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Voltaire avait versé dans le conte philosophique ; Hugo, lui, verse plus volontiers dans le conte politique, la plaidoirie grandiloquente et parfois larmoyante. Mais le but était le même pour les deux hommes : utiliser tous les ressorts de leur plume pour faire évoluer la société dans laquelle ils vivaient.

On trouve déjà dans Claude Gueux les prémices de Jean Valjean, mais aussi des avatars distordus de Bug-Jargal ou de Claude Frollo. Victor Hugo a pris le soin de le prénommer Claude, c'est-à-dire, selon l'étymologie latine " qui boite ". Le même mot est à l'origine des mots clochard ou claudiquer. Quant au patronyme Gueux, il n'est nul besoin, je pense, de l'expliciter davantage.

Voilà, le cadre est posé : le héros est un miséreux, un nécessiteux. Que fait la société pour le secourir : rien. Que fait la société s'il dévie moindrement de son sillon d'aisance : elle l'incarcère. Que fait la société lorsqu'il subit l'injustice : rien. Que fait la société lorsqu'il se fait justice lui-même : elle lui tranche la gorge.

C'est schématique, c'est très simple, c'est caricatural mais c'est efficace. On n'est pas si éloigné, somme toute, de L'Étranger de Camus, à la différence près que Victor Hugo rend son Claude Gueux attachant et qu'il est un " bon " sujet qui a été " contraint " de mal agir, ce qui n'était pas le cas de Meursault. Pour le reste, tout est très proche, à savoir que la réponse de la société est inadaptée aux dérèglements qu'elle prétend soigner ou éradiquer : la peine de mort ne résout rien.

Hugo met en avant le rôle capital de l'éducation dans le processus d'amendement social qu'il envisage et suggère de modifier considérablement son système répressif. J'adhère forcément à ce volet de l'argumentaire.

En revanche, je ne me reconnais pas du tout dans la nécessité mystique ou religieuse qu'il envisage comme palliatif pour apaiser les malheurs du petit peuple afin d'accepter sa condition de pauvre comparativement à la minorité riche. L'opium du peuple, en somme.

Je ne peux pas adhérer car il y a un syllogisme là-dedans : comment un peuple éduqué pourrait-il trouver le moindre réconfort dans la religion qui prescrit, justement, de ne pas se poser de question et de croire au surnaturel, en la justice et en la toute puissance de son seigneur et sauveur ?

La religion fonctionne d'autant mieux que le peuple est moins éduqué. Sitôt qu'il s'éduque, la religion décline. Donc, non, je ne vous suis pas là-dessus, cher Victor, mais je vous pardonne, vous avez mon absolution, Inch Allah.

Bref, un ouvrage très court, idéal pour l'étude en fin de collège ou au lycée, mais pas non plus de très haute volée sur le plan de la réflexion philosophique et politique. En outre, ce n'est qu'un gueux d'avis, un claudiquant d'avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Ce livre qui marque l'engagement de Victor Hugo contre la peine de mort est incontournable...

A travers l'histoire vraie de Claude Gueux, un jeune homme de trente-six ans, menant une vie misérable avec sa maîtresse et son enfant, obligé de voler pour subvenir à ses besoins, Victor Hugo fait ici un profond réquisitoire contre une arme fatale heureusement disparue aujourd'hui : la peine de mort. le brillant écrivain éveille la conscience de ses lecteurs devant l'atrocité d'une telle justice, dans une société pourtant développée à cette époque. le cas de Claude Gueux n'est pas le seul qui a ébranlé les esprits, loin de là, mais cette condamnation à mort a fini par consterner Hugo, qui signera l'un de ses romans les plus engagés...

Claude Gueux est pourtant un honnête homme, intelligent, gentil, attentionné, qui finit par devenir le "Roi" des autres détenus par son courage, sa sagesse et sa force, auquel le lecteur s'attache très facilement ; le seul coupable dans cette affaire, c'est la pauvreté. Ainsi, ce pauvre homme rencontre Albin, un autre détenu, d'une vingtaine d'années, innocent, inexpérimenté, et cherchant un soutien parmi ses compagnons ; une grande amitié naîtra entre eux. Hélas, la disparition du jeune homme touchera Claude en plein coeur, ce qui va lui faire commettre l'irréparable et l'entrainera vers une issue fatale...

