairway to Heaven" m'horripile un peu à force de ressassage radiophonique.

Ceci étant précautionneusement établi, je vais déposer la pomme de discorde. Contrairement à Houssin je n'élève pas Led Zeppelin au pinacle du rock de ces années mythiques qui, pour moi, est occupé par l'époustouflant Deep Purple Mark II.

Qu'on se le dise.
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Roman paru en1990 dans la collection Présence du Futur sous le numéro 512. Réédité, entre autres, en 2000 en Folio SF. Grand Prix de l'Imaginaire en 1992.

Joël Houssin, né en 1953 à Paris, est un écrivain de science-fiction et de polar français.

"Le temps du Twist" est la rencontre explosive de deux ghettos: celui de la SF accouplé à celui du hard rock.
Concernant la SF on trouve au menu: anticipation, uchronie, cyberpunk et voyages dans le temps.
Concernant le hard-rock: un hommage inattendu à Led Zeppelin.

1_Anticipation: une Terre, la notre, dans peu de temps, ravagée par un rétrovirus (du doux nom de Zapf). Seule remède connu face à la contagion: la bitûre permanente, du matin au soir et du soir au matin, avec pauses-réveil intégrées. le pastis pur entre deux rêves, entre deux cauchemars.

"Dans la famille Hofa, comme dans tous les foyers respectables, on buvait comme on prend des médicaments. Discrètement. En respectant la posologie"

Ne pas s'exploser le taux d'alcoolémie conduit à l'état de zombies (Les ZZ dans le corps de texte) hypoglycémiques et boustifailleurs permanents de viandasses avariées. Autre réjouissance programmée: les accouplements ZZ/humains normaux produisent des loups-garous hurleurs de pleine lune. Ici apparait, en plus, une dimension Fantastique au récit.

Si on y ajoute une tribu d'ados en pré-rupture parentale, aux pseudos décapants: 42-Crew, Trafic, Mirabelle et Something More; un andro du nom de OFF et son chat-walkman Tomcat; on peut entre-apercevoir graphiquement les personnages de Druillet dans "La Nuit".

Bref, tout cela parait hétéroclite (et encore, attendez la suite..!); cà l'est, et donne au premier tiers du roman des passages hallucinés. Par exemple les repas familiaux à haute teneur alcoolique valent le détour.

2_Uchronie:
Joël Houssin aime le Zep. Cela se sent quand il l'évoque. Sur le sujet il a les mots qui brillent, et je le comprend et en redemande.
Et là, pour se faire mal il imagine qu'il n'a JAMAIS EXISTE.
Upercut maousse-costaud dans ma culture rock. Sans le Zep, ma passion n'est rien sinon une outre vide.

Le Dirigeable de plomb n'a jamais pris son envol. Sans lui Houssin nous montre le désert musical ambiant. Il nous fait rencontrer néanmoins un Jimmy Page (guitariste emblématique du groupe) qui se contrefout d'une gratte (d'autant plus si électrique), se complait dans la calme peinture (l'auteur décrit une toile représentant un vieuxvieuxtrèsvieux se coltinant des fagots sur les endosses), attache néanmoins quelque intérêt au coté sombre via Crowley (comme Page le fit dans la réalité).
Led Zep est mort, rendez nous le..!
Celà sera le sujet des voyages dans le temps.


3_Voyages dans le temps. le vecteur de transfert est une Buick Electra made in 50's dont l'auto-radio diffuse les bootlegs du Zep (disques pirates, enregistrements souvent amateurs de concerts rock) en versions live intégrales.
Si vous demandez, par exemple, le Long Beach Arena du 27 juin 1972 (J'ai piqué la date sur la pochette du magnifique "How The West Was Won"), vous voilà dans la queue devant la salle de spectacle, quelques minutes avant le show.
Enfin quoi le rêve du Zeppelinomaniac, Bongu..!

