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La saga des Cazalet tome 1 sur 6

Anouk Neuhoff (Traducteur)
EAN : 9782710388586
576 pages
La Table ronde (12/03/2020)
3.73/5   1837 notes
Résumé :
Juillet 1937. À Home Place, au cœur du Sussex, jardiniers, femmes de chambre et cuisinière sont sur le pont. La Duchesse orchestre le ballet des domestiques avant l’arrivée de ses trois fils, Hugh, Edward et Rupert Cazalet, en chemin depuis Londres avec épouses, enfants et gouvernantes. Où dormira Clary, adolescente mal dans sa peau en plein conflit avec sa belle-mère ? Quelle robe portera Villy, ancienne ballerine désormais mère au foyer ? Polly, terrorisée à l’idé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (294) Voir plus Ajouter une critique
3,73

sur 1837 notes
Un scone et un Earl grey, my dear,
*
Ah mais quelle délicieuse lecture ! Je me réjouis car ceci n'est que le 1er tome et je suis très impatiente de poursuivre les aventures avec la famille Cazalet. Une addiction certainement :)
Mais qui sont-ils donc? Un clan britannique composé de 3 générations (grand-parents, parents et enfants) vivant dans la grande demeure sise dans la campagne verte.
Cette saga époustouflante débute en 1937, l'entre-deux guerres, à l'aube de la deuxieme. On sent les remous, les rumeurs au loin.
*
A travers plusieurs voix donc plusieurs points de vue, la vie déroule son cours. L'histoire des deux étés 37-38 devient tumulteuse, chaotique, mystérieuse, émouvante, chaleureuse, très humaine en sorte.
Cette fresque familiale sous des dehors légers et bucoliques, même parfois lascive, laisse apparaître des thématiques graves telle la condition précaire féminine, l'anxiété autour de la guerre, les non-dits parentaux.
*
La psychologie des personnages est fine et complexe. Je la mets en parallèle avec la bonne série TV Downton Abbey.
Malgré la parution très tardive en France, l'auteure est une contemporaine de l'époque de cette saga. (années 50) et l'avantage d'avoir connu et observé tout ce petit monde un peu élitiste qu'on se plaît à imaginer.
*
L'élégance et la fraîcheur dans 576 pages de plaisir.
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Eté 37. les affres de la guerre de 14 s'estompent peu à peu dans les mémoires. Mais les esprits ne sont pas apaisés pour autant, pour ces anglais qui vivent dans le Sussex. le patriarche perd peu à peu de sa superbe, mais la Duche contrôle avec efficacité et autorité l'intendance de Home Place, qui accueille pour la belle saison les trois fils, les épouses et les petits enfants, et Rachel, la seule célibataire, liée par une amitié trouble avec Sid, une londonienne elle aussi reçue dans la famille . Chaque génération se débat avec ses problèmes, amours, amitiés, querelles et confidences.



Tout semblait orchestré pour un bon moment de lecture : l'époque, le cadre, les multiples personnages. Et pourtant, ce roman m'a fait sombrer dans le sommeil toutes les vingt pages. Cela m'a paru interminable. Certes c'est 576 pages mais il aura fallu plus d'une semaine pour en venir à bout…



Est-ce le style, le trop grand nombre de personnages (il m'a fallu revenir à de nombreuses reprises sur l'arbre généalogique proposé au début, ou l'abondance de détails (vestimentaires, menus, aspect physique…), ou mon état d'esprit du moment toujours est-il que j'y ai bu la tasse.



Donc pas de suite pour moi…
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Si comme moi, vous pensiez que ce roman surfait sur la vague de la série télévisée Downton Abbey, sachez qu'il n'en est rien...
Premier tome d'une saga qui en compte cinq, le premier ( Etés anglais) est sorti en Angleterre en 1990, soit vingt ans avant la première diffusion de Downton Abbey ( 2010/2015 ) qui, elle , raconte les années 20...

