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EAN : 9782330090753
240 pages
Babel Actes Sud (01/12/2018)
3.5/5   403 notes
Résumé :
Pendant des siècles, des hommes et des femmes ont été gardiens de phares et ont assuré la sécurité des bateaux. C'est un boulot solitaire et ingrat. Jusqu'à ce que quelque chose se passe. Qu'un bateau soit en détresse. Au 23e siècle, on pratique toujours ce métier, mais dans l'espace. Un réseau de phares guide dans la Voie Lactée des vaisseaux qui voyagent à plusieurs fois la vitesse de la lumière. Ces phares sont d'une solidité à toute épreuve. Ils sont construits ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (70) Voir plus Ajouter une critique
3,5

sur 403 notes
Petit one-shot par l'auteur de SILO (si la pub faite autour ne vous a pas encore atteint).
En propos liminaire je tiens à rassurer le lecteur. J'ai bien aimé SILO.

Notre héros est gardien de Phare, Un émetteur d'ondes gravitationnelles pour être précis. Un phare pour voyageurs interstellaire donc.  Seul, pendant que l'humanité est en prise avec une guerre extraterrestre.
Vraiment seul ? avec toutes les visites qu'il va recevoir, on se croirait devant un point info de la SNCF.

Jusqu'à la page 60 tout allait bien. Un livre fluide, souvent drôle, la solitude, les questions existentielles, on se préparait un livre dans le genre "seul sur mars".
Et puis arrive le gros truc pas crédible (même si imaginé) qui met tout par terre. La magie s'en est allée, l'humour n'accroche plus, le mariage entre sérieux et petites phrases ne se fait pas.
Notre héros censément solitaire voit plus de monde qu'un père Noël d'hyper marché un week-end de fin décembre (que la galaxie est petite). Et c'est d'ailleurs le seul à pouvoir terminer la guerre qui oppose les humains aux ET.
Une ambiance digne des pires space opera de gare. Une romance limite incongrue (mais bonne pour le moral des troupes). Une fin téléphonée et totalement irréaliste (même si complètement assumée par l'auteur dans une note de fin de roman).
Le propos : "la guerre c'est mal" me passe complètement au-dessus.
Un roman soit trop long pour l'intrigue vite expédiée, soit trop court pour les raccourcis énormes que l'auteur a pris. Je n'arrive pas à me décider.

On m'aurait donné le roman à lire sous couverture Fleuve noir des années fastes, qui pouvait produire le meilleur comme le pire, que je n'aurais pas été étonné.
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Un petit roman de 255 pages écrit par Hugh Howey qui n'est autre que l'auteur de Silo. C'est ma deuxième rencontre avec cet écrivain à qui j'avais déjà lu et chroniqué « Une colonie ».

Au 23e siècle, les phares existent encore mais ils sont placés dans l'espace pour protéger les vaisseaux spatiaux des champs d'astéroïdes. Digger, un vétéran d'une guerre stellaire qui sévit dans toute la galaxie, est devenu suite à ses faits d'armes gardien du phare 21. Cette balise se trouve dans un coin perdu de l'univers. Notre héros qui est censé vivre la solitude de tous les gardiens de phare va se retrouver confronter à une succession d'aventures et de personnages qui vont profondément perturber le huis clos qui aurait dû s'imposer à lui. Cet ancien militaire traumatisé de la guerre, aurait pu nous être sympathique mais l'aspect loufoque de ses péripéties comme celui de sa propre folie rend le scénario difficile à suivre voire pas moment incompréhensible.

Heureusement le style de l'auteur est là pour sauver ce roman. En effet, et grâce cette fois-ci à la fluidité de son écriture, Hugh Howey arrive à nous maintenir à flot dans un livre qui avait tendance surtout à nous noyer. Les personnages sont relativement bien décrits et prennent leur place dans l'aventure, y compris le chat extraterrestre et télépathe Cricket. Pour le scénario, je le trouve un peu bancal. Les cinq parties qui le composent, ont un peu de mal à s'imbriquer les unes aux autres pour former un roman complet. On a même quelquefois des problèmes à trouver une certaine cohérence pour ce Fix-up qui peine souvent à trouver son unité.

Si ce livre avait tout pour plaire au début, il faut avouer qu'on est pourtant très loin du Phare du bout du monde de Jules Verne ou d'Ar-men le roman graphique d'Emmanuel Lepage. L'idée de cette balise perdue dans l'espace avec son gardien déjanté était super originale et aurait dû plaire aux amoureux de solitude et de grand espace. Malheureusement la magie n'était pas au rendez-vous et heureusement pour Hugh Howey, il me reste encore à lire son Silo pour me permettre enfin d'avoir un meilleur jugement pour cet auteur américain de science-fiction.

