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4,03

sur 1006 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une simple lettre ! L'une de celles qui fend les coeurs, même les plus endurcis, parce qu'elle est remplie d'amour. Une douce missive oubliée dans la poche d'un vieux veston qui va traverser les ans avant d'être retrouvée par une âme en pleine détresse. Un billet doux qui va raviver les coeurs meurtris, soigner les blessures, redonner foi en l'avenir... Un message exalté qui va sortir les fantômes de l'oubli.
Au début, je dois l'avouer, j'ai craint le pire ! Les personnages de ce livre me paraissaient tellement caricaturaux, les situations tellement outrées que l'histoire me semblait vide, dénuée de sens. Une femme battue, le mari ivrogne, le père tyrannique, l'ami de toujours secrètement amoureux, la mère qui refuse de voir… Pourquoi pas le pompier pyromane et la prostituée au grand coeur, pendant qu'on y est !!!
Et puis, soudainement, la magie s'opère quand celle par qui le scandale arrive est envoyée en Irlande chez sa tante, une paysanne à l'ancienne, une revêche dure à la peine et rigide sur les principes. L'histoire de nos deux belles héroïnes bafouées, aux rêves piétinés, liées par cette lettre jaunie pleine d'espérance, d'amour, de vitalité, devient alors de plus en plus émouvante, et vraie. Les personnages prennent de l'épaisseur ; on devine leurs fêlures ; on ressent le poids de leurs inconséquences et de leurs remords.
Elles se nomment Tina et Chrissie. L'amour qui rend aveugle, le sens du devoir, la moralité et sa chappe de plomb, les ont laissées au bord du chemin, esseulées, brisées, sans avenir ni perspectives. Jusqu'à l'arrivée miraculeuse de la lettre qui renoue les fils du destin.
Cette jolie lettre, pour moi, c'est un peu comme le sourire bienveillant de l'ange gardien…

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Je découvre cette auteure anglaise avec Il était une lettre et c'est avec beaucoup d'émotions que je referme la dernière page de cette très belle histoire qui nous rappelle que le hasard n'existe pas.

Deux femmes et deux époques dans ce livre. La première vit en Angleterre en 1973, elle est mariée à un homme impulsif, alcoolique et combien violent. À son travail, elle découvre une lettre écrite des décennies derrière.
La seconde c'est Chrissie, jeune fille à l'aube de la seconde guerre mondiale. Elle s'éprend de Billie à dix-neuf ans quand rien ni personne n'approuve cet amour naissant.

Oscillant sur deux époques, Kathryn Hugues nous offre une histoire dense et plus que touchante. Sur base d'une lettre, nos deux héroïnes vont essuyer une vie des plus tragiques. J'ai eu le coeur serré tout le long de cette lecture tant le destin de ces deux femmes m'a émue au plus haut point.

L'amour et encore lui est partout ici mais dans sa forme la plus égoïste et destructive. Aimer jusqu'à battre sa femme, aimer pour un père jusqu'à séparer ceux qui s'aiment.

Pourtant il y a comme une bonne étoile ici qui pousse la vie à réparer les erreurs, à panser les maux, il y a comme une envie de croire que la vie peut se montrer magicienne pour ceux et celles qui savent aller de l'avant.

Sans niaiserie aucune mais avec beaucoup d'émotions, Il était une lettre fait partie de ces livres qui se lisent la main sur le coeur et un mouchoir dans l'autre.
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En 1973, à Manchester, Tina est une jeune femme mariée à Rick, un alcoolique violent qui la bat.
Pendant la semaine, elle travaille comme secrétaire et le samedi, elle s'occupe comme bénévole dans une boutique de vêtements d'occasion.
Dans un veston, elle trouve une lettre écrite en 1939 à une certaine Christina ( Chrissie) de la part de son amoureux Billy qui regrette son comportement d'homme fuyant devant l'annonce d'une grossesse non désirée.
Cette lettre n'a pas été postée.
A ce moment débute tout l'intérêt du livre.
Nous allons glisser dans le passé, au moment de la jeunesse de Chrissie et Billy.
Parallèlement, nous allons vivre le drame de Tina qui, malgré tout, essaie de les retrouver trente-quatre ans plus tard.
Va-t-elle réussir à retrouver Chrissie et pourquoi pas l'enfant qu'elle attendait ?
Tout ce beau roman à partir d'une lettre subtilement amenée.
Le récit se déguste à la manière d'une romance avec ses moments très durs parfois avec des personnages abjects ;
des instants très beaux aussi avec de l'amour et de l'amitié.
La grande qualité réside dans la construction de la narration qui, pour ma part m'a vraiment passionnée.
L'auteure a su traduire à merveille, avec intensité, deux vies de femmes.
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Premier coup de coeur de l'année pour ce premier roman de Kathryn Hugues.

