Les 3 récits présents dans cet album valent le coup d'être lu. le premier parce qu'il met fin à "la malédiction du sorcier" débuté dans l'album précédent. On y voit comment les histoires s'entremêlent, comment les intrigues qui, au premier abord, n'avaient rien à voir entre elles, convergent finalement pour s'éloigner de la mission première de Conan, ce pour quoi il a été engagé initialement. Cela met en exergue deux points essentiels de sa personnalité. D'une part, son aversion pour tout ce qui touche la sorcellerie ou la magie, qui sont au coeur du récit et dont Conan va devoir au bout du coup s'en accoutumer provisoirement pour s'en sortir. D'autre part, son sens de l'honneur, car on verra qu'en dépit des nombreux détours et des nombreuses occasions pour l'éloigner de son but initial, il mettra un point d'honneur à mener sa mission jusqu'à sa conclusion. le style de Roy Thomas au scénario est narratif, on assiste donc à énormément de descriptions que ce soit pour décrire les environnements ou même l'action.
Le second récit tient essentiellement dans le fait qu'il met en scène un Conan, devenu roi d'Aquilonie, découvrant les joies du trône en tentant de mettre à jour un complot interne visant à le détrôner.
Le dernier récit, enfin, très court puisqu'il tient sur une petite dizaine de pages, met en scène le roi Kull, un autre personnage créé par
Robert E Howard, dans une petite histoire légèrement moralisatrice. je ne sais pas si c'était là une intention des éditions Semic de l'époque d'introduire un nouveau personnage pour ester une future publication, ou simplement s'il s'agit d'un bonus visant à combler la dizaine de pages manquante pour terminer l'album.
Côté illustrations, que ce soit
John Buscema ou
Ernie Chan pour les deux premiers, rien à redire, leur talent n'est plus à prouver, chacun ayant son style bien à lui, Buscema dans une tendance plutôt épurée, Chan plutôt asiatique ( cela se voit même sur certains plans du visage de Conan, qui accuse des traits clairement asiatiques!). En revanche, les dessins d'Eliot Brown sur " La conscience du roi", sont loin de valoir ceux de ses collègues, et loin d'emporter mon approbation.