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Les Ogres-Dieux tome 1 sur 4
EAN : 9782302043121
152 pages
Soleil (03/12/2014)
4.27/5   468 notes
Résumé :
Du plus jeune et plus petit des Ogres, c'est toute l'histoire d'une famille et de ses membres qui nous est contée. Héritage, coutumes, tiraillements... Un superbe récit gothique autour du déterminisme familial. Petit est le fils du Roi-Ogre. À peine plus grand qu'un simple humain, il porte sur lui le signe de la dégénérescence familiale qui rend chaque génération plus petite que la précédente a force de consanguinité. Son père veut sa mort mais sa mère, qui voit en ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (91) Voir plus Ajouter une critique
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Il est le dernier-né d'une race en voie d'extinction. Mais des siens, il n'a hérité que son appétit vorace et ses instincts féroces. Sa taille quant à elle, est plus proche de celle des hommes que de celle des ogres, d'où son nom : Petit.


Caché par sa mère pour lui éviter la mort et élevé par sa tante, une vieille ogresse philanthrope, Petit est l'héritier d'un peuple dégénéré et affaibli par la consanguinité, un peuple qui, de génération en génération, devient plus petit et plus bête mais dont la cruauté, elle, n'a pas de limites. Sa mère voit en lui l'ultime chance de survie de son espèce. Comme le fondateur, qui a su restaurer la gloire des ogres au moment où ils risquaient de disparaître, Petit a la responsabilité d'engendrer une nouvelle race, plus puissante et plus forte. Mais son éducation humaniste a fait naître en lui une tolérance et une sensibilité pour les humains qui sont en contradiction avec sa mission… Petit trouvera-t-il sa place entre une famille qui l'a rejeté parce qu'il était différent et un monde auquel il n'appartient pas vraiment ?


Quelle merveille !!! Attirée par la couverture brillante, en noir et blanc avec son titre doré, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre en ouvrant « Petit », le premier tome des « Ogres-Dieux ». Tout de suite, j'ai été séduite par la rondeur du dessin, ses lignes harmonieuses et délicates. Un trait soigné et agréable, dont la beauté s'accorde tout à fait à l'histoire, imaginée par Hubert et qui nous plonge dans un univers que j'adore : le conte.


A travers les aventures (et mésaventures !) de Petit, l'auteur nous plonge dans l'Histoire des ogres, brossant le portrait sur cinq générations d'une race toute puissante mais qui, à force de mariages consanguins, a perdu peu à peu sa noblesse et sa force. L'histoire est entrecoupée de pages de texte, dans lesquelles on découvre les ancêtres de Petit et le rôle qu'ils ont joué dans leur famille. Des parenthèses passionnantes, qui permettent de développer le conte davantage, sans nuire au rythme du récit.


On découvre ainsi les moeurs d'un peuple terrible et fascinant, aux origines à moitié humaines .Une race qui s'est enrichie de cette mixité avec les hommes, avant de s'enfermer sur elle-même. On apprend comment les ogres se sont élevés au rang de dieux, comment ils se sont mis à manger de la chair humaine et comment leur cruauté et leur folie s'est développée en même temps que leur taille, quelques exceptions au sein de la famille faisant office d'excentriques…


Les personnages quant à eux sont hauts en couleurs, tantôt attachants par leur courage, tantôt effrayants par leur cruauté. Une histoire fascinante, qui mêle savamment amour, drame et violence. Bravo à Bertrand Gatignol pour ses dessins de toute beauté reliés avec soin dans un magnifique livre-objet. Bref « Les Ogres-Dieux » est une bande-dessinée superbe et originale à côté de laquelle il serait vraiment dommage de passer ! Vivement la suite !!!


Un grand merci à Babelio et aux éditions Soleil pour cette découverte !



