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La saga des Cazalet tome 2 sur 6
EAN : 9782072964527
720 pages
Gallimard (06/10/2022)
4.06/5   935 notes
Résumé :
Septembre 1939. La Pologne est envahie et la famille Cazalet apprend l’entrée en guerre de l’Angleterre. À Home Place, la routine est régulièrement bousculée par les raids allemands. Louise rêve toujours de jouer Hamlet mais doit d’abord passer par une école de cuisine. Au grand dam de sa famille, elle fume, porte des pantalons, découvre la sexualité et fait ses débuts en tant qu’actrice dans un sinistre théâtre de province. Clary, dont le père, Rupert, est porté di... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (122) Voir plus Ajouter une critique
4,06

sur 935 notes
Deuxième tome de la saga des Cazalet qui démarre en septembre 1939, alors que la Pologne est envahie et que la famille apprend grâce à la TSF, l'entrée en guerre de leur pays...
Les demeures de Londres vont être abandonnées au profit de la campagne et ne serviront ( éventuellement ) qu'aux maris. Tout le monde se replie dans le Sussex chez les grands-parents ( le Brig qui perd la vue et la Duche ).
Leurs deux plus jeunes fils s'engagent, Hugh ne pouvant pas à cause de sa main perdue lors de la première guerre mondiale.., et puis il faut bien une personne pour tenir l'entreprise ( leur commerce de bois à Londres).
La cohabitation se passe le plus civilement possible. Les murs de la maison "reculent" généreusement pour recueillir amis , gouvernante et invités de passage. Il y fait parfois froid , les tickets de rationnement apparaissent , mais on essaie dignement de maintenir les choses comme elles étaient.
Les enfants sont tenus à l'écart des informations et du fracas de la guerre le plus possible, à leur grand désarroi. Tenus à l'écart des secrets aussi...
Mais c'est l'année où leurs oreilles traînent plus que jamais, ou les enfants Cazalet s'ouvrent au monde dans ce qu'il a de plus cruel et désespérant. Comment imaginer un avenir alors que la guerre est à votre porte ? Que les bombardiers vous survolent. Entre héroïsme , égoïsme, naïveté, amitié, chagrin, solidarité, les enfants Cazalet grandissent et mûrissent envers et contre tout. ( Il est hallucinant de voir comment on traitait un enfant endeuillé...)
Et les adultes de se débattre dans leurs couples respectifs, entre adultères, adoration, et perte abyssale...
Plus intense encore que le premier tome, l'auteur ne faiblit pas, et livre une saga passionnante sur la guerre, et ses effets dévastateurs, mais aussi, les petites joies, la vie qui continue, les petits plaisirs. j'ai compté environ quatorze personnages dont on suit la vie, pas à pas, en cette année 39. Basculant sans arrêt entre ceux qu'on adore, ceux qui nous dégoûtent, ceux qui nous amusent, ceux qui nous attendrissent, ceux qu'on aimerait revoir, ceux qui évoluent dans le bon sens, ceux dont on craint qu'il ne leur soit arrivé quelque chose de grave, celui à qui on dit adieu...
Sourires, larmes, coeur serré.

Une série d'une immense qualité psychologique et historique, dont l'écriture hyper imagée, décrit chaque chose comme si on y était, une écriture cinématographique dont je viens d'apprendre qu'elle avait été adaptée en série...( Je vais me jeter dessus ! )
On nous annonce "Confusion" pour Mars, puis il faudra attendre un an pour le tome 4, et peut- être encore un an pour le 5... Alors j'avoue avoir triché et lu les résumés en anglais, histoire de grappiller quelques informations ...

Une saga élégante, précise, racée, fluide, délicate, amusante, émouvante, prenante, intelligente, instructive, bouleversante, distrayante .
Je recommande la fréquentation à haute dose de la famille Cazalet...

" Portrait d'un monde qui prend le thé au bord de l'abîme."
écrit magnifiquement le journal Sud Ouest.
C 'est exactement ça ...
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Quel plaisir de retrouver cette chronique captivante de la société anglaise , classique de la vie en Angleterre au XX° siècle !

Mais que de changements en septembre 1939!

Si on retrouve à Home Place, cette grande famille, femmes de chambre, cuisinières , chauffeurs , filles de cuisine , grands - parents Kittie dit La Duche, et William Cazalet alias le Brig, parents, enfants et bébés : Will et Roland , on ferme les demeures londoniennes les unes après les autres pour se mettre à l'abri dans le Sussex , où les préoccupations de chacun sont interrompues régulièrement par les raids allemands .

L'auteure s'attache et se concentre sur le destin des aînées des trois fils , devenues de grandes adolescentes : Polly, la fille aînée de Hugh, et Sybil,
apparemment obéissante , se dit «  sans vocation » , bricoleuse, elle se tourne vers les discours pacifistes de Christopher, tentant de saisir les conversations privées entre adultes , aimant le rangement , troublée par le mutisme de ses parents ….

Louise , la fille d'Edward et de Villy, fascinée par le théâtre , fait ses débuts dans une sinistre scène de province , cache beaucoup de choses à ses proches , fume et porte des pantalons , au grand dam de sa famille .

