Bonjour mon monde!
« Un monstre n'est pas forcément une entité tout droit sortie des profondeurs infernales… c'est quelqu'un qui nous ressemble »
Freeric Huginn
On suit les aventures du jeune Fred qui décide de s'engager dans l'armée au lieu d'être un parasite pour ses parents (ce n'est pas moi qui le dis!). Il devance son appel au service militaire et s'engage donc par la suite comme « Appelé » dans la gendarmerie nationale de France.
À travers ses écrits, l'auteur aborde dans un style audacieux avec une pointe d'humour noir et souvent pince-sans-rire, les vicissitudes de l'être humain vu avec des yeux différents. Des yeux d'être humain devant protéger et servir la population. Un monde dont le commun des mortels ne connaît pas ou peu l'existence.
Plusieurs thèmes sont abordés dans «
Autopsie d'une saison en gendarmerie ».
Une réflexion sur le pourquoi de la vie de l'Homme sur Terre. Qu'est-ce que l'existence exactement? Pourquoi vit-on? On naît, on vit, on meurt. C'est simple. Certains vont créer de grandes choses, d'autres non. Certains vont être des victimes, d'autres non. Certains vont protéger leur pays aux dépens de leur vie. D'autres, non! Certains n'auront pas le choix. D'autres défieront la vie ou la justice de l'Homme!
Se rendre compte que la justice n'est pas celle qu'on pense, qu'elle possède d'énormes failles sur beaucoup de points vous fait prendre un coup de massue en pleine tête! Par exemple, l'homme qui préfère rester à l'hôpital psychiatrique au lieu de revenir à la vie active. Savez-vous pourquoi? À cet endroit, il peut recevoir toutes les drogues qu'il veut avec l'accord de médecin. Il va donc pouvoir les écouler en pièces sonnantes et trébuchantes à ses revendeurs. « Un véritable Eldorado de la défonce ». Ou bien le pervers étranger venant en vacances en France, se faisant prendre pour la première fois la « main dans le sac », mais ne risquant rien, car le temps que les procédures se fassent, il sera déjà loin…
Des personnes meurent tous les jours. On se pose donc des questions sur l'utilité de la vie quand on voit des enfants mourir anonymement. Quand des déséquilibrés laissent parler leurs perversions. On se prend à souhaiter que certains aillent en prison. On se prend à souhaiter la mort pour certains. Et ceci, avec force et colère!
On se remet en question : qui est-on exactement? Je parle de ce « moi profond » et non pas ce « moi superficiel » qu'on montre à la société. Voir la mort de près vous remet en question sans cesse.
Qu'est-ce qu'un héros? Je ne vous parle pas de Superman ou d'Hulk possédant de superpouvoirs et nous sauvant, pauvres petits Terriens que nous sommes!
Je parle d'hommes et de femmes qui se sont battus et qui se battent chaque jour pour leurs pays respectifs. Car beaucoup de personnes l'oublient: des milliers, voire des millions de militaires affrontent des combats, des batailles ou la guerre afin de sauver des vies… au détriment d'autres vies. La plupart ont dû tuer pour rester en vie. La plupart ont dû se déconnecter des ordres reçus. La plupart de ces personnes sont brisées par le poids de ce qu'ils ont dû faire.
Car, pour rester en vie, il faut tuer. « Tu sais qui nous tiraient dessus ou lançaient ces grenades? Des gamins! Des minots de huit ans! Mais tu tires quand-même, car là, faut pas réfléchir! C'est eux ou toi! Tu comprends?! Alors tu fais ce qu'il faut, tu réfléchis plus, tu ne penses plus, tu fais ce qu'on te dit de faire. Tu obéis aux ordres et basta. »
Dans toutes ces anecdotes, je me suis retrouvée à rire quand, d'une manière tellement naturelle le personnage principal fulmine sur le suicide d'une dame en plein mois de juillet. Période chaude où le corps se décompose à vitesse grand V… j'avoue que c'est « crade » la façon dont je vous le dis, mais le style d'écriture de l'auteur fait passer cette mort comme une anecdote malicieusement noire.
Il y a eu des moments où je n'ai pu m'empêcher de grimacer de dégoût et de poser ma tasse de café loin de moi. J'arrivais à sentir l'odeur nauséabonde qui se dégageait du livre et je retenais mon souffle en même temps que les personnages! J'étais littéralement dans l'histoire!
Et moi, je fustigeais la pauvre victime de s'être donnée la mort en plein mois de juillet!
Finalement, ce ne fut pas une mauvaise orientation, mon cher Freeric, puisque finalement tu as écrit «
Autopsie d'une saison en gendarmerie ». Fallait-il que tu passes par-là pour avoir l'inspiration et ainsi pouvoir nous donner ton sentiment sur tes deux années en gendarmerie?
Comme quoi, il n'y a pas d'hasard dans la vie. Merci pour ce bon livre, qui se lit facilement!
Dans le monde fantastique de petits doigts courant sur le clavier de la Justice à deux vitesses …
Murielle Mi
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