Ce récit touchant m'a beaucoup émue par la véracité de ses propos, la personnalité de la victime, l'éloquence de son auteur, et bien évidemment, par la dénonciation de l'une des plus terribles erreurs humaines, la guillotine...

A lire !!
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- Certes, mon client a volé, monsieur le juge, mais c'était pour nourrir et réchauffer son foyer !
Est-ce donc un crime, aujourd'hui, que de vouloir subvenir aux besoins de ceux qu'on aime ?
- OUI !
Ça fera cinq ans, tout rond.
En vous remerciant.

Victor Hugo est colère.
Une fulmination déjà convoquée dans Dernier jour d'un condamné qu'il perpétue en dénonçant désormais une société et une justice bien plus promptes à sanctionner définitivement qu'à instruire un peuple dans le besoin.
Se basant sur des faits réels, il immortalise ici son légitime courroux en évoquant Claude Gueux, sa courte vie, ses basses oeuvres, fussent-elle légitimées par un besoin pressant et vital. Visiblement, le gars n'avait pas la carte...

Un engrenage fatal.
Des faits évidemment justiciables.
De ceux susceptibles de toucher n'importe quel quidam.
De ceux susceptibles de conduire au néant.

Hugo interpelle, interroge, condamne.
Quid de cette société sans coeur ni âme.
Quid de cette justice sans courage ni générosité.

Texte court d'une puissance remarquable, Claude Gueux électrise tout en suscitant le questionnement.
D'un fait somme toute banal à la guillotine, un parcours de mort rythmé par le cruel manque des siens, les brimades, le ressentiment larvé conduisant au tragique dénouement final.

En 1834, Hugo tentera, vainement puisque la peine de mort ne sera finalement abolie qu'en 1981, d'éveiller les consciences en fustigeant une société préférant laisser son peuple dans l'ignorance au détriment de toute éducation salutaire.
Il pointera d'un doigt accusateur, l'index gauche, une justice aveugle faisant fi de tout contexte et de tout passé. Une inconscience et une obstination la conduisant trop souvent à rendre un verdict par trop disproportionné quant au délit retenu.

Claude Gueux reste un texte très actuel qui questionne sur les réels motifs et conditions d'incarcération.
Bien qu'abolie de nos jours, au grand dam de certaines belles âmes charitables, la peine de mort ne cesse de tarauder les consciences et invite à l'introspection.
A la (le)funeste loi du Talion, je préfère la loi du Talon, Achille, s'exclamant tout de go :
-J'ignore d'un pied hautain les allusions malveillantes d'un esprit vulgaire et lourd que mes dons artistiques éclaboussent de mépris. Plouf.

Éblouissant, ce Victor.
Devrait faire son p'tit bonhomme de chemin...
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Quel plaisir de lire la prose de Victor Hugo !
Arrêté pour un vol, Claude Gueux est emprisonné à la centrale de Clairvaux où, après quelques années de captivité, il se rend coupable de l'assassinat du directeur des ateliers, un homme qui le tourmentait. Condamné pour ce meurtre à la peine capitale, il est exécuté en 1834 à Troyes. Deux ans plus tard, Victor Hugo publie sa version de l'affaire dans la Revue de Paris.

Ce n'est pas une oeuvre littéraire mais un plaidoyer contre la peine de mort. A la différence de son ouvrage paru en 1829, Le dernier jour d'un condamné, l'objectif de l'écrivain n'est plus, par une empathie avec le condamné, de montrer l'horreur de la peine, mais de dénoncer une société qui réprime ceux qu'elle maintient dans la pauvreté et pousse... au crime. Claude Gueux s'est vu appliquer la peine la plus lourde pour un vol destiné à nourrir sa famille. Pour Hugo, c'est la (in)justice des hommes qui est coupable d'avoir fait d'un être pauvre et digne, un voleur et un assassin.

De cette histoire exemplaire Victor Hugo tire un enseignement : la prison ne doit pas être une étape dans un processus d'exclusion, et si elle s'impose par un enchaînement malheureux, elle se doit d'être éducative et non répressive. Il termine son brillant réquisitoire par cette recommandation : « Cette tête de l'homme du peuple cultivez-là (…) utilisez-là ; vous n'aurez pas besoin de la couper. Une injonction que nos hommes politiques seraient bien inspirés de prendre en compte (au sens métaphorique bien sûr).

