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EAN : 9782266258715
576 pages
Pocket (28/04/2016)
4.38/5   180 notes
Résumé :
Prix Pierre Loti, Hendaye 2010Une école de commerce est tout sauf une fabrique à auto-stoppeurs, l'objectif premier étant de former les chefs d'entreprise et décideurs de demain et de les préparer au marché du travail. Ludovic Hubler, Alsacien formé à l'école de commerce de Strasbourg, a choisi quant à lui de casser tous les schémas de formation établis et de procéder différemment. 24 ans au moment de l'obtention de son Master, il part du principe qu'une découverte ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
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Sac au dos, un pouce en bonne santé, une grande ouverture d'esprit, c'est avec ces bagages et une bonne dose de courage, d'humilité et de dynamisme que Ludovic Hubler entame ce périple qui le mènera dans des contrées lointaines.

Son pari : faire le tour du monde en stop et sans aucune dépense liée au transport. Si le départ s'avère facile, jusqu'au Sénégal, après avoir traversé le Maroc et la Mauritanie, trouver un embarquement vers le Brésil est une autre affaire. le bateau-stop sera difficile et les problèmes surgiront dès qu'il sera nécessaire d'emprunter des voies maritimes.


Des peurs ? quelques-unes avec la rencontre d'individus louches, la traversée de pays en guerre, la Corée du nord qu'il voulait absolument visiter histoire de se rendre compte de la situation, les Etats -unis, pas si facile pour les auto-stoppeurs, la prison pour quelques heures même, le face à face avec un animal sauvage qui sans doute, voulait lui faire regretter le cliché pris sans son autorisation, les risques de naufrage avec un partenaire très peu expérimenté avec qui il partira de panama pour rejoindre l'Indonésie.


Des rencontres ? Certainement, c'était là sa principale motivation : de belles rencontres avec des personnes accueillantes, curieuses de s'intéresser à ses pérégrinations, avec des personnes qui se sont mises au service des plus faibles, notamment en Inde ou il a accepté de travailler dans un mouroir, de dormir sur le trottoir avec les familles les plus pauvres, des discussions avec des pratiquants de différentes religions, à l'écoute et respectueux des idées de chacun.Attirant la sympathie des gens qu'il croisait, il a même eu l'opportunité d'un entretien avec Le Dalaï Lama à qui il a raconté comment il est parvenu à traverser le Tibet en toute illégalité.


Des actions ? Oui, pour se fournir un objectif de voyage, il est resté en liaison avec un hôpital et des enfants malades qui ont pu suivre son tour du monde avec grand intérêt.
Au États-Unis, il passera une année à faire des conférences sur son voyage, essayer de changer les mentalités en exposant ses constats concernant la planète.


Un partage ? un grand partage, pour que cette aventure de cinq ans ne reste pas lettre morte, pour partager ses opinions, sa soif de voir la paix en ce monde, pour la tolérance,


Ce livre fait beaucoup plus que narrer des voyages, il apporte au lecteur des idées nées d'une expérience de terrain et oblige à une prise de conscience des dangers qui menace notre belle planète. Sur ce dernier point il saura insister sur les paysages qu'il a admirés et qui désormais sont menacés par le réchauffement. Il montre sans jamais imposer ses idées combien la société de consommation nuit aux êtres humains.


Il termine son livre par une série de « plus jamais » , comme introduction à ses résolution post tour du monde. Des "plus jamais" nés des observations et des situations vécues un peu partout qui l'ont parfois éduqué, souvent enrichi. Parti humble et ne sachant ce qui l'attendait, arrivé grandi et heureux.


