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Qui n'aurait aimé avoir pour grand-père Victor Hugo.
Avec quel talent et quel brio,
De la vie quotidienne,des petits riens,
Il s'accapare et les fait siens.
En souvenirs, à ses petits-enfants,
Il aura laissé ces vers aimants.

( écrit sans prétention aucune)
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● Je crois en la magie de la littérature-de la vraie Littérature, avec un l'majuscule. Je crois qu'il est miraculeux que certains hommes, que certaines femmes, ait le don, d'écrire, de dire, toute l'Humanité, toutes les passions, toute la vie, avec ce que nous avons de plus banal, de moins extraordinaire en apparence, avec ce que nous utilisons tout le temps : les mots.
Victor Hugo fait partie de ces magiciens des mots. En peu de mots, souvent peu explicites, en suggérant, il dit ce que ne pourrait dire cent discours. Ces mots sont bien choisis ; ils sont percutants, émouvants, et tant d'autres choses. "L'art d'être grand-père" est si riche que chaque vers pourrait susciter dix dissertations ; c'est une oeuvre-monde, baroque, c'est vrai, mais lyrique, géniale, d'une beauté sans pareille.
Victor Hugo écrit là l'un des recueils de poésie les plus émouvants, les plus grands, qu'il m'ait été donné de lire.
Il montre un vrai panache dans sa manière d'écrire ; et, surtout, surtout, il y a les vers qui résonnent dans ma tête comme une musique ; il y a les vers et le rythme, ce vers qui, de par le rythme, de par ce génie propre aux grands poètes, d'être concis et pourtant de tout dire, en peu de mots mais qui signifient tant, émeut d'une manière propre, vraiment propre à la poésie hugolienne.
"L'art d'être grand-père" est un chef-d'oeuvre. Je le pense sincèrement.

● "L'art d'être grand-père" est un très beau recueil de poèmes, de Victor Hugo, si profondément poétique, au sens le plus grand du terme. C'est vrai que c'est un recueil qui, à sa manière, est déroutant, et cela le rend difficile d'accès, d'une certaine manière ; on croit le comprendre et il s'avère aussitôt qu'on ne le comprend pas ; on croit percevoir son secret, et aussitôt, on comprend qu'on ne l'a pas perçu.
Mais, c'est justement, cela, qui fait, pour moi, toute la force de "L'art d'être grand-père" ; il faut vivre ce mystère-peut-être le mystère est-il l'essence même de la poésie ?-, le vivre jusqu'au bout, et profiter du vers hugolien.
Je le trouve unique. Il y a quelque chose de romantique et quelque chose de surréaliste avant l'heure, dans ce vers. Quel souffle ! Quelle puissance ! Quel caractère épique ! La manière dont Hugo parle de tout ce qu'il conte, ferait penser à une succession d'hypotyposes, si c'était là le véritable objet. Mais il y a bien plus.
Il y a cette puissance, il y a ce mystère, unique et si plaisant, simplement sans pareil ; il y a cette complexité, cette grandeur, cette mystérieuse beauté qui nous pénètre, d'on ne sait où.
"L'art d'être grand-père" est un grand moment de poésie.
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Parmi toutes les facettes de Victor Hugo, il en est une très importante, et pourtant ce n'est pas toujours la plus mise en avant, c'est celle de l'homme dans sa famille : ne l'oublions pas, si Victor Hugo fut écrivain photographe, homme politique, etc., il fut aussi fils, mari, père… et grand-père. Souvenez-vous « Mon père, ce héros… » en hommage au général Hugo, « Lorsque l'enfant paraît » en hommage à sa femme Adèle, et à la vie de famille en général, « Demain dès l'aube » en hommage à sa fille Léopoldine morte tragiquement…
Adèle meurt en 1868, son fils Charles en 1871, Victor obtient la garde de ses petits enfants Georges et Jeanne. Il les accueille avec leur mère, et c'est leur présence auprès de lui (qui va sur ses 72 ans en 1874) qui va inspirer au poète ce recueil touchant, plein de sensibilité, de simplicité et d'amour.
Les premiers poèmes datent de 1870 quand il accueillit les petits à Guernesey : Georges né en 1868, avait deux ans, Jeanne, née en 1869 en avait un. Leur père, Charles Hugo était mort en 1871, de ce qu'on nomme aujourd'hui un accident vasculaire cérébral (AVC). Leur mère, née Alice le Haene, les accompagnait.
On s'en doute, la description des petits-enfants, leurs jeux, leurs petites misères vont former l'axe central du poème, avec en parallèle, - et c'est très émouvant – l'émotion du grand-père :
« … Et me voilà vaincu par un petit enfant « (Victor, sed victis)
« le vieillard gai se mêle aux marmots triomphants,
Nous nous rapetissons dans les petits enfants,
Et, calmés, nous voyons s'envoler dans les branches
Notre âme sombre avec toutes ces âmes blanches » (L'autre)