Challenge Variétés : Une bande-dessinée
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Cette fois-ci je vais commencer par parler du livre, de l'objet en lui même. Ce "détail" qui fait qu'on prend un livre et qu'on le feuillette. Ce "petit" détail qui attire l'oeil.
Magnifique BD de la collection métamorphoses. Couverture cartonnée, mat, douce au toucher (oui oui faut caresser les livres ^^). Toute vêtue de noir et or elle en jette ça c'est sur. Et puis elle pèse son poids, on sent qu'on va en avoir pour notre argent. Un esprit gothique évident, se melant à celui des contes.
Découpage en quelques chapitres, commençant par une page de titre presque enluminé et s'ouvrant sur le récit d'un des ancêtres des ogres-dieux.
Le dessin en noir et blanc, au fond souvent noir au lignes blanches donnant la dimension gothique à un décor qui l'est déjà, est clair simple épuré. En un mot efficace.

Après tant de compliments sur la forme parlons un peu du fond.
Une réussite également.
C'est donc l'histoire des Ogres. Grands, à la hauteur de leur cruauté et de leur domination sur les hommes. Malheureusement pour eux, issu d'une même lignée, ils en ont été réduit à se reproduire entre eux. Et qui dit mariage entre frère soeur cousin cousine dit tares génétiques. Non seulement plus les générations passent plus la taille diminue, mais l'intelligence semble également se réduire comme peau de chagrin... tss la consanguinité n'est pas une belle affaire...
C'est alors que va naitre Petit. Presque de la même taille qu'un homme! Ridicule! Aussitot rejeté par sa famille qui ne pensait qu'à en faire un amuse-bouche pour l'apéro il ne doit sa survie qu'à la fibre maternelle... Ou plutot au fait que celle-ci voit en lui l'avenir de sa famille d'ogre dégénéré. Ben oui qui dit taille humaine dit reproduction possible avec femelle humaine... brassage génétique... sang neuf tout ça...

C'est une belle découverte. J'ai aimé découvrir cet univers gothique, voir Petit devenir grand, connaitre cette famille de son fondateur à son dernier représentant. J'ai aimé cette ambiance de conte qui m'a fait penser à mes lectures de Perrault (étant moi petite mais déjà une ogresse en lecture) tout en me proposant quelque chose de nouveau, de neuf. Et de beau!
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Tout d'abord un grand merci à Babelio et aux éditions Soleil pour ce livre magnifique.
Je ne m'attendais pas à cela, j'avoue. Je n'avais coché que deux livres, dont celui-ci, "récit gothique" dans le résumé m'ayant bien accrochée... Je m'attendais à une bande dessinée classique, alors quelle surprise en ouvrant le paquet ! Rien que la couverture est superbe, noire et or, un vrai beau livre de collection. Et le poids... 152 pages, c'est pas rien.

Ici on est entre récit et bande dessinée, une sorte de roman graphique. Les portraits des différents "rois" sont sous forme de longs textes, très intéressants. L'histoire du conte, qui concerne Petit, dernier né de cette longue généalogie, est sous forme de bande dessinée en noir et blanc, avec des dessins d'une sobriété très classe, mais qui exacerbent le côté glauque de l'histoire.
Ne cherchez ni romantisme ni "tout est bien qui finit bien" ici, vous ne trouverez pas. D'ailleurs ce conte ne s'adresse absolument pas aux enfants, si ce n'est les "grands", ou les vieux, comme moi ! ;-)

C'est vraiment sombre, les ogres sont de vrais ogres, monstrueux, limite dégénérés à la génération précédant Petit. Il nait "petit". Menacé d'être bouffé tout cru par son paternel, sa mère le sauve in extremis et le confie à Tatie Desdée, qui va tenter de lui inculquer un peu de "savoir-vivre" et de respect de la vie.
En grandissant, Petit va se retrouver tiraillé entre son éducation et sa "nature", hésitant d'un côté et de l'autre. Conte philosophique à la morale ambigue, je dois dire que j'ai vraiment beaucoup aimé l'ensemble, équilibré dans la composition, frappant dans le dessin, résolument moderne à tous les niveaux.