Ce tome de la saga des Cazalet aborde le quotidien d'une famille anglaise aisée sur trois générations entre 1937 et 1939. Et si on aperçoit un peu de la vie des domestiques, le temps que l'auteure leur consacre est peanuts par rapport à Downton Abbey. Les Cazalet habitent une immense maison dans le Sussex, avec leur fille Rachel qui ne s'est pas mariée, on comprendra pourquoi après. Viennent leur rendre visite, un mois tous les étés , les trois fils, accompagnés de leurs épouses et enfants. Trois générations qui vivront sous le même toit, et qui au fil des années vont accueillir belle famille, perceptrice, amie et plus, à l'aube de la seconde guerre mondiale.
Avec tout ce petit monde, et ce brassage de générations, les thèmes abordés seront multiples...
Place de la femme, homosexualité, adultère, éducation, inceste,grossesse, traumatisme de guerre, pauvreté, pension...
Vers la fin de ce premier épisode, on sent que ce fragile équilibre va basculer avec la guerre, que l'insouciance de certains se fissure.
Elizabeth Jane Howard étant née en 1923, elle a vécu tout ce qu'elle met en scène dans ce roman. Ça se sent. Authenticité et sobriété sont les deux mots qui me viennent à l'esprit . Elle avait soixante-sept ans , lors de la sortie de ce livre, et ça aussi , ça se sent. le ton est "posé", élégant, les personnages ne sont pas abordés comme aurait pu le faire une jeune auteure contemporaine.
Elle ne leur fait aucun cadeau, elle n'essaie pas de nous les faire aimer, elle n'est pas "racoleuse". Ils sont ce qu'ils sont , non lisses , mauvais et bons, aimés par certains, détestés par d'autres, humains en somme ....
Et si on se perd un peu parfois, dans les prénoms, dans les liens qui unissent toutes ces personnes, on peut toujours aller consulter , au début, l'arbre généalogique de la famille Cazalet.
La parole de la fin à une certaine Sybille Bedford, qui résume bien ce que je pense de cette série dont le prochain tome devrait sortir en Octobre : " Avec le temps, ces chroniques, comme celles de Trollope, se liront comme des classiques sur la vie en Angleterre et sur notre siècle."
Intéressant, instructif et agréable à lire...
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Coup de coeur !

Depuis le temps que je voyais passer les avis sur Babelio, cette saga familiale dans l'Angleterre de l'entre-deux-guerres me faisait vraiment de l'oeil et bien m'en a pris de me laisser tenter et emmaillotter dans ses filets.

J'ai vraiment beaucoup aimé l'atmosphère, le rythme en chapitres courts et la galerie impressionnante de personnages. La dernière saga familiale qui m'a envoûtée de même est l'inoubliable "Jalna" de Mazo de la Roche. J'ai retrouvé chez les "Cazalet" la même verve dans l'action, la même fraîcheur des caractères, la même sympathie ou antipathie des personnages avec cette approche quasi sociologique si pleine d'intérêt.

L'entre-deux-guerres est une période si à part dans l'histoire contemporaine, il s'y est passé un tel renversement des opinions et des us, les mutations ont été si profondes que c'est avec plaisir que j'ai vu évoluer les membres de cette très nombreuse famille dont trois générations se retrouvent dans la maison de vacances dans le Sussex, chaque été.

Et cerise sur le gâteau, l'atmosphère à la "Downton Abbey" avec une partie de la narration consacrée aux personnages ancillaires a renforcé mon intérêt et mon attachement pour chaque protagoniste. Idem avec les enfants qui tiennent une très large part du récit.

Il est aussi hélas assez terrible et poignant de lire dans ces pages la menace proche de la Seconde Guerre mondiale dans le contexte de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. A lire "Etés anglais", j'ai été malheureusement obligée de constater que l'homme n'apprend décidément jamais de ses erreurs.


Challenge MULTI-DEFIS 2022
Challenge PAVES 2022
Challenge PLUMES FEMININES 2022
Challenge XXème siècle 2022
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Merci Reine pour le prêt , ma médiathèque est toujours fermée ....

C'est finalement une chance d'avoir découvert cette excellente saga d'été: chronique captivante de la société anglaise durant l'été 1937, un classique sur la vie en Angleterre du XX ° siècle.

A Home Place, au coeur du Sussex, femmes de chambre, cuisinières, filles de cuisine , chauffeurs , garçons d'écurie sont sur le pont , la famille Cazalet, les grands - parents , Kitty dit La Duche et William Cazalet alias le Brig orchestrent le ballet avant l'arrivée des trois fils de Londres : Hugh l'aîné , revenu blessé de la grande guerre, une main en moins , en proie à de terribles migraines, le très séduisant Edward, et Rupert le peintre , trop jeune pour être allé combattre, leurs épouses Sybil, Villy et Zoë , leurs enfants : Polly, Simon, Louise, Teddy, et Lydia , Clary et Neville., et les gouvernantes .
Tous ces personnages de la grande bourgeoisie :( Fortune par des investissements dans le bois et l’industrie ) sont dépeints avec méticulosité , finesse, élégance et ingéniosité.
Où dormira Clary , adolescente mal dans sa peau en plein conflit avec sa belle- mère Zoë?
Quelle robe portera Villy , ancienne ballerine , désormais mère au foyer?