Clary, fille de Rupert et Isobel, ( décédée à la naissance de Neville en 1930 ) meilleure amie de Polly , qui rêve de devenir écrivain , renseigne chaque minute de sa vie dans des carnets , élabore mille scénarios pour expliquer le silence de son père disparu sur les côtes françaises , serait - il devenu espion grâce à sa connaissance de la langue française aux côtés du général /Charles-de-Gaulle?

Zoê , la deuxième femme de Rupert met au monde une adorable petite fille Juliet qui ne connaîtra peut - être jamais son père …..

L'auteure restitue avec virtuosité la petite histoire mêlée à la grande : les chagrins et les frustrations de la guerre, le choc, la patience angoissée , les espoirs abandonnés , les détonations sourdes des canons anti- aériens , la capitulation de la France , les rationnements, les raids , l'explosion des scieries comme des barils de poudre , les maisons démolies , réduites à l'état de gravas et les centaines de personnes tuées ou blessées , le bourdonnement continu des avions , les terribles événements encours .

Tous les personnages sont à la fois complexes et attachants , le lecteur est entraîné avec grâce et discernement dans le ballet de leurs émotions ,
peurs , incertitudes , loyauté ou non, désirs ou non inavouables , secrets chuchotés , débats passionnés, chamailleries, petites misères non avouées .

Les thèmes de la maladie , du deuil, de l'amour, de l'amitié , de la franchise , de la vraie empathie de la solidarité , des secrets , sont développés avec charme, intelligence, profondeur et élégance .

Sont décrites aussi la condition des femmes de cette époque dont la vie matérielle était protégée mais pas encore beaucoup d'études pour elles , la toute puissance des hommes , leur traîtrise ou leur muflerie .

Cette saga ,fluide , émouvante , captivante, prenante ,minutieuse , respire le charme indéniable des romans de la littérature anglaise —- so britsh ——-
Un regard élégant , clairvoyant , distrayant , bouleversant , délicat , drôle, sans complaisance , lucide et précis !
Formidable !Un régal ! C'est mon sentiment ,à lire sans modération durant l'été si ça vous dit ……
À moi le troisième tome !
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De septembre 1939 à décembre 1941, il s'en est passé, des choses, en Angleterre et dans le monde…et dans la famille Cazalet, aussi !
Dieu, que cette famille est attachante ! Famille au sens large, du couple formé par le Patriarche et la Duche, jusqu'aux petits-enfants, en passant par les cousins, les domestiques, les meilleures amies, les maitresses, les amis perdus de vue qui reviennent tout à coup, les amis des amis, les réfugiés, les soldats…
Que de monde, que d'histoires individuelles et narrées de façon si persuasive, si impliquée, que de faits anodins et essentiels !

Ce deuxième tome de la famille Cazalet se braque principalement sur les points de vue de Polly, Clary et Louise, jeunes filles basculant difficilement de l'âge ingrat à l'âge en fleur. Les relations avec leurs parents sont très bien expliquées, d'autant plus qu'elles sont particulières.

La franchise, l'empathie, l'amitié : ces valeurs sont analysées profondément et de manière très fine, mêlées aux thèmes de la maladie, de la mort et du deuil mais aussi de l'amour.

Elizabeth Jane Howard écrit très bien et n'hésite pas à parsemer ses nombreuses analyses psychologiques de petites touches descriptives. Je me suis régalée lors de ces promenades dans la campagne du Sussex, mais aussi dans les pubs londoniens ou les rues pittoresques de Hastings.

Si la bourgeoisie surannée anglaise sur fond de guerre vous fascine, si chaque âge de la vie vous captive, si les palpitations du coeur vous émeuvent, si les grandes réunions familiales vous tentent, n'hésitez plus : les Cazalet vous accueilleront à bras ouverts, vous pouvez leur faire confiance.
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Finalement, elle a bien été déclarée, cette Seconde guerre mondiale. Certains s'y étaient préparés, d'autres non. En Angleterre, elle surprend la population qui passe d'une vie quotidienne standard à une vie quotidienne de guerre. Idem pour le clan Cazalet qui quitte Londres pour Home's Place, la grande maison de famille dans le Sussex. Seuls Hugh et Edward continuent à se rendre régulièrement au travail à Londres, l'entreprise de bois familiale étant menacée par le Blitz et les bombardements.

Ce second tome s'inscrit dans la même lignée narrative que le précédent, à la nuance près que le récit va davantage encore se concentrer sur les personnages les plus jeunes, désormais adolescents ou sur le point de le devenir. Une catégorie au regard sur la situation particulièrement intéressant : pas nés lors de la Première guerre, trop jeunes pour être engagés dans la Seconde mais suffisamment grands pour observer, comprendre et ressentir tout ce qui se passe autour d'elle.

De même que les adultes sont en retrait, les garçons le sont également ; c'est surtout le parcours des filles de la maison que nous suivons : Louise, Polly, Clary, Angela, Rachel, et là encore c'est intéressant car les guerres du XXème siècle constituent des tournants majeurs dans l'émancipation des femmes.

