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Jean Gaudon (Éditeur scientifique)Evelyn Blewer (Éditeur scientifique)
EAN : 9782070322541
317 pages
Gallimard (21/09/1984)
4.21/5   75 notes
Résumé :
«Antres noirs du passé, porches de la durée
Sans dates, sans rayons, sombre et démesurée,
Cycles antérieurs à l'homme, chaos, cieux,
Monde terrible et plein d'êtres mystérieux,
Ô brume épouvantable ou les préadamites
Apparaissent, debout dans l'ombre sans limites,
Qui pourrait vous sonder, gouffres, temps inconnus!
Le penseur qui, pareil aux pauvres, va pieds nus
Par respect pour Celui qu'on ne voit pas, le mag... >Voir plus
Que lire après La fin de Satan Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Il n'y a que Victor Hugo pour mettre en scène sans pudeur la lutte métaphysique du Bien et de Mal, et pour chanter les douleurs du sombre Satan sans perdre son sérieux. Fresque du malheur, de Nemrod, qui s'envole sans atteindre le ciel, à l'ange déchu (pourquoi l'est-il?) qui tombe sans fin dans l'ombre, La Fin de Satan porte à son sommet le combat hugolien du haut et du bas, de la lumière et des ténèbres, de l'immense et de l'infime. On y retrouve la voix tonitruante du gueuleur sublime, qui convoque Caïphe, le Déluge et le Christ, puis laisse chantonner les petits oiseaux. On y entend les plus virulents cris de haine et la déclaration d'amour du damné à son bourreau. On y voit des soleils disparaître. On y sent le froid de l'ange hiver immobile et sinistre. On y goûte l'âpre noirceur du gouffre, et on sent naître, au terme d'un poème qui reste par bonheur inachevé, l'espoir d'une fin, dans un mot simple et mystérieux, ce "Va!" que dit Satan à sa fille Liberté.
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Je suis effrayée par la Légende des Siècles, je n'ose pas encore lire ce recueil fleuve de Victor Hugo, ayant peur d'être perdue dans les références érudites, l'accumulation des noms propres, d'être écrasée à ma lecture par le talent même de Victor Hugo.
J'ai donc décidé de lire la Fin de Satan, vaste poème épique et mystique, un long récit de 130 pages, qui en a été écarté. Et quel choc de lecture ! Tout le génie de Hugo semble s'exalter de ces pages, toutes les thématiques qui lui sont chères, toutes ses théories.
Pourtant, le sujet aurait pu me rebuter, moi qui ne suis pas croyante : Satan, l'ange déchu, ainsi qu'une réécriture de la prédication et de la Passion du Christ. Certes, il y a de nombreuses références bibliques, beaucoup de noms propres, mais ne pas toutes les maîtriser n'est pas nécessaire à la compréhension. Si j'ai pourtant été éblouie par ces passages, c'est qu'ils se présentent comme un récit, qu'on pourrait qualifier de récit à suspens, avec une construction autour des interventions de Satan au fond de son abîme, faisant venir sur terre parmi les hommes la violence et le meurtre, la condamnation judiciaire injuste, et la privation de liberté : "la guerre, le gibet, la prison".
Dans le récit de la Crucifixion, on retrouve le combat pour l'abolition de la peine de mort que Hugo a mené toute sa vie. Dans sa description des juges qui condamnent le Christ, sa dénonciation de l'Inquisition et des crimes de l'Eglise. Oui, Hugo est tout entier dans ce texte, qui déclarera avant de mourir croire en Dieu mais refusera les prêtres.
Oui, seul Hugo peut écrire une oeuvre mêlant ainsi par une série d'antithèses Satan et le Christ, la haine et l'amour, la violence et la volupté, un lépreux et une vierge, des vermines répugnantes et des oiseaux chanteurs. Je reconnais cependant avoir moins apprécié les sections sur le choeur des Vierges, même si, fait rare chez Hugo, l'amour sensuel, le désir physique est évoqué de façon claire, pas seulement par allusion. S'il y peu d'innovations formelles ou d'inventions stylistiques - beaucoup d'alexandrins - on retrouve son goût pour l'opposition et le rapprochement entre le grotesque et le sublime. Oui, seul Hugo peut ainsi faire de la Liberté un ange, de la France le peuple-prophète, et annoncer la prise de la Bastille comme un miracle divin.
C'est foisonnant, intense, complétement fou et complètement sublime.
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La fin de Satan
Victor Hugo (1802-1885)
La Fin de Satan fait partie de l'épopée qu'est la Légende des Siècles, un poème épique âpre et immense allant de la Création jusqu'au repentir de Satan devant l'ange Liberté.
En vérité, ce très long poème philosophique n'a jamais été terminé.
Hugo fait de l'Homme son héros avec sa grandeur et sa portée symbolique en allant puiser dans les mythologies qui témoignent des aspirations et des croyances des hommes. Hugo fait revivre tous ces personnages avec les mystères, les miracles, le surnaturel et les mythes qui les accompagnèrent.
La Fin de Satan se déroule sur deux plans : hors de la terre avec le destin surnaturel de Satan, prince du mal, et sur la terre où l'esprit du Mal possède Nemrod qui incarne la guerre. L'esprit du Mal inspire alors aux hommes le crime affreux qui fait périr le Christ sur la croix. Mais la puissance du Mal voit l'ange Liberté faire se repentir Satan qui réapparaitra sous les traits de Lucifer, l'archange de la Lumière.
«« Alors, dans l'absolu que l'Être a pour milieu,
On entendit sortir des profondeurs du verbe
Ce mot qui, sur le front du jeune ange superbe
Encor vague et flottant dans la vaste clarté,
Fit tout à coup éclore un astre: _ Liberté. »

