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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Jonathan L. Howard est un auteur prolifique et très peu connu en France, puisqu'un seul de ses ouvrages a eu l'honneur de recevoir une traduction. Les Éditions Éclipse ont eu la bonne idée de publier ce premier tome des aventures de Cabal. Tempus fugit et les années passent, nous laissant dans un espoir illusoire quant à la parution d'une suite. Un livre, c'est aussi un objet et il peut être de qualité comme ici. le papier épais est agréable à toucher, tout comme les illustrations nous flattent la rétine. La couverture est bien plus sympathique à regarder que la reproduction virtuelle.
Je reviens sur l'auteur, tout comme Matthew John Costello, notre ami anglais est aussi connu comme scénariste de jeux vidéo. Certes son nom nous est inconnu, comme tous ces techniciens qui nous proposent ces plaisirs vidéoludiques, bien que leurs noms soient cités dans les crédits, mais qui lit ces petites lignes, une fois le jeu terminé ?

Le nécromancien Johannes Cabal a vendu son âme à Satan pour acquérir ses pouvoirs. Il revient en Enfer pour négocier avec le patron du Pandémonium. Un pari audacieux est lancé. le sorcier se voit diriger une foire foraine ambulante où les démons y sont employés. Oubliez les manèges à sensations fortes tels les grands-huit. Ici, on retrouve ces “fêtes” anciennes comme celle de « Cristal qui songe » (Theodore Sturgeon) ou bien « La caravane de l'étrange » (série HBO), à savoir les attractions de monstres.

Même si je peux déplorer cette ambiance foraine sous exploitée, le plaisir de cette lecture, réside surtout dans le personnage de Cabal, un énergumène colérique, fourbe et manipulateur, mais surtout sympathique, une sorte de gentil méchant. Il sera accompagné par son frère, moralisateur, doué, ou plutôt, maudit par une sorte de vampirisme. À ces deux lascars, j'ai beaucoup apprécié les personnages de “Sac d'os”, des deux crétins (trop peu présent) et la diseuse de bonne aventure.

Bien que le récit soit assez inégal dans sa structure, on va trop vite dans la chronologie, mais trop lentement sur la fin, j'ai adoré ce livre. En fait, ça fait un bien fou de rire. À noter aussi que le Fantastique, ici s'écrit avec un “F” majuscule, parce que l'auteur nous envoie dans un maelström d'imagination, parfois psychédélique. Un délice qui s'achève ici, puisque le second tome n'est toujours pas traduit… dommage.
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Il y a quelques années, Johannes Cabal, brillant scientifique à la moralité plus que déficiente, a vendu son âme au diable contre le secret de la nécromancie. Un accord qui semblait fort alléchant sur le moment, mais n'a pas tardé à se révéler un marché de dupes (comme c'est généralement le cas de tous les accords passés avec le diable)… Trois ans plus tard, voici donc Cabal de retour aux Enfers pour voir le grand cornu et exiger que celui-ci lui rende ce qui lui appartient de droit. Comme on s'en doute, le diable n'est pas d'accord, mais, assommé d'ennui par le train-train de la gestion des Enfers, il accepte de relever un pari : si Cabal parvient à convaincre cent personnes de lui vendre leurs âmes avant la fin de l'année, la sienne lui sera rendue sans contrepartie. Et parce qu'au fond Satan n'est pas si mauvais bougre que l'on pourrait le croire, il lui confie pour cela un atout de taille : un fête foraine maléfique avec son lot de vils bonimenteurs et de succubes corruptrices.

Tout irait au mieux dans le meilleur des monde, si Johannes Cabal avait la moindre idée de comment gérer et animer un cirque itinérant… Manque de chance, Cabal est un rabat-joie de la pire espèce, aussi sérieux qu'un expert-comptable et doté de la joie de vivre naturelle d'un croque-mort : en somme, le plus mauvais candidat envisageable au poste de Monsieur Loyal. Heureusement pour lui (et malheureusement pour ses pauvres victimes), il saura trouver des alliés de poids, prêts à lui prêter main forte dans sa démoniaque entreprise. Alors, m'sieurs, dames, un p'tit tour de manège, ça vous tenterait pas ?