Ce tome s'étire sur un rythme légèrement moins soutenu que le tome 1, comme pour mieux faire ressentir la langueur du temps en période de guerre, personne ne pouvant anticiper et prévoir l'avenir, chacun obligé de vivre au jour le jour et d'accepter ce qui vient en faisant preuve de résilience. L'auteure ménage aussi un certain suspense bienvenu.

Je reste sous le charme de la série et vais donc poursuivre ma découverte avec le tome 3.


Challenge PLUMES FEMININES 2022
Challenge MULTI-DEFIS 2022
Challenge PAVES 2022
Challenge XXème siècle 2022
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Plus intéressant que le tome I, À rude épreuve est surtout consacré aux enfants, en particulier à Louise, Clara et Polly. La guerre, que la famille redoutait tant dans la première partie a été déclaré, les trois hommes de la famille partent.

En pension, Louise fait la connaissance de sa meilleure amie, Stella Rose. Louise possède l'obstination nécessaire pour poursuivre son rêve : devenir actrice, ce qui lui vaut d'être perçue comme égoïste par Villy, cette dernière lui reproche aussi ses mauvaises relations avec Edward.

L'absence de son père pèse sur Clara. Orpheline de mère, elle peine à se rapprocher de Zoë, sa belle-mère qui a pourtant gagné en maturité (et profondeur pour le lecteur).
Elle est la plus attachante des personnages avec Rachel.

Après avoir — longuement — posé les personnages dans le premier tome, l'auteur décrit leurs réactions devant les évènements de cette période, que ce soit ceux qui surgissent de la vie (le vieillissement de la mère de Villy, la maladie) ou inévitablement de la guerre.
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Citations et extraits (79) Voir plus Ajouter une citation
Le truc avec les mères , c’est qu’elles peuvent continuer à avoir des bébés, alors que les enfants n’ont qu’une seule mère.
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- J’en ai marre d’être traitée comme une enfant ! J’en ai vraiment marre !
- Je comprends que ce soit très agaçant. Surtout au moment où tu cesses d’en être une. 
Elle marqua une pause puis poursuivit :
- Les gens disent toujours que c’est merveilleux d’être jeune, mais je crains que la plupart aient oublié comment c’était. Moi-même, j’ai trouvé ça assez épouvantable.
- Vraiment ?
- Heureusement, qu’on le veuille ou non, on grandit. Et ça t’arrivera. Tu dépasseras cet âge intermédiaire et déplaisant et on sera bien forcé de reconnaître que tu es devenue adulte.
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Tu n’arrêtes pas de me juger ! s’était-elle écriée.
— Toi aussi, avait répliqué Nora. Tout le monde juge tout le monde. En plus, je ne suis pas sûre que ce soit vraiment juger ; c’est plus une façon de comparer quelqu’un à des normes. Je le fais tout le temps pour moi, avait-elle ajouté.
— Et, bien sûr, tu es toujours à la hauteur.
— Pas du tout ! » L’innocente protestation avait fait taire Louise. Mais ensuite, en regardant les épais sourcils broussailleux de son amie et l’ombre légère, quoique indéniable, d’une moustache au-dessus de sa lèvre supérieure, elle s’était aperçue qu’elle se réjouissait de ne pas ressembler à Nora, et que ça, c’était une forme de jugement. « Je juge que tu es une bien meilleure personne que moi », avait-elle dit, sans ajouter qu’elle préférait malgré tout être elle-même.
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" Je pense que toutes les religions ont été inventées pour rassurer les gens sur la mort", (...) .
Les peaux rouges et leurs heureux terrains de chasse, le paradis, le ciel, ressusciter dans la peau de quelqu'un d'autre... je ne sais pas combien de légendes les religions ont inventées, mais je suis sûre que c'est pour ça qu'elles sont nées au départ. Que tout le monde finisse par mourir n'a rien de consolant pour personne. On a été "obligé" d'inventer une forme d'avenir.
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Parce que l’autre inconvénient auquel je me heurte, c’est que l’écriture n’est pas une matière qu’on enseigne. On ne peut pas s’inscrire dans une école d’écriture, comme on s’inscrit dans une école d’art ou dans celle de Louise, or le mot école semble le sésame pour obtenir l’approbation des adultes. Donc ils ne m’enverront jamais nulle part, sauf si je change de métier pour en choisir un qui a de la valeur à leurs yeux.
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Videos de Elizabeth Jane Howard (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Elizabeth Jane Howard
https://www.laprocure.com/product/1089860/howard-elizabeth-jane-la-saga-des-cazalet-coffret
La Saga des Cazalet : coffret Elizabeth Jane Howard Éditions de la Table ronde
En juillet 1937, dans la propriété familiale de Home Place, la duchesse, affairée avec ses domestiques, prépare l'arrivée de la famille au grand complet : ses trois fils revenus indemnes de la Grande Guerre, Hugh, Edward et Rupert, accompagnés des épouses, des enfants et des gouvernantes. Alors qu'une nouvelle guerre approche, les intrigues familiales s'entrecroisent. ©Electre 2022
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