Un texte beau et fort qui est celui d'un homme engagé dans une cause juste.
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Publié quelques années après "Le dernier jour d'un condamné", réquisitoire contre la peine de mort, "Claude Gueux", inspiré de faits réels, est une pierre de plus portée à l'édifice politique et social de Victor Hugo.

Claude Gueux, au nom prédestiné, est un ouvrier poussé au vol par la pauvreté et incarcéré à la prison de Clairvaux. On croit ordinairement que la punition est la dernière étape de la déshumanisation mais ce bref récit prouve le contraire puisqu'une fois prisonnier, l'homme peut encore s'enfoncer davantage dans sa misère sociale de laquelle, selon Hugo, naît le crime.

Claude Gueux préfigure complètement le futur personnage de Jean Valjean, tout comme Monsieur D. (le directeur de Clairvaux) annonce celui de Javert. La justice sociale aura toujours orienté la plume de Victor Hugo, un écrivain engagé et portant haut ses convictions. Ici, il ne dissimule nullement ses intentions puisqu'il achève son livre par un pamphlet contre le gouvernement et prend à parti la société avec la verve d'un Voltaire défendant La Barre.

J'ai été sensible au fond comme à la forme de ce court roman aux allures de chronique et de réquisitoire - davantage peut-être que pour "Le dernier jour d'un condamné". Le lecteur actuel pourrait taxer la position de l'auteur d'une forme d'angélisme quand il s'agit avant tout de charité chrétienne et d'humanisme, comme il le confesse lui-même en conclusion dans un vibrant plaidoyer en faveur de l'enseignement et de l'éducation populaire.

Sur la forme, j'ai été saisie par les descriptions de la prison de Clairvaux, sûrement parce que j'ai récemment visité l'ancienne abbaye. La visite d'un lieu qui accueille toujours des criminels condamnés à perpétuité ne se fait pas librement mais ma grand-mère qui m'accompagnait s'étant soudain sentie fatiguée, le guide permit que nous nous assîmes toutes les deux dans le couloir des anciens cachots pendant que le groupe poursuivait le parcours. Ce que j'ai ressenti pendant ces vingt minutes où, dans un silence oppressant, nous attendîmes leur retour, en ayant pour unique vis-à-vis les fenêtres à barreaux d'un interminable corridor conventuel éclairé par un jour gris, à travers lequel le moindre bruit se répercutait en échos secs, avec autour de nous des murs décrépis rongés d'humidité et marqués de graffitis d'anciens détenus, avec dans l'air une odeur tenace de poussière et de salpêtre, et avec enfin la terrible conscience que derrière ces murs se trouvait la promenade des actuels détenus, peut difficilement se décrire. L'impérieux besoin de sortir de là, de retrouver le groupe et de respirer à l'air libre avait changé d'un seul coup ma perception de la liberté et c'est exactement ce sentiment que j'ai retrouvé à la lecture de "Claude Gueux".


Challenge PETITS PLAISIRS 2014 - 2015
Challenge 19ème siècle 2015
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Victor Hugo après avoir ouvert le débat en éditant les derniers jours d'un condamné, poursuit par le récit d'un fait réel. Il présente Claude Gueux, un personnage courageux et travailleur, dont le principal souci est de subvenir aux besoins de sa compagne et de son enfant. Pour cela, n'ayant pas le sou, il est amené à voler, il se retrouve en prison ou il entamera le chemin qui le mènera à l'échafaud.

Objectif de l'auteur ? Diffuser des idées au sein de la société française qui n'était peut-être pas prête a entendre un tel discours, il ne s'agit donc pas de prouver par de longues considérations politiques le pourquoi d'une abolition de la peine de mort, nous n'en sommes d'ailleurs pas là.

Victor Hugo s'attache donc à raconter les quelques semaines que Claude Gueux passa en prison, sa faim constante, son amitié avec Albin, leur séparation sur décision du directeur de la prison, les efforts du prisonnier pour retrouver son ami, les abus de pouvoir du directeur, ses souffrances, tant physiques que morales, il met en avant la situation absurde dont le lecteur se fera le témoin : on s'affaire autour du prisonnier dans un état grave et qui risque de mourir et n'arrivera pas vivant devant le bourreau…


C'est là le meilleur des réquisitoires contre la peine capitale, la volonté de Victor Hugo de ne pas imposer mais de démontrer, amenant chacun a constater que c'est la société qu'il faut soigner, que c'est bien elle qui est à l'origine du destin funeste de Claude Gueux. Il montrera que la peine de mort ne résout pas le problème de la criminalité. Ce débat, on le sait, n'a pas abouti l'abolition de la peine capitale, toutefois cette idée, qui avait commencé à germer dans certains milieux après la révolution, sera entretenue pas la plume de personnes influentes et fleurira dans les consciences.