Pour son premier roman, Jonathan Howard a plutôt bien réussi son coup ! Il nous offre un récit délicieusement absurde à la fantaisie débridée, ponctué de perles d'humour noir ou burlesque. Humour et style d'écriture ne sont d'ailleurs pas sans rappeler l'oeuvre de Terry Pratchett, autre brillant écrivain humoristique anglais, mais là où le sieur Pratchett reste en permanence d'un indécrottable optimisme, Howard n'hésite pas à assombrir le trait et à nous livrer une histoire bien plus grinçante qu'il n'y paraît au premier abord. À commencer par son personnage principal, Johannes Cabal, franc salopard au coeur noir et aussi malveillant qu'une fouine, mais pourtant jamais totalement détestable, malgré l'amoralité de sa quête. Peut-être parce que, malgré tout le mal qu'il se donne, il n'en reste pas moins deux fois moins monstrueux qu'il ne le pense lui-même… Sans être un chef d'oeuvre, le premier volet de ses démoniaques aventures s'avère donc une lecture très recommandable qui ravira les amateurs d'humour anglais et ceux de « magnificent bastards » aux plans aussi machiavéliques que foireux. À bon entendeur !
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Attirée par le thème du livre, je me suis laissée tentée, même si je savais que ce roman, premier tome d'une série, ne verrait jamais sa suite publiée (première édition française : 2011). Je ne suis pas déçue, j'ai passé un agréable moment de lecture.

L'intrigue n'a rien de bien compliqué : Johannes Cabal, qui a vendu son âme pour connaître les secrets de la nécromancie, a changé d'avis et veut la récupérer. le Diable, bien entendu, lui propose un pari un peu fou : réunir 100 âmes en un an. Pour cela, il lui laisse profiter d'un cirque itinérant - démoniaque, bien sûr - afin de l'aider. Mais, puisqu'il s'agit du Diable, le piège n'est pas loin...

La suite sur mon blog :
Lien : https://lauryn-books.blogspo..
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A la lecture de Ray Bradbury, dont il affirme haut et fort l'influence, J. L. Howard s'est demandé comment pouvait naître une fête foraine maléfique. Il y répond ici à sa manière, sur le ton d'un humour très anglais où le non sense trouve des échos un peu grinçants vu le fond finalement assez noir, voire assez romantiquement noir, de l'histoire. L'héritage de Faust est lui aussi très présent.

Si les formulations et certaines situations font parfois rire, souvent sourire, les deux personnages principaux deviennent peu à peu trop attachants pour qu'on ne soit pas touché par leurs mésaventures. Sous ses dehors de nécromancien terrible, doté d'un cerveau à la place du coeur et de la moralité d'une maladie vénérienne, Cabal est évidemment plus fragile qu'il n'y paraît, et le fameux associé (dont je ne vous dirai rien car un certain art du suspense est déployé à son sujet) est assez irrésistible.

En somme, c'est un fort bon bouquin, mis en valeur par une jolie édition : effet de gaufrage sur la couverture, marque-page, mini-illustrations et initiales gothiques en tête de chapitres.

