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Critique de ACdeHaenne


Vétéran des terribles guerres contre des aliens belliqueux (conflit qui perdure toujours), Digger a choisi son affectation qu'on lui a offert comme une récompense pour ses actes de bravoure (qui s'avéreront faux) : il veux devenir gardien de phare. Bon, en fait de phare, il s'agit d'une balise perdue au fin fond de l'espace infini. Mais cette balise (la numéro 23) est aussi importante que toutes les autres. Elle permet de jalonner la route des vaisseaux qui voyagent plus vite que la lumière. Digger vit donc dans cette solitude voulue, frôlant la folie parfois, et reçoit un jour une visite inattendue...

J'ai reçu ce roman grâce à la dernière opération Masse Critique du site Babelio. Qu'ils en soient ici remerciés, ainsi qu'Acte Sud, qui publie ce roman.

Voici quelques temps, Hugh Howey avait défrayé la chronique avec sa trilogie Silo (première parution d'exofictions, la toute récente collection SFFF des éditions Acte Sud). le revoilà donc avec un nouveau roman, très court. Un one shot qui se veut un thriller (si on en croit la quatrième de couverture, mais on m'a appris à ne pas les croire) dans l'espace.

Ce qui est marrant avec ce roman, c'est que sous ses dehors d'hard science (cette branche de la SF qui se veut très réaliste, ne jouant jamais avec les concepts connus de la science), il manque de réalisme. Et ce qui est paradoxal parce que c'est justement ce manque de réalisme qui le rend intéressant. En effet, comment croire qu'on ait besoin de mettre des gens dans des balises perdues à l'autre bout de la galaxie, comme on mettait des gardiens dans les phares d'antan pour prévenir les bateaux de la proximité d'une côte ? On ne le croit pas, tout simplement. Et on se dit, à tort ou à raison, que l'important dans ce livre n'est pas la crédibilité d'une telle situation. Si Coolridge nous a appris à suspendre notre incrédulité, ce n'est pas pour rien.

Mais alors, où doit-on placer le curseur dans cette histoire ? Tout simplement dans le fait que cet homme, ce personnage dont on ne sait pas le nom, juste un surnom qu'il se donne lui-même, est un individu qui vit la solitude. Parce que Digger (le creuseur) est seul quand le lecteur le rencontre, et comme il se demande tout le temps si ce qu'il voit et/ou ce qu'il vit est la réalité, forcément on est plutôt enclin à ne pas trop lui faire confiance. Ses aventures et ses rencontres (une pierre qui parle surnommée Rocky !) qu'il vit/fait sont forcément sujettes à caution. Où est la réalité ? Où se situe la frontière de la folie ? Au final, le plus intéressant demeure qu'aucune solution toute faite n'est donnée au lecteur. Il se fait sa propre opinion...

En revanche, j'aimerais pousser un (tout) petit coup de gueule. Pas sur le bouquin qui, comme je l'ai dit plus haut, est loin d'être un chef d'oeuvre mais est tout de même très intéressant. Non, c'est plutôt l'édition en elle-même qui me fait tiquer. Outre le fait que la quatrième de couverture est mensongère, je trouve que vendre un bouquin de moins de 250 pages presque 20€ relève presque du vol. Parce que certes Hugh Howey a fait le buzz voici quelques temps, mais cela ne justifie en rien le prix pratiqué (moi, je suis un privilégié, j'ai reçu mon exemplaire gracieusement, mais tout le monde n'a pas la chance de recevoir des services de presse).


Lien : http://les-murmures.blogspot..
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