Ce roman montre combien certaines lois doivent cheminer pour espérer être un jour adoptées.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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Un récit court de Victor Hugo, grand humaniste et militant -en avance sur son temps en plein 19é siècle- de l'abolition de la peine de mort, et même si c'était possible de l'abolition de la misère humaine! Outre la menace de la guillotine, les «voleurs de pomme » -comme aurait dit G. Brassens- étaient véritablement victimes de peines dramatiques et disproportionnées et envoyés des années en prison pour un oui ou pour un non… Et quelles prisons sordides et sadiques comme le dénonça un siècle plus tard la grande Simone Veil. Un seul remède a tout cela pour Hugo: l'instruction, l'éducation et la connaissance… Vénérons nos écoles et nos enseignants, nos livres et nos écrivains, et tous ceux qui distillent la lumière du savoir, de la réflexion et de la compréhension du monde.
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Je m'appelle Claude Gueux. J'étais un ouvrier ordinaire, normal ; je vivais avec ma maîtresse et son enfant. Mais un jour d'hiver, le pain manque. J'en vole un, et ma femme et son enfant peuvent manger, mais je suis pris, et j'ai une grosse peine de prison : cinq ans ! En prison, je me fais un ami qui m'aide à supporter ma peine : Albin. Mais le directeur de la prison, autoritaire et jaloux de ma popularité, éloigne Albin de moi. Je ne le supporte pas, ainsi que toutes les brimades que ce directeur me fait subir …
.
Victor Hugo achève la dernière préface du Dernier Jour d'un condamné en 1832. Quand il découvre dans la Gazette des tribunaux du 19 mars 1832, le compte rendu du procès d'un certain Claude Gueux condamné à mort pour meurtre, il y découvre comme un écho de son plaidoyer contre la peine de mort et décide alors d'en faire un roman.
.
« Voyez Claude Gueux. Cerveau bien fait, coeur bien fait, sans nul doute. Mais le sort le met dans une société si mal faite qu'il finit par tuer.
Qui est réellement coupable ? Est-ce lui ? Est-ce nous ? »
.
C'est un chef d'oeuvre miniature !
Victor Hugo nous convainc que, sur cette affaire, la peine de mort est absurde.
Tout y est excellent, le style bien sûr, mais aussi la narration, qui monte en intensité, le désintéressement émouvant de Claude Gueux, qui au départ, a volé un pain.
.
Pour trois héros de Victor Hugo, des conséquences disproportionnées débutent par un vol de pain pour sa famille : que ce soit :
1 ) le galérien qui raconte son histoire dans « le dernier jour d'un condamné » ;
2 ) Claude Gueux, ou :
3 ) Jean Valjean dans « Les Misérables », trente ans plus tard.
.
Victor Hugo, et je dirai que c'est le combat de sa vie, argumente sans cesse contre ce système politique et judiciaire abusif qui, au lieu de donner les moyens de vivre aux citoyens de son pays, parie sur une condamnation exemplaire pour que les délits cessent.
Mais ça ne fonctionne pas…. Comme aujourd'hui, même s'il y a quelques progrès : )
.
Les grands écrivains se battent pour de grandes causes :
Voltaire contre l'intolérance religieuse, dans « L'affaire Callas », et d'autres oeuvres ;
Victor Hugo, contre l'absurdité et la disproportion des peines judiciaires ;
Emile Zola, lui aussi contre la misère du peuple ( « L'Assommoir » et d'autres ) et l'intolérance religieuse dans « J'accuse »….. : )
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En 1829 , Victor Hugo publie le dernier jour du condamné , roman qui est un véritable réquisitoire contre la peine de mort .
Peu de temps après la parution de son roman , l'auteur lit dans La gazette des tribunaux , le compte rendu du procès de Claude Gueux , voleur récidiviste , condamné à mort pour le meurtre d'un gardien de prison en chef .
Victor Hugo s'empare alors de ce fait divers pour en faire la trame de son nouveau roman qui prendra le titre le nom du condamné .
Pour remettre les choses dans leur contexte , c'est l'époque où les mentalités commencent à changer , peu de temps auparavant , l'écartèlement vient d'être aboli , les condamnés coupables de meurtres étaient torturés , écartelés sur la place publique .
Puis la révolution française est passée par là , avec comme paradoxe un plus grand nombre de condamnés à mort , mais dont la mort était jugée plus humaine avec l'invention de la guillotine ,qui permettait semble-t-il une mort rapide et sans douleurs .
A ce moment le supplice ne fait plus partie de la peine , ce qui représente une grande avancée .
Les peines d'emprisonnements sont encore , la plupart des criminels étant envoyés au bagne , souvent les peines sont arbitraires , les conditions épouvantables ,fers aux pieds , travaux forcés inhumains , et souvent la condamnation est très lourde en nombre d'années , quand ce n'est pas à vie
Victor Hugo essaye de trouver des alternatives à la peine de mort , il prône l'éducation du peuple , l'enseignement de la bible plutôt que celui de Voltaire , ce dernier point m'a fort étonnée d'ailleurs .
Ce qui m'a un peu gênée dans ma lecture , c'est que le condamné soit présenté comme modèle , ce qu'il n'était évidement pas , on peut lire la véritable histoire sur Wikipedia si on le désire .
Bien sur l'auteur a voulu marquer les esprits , aidé par son écriture aux envolées lyriques et le moins qu'on puise dire c'est qu'il a brillamment réussi .
, Il a le mérite de susciter un débat de société , débat qui est toujours d'actualité .
Aujourd'hui encore il n'est pas rare d'entendre des personnes déclarer haut et fort qu'elles voudraient le rétablissement de la peine de mort dans certaines circonstances .
En résumé , même si l'auteur fait preuve de manichéisme à mon goût , son livre a le mérite de susciter la réflexion sur ce sujet toujours aussi brûlant , d'ailleurs la peine de mort n'est pas abolie partout encore aujourd'hui .
Je termine en évoquant une critique qui m'a paru bien argumentée , bien nuancée , à lire sur le site le comptoir littéraire .
C'est la lecture de cette critique qui m'a donné envie de vous donner mon avis
Si je pouvais avoir donné envie de lire ce petit livre à d'autres lecteurs , je serais ravie d'avoir des retours de lecture .
Livre que j'ai lu en version papier avant de me rendre compte qu'il était disponible gratuitement sur internet , très facile à trouver sur de nombreux sites
Personnellement j'aime beaucoup le papier mais la lecture sur tablette a aussi ses avantages .
Voilà encore un grand débat .
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La misère lui a tout pris ou peut-être ne lui a-t-elle jamais rien donné !

