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EAN : 9782843044854
407 pages
Zulma (20/08/2009)
2.97/5   32 notes
Résumé :
Pour tenter d'oublier Fedora qu'il a aimée à en mourir, un romancier s'exile sur les côtes du Finiàtère, dans un vieux manoir dominant l'Océan. Emporté par l'esprit des lieux, il commence un journal intime où peu à peu se mêlent personnages réels et fictifs. De Fedora, soprano lyrique qui se donne le jour mais se refuse la nuit, à l'étudiante japonaise persécutée par son frère yakusa, les héros de ses romans, ses maîtresses disparues, ou encore Emily Dickinson, pren... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Belle écriture, poétique et un peu pédante : je ne l'ai pas terminé, en admiration pour le style mais irritée par les références littéraires et artistiques dont certaines sont réelles et d'autres imaginaires.
Si l'on n'a pas le bagage culturel suffisant, cela oblige à vérifier la réalité de tel ou tel fait relaté afin de ne pas prendre les chimères de l'auteur, fort jolies au demeurant, comme des vérités.
C'est à la longue un peu lassant.
Etant donné la grande qualité des images, je pense que je vais me tourner vers les oeuvres poétiques d'Hubert Haddad.
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Tout d'abord, merci à Babelio et à son opération Masse Critique qui m'ont permis de lire ce livre.

Un livre interessant, mais qui fait payer assez cher son accès. En effet, dès les premières pages, le lecteur tombe sur des mots d'un vocabulaire élevé -sapidité, colorature, exsuder, septembriseur, paroxystique, mystagogue, rhizome, blèsement, regimbeur, pour n'en citer que quelques uns- sans doute inconnus d'une majorité de gens. Malgré tout, ces termes inconnus n'empêchent pas la compréhension des phrases et des paragraphes, la plupart du temps, le sens des mots-mystère se laissent deviner, ou alors ne sont pas indispensables pour le sens de la phrase (même si ça peut faire passer à côté de métaphores et de développement). En tout cas ça n'a pas entraver mon avancée, et au contraire, j'apprécie de trouver des mots inconnus, je les note et les cherche par la suite, c'est toujours interessant et enrichissant. Malgré tout, je pense que c'est déjà un obstacle pour beaucoup de lecteurs qui auront attaqué ce livre et le reposeront après quelques pages (c'est le cas de ma mère par exemple, le résumé lui plaisait vraiment mais elle a abandonné après quelques dizaines de pages).

Mais personnellement, ce n'est pas l'élitisme des mots qui m'a dérangé, mais plutôt celui des citations, des références. En effet, l'auteur ne cesse de parler d'autres oeuvres, de citer de grands personnages. Et je suis tout à fait consciente que si ces références me gênent, c'est car je n'ai pas la connaissance nécessaire pour l'apprécier. Je ne peux m'en prendre qu'à moi-même après tout. Mais malgré tout, je trouve que certains références ne sont clairement pas indispensables, et à certains moments, ça ne fait qu'alourdir le texte, donnant au lecteur l'impression de lire une sorte de thèse ou que sais-je.

Ces défauts (de mon point de vue, j'entends, puisque des lecteurs plus cultivés prendront peut-être grand plaisir à toutes ces références) sont d'autant plus rageants qu'au delà de ça, le style de l'auteur est vraiment très agréable, fluide, plein de finesse, de détails. L'histoire également, même si elle déplaira à certains lecteurs en manque d'action, est intéressante, enveloppant de mystères les femmes qui ont croisé le chemin du personnage principal.
Plus on avance et plus le rêve se mélange à la réalité. le narrateur est-il éveillé ou en plein songe? Les limites deviennent floues, les lignes se mêlent. de plus en plus, on veut savoir: pourquoi Fedora n'accorde à personne ses nuits? Comment leur histoire va-t-elle pouvoir avancer, peut-elle avancer? Et cette vie, qui semble appartenir à quelqu'un d'autre, cette existence à Kyoto, cette rencontre avec Amaya, comment cela s'est-il fini? Pourquoi se retrouve-t-il seul aujourd'hui, où sont passées ces femmes?