Un des nombreux récits de voyage que j'ai lu, et certainement l'un des plus formateurs que l'on pourrait presque qualifier d'ouvrage de travail sur soi.
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Pour tout dire, j'ai eu un peu de mal à entrer dans le livre. Mais une fois ce tour du monde vraiment démarré, c'est aller tout seul. Je pensais qu'il allait nous relater son parcours autour du monde en tant que simple observateur. Quelle ne fut pas mon excellente surprise de constater qu'il a décidé de faire passer un message, de nouer un discours interculturel, si ténu soit-il.
Il fait fi de tous les préjugés qui irriguent nos sociétés, nourries de médiatisation négative d'à peu près tous les pays traversés. Si parfois une partie des critiques se justifie, la plupart ne sont issues que d'une ignorance des vrais gens et de leur mode de vie. Dans un autre domaine, c'est un peu ce que fait Martin Weil pour le Petit Journal : démystifier en allant à la rencontre des premiers concernés, ce que font rarement journalistes et hommes/femmes politiques. Ludovic Hubler propose d'ailleurs de rendre obligatoire un tour du monde en stop pour ceux briguant une position dans les hautes sphères de l’État.
Un livre que je recommande chaudement à chacun d'entre nous. Afin d'affaiblir les préjugés qui nous ferment les yeux et pour enfin accueillir ceux qui fuient à raison leur pays. Peut-être aussi qu'il permettra un sursaut politique et citoyen : nous ne pouvons pas accueillir toute la misère du monde, mais nous pouvons essayer de comprendre que c'est notre mode de vie et d'exploitation qui est à l'origine d'une partie d'entre elle. Plutôt que de nous en culpabiliser, Hubler propose que nous nous engagions pour changer les choses, même à notre humble niveau.
Vraiment, un très bon livre.
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Durant la lecture du livre, j'avais l'image de Forrest Gump en tête. du Forrest Gump messianique qui décide de courir jusqu'au bout du village, puis arrivé là décide de continuer jusqu'au bout du Comté, puis de l'Etat, puis jusqu'à l'océan, puis d'aller d'un océan à l'autre, tandis que la troupe des joggeurs le suivant comme autant de disciples enfle au rythme de ses foulées. Et je me sentais au milieu de ce flot grandissant de joggeurs, comme les autres impressionné, fasciné par l'auteur, son audace, sa foi en la bonté de l'être humain, sa candeur même. Car qu'on imagine : Ludovic Hubler a fait du stop en Colombie, au Panama, en Corée du Nord, au Tibet, au Pakistan, en Afghanistan, en Iran. Il a crapahuté dans la région du Darien, bivouaqué dans l'Outback australien, traversé le désert de Gobi, affronté des températures de - 40 degrés ou de 50 degrés, traversé les océans, atteint l'Antarctique. Il a vécu dans les favelas, été hébergé chez les aborigènes, dormi avec les Intouchables, soigné les tuberculeux. Il a défié à la course un dragon de Komodo, posé son sac de couchages près des reptiles, croisé un Yack géant. Il a fait de l'auto-stop, du camion-stop, du cargo-stop voilier-stop et même de l'éléphant-stop ! Tout au long de son périple, il a toujours manifesté une infinie confiance pour les êtres et les choses qui l'entouraient - à l'image de ce serpent australien qui une nuit s'est trop approché de son lit et qu'il a laissé s'éloigner, convaincu - à juste titre - que l'animal n'était pas animé de mauvaises intentions. Durant cinq années, armé de ce formidable état d'esprit, de cette curiosité de bon aloi, Ludovic Hubler a arpenté le monde, avec comme public, tout d'abord les enfants hospitalisés du CHU de Strasbourg - ses plus fidèles supporters - puis de plus en plus d'individus, intéressés par son aventure. Chose légitime, il y a rencontré l'amour.

A l'heure où des chevaux de frise se dressent aux frontières, où les médias nous accablent d'images de quartiers dévastés et de visages ravagés par la colère ou le chagrin, ce livre qui exalte la rencontre, l'échange et la tolérance est une formidable source d'optimisme. Un témoignagne tonifiant.
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La sagesse populaire dit que les voyages forment la jeunesse. Ludovic Hubler a repris ce vieil adage au pied de la lettre. Enfin presque, car le moyen de locomotion que ce jeune diplômé a employé pour réaliser son rêve d'enfance est un peu particulier. Tel Jack Kerouac, célèbre pouceux en son temps, ce dernier a décidé de recourir à l'auto-stop pour partir à la découverte de notre belle planète. Son périple qui devait durer deux ans va en prendre cinq. le globe-stoppeur décidera en chemin de s'arrêter plus longtemps que prévu dans certains pays comme les États-Unis, le Canada et l'Inde, posant son sac à dos pour donner des conférences dans les universités ou apporter son aide dans le domaine humanitaire. La méconnaissance des traditions ou la barrière de la langue auraient pu être de sérieux obstacles pour poursuivre cette odyssée dans certaines contrées reculées ou réputées dangereuses. le téméraire voyageur qu'est Ludovic Hubler les contournera avec habileté, grâce à sa simplicité, son humour et son respect des us et coutumes des autochtones rencontrés, lui permettant même de se fondre "tel un caméléon" au milieu des peuples, et d'être facilement adopté.