Au Royaume-Uni, les aventures de Johannes Cabal comptent déjà trois tomes, apparemment assez populaires - comme en témoignent les fanarts assez nombreux sur le oueb. En France, il va sans doute falloir attendre encore un peu, les éditions Eclipse ayant mis la clef sous la porte l'année dernière. Mais leur catalogue a été récupéré par Panini Books, qui annonce une réédition de ce premier tome pour avril 2013. Affaire à suivre...
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..
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Remarque préliminaire : une superbe mise en page et une couverture qui donne d'emblée envie de découvrir le livre avec un texte en relief et un joli marque page intégré dans la quatrième de couverture. Tout ceci attire l'attention du lecteur et donne envie de faire une publicité méritée à la maison d'édition ECLIPSE qui je l'espère, renaîtra de ses cendres.
Ce roman qui revendique clairement ses liens avec la Foire des Ténèbres de Ray Bradbury, est d'une grande originalité et je l'ai lu avec plaisir.
Johannes Cabal, nécromancien de son état, qui a conquis de haute lutte la science qui consiste à réanimer les morts en échange de son âme, souhaiterait bien récupérer celle-ci pour mener à bien un grand oeuvre mystérieux. Pour cette raison il va défier Satan jusque dans les enfers . Facétieux, le Diable propose à Cabal un marché . Il lui rendra son âme s'il lui fournit dans le délai d 'une année, cent âmes nouvelles. Johannes n'a d'autre choix que d'accepter et pour remplir son contrat, le Diable lui permet d'entrer en possession d'un outil de premier choix : une fête foraine. N'est-il pas vrai que les audacieux amateurs d'émotions fortes qui hantent les fêtes foraines, maléfiques ou non, sont prêts à tout et même à perdre leur âme...
Johannes va se faire aider de personnages comiques bien particuliers, revenus du domaine des morts et parcourra la campagne anglaise en tentant de récupérer des âmes à damner pour remplir son contrat, avec l'aide bien sûr de son frère Horst, qui jouera un rôle de premier plan.
Les péripéties s'enchaînent et le récit, tantôt franchement comique, tantôt quasi tragique, conduit à une fin de cette aventure qui appelle une suite, laissant le lecteur sur sa faim...
Ce roman atypique et inclassable, d'une originalité rafraichissante, constitue un délassement de premier plan et trouvera une place de choix entre deux lectures dites "sérieuses" avant que l'objet-livre regagne les rayons d'une bibliothèque pour ses qualités graphiques incontestables.
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Un Nécromancien, Johannes Cabal, a vendu son âme au diable et se rend compte que ne pas l'avoir fausse ses recherches, et qu'il doit absolument la récupérer. le Diable lui propose une petite arnaque pyramidale : il peut la ravoir s'il lui en ramène 100 en un an. Et pour l'aider, il a le droit à une fête foraine maudite. Sachant que Johannes est un geek asocial de culture scientifique, et très méprisant envers tout ce qui concerne l'amusement, animateur de cirque doit être son dernier choix de carrière... mais il a vraiment envie de récupérer son âme.

J'ai beaucoup aimé le ton du livre, le cynisme de Johannes Cabal, ses diatribes contre tout et n'importe quoi qui le contrarie (c'est-à-dire le monde entier). le personnage est totalement odieux, mais réussit à avoir des passages où on compatit quand même avec lui. Sans compter, bien sûr, qu'on rit énormément - souvent jaune. le style va avec, plein de mots complexes (je l'ai lu en anglais, j'ai souvent eu besoin de mon dictionnaire) qui n'empêche pas les phrases d'être nettes et tranchantes.

Pour ce qui est des personnages, j'aime beaucoup le frère de Johannes, et leur relation est intéressante. Mais il y en a beaucoup qui, sans être très développés, sont juste très amusants dans leur concept et leur attitude. Celui qui m'a fait le plus rire est Rufus Maleficarus, cultiste de Cthulhu raté.

Le milieu du livre est une collection de petites anecdotes souvent amusantes sur ses voyages. Comme je le craignais, comme on n'a pas le temps de montrer toutes les signatures et encore moins toutes les tentatives, l'impression de tension et d'urgence n'est pas vraiment là avant la fin. Ceci dit, c'était raisonnablement géré, et cela se centre sur le fait que Johannes essaie de récupérer les âmes de personnes sympathiques, contrairement aux fois d'avant où on se disait qu'ils l'avaient souvent bien cherché. Après tout, c'est une histoire de pacte avec le diable, et même si Johannes est un anti-héros fini depuis le début, le concept de chute morale est toujours là.