Surprise totale car roman pioché dans une boîte à livres. J'avais envie d'une lecture légère, d'une romance soignée et j'ai en partie été exaucée.

En partie seulement parce que s'il est vrai que les pages de ce roman renferment beaucoup d'amour, il ne détient pas l'exclusivité ; d'autres émotions fortes peuplent ses lignes, douloureuses pour la plupart.

Alors oui, "Il était une lettre" est moins léger que sa couverture peut le laisser supposer mais son auteure nous invite à découvrir un récit très humain et poignant, sans pathos dégoulinant pour autant.

Au-delà des personnages très attachants, du rythme impeccable, de la structure narrative maîtrisée et d'un style très plaisant, le roman aborde des thèmes durs comme la violence conjugale, l'alcoolisme, l'humiliation des filles-mères, le vol de leurs enfants par des institutions en vue d'adoption, et la quête douloureuse de la filiation pour les enfants adoptés.

Tout en évitant les clichés, Kathryn Hugues parvient à transmettre au lecteur beaucoup de l'émotion qui anime ses personnages et fait de son roman un page-turner redoutablement "efficace".

Sur la forme, la traductrice a abusé des conjugaisons fantaisistes mais à par ce petit défaut, c'est un sans faute. "Il était une lettre" est très beau roman qui appelle une adaptation ciné de qualité.


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Challenge des 50 Objets 208 / 2019
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Il y a des livres qui sont de drôles de rencontres, presque le fruit du hasard. Alors que je m'accordais cinq minutes dans une librairie entre des heures exténuantes de boulot, le titre de ce roman m'a interpelée. Comme je suis quelqu'un de raisonnable (si, si, je vous assure), je suis passée devant sans trop m'attarder. Pour être honnête, je me suis quand même retournée, à plusieurs reprises, et ai même été tentée de faire demi-tour pour lire le résumé, mais le temps pressait... Et puis, je suis raisonnable (comment ça je me répète?)...

Ma journée intensive reprend après cette bouffée d'oxygène et le titre n'arrête pas de tourner en boucle. « Il était une lettre », « Il était une lettre ». Il sonne bien. Il est presque doux à mon oreille, comme une caresse. En plus, je ne sais pas pourquoi, il résonne un peu comme ces lettres du « Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates » qui me renvoient à tant de jolis souvenirs avec ma mère.

Mais, je suis raisonnable. (Nan, nan, je ne me répète pas, c'est mon mantra, nuance !), je rentre donc chez moi, sans l'objet du pêché.

La vie est faite de petites choses, de ces gestes anodins, de ces habitudes que vous avez pour vous changer les idées entre deux copies de concours ou deux rapports. Un petit tour sur la plateforme Netgalley, juste pour voir, pour faire une pause, ça ne dure pas longtemps, c'est l'idéal, et oh, un battement de coeur qui saute, il y est ! Une demande et quelques jours plus tard, une réponse positive. Me voilà avec « Il était une lettre », sans trahir ma raison !

Premier constat, ce roman est bien éloigné du « Cercle ». Deuxième constat, aucune importance, il a créé en moi de telles vagues d'émotions qu'il sera, lui aussi, une référence pour mon petit coeur.

Je m'attendais à une lecture plutôt légère (ne me demandez pas pourquoi, je n'avais pas lu le résumé je vous rappelle, « Moi être raisonnable! », oui, oui) et en fin de compte, ce roman qui alterne présent et passé pour nous plonger dans le destin de ces deux femmes, porte cette société qui l'habite. Chrissie m'a bouleversée, Tina m'a arrachée des larmes. Chacune plie sous le poids de sa condition de femme, même si des années les séparent, chacune aurait pu être l'héroïne de son propre roman si leur chemin ne s'était pas croisé.