Digne héritier d'André Brugiroux, Ludovic Hubler nous livre un témoignage vivifiant, humain et enrichissant. Pari réussi pour l'auteur, qui nous permet l'évasion à chaque page tournée. Narré dans un style simple mais efficace, ce récit de voyage teinté d'humanité, riche en aventures et en anecdotes, est une vraie pépite du genre. J'ai eu l'impression de cheminer au côté de ce touriste au long cours et de partager l'épopée riche en surprises et rebondissements de ce globe-stoppeur toujours respectueux d'autrui et de la nature.
Vous rêvez de voyager sans bouger de votre canapé ou d'avoir un avant-goût de votre futur périple ? Ce tour du monde en stop devrait combler votre désir d'arpenter les grands espaces sans lever un orteil !
Lien : https://leslecturesdisabello..
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Quel projet, quelle aventure..
Je me suis immédiatement replongé dans mes précédents voyages et dans de nombreux nouveaux projets! Ce livre est tellement inspirant!
Gros coup de coeur donc, quasi immédiat en suivant les aventures de Ludovic qui a combiné aventure et défi personnel et partage avec des malades français qui vont le suivre tout au long de son périple.
Il est difficile d'imaginer l'ampleur de son défi, même s'il le raconte assez bien, mais les distances sont tellement grandes et le temps tellement long (5 années de voyage et des heures d'attentes pour trouver des véhicules).
A travers son livre, on va partager ses doutes, ses questionnements puis évidemment ses nombreuses aventures. le récit est bien rythmé, avec une alternance de voyage et de réflexions sur le monde.
Plus on avance dans le livre plus Ludovic se pose de questions notamment sur le traitement de certains peuples autochtones ancestraux ou sur la place de la religion dans les pays traversés.
On se rend compte également que sa traversée ne fut pas toujours sans danger (passages en Mauritanie, en Afghanistan, au Pakistan, en Corée du Nord en Colombie parfois épiques).
Mais Ludovic a su garder le cap et transmettre un message de paix et de respect tout au long de son périple. Il raconte également comment il a toujours été très bien accueillis et encore plus dans certains pays réputés dangereux.
Bref ,ce livre est résolument optimiste mais pas utopique, l'auteur se rend bien compte de la chance qu'il a eu déjà de pouvoir faire ce tour du monde (passeport français, il est un homme et certaines frontières sont devenues depuis infranchissables ou presque) de même s'il croit en la capacité des Hommes de faire les bons choix écologiques, politiques, sociaux etc.. Il est bien conscient des nombreux écueils..
En résumé quel bonheur d'avoir effectué ce tour du monde par procuration (j'en ai eu des frissons à son arrivée) et quel beau message d'ouverture entre tous les citoyens du monde!
Vive les voyages, vive l'aventure et vive la lecture!
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Soucieux de découvrir les conditions de vie de ceux qui ont réussi à fuir le régime, je termine mon expérience nord-coréenne par une visite dans le quartier de Wangjing à Pékin, où se retrouvent nombres de réfugiés presque tous en attente de visa pour la Corée du sud.
Grâce à mon ami chinois Vinny, je parviens enfin à échanger librement avec une Nord-Coréenne dans un restaurant populaire.

- Pensez-vous que le régime tiendra longtemps ?
- Oui il tiendra encore longtemps, aussi longtemps que vivront Kim Jong-Il et ses descendants. L'amour pour le grand leader est réel en Corée du Nord. Nous sommes élevés en apprenant à adorer les dirigeants. Personne ne pense donc à les critiquer. Encore moins à les renverser. La plupart des gens en Corée du Nord, ignorent ce qu'est la liberté. Même si on la leur offrait, ils ne sauraient pas quoi en faire. Ils se sentiraient perdus.J'ai eu pour ma part beaucoup de mal à m'habituer à un style de vie où il fallait apprendre à penser par moi-même.
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Forcément, dès lors que le rapport à la nature des occidentaux est évoqué, José-Maria bondit sur ses grands chevaux :