Polly , fille aînée , d'Hugh et de Sybil , terrorisée à l'idée qu'une nouvelle guerre éclate s'entendra t - elle avec Louise , fille aînée du séduisant Edward et de Villy qui rêve à son futur destin d'actrice ?

Rachel,la seule fille de la Duche trouvera t- elle le temps d'ouvrir la précieuse lettre de son amie de coeur Sid ?

Cette fresque familiale , profondément humaine , chaleureuse où les enfants occupent une place très importante se révèle dès les premières pages addictive,.
Elle happe le lecteur...

Avec talent et finesse , limpidité , l'auteure restitue les postures des uns et des autres, les chamailleries, les dialogues , les inquiétudes, les questions des enfants, la toute puissance des hommes, ou leur impuissance .....leur traîtrise ...

Avec empathie et humour , charme et élégance, ironie subtile , elle décrit avec acuité la condition sociale misérable des femmes même celles dont la vie matérielle est privilégiée : pas d'études pour elles, réservées aux fils, maternité imposée sinon subie, l'hypocrisie des relations de cette société anglaise entre pique - niques sur la plage et soirées auprès du gramophone, cérémonie du thé, inventaire des lits de camp et recherche effrénée de masques à gaz à la fin de l'été 1938....

Elizabeth Jane Howard ( 1923 - 2014) entraîne le lecteur avec une grâce indicible, une poésie sage, rayonnante d'humanité au coeur de la vie intérieure des personnages : leurs émotions , leurs faiblesses , leurs préoccupations, les loyautés cachées ou non de cette famille anglaise nombreuse du patriarche vieillissant , à la femme de chambre, à la cuisinière dévouée , au nouveau - né William si attendrissant en passant par la ribambelle des cousins et cousines . ...
Cette fresque de famille ambitieuse, ses excellents personnages soignés, observés avec ingéniosité et perspicacité, émouvante , prenante, drôle , puissante devrait plaire à beaucoup. ...
Une saga merveilleusement écrite : so british, 555 pages édition Quai Voltaire
Les aventures des Cazalet se poursuivent dans le tome II de la saga : À rude épreuve , à paraître en octobre 2020 .
Puis plus tard tome III Confusion et IV Nouveau départ .
Cette saga a été adoptée en série pour la BBC.

Elle est devenue un classique contemporain du Royaume - Uni.

«  Ah , mon amour, soyons fidèles
L’un à l’autre : le monde, bien qu’il semble
S’étendre devant nous comme un pays de rêve
Aussi varié que beau et neuf .... » .