« Je pense à mes potes qui ont tiré leur révérence à cause d'une grenade et à ceux qui sont morts d'un staphylocoque doré dans un hôpital pour anciens combattants. Ces derniers passent inaperçus. Ils ne sont qu'une statistique. Mourez sans bruit et vous êtes un chiffre. Mourez de façon spectaculaire et vous êtes un nom. »
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Disons le franchement , c'est à mon humble avis
un livre assez court et assez difficile à lire et contrairement aux apparences cette oeuvre est moins une distraction légère qu'un roman à thèse. C'est quand même une distraction (sourires).
Un vétéran dans un phare isolé dans l'espace avec de grandes responsabilités et plongé dans un isolement quasiment absolu. C'est un poste à responsabilité avec la gestion et l'entretien d'une balise aux fonctions cruciales avec celui des supports de vie du phare.
Bref le profil idéal pour un vétéran touche à tout, aux nerfs solides et avec une tendance à la misanthropie .
Les phares sont idéaux pour traiter de la solitude ou de la décompensation psychique. Ils sont le cadre de pas mal de fictions. C'est presque un genre littéraire je dirais que ces récits de phare.
Ne jamais spoiler : onzième (sourire) commandement . L'auteur étudie la problématique d'un vétéran traumatisé par la guerre qui ne s'en rend pas vraiment compte mais qui s'en doute sur les bords.
La lecture de Phare 23 est difficile parce que l'aura psychotique supposée ou réelle qui entoure le personnage principal constamment une grande partie du récit est dense et à couper au couteau. Il y a aussi une foule de détails méticuleux et une difficulté à discerner ce qui est hallucination et réalité , à cause d'une ambiguïté structurelle entretenue par l'auteur.
Ce solitaire volontaire a néanmoins une compagnie qui est difficile à cerner car c'est un animal extraterrestre qui n'est pas vraiment un gros minou ,et qui s'avère complexe et risqué à gérer.
A un moment donné le récit s'accélère et des péripéties interviennent et s'enchaînent . Elles peuvent être jugées improbables par le lecteur et donc imposer des seuils à franchir dans cette lecture. Cela dit , j'ai vu de beaucoup plus grosses couleuvres à avaler dans bien des ouvrages adulés par un lectorat aux dynamiques dithyrambiques . Je ne rentre pas dans les détails parce que je suis pour la paix des ménages.
Je signalerais simplement que ce texte est totalement fonctionnel du point de vue romanesque , du point de vue du traitement des thématiques et de celui des développements narratifs . L'auteur qui a quelques ouvrages solides derrière lui , va vers un quelque part qui a à voir avec la vacuité destructrice de la guerre et les ravages quelle inflige aux sacrifiés plus ou moins volontaires à finir en héros réels , utiles ou de circonstance.
Un texte intelligeant où le personnage principal est par exemple tenté de converser avec ce qui est apparemment un caillou à haut potentiel relationnel (non ? oui!).
Je conclue cette bafouille en étant légèrement iconoclaste. En effet : il y a de nombreux textes qui décrivent une situation belliqueuse et qui sont souvent très bavards sur les bavures militaires et sur l'impossibilité supposée ou réelle de rester dans un mode d'agir éthique au combat.
Il y beaucoup moins de textes qui posent la primauté salutaire de la paix comme résultat d'une action inconditionnelle et exigeante tout en faisant l'éloge constructif de la trahison.
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SOLITUDE DU LECTEUR FACE A SON BOUQUIN.

Inutile d'en remettre des couches sur Hugh Howey, génial créateur du monde de Silo - du moins, pour ceux qui aiment, à l'instar de votre serviteur. Encore qu'il y aurait à redire sur le troisième volet, nettement en dessous. En tout cas, nettement moins surprenant et accrocheur que le premier volume. Bref -. Il n'est sans aucun doute jamais facile de retrouver de suite un tel niveau à l'occasion de la rédaction d'un nouveau bébé. Certains s'en sortent, d'autres moins bien.

Qu'avons-nous donc là, avec ce Phare 23 ? Un pauvre type, ancien militaire incapable d'admettre son héroïsme et complètement traumatisé par la guerre. Un genre de balise spatiale, ces fameux phares, qui permettent aussi, via un "EOG" (lire : Émetteur d'Ondes Gravitationnelles) aux navires commerciaux interstellaires de suivre des routes dénuées de tout danger désagréable du style météorite mal placée... Mais cet EOG a un autre atout : les ondes qu'il émet apaise l'esprit torturé de notre ancien bidasse (Ah, lala, les Ricains et leurs sempiternelles histoires de héros à la retraite ou de troufions subissant toutes sortes de troubles post-traumatiques. Depuis la guerre du Vietnam, on a droit à toutes les déclinaisons et autres joyeusetés des suivantes... Dur, dur, d'être une démocratie impériale...). Et lorsque les bonne ondes ne lui suffisent plus pour être "aware" comme aurait pu l'expliquer notre cher JCVD, il lui reste encore la possibilité de causer avec son pote extra-terrestre... un caillou...

