Heller et Soltan Gris viennent d'arriver sur Terre. La mission officielle d'Heller est de sauver la Terre de l'auto-destruction pour préserver le plan d'invasion voltarien de l'univers ; celle, officieuse, de Gris est d'éliminer discrètement Heller tout en envoyant de faux rapports rassurants jusqu'au point de non-retour. Petit soucis imprévu : l'officier communique par messages chiffrés, rendant leur interception impossible. Si aucun message n'arrive, le conseil sera averti que la mission ne se déroule pas comme prévu, et Gris sera éliminé. Mais si la mission se déroule comme prévu, Gris sera également éliminé pour non-respect de son contrat. Il ne lui reste plus qu'à sortir Heller de tous les guet-apens dans lesquels il l'avait fourré en attendant de mettre la main sur le code.
Le duo de protagonistes fonctionne toujours aussi bien dans ce second volume. Soltan commente les actions d'Heller, mais sa vision très paranoïaque du monde l'oblige à replacer chaque fait divers dans un vaste complot mondial qui lui échappe. Pris sous l'aile d'une mafia américaine, Heller fréquente également l'université, le fisc, la CIA, ce qui permet d'égratigner régulièrement l'image de marque de ces vénérables institutions. On voit apparaître également des thèmes phares de la scientologie, le danger des drogues et la méfiance envers la psychologie, présentés comme les deux piliers par lesquels les gouvernements manipulent leur population.
Ce second tome est dans la lignée du précédent, amusant sans se prendre au sérieux. J'en reprendrai avec plaisir une troisième part.
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un deuxième tome excellent. On ne s'ennuie pas une seule seconde à suivre les péripéties de la mission de l'ingénieur de combat Heller et de l'officier de l'appareil, Soltan Gris. Voir ce dernier observer de loin Heller est vraiment excellent car il fait souvent des observations erronées ou idiotes. mais on se dit comment va-t-il s'en sortir pour mener à bien sa mission ? Question que l'on se pose aussi pour Heller ? Bref une intrigue menée sur 2 tableaux qui donne un rythme haletant au récit.
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Toujours aussi hilarant et le héros-narrateur en deviendrait presque sympathique tellement il est bête et cruel... et puis non...
Cette fois nous sommes sur la Terre, l'invasion a commencé... ou pas...
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Grand fan de science-fiction, j'ai adoré cette dékalogie. Il faut passer outre le cursus de l'auteur pour s'attacher à une histoire qui nous tient en haleine d'un bout à l'autre.
On ne s'ennuie jamais avec cette série.
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[Heller] regarda une affiche avant de la reposer. Les cibles montèrent. Il tira et il eut celle qu’il fallait, en plein centre. Rien de surprenant pour un champion d’éclateur de la Flotte.
— Non, non, non ! s’écria Cassglutch. Seigneur ! On n’appuie jamais sur la détente avant que l’arme soit à hauteur des yeux. Mais ce n’est pas de ta faute : tu es nerveux. Et commence pas à frimer sous prétexte que tu as fait mouche. C’était un coup de pot. Ça n’arrive jamais dans les vraies fusillades. Regarde, il faut tenir ton flingue avec les deux mains. Et écarter les jambes. Je vais te laisser une deuxième chance. Murphy, vas-y : appuie !
Heller, tant bien que mal, fit ce qu’on lui avait dit. Et il toucha à nouveau la bonne cible. En plein dans le mille.
— Tu vois ? fit Cassglutch. Voilà ce qui arrive quand on a un bon instructeur.
C’était la canicule à New York. On était en début d’après-midi et les passants se traînaient, la veste jetée en travers du bras, essuyant la sueur qui baignait leur visage. On aurait pu croire qu’ils remarqueraient l’apparence d’Heller, mais New York est un endroit singulier : personne ne fait attention à qui que ce soit, ou presque, et vous pouvez violer ou assassiner en toute impunité. Il arrive même que les cadavres sur les trottoirs ne soient ramassés que lorsque le département de l’hygiène reçoit une plainte – et encore, tout dépend du budget mensuel qu’on lui a alloué.
Le géant enturbanné retourna auprès de Vantagio.
— Un jeune homme très bien éduqué. Je vous l’avais bien dit qu’il avait été élevé dans un harem. Ça s’entend à son accent. Mais je garderai votre secret, Vantagio. Surtout qu’il s’agit du fils de l’Aga Khan.
Il prit congé de Vantagio et alla rejoindre un petit groupe de diplomates près de l’entrée. Aussitôt il leur parla à voix basse et les regards convergèrent furtivement vers Heller. Pas de doute, le secret était bien gardé. Par tout le monde.
INA 1972
Présentation de l'origine de cette "association" et témoignages d'adeptes.