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Actes et Paroles tome 2 sur 4
EAN : 978B00JLZLPFE
Chapitre.com - Impression à la demande (01/01/2014)
4/5   1 notes
Résumé :
Cette œuvre (édition relié) fait partie de la série TREDITION CLASSICS. La maison d'édition tredition, basée à Hambourg, a publié dans la série TREDITION CLASSICS des ouvrages anciens de plus de deux millénaires. Ils étaient pour la plupart épuisés ou uniquement disponible chez les bouquinistes. La série est destinée à préserver la littérature et à promouvoir la culture. Avec sa série TREDITION CLASSICS, tredition à comme but de mettre à disposition des milliers de ... >Voir plus
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Je viens de dire : les chimères d’un certain socialisme, et je ne veux rien retirer de cette expression, qui n’est pas même sévère, qui n’est que juste. Messieurs, expliquons-nous cependant. Est-ce à dire que, dans cet amas de notions confuses, d’aspirations obscures, d’illusions inouïes, d’instincts irréfléchis, de formules incorrectes, qu’on désigne sous ce nom vague et d’ailleurs fort peu compris de socialisme, il n’y ait rien de vrai, absolument rien de vrai ?

Messieurs, s’il n’y avait rien de vrai, il n’y aurait aucun danger. La société pourrait dédaigner et attendre. Pour que l’imposture ou l’erreur soient dangereuses, pour qu’elles pénètrent dans les masses, pour qu’elles puissent percer jusqu’au cœur même de la société, il faut qu’elles se fassent une arme d’une partie quelconque de la réalité. La vérité ajustée aux erreurs, voilà le péril. En pareille matière, la quantité de danger se mesure à la quantité de vérité contenue dans les chimères. (Mouvement.)

Eh bien, messieurs, disons-le, et disons-le précisément pour trouver le remède, il y a au fond du socialisme une partie des réalités douloureuses de notre temps et de tous les temps (chuchotements) ; il y a le malaise éternel propre à l’infirmité humaine ; il y a l’aspiration à un sort meilleur, qui n’est pas moins naturelle à l’homme, mais qui se trompe souvent de route en cherchant dans ce monde ce qui ne peut être trouvé que dans l’autre. (Vive et unanime adhésion.) Il y a des détresses très vives, très vraies, très poignantes, très guérissables. Il y a enfin, et ceci est tout à fait propre à notre temps, il y a cette attitude nouvelle donnée à l’homme par nos révolutions, qui ont constaté si hautement et placé si haut la dignité humaine et la souveraineté populaire ; de sorte que l’homme du peuple aujourd’hui souffre avec le sentiment double et contradictoire de sa misère résultant du fait et de sa grandeur résultant du droit. (Profonde sensation.)

C’est tout cela, messieurs, qui est dans le socialisme, c’est tout cela qui s’y mêle aux passions mauvaises, c’est tout cela qui en fait la force, c’est tout cela qu’il faut en ôter.

Voix nombreuses. ― Comment ?

M. Victor Hugo. ― En éclairant ce qui est faux, en satisfaisant ce qui est juste. (C’est vrai !) Une fois cette opération faite, faite consciencieusement, loyalement, honnêtement, ce que vous redoutez dans le socialisme disparaît. En lui retirant ce qu’il a de vrai, vous lui retirez ce qu’il a de dangereux. Ce n’est plus qu’un informe nuage d’erreurs que le premier souffle emportera. (Mouvements en sens divers.)

Actes et paroles - Avant l’exil. Discours à l’Assemblée législative 1849-1851. LA MISÈRE, 9 juillet 1849.
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Parce que la monarchie s’en va, vous dites : La France s’en va ! C’est une illusion d’optique. France et monarchie, c’est deux. La France demeure, la France grandit, sachez cela ! (Très bien ! — Rires à droite.)

Jamais la France n’a été plus grande que de nos jours ; les étrangers le savent, et, chose triste à dire et que vos rires confirment, vous l’ignorez !

Le peuple français a l’âge de raison, et c’est précisément le moment que vous choisissez pour taxer ses actes de folie. Vous reniez ce siècle tout entier, son industrie vous semble matérialiste, sa philosophie vous semble immorale, sa littérature vous semble anarchique. (Rires ironiques à droite. — Oui ! oui ! ) Vous voyez, vous continuez de confirmer mes paroles. Sa littérature vous semble anarchique, et sa science vous paraît impie. Sa démocratie, vous la nommez démagogie. (Oui ! oui ! à droite.)

Dans vos jours d’orgueil, vous déclarez que notre temps est mauvais, et que, quant à vous, vous n’en êtes pas. Vous n’êtes pas de ce siècle. Tout est là. Vous en tirez vanité. Nous en prenons acte.

Vous n’êtes pas de ce siècle, vous n’êtes plus de ce monde, vous êtes morts ! C’est bien ! je vous l’accorde ! (Rires et bravos.)

Mais, puisque vous êtes morts, ne revenez pas, laissez tranquilles les vivants. (Rire général.)

Actes et paroles - Discours à l'Assemblée législative 1849-1851 : Révision de la constitution, 17 juillet 1851.
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Le cadavre est à terre et l’idée est debout.
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