La fin n'est pas très surprenante ni très complexe (les anecdotes amusantes du chemin n'y jouent pas de rôle imprévu, par exemple), mais elle a ses passages tragiques, ses passages réjouissants, et je l'ai bien aimée.
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Quelques années après avoir vendu son âme contre les secrets de la nécromancie, Johannes Cabal décide de se rendre aux Enfers pour négocier la restitution de son âme auprès de Satan. Ce dernier finit par accepter à une condition : Johannes doit prendre le contrôle d'une fête foraine ambulante et l'utiliser pour récupérer 100 âmes en échange de la sienne. Il a un an jour pour jour pour accomplir cette tâche.

Vous l'aurez sûrement compris avec ce résumé, nous suivons très clairement un antihéros dans ce roman. Johannes est froid, cynique et plutôt calculateur. Il est cependant rejoint assez vite par un personnage qui est, ironiquement vu ce qu'il est, beaucoup plus humain. Pour le coup, j'ai trouvé que ces deux personnages fonctionnaient très bien ensemble même s'il est vrai qu'ils auraient pu être un peu plus approfondis. D'une certaine façon, l'auteur semble plus intéressé par les événements que par le développement des personnages et l'aspect purement relationnel.

Au niveau du ton, je ne sais pas entièrement quoi en penser. On a pas mal de cynisme et même un peu d'humour mais c'est vrai que je m'attendais à quelque chose de plus amusant et peut-être même un peu décalé. Ça n'est pas dérangeant en soi mais j'avoue que ça m'a un peu surpris par rapport à ce que la quatrième de couverture laissait entendre.

Pour ce qui est du déroulement de l'histoire, j'ai été pas mal mitigé pendant les deux premiers tiers de l'histoire. A vrai dire, excepté le chapitre écrit du point de vue d'un enfant (que je n'ai vraiment pas trouvé réussi), j'ai beaucoup aimé chacun des chapitres mais j'ai trouvé que l'ensemble manquait de cohérence. Il y avait des partis pris intéressants mais j'avais l'impression que chaque chapitre était un épisode presque indépendant et tout cela manquait un peu de continuité à mon sens.

Cela finit par arriver dans le dernier tiers (après une ellipse temporelle un poil brutale) et c'est à partir de ce moment que j'ai vraiment été embarqué dans l'histoire. Les relations entre les personnages prennent un peu plus de place, la tension monte un peu plus et je trouve que le personnage de Johannes se révèle beaucoup plus. J'ai vraiment beaucoup aimé cette partie, ainsi que le final qui permet de voir Johannes sous un jour nouveau (bien que les motivations qu'on lui découvre ne soient pas incroyablement originales).

Pour conclure, j'ai passé un bon moment avec ce roman. J'ai été un peu déçu de ne pas être aussi amusé que j'aurais aimé mais le dernier tiers du livre m'a vraiment enthousiasmé. Je pense vraiment lire la suite lorsqu'elle sera disponible pour voir où tout cela peut nous mener !
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Le commentaire de Cathy :

La couverture de ce roman ne pouvait que me donner envie de découvrir ce qu'elle cachait.
Johannes Cabal est un brillant scientifique, afin de maîtriser les secrets de la nécromancie, il n'a pas hésité à vendre son âme au diable.
Maintenant, que le temps est écoulé, Satan souhaite récupérer son dû, mais Johannes Cabal réussit à négocier un nouveau contrat, pour récupérer son âme, il doit convaincre cent personnes de vendre la leur, pour cela, il a un an.
L'auteur nous propose une histoire hors du commun, grâce aux descriptions qu'il nous donne, je n'ai eu aucun mal à m'imaginer l'environnement où les personnages évoluent.
En parlant des personnages, on peut dire que ces derniers valent le détour, certains m'ont fait sourire par leur personnalité.
Dès les premières pages, j'ai su que j'avais entre les mains un roman original, la découverte de l'enfer m'a beaucoup plus, je ne peux pas vous dire pourquoi ce serait vous gâcher la surprise.
Jonathan L. Howard a une plume très agréable, le style est imagé, l'intrigue est prenante ce qui m'a empêché de mettre sur pause ma lecture.
Je viens de passer un moment de lecture savoureux, ce roman est un premier tome, il me tarde de découvrir le second.
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
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