Enfin un récit qui tient sur tout l'album. J'entends par là qu'on n'était pas obligé, à l'époque, d'attendre le prochain ou plusieurs tomes après pour lire la suite, ce qui, lorsque c'était le cas ( et cela arrivait malheureusement trop souvent!) était relativement pénible.
Ce récit est l’œuvre du scénariste Roy Thomas qui s'est inspiré de l’œuvre de Howard pour écrire plusieurs scenarii mettant en scène notre cimmérien de service. Ici l'histoire est plutôt sur le ton de l'humour alors qu'habituellement c'est un ton plus sombre, plus dark qui le caractérise. Ce qui n'est pas pour me déplaire mais ne vous attendez pas à voir Conan sortir des blagues ou ne serait ce qu'un sourire, l'aspect comique venant plutôt d'autres personnages. Et quand je dis comique, c'est toute proportion gardée, entendez bien!
De ce scénario se dégage également un aspect un peu touffu, comme si Thomas avait eu plein d'idées mais qu'il n'ait pas su les organiser de manière à écrire une histoire cohérente. Au final, j'ai l'impression de lire 4 récits qui se succèdent, qui s'enchaînent et c'est d'autant plus probant avec le dernier acte qui fait vraiment office d'épilogue, mais dont le sujet n'a pas réellement à voir avec le sujet principal. C'est très étrange.
Pour la forme, sachez que Conan livre l'un de ses plus difficiles combats, Roy Thomas réussissant à créer un climax relativement inquiétant, mettant ainsi le barbare dans une réelle posture de faiblesse. Jusqu'ici, Conan se sortait toujours haut la main de ses affrontements, fussent ils face à des guerriers humains ou face à des créatures et autres monstres antédiluviens.
Autre petite chose qui apporte du neuf à l'ensemble. Conan va faire "équipe" avec une ado acrobate, et il va se créer une véritable relation entre eux. On sentira au détour de quelques répliques que notre barbare laisse parler sa fibre paternelle. il est simplement dommage que cet aspect là ne soit qu'abordé, cela eût rendu notre Cimmérien un peu trop humain.
Et encore une fois, l'illustration de la couverture n'a strictement rien à voir avec le contenu, même si elle est superbe...
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Le Cimmérien semble vaincu et devoir succomber au coup mortel que va lui porter Trancheur mais ses muscles se détendent comme un ressort et il frappe à une vitesse inimaginable tranchant la vie du troisième frère.
Le barbare devine que son silence entretient la peur de son adversaire et que rien ne vaut l'action. Mais cette arme humaine est plus expérimentée que ses frères. même sans la hache, Trancheur serait un guerrier redoutable. Et Conan est plus en difficulté contre ce seul adversaire que contre les deux réunis.
Le cinéaste Bertrand Mandico s'empare de la figure de Conan le barbare, d'abord adaptée sur grand écran par John Milius en 1982 d'après l'oeuvre originale de Robert E. Howard. Il donne une version bien revisitée et loin de celle interprétée par Arnold Schwarzenegger. Car Conann avec deux "N" est "iel", loin des clichés de virilité, et le réalisateur joue avec les codes queer pour mettre en scène sa vie...
Il est l'invité de Géraldine Mosna-Savoye et Nicolas Herbeaux.
#cinéma #conan #feminisme
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