Rencontres de poètes Anglais Matthew Arnold .
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critiques presse (3)
Liberation
11 mai 2020
Peut-être parce qu’elle était encore une enfant elle-même en 1937, l’auteure réussit particulièrement bien la ribambelle de cousins Cazalet [...] Une excellente saga de saison.
Lire la critique sur le site : Liberation
LeMonde
24 avril 2020
Il flotte sur les 500 pages d’Etés anglais – le premier volume d’une saga familiale qui en comporte cinq – un charme étrangement roboratif. Est-ce dû au temps qui s’y dilate et qui, en ressuscitant des périodes noires, nous invite à relativiser la nôtre ?
Lire la critique sur le site : LeMonde
LaCroix
26 mars 2020
Premier tome d’une saga en cinq volumes, cette fresque familiale profondément humaine, où les enfants occupent une place de choix, se révèle addictive dès les premières pages. Avec un talent rare et une plume limpide, la romancière se joue de la frontière entre l’introspection, la description, le dialogue, toutes ces postures de l’écrivain qui glissent l’une après l’autre, comme une barque sur un doux courant.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (106) Voir plus Ajouter une citation
- Tu as remarqué comme, dans les livres, les gens font des choses avec leurs cheveux qui seraient impossible pour nous ?
- Comme quoi ?
- Eh bien, comme Marie-Madeleine, qui essuie les pieds de Jésus avec, ou les héroïnes qui s’en servent pour broder des mouchoirs. Je parie qu’en les repassant les cheveux fondraient en grésillant . Et Raiponce, Raiponce, laisse tomber ta chevelure… Il n’est pas possible de grimper à des cheveux comme à une échelle… ça ferait un mal de chien.
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Ils s’offraient un verre au comptoir, du gin vermouth. Il y avait toujours un ou deux beaux messieurs à l’air intelligent occupés à boire seuls, et elle appréciait le regard averti qu’ils promenaient sur elle ; ils voyaient tout de suite qu’elle valait quelque chose
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Mais au fil des années, des années de douleur et de dégoût pour ce que sa mère avait appelé un jour « le côté horrible de la vie conjugale », des années de solitude remplies d’occupations futiles ou d’ennui absolu, de grossesses, de nounous, de domestiques et d’élaboration d’innombrables menus, elle avait fini par considérer qu’elle avait renoncé à tout pour pas grand-chose. Elle était parvenue à cette conclusion par de petites étapes dont elle avait à peine conscience, comblant chaque fois son insatisfaction au moyen de quelque nouvelle activité qui, vu sa nature perfectionniste, ne tardait pas à l’accaparer. Mais dès qu’elle avait maîtrisé l’art, le savoir-faire ou la technique que requérait l’activité en question, elle s’apercevait que son ennui était intact et se bornait à attendre le moment où elle cesserait de s’amuser avec un métier à tisser, un instrument de musique, une philosophie, une langue, une œuvre de charité ou un sport, et se retrouverait confrontée à l’absurdité essentielle de son existence. Ainsi privée de divertissement, elle retombait dans une sorte de désespoir chaque fois qu’une occupation la trahissait, échouant à lui procurer la raison d’être qui avait été le motif initial pour lequel elle avait embrassé ladite occupation. Le désespoir était le nom qu’elle donnait intérieurement à son état ; ses souffrances jamais divulguées, s’apparentaient à une serre peuplée d’espèces exotiques dénommées tragédie, abnégation, cœur brisé et autres ingrédients héroïques censés composer son martyr secret. Etant donné qu’elle se voyait comme un être totalement distinct du reste du monde, elle ne pouvait avoir aucune amie assez proche pour renverser ce regrettable état de choses. Mais ayant elle-même largement dépassé le stade du vulgaire malheur, elle savait le reconnaître chez d’autres, et faire preuve envers eux d’une réelle bienveillance aussi active qu’efficace. On aurait dit quelqu’un qui souffrait d’un lumbago et faisait de bon cœur la vaisselle pour quelqu’un qui souffrait d’une migraine.
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«  Comme il était difficile ou trop coûteux pour elle de laver son linge, ses vêtements n’étaient pas très propres.
Le soir elle lisait de la philosophie, de la poésie ou des ouvrages sur l’histoire de l’art, et le week- end, elle allait voir des tableaux .
Les voir!
Elle les scrutait , elle se plantait devant, les examinait jusqu’à ce qu’ils soient assimilés dans les replis les plus secrets de son être massif pour constituer sa mémoire et se transformer, ainsi digérés , en nourriture spirituelle .
La vérité ——la beauté de la vérité —- la façon dont cette vérité pouvait parfois transcender l’apparence ordinaire des choses—- l’émouvait—— et l’excitait .... »
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— […] Tu as remarqué comme, dans les livres, les gens font des choses avec leurs cheveux qui seraient impossibles pour nous ?
— Comme quoi ?
— Eh bien, comme Marie Madeleine, qui essuie les pieds de Jésus avec, ou les héroïnes qui s'en servent pour broder des mouchoirs. Je parie qu'en les repassant les cheveux fondraient en grésillant. Et Raiponce, Raiponce, laisse descendre ta chevelure... Il n'est pas possible de grimper à des cheveux comme à une échelle... ça ferait un mal de chien.
— D'après moi, c'est simplement que, dans les livres, on peut dire ce qu'on veut.
— Ils devraient respecter la réalité, affirma Clary en sortant du bain. Quand je serai écrivain, je ferai ça. Je n'écrirai pas des absurdités qui ne tiennent pas debout.
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Videos de Elizabeth Jane Howard (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Elizabeth Jane Howard
https://www.laprocure.com/product/1089860/howard-elizabeth-jane-la-saga-des-cazalet-coffret
La Saga des Cazalet : coffret Elizabeth Jane Howard Éditions de la Table ronde
En juillet 1937, dans la propriété familiale de Home Place, la duchesse, affairée avec ses domestiques, prépare l'arrivée de la famille au grand complet : ses trois fils revenus indemnes de la Grande Guerre, Hugh, Edward et Rupert, accompagnés des épouses, des enfants et des gouvernantes. Alors qu'une nouvelle guerre approche, les intrigues familiales s'entrecroisent. ©Electre 2022
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