Ajoutez une belle histoire d'amour parfaitement improbable (et gniangnian), un sauvetage de l'humanité spatiale (rien que ça), des choix forcément cornéliens, des cargos à la dérive, mélangez l'ensemble et vous obtiendrez... Un énième roman de gare, pas des meilleurs de cette grande tradition populaire, sans grand intérêt, mal ficelé, à l'humour souvent lourdingue, supposé faire passer la pilule amère de l'apitoiement constant de l'ex-soldat sur lui-même.

L'ensemble sent terriblement la resucée de textes éparts rassemblés en un seul volume afin de rassurer l'éditeur chez lequel on s'est engagé à produire sous risque de devoir rembourser les avances... le système éditorial amerlock est bien plus avancé dans le libéralisme économique que le notre (qui n'est déjà pas triste). Les éditeurs étrangers ayant acheté Silo - et bénéficié de son réel intérêt tant éditorial que de librairie - ont certainement dû s'engager à prendre ce qui suivrait. D'où ce rappel constant et franchement lourdingue aux précédents "Silo" lors de la sortie de ce court (bien assez long) pseudo roman par les Editions Actes Sud. Après rapide enquête, il ne s'agirait d'ailleurs dans ce bouquin que de cinq nouvelles écrites séparément autour d'une même thématique et rassemblées sans réel travail de réécriture par leur auteur. D'où cette impression pénible de mal ficelé, de travail fait à la va comme j'te pousse.

Des réputations d'écrivains en devenir se sont sabordées pour moins que ça... Mais laissons le bénéfice du doute (et du coup de blues post-gros morceau) à Hugh Howey : on le jugera sans doute mieux sur le prochain.
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Bien que n'ayant toujours pas lu Silo, c'est la deuxième fois que je croise Howley après Une Colonie il y a quelque mois. Lecture qui s'est révélée plutôt agréable sans être transcendante.
Avec Phare 23, l'auteur nous dépose au fin fond de la galaxie, dans une des centaines de balises considérées comme des phares spatiaux, placées ici et là pour aiguiller les vaisseaux et éviter les accidents.

Bref, l'isolement total pour un ancien héros de guerre, parfait pour une pré-retraite en compagnie de ses souvenirs et de ses démons. Mais bizarrement, on est loin du huis-clos envisagé durant les premières pages, et Howley va réussir à donner libre cours à son imagination et briser la routine de notre gardien de phare.

Après s'être approfondi sur la solitude et les tourments de notre personnage principal, l'auteur nous concocte quelques épisodes assez surprenants, avec son lot de rencontres nous laissant parfois une moue dubitative sur le visage.

Ça part un peu dans tous les sens, sans qu'une intrigue digne de ce nom parvienne à donner de la consistance à l'ensemble, et sans parler de l'aspect cliché que Howley n'a pas su éviter.
Malgré tout, on y trouve des axes de réflexions plutôt intéressants, sur la guerre, la solitude ou encore les rapports humains. Un style fluide, sans filtre, et un humour corrosif rendent la lecture agréable, sans réussir à nous faire oublier les carences de l'histoire.

J'attendais beaucoup de cet auteur au vu de l'engouement provoqué par Silo, et je reste pour l'instant sur ma faim. Il ne me reste plus qu'à m'attaquer à ce gros morceau pour espérer inverser la tendance.
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critiques presse (1)
Actualitte
07 juin 2017
Ce qui semblait se limiter à une série d’épisodes de space opera au style franc, entre légèreté et réflexions profondes, se termine en un pamphlet pacifiste, une ode à la fraternité, au courage et à la trahison.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (60) Voir plus Ajouter une citation
Putain de NASA. Dans un film d'horreur, au moment où tout le monde se recroqueville sur lui-même en criant au héros de faire demi-tour et de se tirer en courant, de se glisser sous le lit, d'attraper un pistolet ou d'appeler les flics, la Nasa joue le rôle du type en arrière-plan qui crie : "Allez voir ce qui a fait ce bruit! Et prenez une lampe de poche!"
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Je suis là parce qu'ils n'ont toujours pas réussi à mettre au point un ordinateur fiable, qui ne déconne pas une fois sur cent mille milliards. Ça peut paraître négligeable, mais avec des machines accomplissant des milliards d'opérations tous les jours, ça fait un paquet de conneries. et je suis censé être assez malin pour y remédier.
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Quand on est jeune, toutes les batailles imaginaires ont des fins héroïques. On finit toujours par gagner. Et puis on vieillit, et on comprend que la vie se termine dans les rides et les gémissements.
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Mourez sans bruit et vous êtes un chiffre. Mourez de façon spectaculaire et vous êtes un nom.
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Avec le temps, l’entraînement et la discipline pouvaient triompher de n'importe quelle faiblesse humaine.
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Videos de Hugh Howey (27) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Hugh Howey
Trailer de la série Beacon 23, adaptation de Phare 23.
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