Ainsi, ma lecture s'est balancée entre le plaisir d'en découvrir de plus en plus, par jeux de miroirs, de souvenirs, d'histoires qui se répondent, qui s'interrogent entre elles, et ma frustration de ne pas comprendre une part du roman, l'impression de passer à côté d'une partie de ce que l'auteur voulait communiquer.
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J'ai reçu ce livre dans le cadre de l'opération Masse critique.
Il fait partie de l'oeuvre prolifique de Hubert Haddad.
Pour tenter d'oublier Fedora, l'amour de sa vie, un écrivain s'exile en Bretagne. Son journal intime dévoile peu à peu sa rencontre 20 ans auparavant, puis sa liaison avec Fedora.Il s'agit une chanteuse d'opéra rencontrée par hasard dans un taxi, avec qui se noue immédiatement une grande passion. Pour le narrateur en tous cas, car les sentiments réels de la belle Fedora restent mystérieux : n'a t'elle pas surtout besoin d'échapper à un passé qui l'oppresse ? Elle n'accorde que ses journées libres à son amant, jamais ses nuits, prétextant que le soir elle doit se préparer pour ses spectacles. Elle alterne passion et détachement. Elle n'est heureuse qu'en situation de fuite.
Ce journal aborde successivement différents souvenirs au fil des pensées, et adopte ceux des autres par ses rencontres dans le "coq-à-l'âne apparent de la rêverie". Souvenirs d'une enfance difficile (sa mère morte en le mettant au monde, son père détesté, sa troublante belle-mère) mais non désespérée, car il fut élevé par sa fantaisiste et aimante grand-mère maternelle. La petite amie japonaise de sa jeunesse au destin tragique. La demeure qu'il occupe, où se sont déroulés des événements violents pendant la seconde guerre mondiale, La découverte du triste passé de Fedora. Ses lectures, ses rêves, ses oeuvres etc.
Lui qui s'est mis à écrire ce journal pour survivre à sa souffrance ne semble pas y échapper, puisque rien n'est serein autour de lui, chacun a ses blessures cachées.
Ce roman donne le vertige par la cadence à laquelle se succèdent les idées et les changements de lieux et de personnages (souvent au bout d'un paragraphe). Malgré son intelligence, la beauté et la richesse du style, je reste sur une impression de trop-plein. J'en ressors par ailleurs frustrée de ne pas avoir pu saisir entièrement la fin.
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tout comme Zabeth55, aucun plaisir phrases alambiquées, vocabulaire très riche qui déroute un peu, ennui de se perdre dans un labyrinthe sans sortie.
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L'un de mes livres préférés écrits par Hubert Haddad, l'un de nos grands auteurs classiques vivants. Un roman, un auteur, à découvrir, à lire.
Une rare maîtrise de la langue écrite, une modernité. Un intérêt pour l'ailleurs, l'Autre, les histoires, le goût de l'absurde parfois, l'Amour, toujours.


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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
seule chose "intéressante" de ce livre une citation d'Allais :
les pommes de terre cuites sont plus faciles à digérer
que les pommes en terre cuite"
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Videos de Hubert Haddad (40) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Hubert Haddad
Avec Katerina Apostolopoulou, Caroline Boidé, Bruno Doucey, Mohammed El Amraoui, Hubert Haddad, Marie Pavlenko & Murielle Szac Accompagnés par le musicien Issa Hassan
Prenez le mot Grâce. Soupesez-le pour en estimer la richesse de sens. Puis déployez-le, en éventail, de manière à faire apparaître ses innombrables significations. Qu'y a-t-il au-delà de ce don accordé, de cette faveur ou non divine ? Un état, un moment, l'extase. Une supplique, une embellie, d'autres extases encore. Sans oublier ces vies que l'on épargne, ce coup souvent fatal, ces inquiétudes et cet accueil, le consentement ou le refus. Les uns disent « Grâce à Dieu », tandis que d'autres ne croient qu'en la chaleur d'une main dans la leur. Mais de textes en textes, de mots d'amour en chants des morts, de cimes en abîmes, les 118 poètes de cette anthologie entonnent sans relâche la grande partition de la vie. Et s'ils viennent de tous les horizons – si elles viennent, car plus de la moitié sont des femmes –, c'est pour dire d'une voix multiple et une : Gracias a la vida !
À lire – Grâce… Livre des heures poétiques, Anthologie établie par Thierry Renard & Bruno Doucey, éd. Bruno Doucey, 2024.
+ Lire la suite
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