Mais ce n'est pas là le seul intérêt du poème. Si Victor Hugo, grand-maître du langage, sait faire passer l'émotion à travers ses poèmes, il sait aussi se faire profond, jusqu'à définir un statut de l'enfant (qu'il avait déjà esquissé dans nombre de romans, et de recueils poétiques). Témoin la dernière section du recueil, intitulée « Que les petits liront quand ils seront grands » et dont les titres sont lumineux : « Patrie », « Persévérance », « Progrès », « Fraternité », et dans ce qui est peut-être un des plus beaux poèmes du recueil « L'Ame à la poursuite du vrai »
« L'Art d'être grand-père » est un des recueils les plus populaires de Victor Hugo. Nous connaissons ces poèmes appris à l'école :
« Tout rayonne, tout luit, tout aime, tout est doux ;
Les oiseaux semblent d'air et de lumière fous… »

« J'entends des voix. Lueurs à travers ma paupière,
Une cloche est en branle à l'église Saint-Pierre… »

« Jeanne était au pain sec dans le cabinet noir
Pour un crime quelconque, et, manquant au devoir… »

« Grand bal sous le tamarin
On danse et l'on tambourine… »

« Dansez les petites filles
Toutes en rond… »

C'est pourquoi Victor Hugo est unique : il est à la fois le géant et le grand-père, il est le pourfendeur des grands et il fond devant les petits, il est surhumain dans sa dimension mythique, et il n'y a pas plus humain que lui dans son intimité !
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Exilé sur l'île de Guernesey pour raisons politiques, de 1855 à 1870, Hugo y est accompagné de sa famille, et notamment de son fils Charles, sa belle-fille Alice, et ses deux petits-enfants, Georges et Jeanne, que beaucoup connaissent sûrement par les poèmes "Jeanne était au pain sec" et "Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin…"
Cet exil, les morts successives de sa fille Léopoldine et de son épouse Adèle, la dépression et l'internement de sa seconde fille, et son caractère passionné et humaniste peuvent expliquer cet amour et cet engouement qu'il a éprouvé pour les deux jeunes enfants qu'il observe jour après jour et avec lesquels il interagit. Georges et Jeanne lui inspirent de nombreux poèmes sur l'enfance et son innocence, le recommencement de la vie, l'aurore face à son propre crépuscule (il lui restera tout de même une vingtaine d'années à vivre).
Les premiers poèmes sont très attachants dans sa manière de décrire avec affection et humour les balades et les jeux qu'il fait avec eux alors qu'ils sont en bas âge. Hugo s'y montre très permissif et régulièrement critiqué par son fils ou sa bru qui le voudraient plus strict.
Cela donne à Hugo l'occasion de rédiger des poèmes sur la tyrannie et l'humanisme, et de critiquer ses détracteurs ainsi que les despotes. Dans ces poèmes affleurent les difficultés que Hugo éprouve à devoir vivre en exil, sans doute plus pour une question d'honneur que de confort (même s'il ne pourra pas se recueillir sur les tombes de ses "deux mortes").
Il est amusant de voir comment une sortie au Jardin des Plantes de Buffon, où animaux sauvages et enfants se rencontrent, lui inspire une dizaine de poèmes sur la nature humaine et animale, ou encore, comment quelques taches sur un cahier de Georges deviennent une véritable épopée dans laquelle il imagine les histoires fantastiques que se crée l'enfant à partir de ses petits dessins.
On y retrouve toute l'éloquence et la passion poétique de Victor Hugo, bien sûr, mais les poèmes que j'ai préféré sont les plus courts et les plus intimistes, ceux qui ont sans doute été composés dans une plus grande introspection. Ce recueil est aussi une manière de découvrir l'homme sous un autre jour, toujours aussi emporté mais aussi très attendri par deux bambins auxquels il cède absolument tout et qu'il admire sans retenue.
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l'Art d ' être grad-père est un ouvrage dont la lecture, une lecture de jeunesse,
remonte à très loin et dont je n' ai gardé que de vagues souvenirs. Ce qui fait
que je ne peux porter aucun jugement sur cette oeuvre.
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Trop de longueurs dans cet épais recueil de poésies. Je ne suis pas tombée sous le charme, je me suis ennuyée même, alors j'avoue j'ai survolé... Peut-être suis-je moins sensible à Victor Hugo que lorsque j'étais jeune...
Lien : http://araucaria20six.fr/
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« L'art d'être grand-père » a beau être un recueil de poèmes en vers, il ressemble à un récit autobiographique sur la relation entre Victor Hugo et ses petits-enfants, Jeanne et Georges.
Je suis littéralement sous le charme.
Victor Hugo est un grand-père gâteux mais lucide. Il adore ses petits-enfants mais au-delà de la description poétique du quotidien qu'ils partagent, il parle aussi de leur environnement et de leur avenir, du monde dans lequel ils vivent.
C'est Judith Perrignon dans son roman « Victor Hugo vient de mourir » qui évoque très bien cet amour filial. Elle écrit les moments forts où, sur son lit de mort, Victor Hugo dit adieu à Jeanne est à Georges. Je la cite :
"- Adieu Jeanne, murmure-t-il à sa petite fille.
La dernière nuit est difficile.
Victor Hugo fait signe à Mme Lockroy d'approcher et lui baise la main, il embrasse Georges aussi, il parle difficilement.
- Mes enfants, mes bien-aimés, tout près de moi, plus près encore.
Il les embrasse, se blottit sous ses couvertures comme si le froid l'envahissait.
- Soyez heureux, pensez à moi, aimer moi."
J'ai découvert ce recueil tardivement et je ne le regrette pas car je serai un jour moi-même grand-mère et je me sens concerné par ce débordement admiratif de ce grand-père pour ses petits-enfants. le grand homme n'est pas de pierre même s'il est fort et la chanson de ses poèmes résonne encore dans ma tête.


