Une oeuvre de jeunesse de
Victor Hugo, avant
Hernani même, qui s'inspire de
Walter Scott - et cela se voit, dès la première didascalie qui nous annonce une chambre gothique, au personnage de l'alchimiste-astrologue qui cherche la pierre philosophale, aux oubliettes du château.
Mais l'intrigue se déroule à l'époque élisabéthaine, donc à côté des ruines du vieux donjon se trouve le chateau renaissance, lieu des fêtes de la cour et de la réception de la reine. le personnage d'Elisabeth peut annoncer d'autres femmes puissantes, à la fois reines et amantes, du théâtre de
Victor Hugo,
Lucrèce Borgia,
Marie Tudor. Au contraire, Amy est bien effacée.
Sur le plan de l'intrigue, les rebondissements sont prévisibles, même sans connaître les personnages historiques réels. En revanche, la trouvaille est le personnage de Flibbertigibbet, un peu lutin, un peu sorcier, un peu railleur, un personnage de bouffon tragique comme
Victor Hugo développera dans son oeuvre, à la fois grotesque et tragique.
Pas la meilleure oeuvre de
Victor Hugo donc, sans les alexandrins, son écriture théâtrale perd en grandeur et en beauté, mais quelques idées qui annoncent certains de ses goûts et ses futurs personnages.