4_Le cyberpunk:
Houssin va faire voyager ses héros déjantés dans le temps, de concerts en concerts; usera de paradoxes temporels à la sauce cyberpunk.
Et là çà se gâte. On ne rit plus. J'hermétise.
Le language informatique, les machins ram, rom, DD, virus gluant, bombe virtuelle et j'en passe m'éloigne du récit. Cà dure longtemps, mais j'aurais bien ri à ne rien comprendre.

Bref, si vous n'aimez pas le Zep. Si vous n'aimez pas le cyberpunk. Si vous n'avez rien compris à cette chronique, ce n'est pas grave. A défaut de vous convaincre d'écouter vroooooooombir le Dirigeable et de vous plonger dans ce Houssin, j'aurais bien ri à écrire cette chronique.

Et puis, parce que, chronique terminée, je vais écouter une nouvelle fois à l'arrache-tympans stéréophonique l'opus 4 du groupe, "Black Dog" et "Rock'n'roll" billes en tête, en regardant la couverture fort réussie de ce "Temps du twist" et en rêvant que cette Buick est en bas dans le garage et m'attend.

Allez, je vous enverrai des photos dédicacées par John Bonham..!
Lien : https://laconvergenceparalle..
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C'est l'anniversaire d'Antonin. Il a 16 ans. Comme ses congénères, il doit consommer de l'alcool en permanence pour échapper à un virus qui transforme les gens en zombies. Cette existence n'étant pas des plus marrantes, il décide qu'après avoir -enfin - goûté aux joies du sexe, il se suicidera. Mais voilà que la soirée d'anniversaire organisée par ses amis prend soudainement une tournure inattendue : ils se retrouvent tous à Londres, en 1968, peu avant le tout premier concert des Led Zeppelin. Seul hic ... Led Zeppelin n'est pas à l'affiche. Va s'en suivre toute une série de péripéties, de voyages dans le temps, de paradoxes temporels, de beuveries, de rencontres insolites pour comprendre ce qui s'est passé et tout remettre à sa place.

Entre l'obsession d'Antonin pour tout ce qui a une paire de seins et la consommation excessive de drogues et alcools que fait le groupe d'amis, ne vous attendez pas à découvrir ici un livre vantant une bonne morale chrétienne. le langage est cru aux métaphores pour le moins osées permettant aux personnages de se vautrer avec complaisance dans leur condition.

Personnellement, ça m'a bien fait marrer mais faut pouvoir s'accrocher : le propos est complètement désabusé, cynique, grossier et résolument alcoolisé. En tout cas, l'auteur arrive à nous faire passer les vapeurs éthyliques avec brio au fil des pages.

Tout cet étalage de mauvais goût, ainsi que les voyages dans le temps et les paradoxes temporelles qui y sont forcément associés m'ont beaucoup plu ... jusqu'à ce qu'on arrive vers la fin où le délire cyberpunk prend l'avantage et où j'ai commencé à ne plus rien comprendre. Dommage. Cela dit, le dernier paragraphe reste assez énorme...

A la question est-il possible d'apprécier ce livre si l'on n'est pas fan de rock des années 70 et de Led Zeppelin, je répondrais oui c'est possible mais à mon avis, on y perd forcément quelque chose. Peut-être faut-il avoir eu une jeunesse un tant soit peu dissolue à cette époque pour en profiter pleinement.

En résumé, je reste mitigée face à cette lecture qui était drôlement bien partie mais du coup la déception à l'arrivée est presque aussi désagréable qu'une gueule de bois. D'autant qu' à la fin on se rend subitement compte que l'histoire des zombies n'est qu'un prétexte pour lancer le bouquin et est finalement assez secondaire. Au départ j'avais quand même eu envie de lire ce livre parce que je trouvais le coup de l'alcool comme médicament contre la zombification original et rigolo.
Lien : http://ledragongalactique.bl..
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Un petit livre bien sympa un tiers SF/anticipation historique, un tiers policier/Big Brother un tiers « club des cinq » Dagobert en moins mais un chat en plus et la fraîcheur des kids. Une petite bande de potes liée par la musique et notamment Led Zep qui assurera la trame de la narration Tout converge vers Led Zep sauf que Led Zep a-t-il existé et si oui dans quel univers ?
Un livre qui convient aux vieux hards rockers et aussi aux vieux babas cools, nostalgiques des années 70 et à tous ceux curieux de cette époque « mythique » de créativité musicale mais pas seulement.

