Du 12 au 15 septembre 2014, en Sorbonne et au château d'Ecouen (musée de la Renaissance), se tint un colloque consacré à
Rabelais, dont les actes paraissent aux Classiques Garnier en cette année 2021. A l'occasion d'une Masse Critique, je me suis chargé de lire ce fort volume de plus de huit cents pages, contenant quarante-neuf contributions de toute sorte à l'étude de l'oeuvre de
François Rabelais. Ce sont de brefs articles d'analyse, de niveau universitaire, destinés à un public motivé, qui connaît déjà les romans de
Rabelais, a suivi à l'université des cours de littérature et a l'habitude de la langue et des méthodes de l'étude. C'est donc un peu surprenant que Masse Critique propose ce livre.
Bien entendu, il est totalement impossible de résumer l'immense richesse de ce colloque et des écrits auxquels il a donné lieu. Je me contenterai de reprendre la brève synthèse qu'en donne le seiziémiste
François Rigolot à la fin du volume. Il discerne plusieurs grands axes dans le foisonnement des études fournies : un intérêt pour la matérialité du texte de
Rabelais (éditeurs, libraires, relieurs, illustrateurs, lecteurs, etc) ; une prise en compte des relations entre texte et image, peinture, sculpture, voire musique ; la recherche des lieux, des personnages historiques qui protégèrent l'auteur, celle des infinies références culturelles et livresques, et aussi de la place de
Rabelais dans la création littéraire contemporaine, lors d'une intéressante rencontre entre
Pierre Jourde,
Jean-Marie Laclavetine et
Philippe Bordas.
Ce volume révèle un
Rabelais si vaste, si universel, qu'il peut bien être utilisé comme une anthologie des savoirs modernes qui le concernent. L'index final consacré aux noms et la table des matières détaillées aidera le lecteur à s'orienter dans cet univers et d'admirer encore une fois cette Renaissance et ses artistes.