-Vous les occidentaux, il vous est difficile de comprendre, me dit-il. La civilisation que vous avez construite et développée à travers le monde est complètement déconnectée de la nature. La Pachamama n'est pour vous qu'un magasin d'accessoires qu'il s'agit de pomper jusqu'au bout.[...]. Vous ne pensez pas aux conséquences de vos actes. Nous avons parfois l'impression que vous êtes amorphes, comme drogués de la consommation. La nature peut être à même de combler vos besoins mais pas votre avidité. Elle se rebellera tôt ou tard.
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n ce 11 septembre 2005, c’est mon anniversaire et Andreina, jeune demoiselle rencontrée quelques mois auparavant pendant ma remontée, me propose d’organiser une petite fête pour l’événement. Une dizaine de personnes sont conviées. Parmi elles, je remarque instantanément une jeune fille métisse, type très latin, pleine de vie et de charme, répondant au doux prénom de Marisol. Elle porte une robe bleue moulante, échancrée. Sa peau est de couleur brun foncé, ses cheveux noirs, soigneusement peignés. Comportement exquis, amabilité sans faille, toujours souriante… Je suis rapidement conquis ! Autour d’une table, nous passons de longues heures à discuter, puis décidons de nous revoir le lendemain pour mieux nous connaître…

Le plus dur, dans un tour du monde en stop, ce ne sont pas les heures d’attente au bord des routes, aussi longues soient-t-elles, mais la solitude affective. Le fait de ne jamais recevoir l’amour que prodigue une mère ou une petite amie s’est parfois révélé pesant pendant mes années de voyage. Ma position de globe-trotter, ne restant que rarement plus d’une semaine dans la même ville, se prête aux rencontres superficielles qui ont pour objectif de compenser ce manque d’amour, mais cela reste partiel. Ma vie de nomade est faite d’éternels « au revoir » et je me suis habitué à prendre la distance nécessaire pour ne jamais m’attacher affectivement, sous peine de rendre la suite de mon parcours plus difficile. Mais là, c’est différent, je le sens.

Les jours passent… Chaque soir, je retrouve Marisol au Causeway, l’un des endroits que j’apprécie le plus dans la capitale panaméenne : un bras de terre dans l’océan offrant une vue imprenable sur les nombreux gratte-ciel de la ville. Marisol travaille dans l’un d’entre eux. Avocate depuis quelques années, elle envisage de venir réaliser un master en Europe afin de prendre davantage de responsabilités, découvrir un continent qu’elle ne connaît pas et, si possible, apprendre une nouvelle langue. Le français semble lui plaire… Face à l’océan, nous passons de longues et délicieuses heures à parler de tout et de rien, de nos vies, de nos objectifs, de notre vision du monde. Le « courant » passe, c’est indéniable. Une complicité semble même s’installer. Je n’ose cependant songer à l’idée que cette rencontre pourrait venir jouer une nouvelle musique dans mon esprit. Je m’étais mentalement préparé à l’éventualité de rencontrer une fille pour laquelle j’éprouverais des sentiments, mais je me l’étais promis : le tour du monde d’abord, la possibilité d’une relation ensuite ! À vouloir tout faire en même temps, on finit par ne plus rien faire correctement. Si le destin veut que l’on se revoie, on se reverra. Pour le moment, ma préoccupation, c’est le Pacifique.
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Durant une conférence dans une maison de retraite , un homme presque centenaire , la main tremblotante et la voix faiblarde, m'avait demandé:
-Ludovic, j'ai combattu lors de la Seconde Guerre mondiale. Les horreurs de la guerre m'ont dégouté de l'espèce humaine et j'attends aujourd'hui de mourir pour pouvoir enfin oublier les images tragiques que soixante années d'existence n'ont pas réussi à effacer.
Croyez-vous que l'espèce humaine arrivera dans le futur à apprendre de ses erreurs ?
Pensez-vous que la paix sur terre est chose possible?
Quelle est votre vision pour le futur de l'humanité?
Ses question ne m'ont jamais quitté. Elles sont même devenues insistantes et obsédantes au fil de mes lectures, rencontres et découvertes. Est-ce que la paix est possible? Arriverons-nous un jour à vivre en paix les uns avec les autres?
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Le développement de "l'empire du Milieu" est au cœur de nombre de mes discussions avec les étudiants et expatriés. Aujourd'hui, le jeu à la mode semble être de trouver "le" chiffre qui va mettre K-O debout son interlocuteur, pour montrer le gigantisme et le potentiel de développement inimaginable de ce pays. Pêle-mêle, j'en note quelques-uns sur mon calepin : « Plus de 100 villes de plus d'un million d'habitants, près de 400 prévues à l'horizon 2025 avec l'arrivée de 300 à 500 millions de nouveaux urbains ; 30 000 nouvelles voitures par mois dans les rues de Pékin ; 80 nouvelles universités depuis 1992 formant plus de 50 000 étudiants MBA chaque année. »
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Video de Ludovic Hubler (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ludovic Hubler
Le monde en stop: Ludovic Hubler à TEDxAlsace.
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