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Critique de fichetoux


…J'y avais fait allusion en son temps dans ma »critique » pour Astérion.

…Sans me douter qu'un jour j'allais lire l'histoire de Joseph Merrick.
C'était sans compter la vitrine de la boutique OXFAM de Dinant pendant mes vacances (c'est marrant, un peu comme Belette qui le trouve au détour d'une brocante cf. sa critique...synchronicité ? mais que fait la police ?)

Bref, pour 1 euro, je ne vais pas me ruiner, c'est pour une bonne cause et si j'ai vu le film en son temps, les souvenirs que j'en garde sont ceux d'une diffusion dans le cadre de « L'écran témoin » (version belge des « dossiers de l'écran ») et quelques flashes confus dans ma tête…l'occasion donc de me rattraper.

Assez perplexe au début de cette lecture car je pensais que c'était le roman du film, or, les vagues souvenirs de la vision ne collaient pas avec le style de ce que je lisais.

En fait, ce que je pensais être le roman est l'histoire détaillée, biographie et chronique factuelle des personnages et de l'époque alors que le film, est l'histoire romancée…quand je vous dis que parfois j'ai des fulgurances intellectuelles…

Donc, clairement, il ne s'agit pas de novellisation d'un film inspiré d'une histoire vraie mais d'une étude approfondie de cette histoire vraie : nuance qui m'a valut une fameuse claque niveau ressenti de lecture et empathie avec les protagonistes…plus réels que réels si je puis dire. Comme si d'un coup, je me rendais compte que je lisais le journal intime ou les chroniques d'un ancien aïeul un peu mythique dont seule une vieille image sépia flottait dans ma mémoire.

Oscillant entre la froideur désincarnée de l'analyse de cas cliniques ou la visite du musée Dupuytren et le rayonnement chaleureux, généreux de l'épanouissement de Joseph Merrick après ses années de galère, son émerveillement candide à la découverte d'une autre facette du monde, cet ouvrage nous dépeint également sans concession l'époque victorienne, sa société (la société en général...) mais aussi les relations humaines (entre les plus viles et les plus nobles) et le pouvoir de résilience de l'homme, sorte d' »éloge de la faiblesse et de la différence » avant l'heure.

Bon, d'accord, j'ai peut-être été plus sensible que le lecteur lambda au côté médical ( infrastructures et techniques…désolé, on ne se refait pas…mais ça vous le saviez déjà) mais le rapport à l' »autre »-surtout comparé à une « norme »-a de quoi faire réfléchir ( même si, j'avoue, parfois je monte vite dans les tours et j'ai des accès de misanthropie aigue surtout quand il s'agit de sortir de mon lit à 2h du mat pour aller rechercher des lames de rasoir dans un estomac…).

Au final, heureux hasard et lecture enrichissante, touchante et d'autant plus émouvante que, sans voyeurisme, mais le Web aidant, je suis allé voir la photo du squelette de Joseph…et que je me suis dit : « Merde, je le connais… »

Ca m'a fait tout drôle…

Alors, non, je ne clôturerai pas par « la patrouille des éléphants » ou « être un homme comme vous », mais comme nous brillons tous, je laisse la parole à John.

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