L'auteur s'attaque à des thématiques lourdes : le fardeau du regard des autres dans une société où il fallait maintenir les apparences, le droit à l'amour, à épouser qui on voulait, ces vies que l'on brise même si on aime l'autre, la réalité d'une époque, cette religion qui juge et nettoie, la violence, morale, physique, l'emprise, et j'en passe. Tous sont traités sans ambages, tous s'imbriquent parfaitement parce que l'auteur ose les développer, ose nous interpeler, ose nous choquer.

L'écriture de Kathryn Hugues est très réaliste, je garde encore en mémoire certaines scènes qui vibrent en moi. Ma gorge se noue en y repensant, ma poitrine se comprime... Chrissie, Billy, Tina et les autres ont un visage, je vois ce regard méprisant du père, ces lèvres de la mère qui se froncent, cette main qui s'abat. le mot est juste, fort, sans fioritures mais n'a pas la sécheresse à laquelle peuvent recourir certains romans contemporains pour faire passer leur message. Il traduit parfaitement les deux époques, comme s'il ne faisait qu'un avec elles.

Point de faux sentimentalisme dans ce roman, point d'exagération, point de dramatisme décuplé. Juste le verbe qui dit, la lettre qui donne un but et unit, et ces femmes qui veulent vivre.

J'ai adoré... littéralement adoré...
Lien : http://lelivrevie.blogspot.f..
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J'ai lu Il était une lettre grâce à la critique qu'en a faite mon amie babeliote jeunejane, qui s'est justement trouvée, étrange coïncidence, à l'honneur sur la page Facebook de Babelio au moment même où je lisais ce livre ! Une lectrice à suivre, décidément... bravo jeunejane !

Il était une lettre est la parfaite lecture de vacances. D'abord, c'est un roman qui se dévore, qu'on ne peut pas lâcher : une fois qu'il est commencé, on a absolument besoin de savoir comment il continue et comment il se termine. Il y a des drames, de l'amour, de l'amitié, des trahisons, des larmes et des renaissances : tous les ingrédients d'un bon livre, plus, pour que ce soit réellement un bon livre, cette petite pincée d'indéfinissable magie qui m'a valu un début de nuit blanche.

Ensuite, et c'est ce qui avait attiré mon attention dans la chronique de jeunejane, c'est un livre qui mêle habilement passé et présent, avec des histoires qui se répondent et même plus, qui interagissent l'une sur l'autre.

Que le passé influe sur l'époque suivante, c'est après tout bien normal ; et dans Il était une lettre, c'est très habilement fait. La lettre dont il est question dans le titre a été écrite dans le passé et elle est au coeur des drames du passé, avant de s'immiscer aussi dans ceux du présent.

Mais ce fil conducteur fait qu'on a aussi le sentiment que le présent influe sur le passé : étrange, dépaysante, délicieuse impression ! Et c'est possible sans une once de surnaturel, rassurez-vous : on a cette impression car on se demande quels sont les autres liens que l'on va découvrir, si les drames qui sont relatés dans le présent préfigurent la relation d'autres drames dont on pressent l'existence dans le passé... et puis finalement on se trompe, on se laisse emporter par les histoires d'amour, et on passe un très bon moment.