C'est un coup de coeur particulier pour une oeuvre particulière, que je n'aurais sans doute jamais achetée de moi-même, mais dont, maintenant, je vais guetter la suite, même si ce livre est clairement un "one-shot" qui peut se lire seul et tel que.
Un superbe cadeau à faire et à se faire !
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Lorsque je trainais dans les rayons d'une de mes bibliothèques habituelles et que je suis tombée sur ce livre, deux mots du synopsis ont pesé pour son emprunt immédiat : "gothique" et "déterminisme familial". Puis, quand j'ai commencé à feuilleter les pages : les dessins en noir et blanc et la mise en page dorée/NB ont achevé de me convaincre!

Petit est l'histoire d'un jeune garçon, rejeté à la naissance par les siens, des ogres avides de chair humaine, à cause de sa petite taille qui l'apparentait trop aux êtres humains. Sa mère, la Reine Emione, le sauve in extremis de l'appétit de ses stupides frères gloutons et de la colère de son mari, le Roi Gabaal. Elle confie alors Petit à sa tante Desdée, une ogresse géante philanthrope, qui l'élève loin des regards.

Ce qui fait l'originalité de l'ouvrage Petit, c'est l'alternance entre les parties en bande dessinée qui nous plonge au coeur de l'histoire et les parties contées avec du texte et une mise en forme très soignée. Cette dernière relate ainsi les biographies des membres les plus éminents de la famille dégénérescente des ogres-dieux. Tout en s'insérant parfaitement dans la bande dessinée, cette partie contée a aussi pour avantage d'éclairer les zones d'ombre sur l'origine de la famille des ogres ou de compléter les connaissances sur les personnages déjà existants ou la trame du récit. le tout donne un ouvrage harmonieux et dynamique.

Néanmoins, Petit est aussi un conte pour adulte car il comporte son lot de scènes violente, âpre et cruelle (il s'agit tout de même d'ogres élevants des humains pour les manger!). Il convient donc de ne pas laisser cet ouvrage à la portée des âmes les plus sensibles. Pour ma part, cela ne m'a pas vraiment dérangé car j'avais le sentiment de sortir des sentiers battus du "politiquement correct" et j'ai tout simplement adoré!

J'ai vu qu'un second tome Demi-sang était également sorti au mois de juin 2016 sur un des personnages présents dans le tome 1, Yuri. Je trouve qu'il s'agit d'une bonne idée car j'avais envie d'en savoir plus sur ce personnage si controversé et j'avais le sentiment d'être un peu restée sur ma faim.
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Ce qui m'a attirée dans cette bd, c'est le graphisme... Que ce soit dans la couverture noire et dorée ou en feuilletant les pages, je trouvais les personnages vraiment expressifs et mystérieux... Par ailleurs, le fait que tout soit en noir et blanc à la manière des mangas m'intriguait. Un joli ouvrage en dégradé de gris parmi plusieurs bande dessinées de toutes les couleurs, c'est forcément un petit bijou original ! Effectivement, ce fut un régal dans lequel l'immersion se fait dès les premières planches...

Le lecteur plonge dans un monde où les ogres-dieux assouvissent les Humains et les dévorent. "Petit" est l'héritier d'un Roi monstrueux, mais surtout d'un peuple affaibli par la consanguinité. Ainsi de génération en génération, les ogres-dieux deviennent de plus en plus petits et stupides... Hélas, leur cruauté, elle, n'a aucune limite... Les Humains ne valent rien : ils ne sont que du bétail, des êtres faibles que l'on peut écraser ou croquer en quelques instants. Alors, quand le Roi-dieu découvre que son dernier enfant fait la taille d'un bébé humain, il souhaite le mettre à mort. Sa femme fait alors croire qu'elle l'a mangé puis s'enfuit jusqu'à un coin oublié du château : elle connait une ogresse qui saura élever son fils correctement et dans l'ombre...