Un geek bidouilleur, un Loup-garou, un philosophe pochard, un teen-ager pochard et puceau en émoi et quête de sexe (Wanna whole lotta love and Keep it coolin', baby...), une meuf pas farouche et pas sotte du tout quoique vénale, voilà pour le club ainsi qu'un faux frère boot et son matou et une midinette.
Et à l'assaut du temps, des univers parallèles ou pas et des salles de concert des seventies.

Pas facile d'acheter son billet sans savoir qui va dynamiter la salle !

Un ton qui convient bien aux jeunes personnages tournure très désinvolte et potache pour les jeux de mots, frérot (dont cet exemple ci avant) et humour au ras des pâquerettes (cela m'a rappelé « Sans parler du chien » de Connie Willis voir « Black out » pour le thème du voyage réparateur de failles temporelles, les errements spatio-temporels des personnages et pour la narration un peu fofolle, badine style british normal on passe quand même un peu de temps dans le London des seventies.)

Un thème de voyage dans le temps qui n'est pas innovant en soi mais il y a quelques bonnes idées et un mélange de genres : le bidouillage informatique avec un drôle de jokari, une limousine et un switcher Led Zep, du fantastique avec un loup garou, gâlou folklorique à la Seignolle, du hard avec une Lolita poivrée, du sociétal avec une communauté de AA qui ferait honte à Bukowski, une trame policière avec privé pour bookmakers à la Leo Malet et un fil rouge le hard rock 70 pour « les nuls » (On oubliera « In-A-Gadda-Da-Vida » susurrée par Iron Butterfly pas vraiment hard rock mais bien d'époque )


Dommage que Roussin n'ait pas imaginé sur une scène galactique en quadriphonie Led Zep, Iggy and the stooges, Deep Purple et AC/DC
avec éventuellement comme guest star les Who, Suzi Quatro, Black Sabbath, Cooper, Slade, Sex Pistol... et bien d'autres mais sans Chantal Goya
Rassurez vous et je dis ça sans dévoiler me semble-t-il, la fin de l'intrigue, Led Zep a bien existé si si !
Pour vous en convaincre écouter Led Zeppelin I: « Good Times Bad Times » enchaînez avec « Dazed and Confused » Passez au II avec « Whole Lotta Love » au III: « Immigrant Song » au IV: « Black Dog »
Un nectar de hard !
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Antonin observa avec une moue de mépris à peine dissimulée les cloportes qui composaient sa famille et qui rappliquaient de toute façon dès qu'il s'agissait de se pinter en groupe et de peloter des femmes. Il devait malgré tout admettre que l'ivresse solitaire avait quelque chose d'absolument triste. Mais cette frénésie dans les beuveries familiales, dans ces partouzes éthyliques, heurtait la sensibilité de l'adolescent.
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Antonin, fasciné, ne la quittait plus des yeux. Cela faisait déjà quelques minutes qu'il n'écoutait plus l'exposé scientifique de 42. Il se demandait simplement s'il pouvait raisonnablement sauter cette fille formidable avec son ancien copain à l'intérieur ...
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-Je me sens rétréci. Le monde est en 2-D. Tu t'es déjà demandé si tu pouvais vivre sans alcool?
-Non, pourquoi? Tu t'es déjà demandé si tu pouvais vivre sans respirer, toi?
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Le réveil d'Antonin avait sonné toutes les deux heures, comme toutes les autres nuits. Sa main était allée cueillir, dans un geste parfaitement programmé, la bouteille de vodka posée sur la table de chevet. Deux ou trois gorgées. L'équivalent d'un verre de vin. Deux verres pleins pour la nuit et, au matin, une formidable migraine.
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Tu te serais endormi dans cette boue de festivals qui se transformaient en lave l'espace d'une heure, d'un accord, d'un hurlement. La boue des corps et des âmes enchevêtrés sur la paillasse de l'utopie.
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Vidéo de Joël Houssin
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