Dernière chose... à la recherche de plus de renseignements sur cette auteure que je ne connaissais pas, qu'ai-je découvert ? Il était une lettre a été d'abord auto-édité en Grande-Bretagne, début 2015, a rencontré le succès par ce moyen avant d'être repéré par un éditeur, traduit, et de continuer son chemin de best-seller. Pour l'auteure auto-éditée que je suis depuis quelques mois, cela ne fait que confirmer ce que pressentais : aujourd'hui, un contrat d'éditeur n'est plus la première marche à gravir pour les apprentis écrivains, mais la dernière. Avant elle, ce sont les lecteurs, et seulement eux, qui peuvent faire le succès d'un livre. Pour cette confirmation aussi, je remercie Kathryn Hughes, dont je souhaite qu'elle puisse maintenant écrire de nombreux autres livres !
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Il était une lettre est un premier livre extrêmement prometteur retraçant une histoire d'amour impossible et bouleversante. Nous suivons l'histoire de Tina, dans les années 70, qui découvre une lettre d'amour datant de 1939 dans la poche d'une veste. Cette lettre n'ayant jamais été postée va intriguer Tina et ainsi être le fil conducteur de toute cette histoire. L'écriture est très juste, précise et d'une facilité à lire incroyable sans trop de détails superflus. Les personnages sont attachants, on ne veut pas lâcher le livre une seule seconde. On plonge dans deux destins de femmes, à deux époques complètement différentes. J'ai beaucoup apprécié l'alternance dans les époques et les nombreux thèmes qui sont abordés comme la violence physique et morale, l'emprise et l'amour. Un moment agréable qui fait complètement oublier le quotidien.
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Deux femmes, deux époques : une seule histoire.
Chrissie/Tina : un même prénom mais une histoire liée.
Une lettre qui va bouleverser la destinée de Tina voire même lui sauver la vie.
Kathryn Hughes nous offre une très belle histoire d'amour via une simple lettre qui bouleverse tout sur son passage. Cette même lettre qui entraine des événements en chaine, un effet boule de neige pour le meilleur et pour le pire.
Un road trip pour une quête d'identité.

J'ai été touchée et bouleversée par ce roman. Ce roman donne envie de poser la même question à notre grand mère. L'auteur nous garde bien captif car malgré que nous avons le point A et B on veut connaître le fil tendu de cette très belle histoire d'amour. J'avais devinée l'happy end de ce roman mais je suis restée en alerte pour connaître les interventions des protagonistes.
J'ai trouvé que l'auteur jouait avec nos nerfs et nos émotions, nous faire souffrir. Elle nous donne une romance larmoyante poussée à son paroxysme. Cela reste La Belle Histoire d'amour loin d'être prévisible et facile le genre long fleuve tranquille.
L'auteur nous démontre que l'amour ne suffit pas, qu'une main innocente ou pas peut tout faire basculer. le choc du destin. le bonheur qui saute une génération....

Je n'étais pas loin du coup de coeur. J'avais juste deviner l'happy end depuis le début. J'ai eu droit à des héros romantiques et des héroïnes touchantes pour mon plus grand plaisir. Auteure à suivre....
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Encore un qui m'a volé quelques heures de sommeil mais sans regret.
Pourtant, quand je l'ai commencé, l'histoire de Billy et Chrissie, la romance de ces deux jeunes en 1939 ne m'interpellait pas.
Puis le passage entre les deux histoires, l'une révolue, celle des tourtereaux et la contemporaine avec Tina a mis du piment dans la lecture.
Il faut dire que plusieurs auteurs utilisent ce stratagème et l'on sait, on attend avec impatience le moment où le lien sera fait.

Alors j'ai fait des cauchemars liés à la vie maritale de Tina, des voyages en Irlande , aux Etats Unis, en Angleterre...bref, on ne ressort pas indemne de ce livre.
Il évoque notamment le film " The Magdalene Sisters" sans le citer mais quand on l'a vu, le livre prend une autre dimension.
Celles qui l'ont vu se rappelleront dans quel état elles sont sorties de la salle; les autres, je vous le conseille car l'endroit phare du film a fermé il n'y a pas si longtemps. Devinez quand ? 19.......
1996 et oui sans repentir ni de l'église ni de l'état.
Cela fait partie de l'histoire de la condition féminine et de la culture que l'on ne doit pas méconnaître, en hommage à ces femmes détruites dans leur chair, leur coeur, leur tête.

Attention, nuit blanche à venir !!!!
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Kathryn Hugues aborde des thèmes récurrents : violence conjugale , austérité parentale , amour inassouvi , espérance , placement de jeunes filles - mères dans des Institutions catholiques
_ comme le couvent de L,a Madeleine en Irlande qui fermera définitivement ses portes en 1996 _ .
De tous temps , une femme amoureuse a toujours été une femme
amoureuse .
Qui dit amour , dit très souvent enfant et tous les problèmes familiaux qui peuvent en découler .
Ce fut le cas pour Tina et Chrissie .
Si nos deux " Christine " ont porté une fameuse croix , le destin va rapprocher ces deux âmes écorchées grâce à une lettre non postée , et , les réconcilier avec la société .
Tant d'injustice , tant d'amour , tant de haine m'ont bouleversée !
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