Les personnages sont tous intéressants et bien développés, à commencer par le protagoniste : Petit. Notre jeune héros a été élevé à l'inverse des moeurs familiales… Bien qu'il possède une apparence chétive, il va constater en grandissant qu'il sera de plus en plus tiraillé entre les pulsions violentes dont il a hérité et l'éducation humaniste qu'il a reçue de Desdée. Ses doutes et sa curiosité le pousseront à faire des découvertes effroyables... Petit trouvera-t-il sa place ? Survivra-t-il à l'appétit vorace de sa famille ? Saura-t-il restaurer la gloire des ogres-dieux comme le Fondateur au moment où ils risquaient tous de disparaître ? Doit-il s'accoupler en sachant pertinemment que son enfant tuera la mère ?
En parlant de "mère", les Femmes ont une grande place dans la bande dessinée. Tout d'abord, la majorité des humains présents sont des femmes... Petit a donc été élevé par des humaines et par la tante Desdée. Cette dernière est la plus grande et ancienne ogresse. Malgré son apparence effrayante, elle est finalement une personne de principes et souhaite faire de Petit une exception qui changera le statut des humains et des ogres. C'est une vieille femme philanthrope pleine de vie, qui aime les humains et les traite avec respect. Ayant déshonoré sa famille pour une raison que vous découvrirez dans l'ouvrage, elle vit recluse dans une partie du château avec un grand nombre d'humaines. Rares étant les visiteurs, c'était le lieu et la personne idéales pour élever cet enfant si différent...
Il y a également Emione, la mère de Petit, qui est une femme piégée entre plusieurs principes. D'un côté, elle voit en Petit la possible régénération de la famille puisqu'il pourrait s'accoupler à une humaine comme le fit jadis le Fondateur de la lignée. de l'autre, l'enfant lui fait honte, puisque son mari la rejette pour cet enfant "anormal" en raison de sa taille. Petit remet son statut en cause : ne faudrait-il pas du sang neuf pour rebâtir une génération imposante comme autrefois ? le roi ne ferait-il pas mieux de trouver une autre femme à engrosser ? le bambin a beau être "handicapé" par sa taille, il n'en demeure pas moins malin par rapport au reste des jeunes ogres-dieux... D'ailleurs, Emione et la tante Desdée auront bien du mal à tenir ce petit chenapan en place... Heureusement, elles sont toutes les deux des femmes aimantes et protectrices. En dépit du danger, elles vont sortir bec et ongles pour protéger Petit...
Malheureusement, la femme est avant tout une Mère et/ou un objet de reproduction. Tous les mâles l'ont fait comprendre au lecteur : les gardes sont pervers et violeurs, les cousins sont aussi idiots qu'obscènes, le Roi-dieu n'a en tête que sa descendance et la Reine Emione souhaite à tout prix qu'une humaine porte l'enfant de son fils ! Il est clair que ce qui qualifie la Femme est son appareil génital et/ou sa façon d'éduquer... Cela fait froid dans le dos ! Cependant, on peut se dire que Petit verra les choses différemment : ayant été éduqué par des Femmes et ressentant des choses pour une jolie humaine, sa vision des choses sera peut-être toute autre ?

Cette bande dessinée que l'on pourrait qualifier de conte est vraiment prenante. En plus de l'intrigue intéressante et des personnages bien développés, j'ai été séduite par le coup de crayon de Bertrand Gatignol. Ses visages sont très expressifs, ses décors sont remplis de détails et ses planches sont aussi soignées que superbes. C'est merveilleux ! Malgré l'absence de couleurs, on ressent les émotions des personnages ou la tension/l'horreur de certaines scènes. Cela donne envie de découvrir d'autres oeuvres de l'illustrateur.
Autre point positif : d'un chapitre à l'autre, on découvre une fiche présentant la famille des ogres-dieux (Desdée, le fondateur, Emione, le roi-dieu, Coor, Eliabaal, ...) dans le livre des aïeux. Chaque membre a le droit à une ou deux illustrations, ainsi que plusieurs pages d'explications sur son passé, ce qu'il/elle aime, ... C'est un petit plus très appréciable qui tranche la lecture. On a l'impression de lire un conte dans un conte.