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Un recueil un peu neu-neu....un peu nonno.... un peu gaga.
Vraiment pas mon préféré! Mais quand j'étais enfant, c'est là que mon institutrice puisait nos premières poésies à apprendre... D'une certaine façon, même si mes goûts poétiques ont évolué et si j'ai pris le large,sur quelques bateaux ivres, ces premiers pas poétiques avaient ouvert la voie...
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Je ne comprends pas trop le titre de ce recueil de poésie de Victor Hugo. Je ne vois pas la cohérence entre les poèmes à part bien sûr l'unité de temps de leur création, les années 1870 pour la plupart.
Victor Hugo est âgé lorsque son fils Charles décède et laisse une femme et deux jeunes enfants. C'est aussi l'époque troublée de la Commune contrecoup de la guerre franco-allemande de 1870, qui devient un mouvement social réprimé dans le sang.
Certains poèmes immortalisent les beautés de la nature mais aussi son obscurité. D'autres fustigent le cléricalisme radical de certains puissants, ce qui ne fait pas de Victor Hugo un athée. Ses poèmes sont généreux et puissants. L'amour pour ses petits-enfants orphelins de père est doux et inconditionnel. le romantisme est encore notable dans ce recueil. Présence de la nature, de la mort, avec un certain lyrisme.
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Victor Hugo, homme politique, séducteur, homme engagé ! Il défendait des valeurs jusqu'au bout !
Mais Victor Hugo était aussi un homme (on connait son amour pour la gent féminine ) et bien sûr un père et un grand-père. Et comme tous les grands-pères , il était complètement gaga de ses petits-enfants . Mais comme Victor Hugo n'était tout de même pas tout à fait un grand-père comme les autres, il exprimait tout son amour par la poésie. Et c'est tous ces poèmes que l'on retrouve dans ce recueil !
Un des recueils les plus accessibles je trouve car il n'est pas nécessaire d'avoir des références historiques ou littéraires très poussées. le contexte historique est quasi absent et les références littéraires sont assez rares mais expliquées en notes.
Victor Hugo se montre dans ce recueil comme un "papy-gâteau " par excellence.
Bien que la réalité devait être certainement moins rose que ce qu'il paraît , ça devait être la classe d'avoir Victor Hugo comme grand-père !
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