Parce que sa famille avait faim, parce que sa famille avait froid, Claude Gueux un pauvre ouvrier se retrouve incarcéré à la maison centrale de Clairvaux pour vol.
De sa prison, Claude Gueux connaîtra la plus belle des richesses, l'amitié en la personne du jeune Albin.
« Chacun des deux amis était l'univers pour l'autre. Il paraît qu'ils étaient heureux ».
Mais même cette amitié, le directeur, qui voue une haine pour Claude Gueux, va lui prendre.
Meurtri par l'absence de son ami, Claude Gueux suppliera le directeur de lui rendre Albin.
« J'ai besoin de lui pour vivre ».
Face à l'indifférence et au refus de ce dernier, le détenu mûrit sa vengeance et décide de se faire justice lui-même et condamne le directeur à mort.
A son tour, Claude Gueux sera jugé pour assassinat et condamné à la peine capitale.

Dans son récit, Victor Hugo revendique son hostilité à la peine de mort, il dénonce cet acte barbare comme un crime légal et public. La justice résout le crime par le crime, à balance égale « parce qu'il a tué, on tue ».
Cette oeuvre est également un combat, Hugo dénonce les inégalités et les lacunes sociales, cette misère qui pousse le peuple affamé au crime, il démontre également que les prisons sont des lieux d'exploitation qui utilisent la main d'oeuvre des détenus à bon marché.

Victor Hugo personnalité engagé, proche du peuple, précurseur du social, inspirera par la suite de grands hommes, comme ce cher Monsieur Badinter, à abolir la peine de mort.
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