Cette BD m'a séduite de A à Z que cela soit pour le graphisme, son intrigue cruelle et fascinante ou encore ses personnages sombres au destin insoupçonné. Une réussite ! J'attends le second tome avec impatience et recommande cet ouvrage à tous les adeptes de bulles et de contes, car il s'agit vraiment d'un coup de coeur. E. C.
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critiques presse (7)
Elbakin.net
24 janvier 2018
Un récit construit sous deux axes narratifs : la bande dessinée raconte l’histoire de Petit, tandis que les textes illustrés se concentrent sur la vie des différents souverains depuis le Fondateur.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
BulledEncre
28 avril 2017
Les auteurs nous invitent donc à suivre une fresque familiale gothique, soulignée par une narration très travaillée et très complice avec le dessin.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Sceneario
06 février 2015
Le dessin est très joli et les ambiances sont fortes de par ce choix du noir et blanc qui, en outre, est très bien géré. Le fait que des personnages de tailles très différentes se côtoient ajoute à l’originalité des vignettes et donc de l’œuvre.
Lire la critique sur le site : Sceneario
LeMonde
12 janvier 2015
A rebrousse-poil des histoires de princes et de princesses fatalement faits l'un pour l'autre, cet anticonte mêlant bande dessinée et textes illustrés traite astucieusement du déterminisme familial et de l'omnipotence au sein des sociétés monarchiques.
Lire la critique sur le site : LeMonde
ActuaBD
23 décembre 2014
Le réalisme psychologique qui se dégage de Petit repose grandement sur le superbe graphisme de Batignol : son noir et blanc donne corps à l’âme ténébreuse de certains personnages, tandis qu’il en éclaire d’autres.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BoDoi
17 décembre 2014
Ce conte morbide puise sa force dans les fondements des récits initiatiques, et porte le focus sur la destinée d’un héros malmené par sa condition et ses origines, et qui va devoir faire des choix difficiles à assumer. Cette fable gothique est mise en images avec beaucoup de force et une certaine violence.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDGest
05 décembre 2014
Cette fable est voltairienne jusque dans son final, amer et inattendu, qui apporte une ultime leçon philosophique très moderne (au sens historique du terme).
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Aussi, quand elle lui annonça qu'elle attendait un enfant, il fut fou de joie. Il posait son oreille contre le ventre de son épouse, écoutant battre à l'intérieur le cœur de l'enfant à naître. [...] Pourtant, le dixième mois écoulé, l'enfant n'était toujours pas né, et le ventre de la reine continuait à grossir. "Ce n'est pas normal, disaient les femmes assemblées autour d'elle. Il se passe quelque chose d'étrange." Le Fondateur se mit à changer. Il contemplait fixement l'énorme proéminence qui déformait la robe de son épouse. Ses yeux se détournaient quand elle cherchait son regard. Et l'on voyait parfois son sourire inquiétant flotter sur ses lèvres quand était évoquée devant lui l'étrange grossesse de son épouse. "Ne vous inquiétez pas. Il sortira quand il sera temps, répondait-il alors. Il lui faut encore grandir."
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Desdée aimait les humain, elle ne les mangeait pas, ce qui faisait d'elle une originale dans la famille, presque une hérétique.
Déjà toute petite, elle aimait observer les danses des serviteurs humains et les reproduire dans ses appartements devant l'immense miroir que lui avait fait construire son père. Elle était d'une grâce peu commune pour une géante de cette taille.
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- Desdée ?
- Oui mon Petit.
- Maman dit que si tu ne t'étais pas enfuie, tu aurais pu être reine.
- Moi ? Peut-être... Desdéebaal... Mais cette vieille charogne de roi-dieu n'en finissait pas de mourir. Je voulais autre chose, je ne me voyais pas passer ma vie au milieu de ces barbares. De toute façon, ils voulaient un roi, pas une reine.
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Depuis quelques générations, les membres de la famille naissaient moins grands que leurs parents et vivaient moins longtemps. Inquiet du phénomène, le roi Arrabaal, successeur du Roi-Dieu, ordonna à son chambellan de faire venir à la cour tout ce que le royaume comptait de savants, médecins et alchimistes, promettant la richesse à celui qui parviendrait à expliquer le problème, et à tous les autres une mort rapide.
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Mundus nostrum catillum est

(Trad. : Le monde est notre assiette)
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