La presse ne se lassait pas de ma récente promotion, moi l’enfant des quartiers sud, Naïma Zidani, quarante ans, immigrée de la deuxième génération, devenue commissaire divisionnaire et revenue dans sa ville.
Non seulement je ne portais pas le voile, non seulement je n’adoptais pas le débit des rappeurs, non seulement je n’avais pas été tentée par le voyage en Syrie, mais j’avais dans la poche une licence d’histoire de l’art et un doctorat en droit.
La fliquette inattendue, quoi. L’incarnation de la République là même où mes copains d’enfance, selon la chronique et les discours habituels, imposent la loi des rues.
Le lendemain, devant les caméras et les micros, il signa sa démission à la manière de Donald Trump, avec cette énorme signature qui exprime à la fois la mégalomanie et l'angoisse d'être un nain.
Il faut dire qu’il avait mis les petits plats politiques dans les grands de la truanderie.
Le lendemain, devant les caméras et les micros, il signa sa démission à la manière de Donald Trump, avec cette énorme signature qui exprime à la fois la mégalomanie et l’angoisse d’être un nain.
Les vérités sont comme les rats, elles trainent au fond des poubelles, rarement dans les parfumeries.
C’est si facile de divaguer sur des mystères de comptoir quand le parcours du décédé vous invite au fantasme.
Pour l’immédiat, cet amateur de bagouzes et de grosses bagnoles filait vers son caveau à la vitesse de la flânerie dans un cercueil profilé, quasiment la Ferrari des disparus.