On trouve dans ce poème teinté d'expérience mystique un résumé de l'histoire de toutes les religions. Hugo fait montre tout au long de ces vers magnifiques d'une étonnante créativité et d'une belle érudition qui confèrent à la mise en scène de la lutte métaphysique du Bien et du Mal un réalisme et une complexité uniques.
du malheur de Nemrod, - premier héros biblique postérieur au déluge, fils de Koush lui même fils de Cham et donc petit fils de Noé, fondateur du premier royaume en Mésopotamie, - à l'ange déchu, ce poème porte à son apogée le combat de la lumière et des ténèbres. Les figures les plus noires de la Bible sont présentes notamment Caïn, création de Satan.
« Ces temps noirs adoraient le spectre Isis-Lilith,
La fille du démon, que l'Homme eut dans son lit
Avant qu'Eve apparût sous les astres sans nombre,
Monstre et femme que fit Satan avec de l'ombre
Afin qu'Adam reçût le fiel avant le miel,
Et l'amour de l'enfer avant l'amour du ciel. »

La chute de Satan et la naissance de l'Ange de la Liberté font de ce poème une fresque totalement hallucinée d'une beauté à couper le souffle, puissante et presque sauvage, alternant la lumière avec Jésus :
« Tous les mots qui tombaient de sa bouche
Etaient comme une main céleste qui vous touche. »

« … et le crépuscule avec Hérode Antipas :
Cet idiot mêlait le meurtre à ses repas,
Et regardait danser Hérodiade nue.
Il avait redoré l'aigle que dans la nue
Son père avait sculptée au fronton du saint lieu,
Car, pour flatter César, ces rois insultaient Dieu; »

Tous les héros de l'Histoire sont là : Alexandre, Annibal, César, Napoléon :

« Et les aigles montaient. Leurs ailes éperdues
Faisaient, troublant au loin les calmes étendues,
Un vaste tremblement dans l'immobilité;
Autour du char vibrait l'éther illimité,
Mer que Dieu jusque-là seul avait remuée.
Comme ils allaient franchir la dernière nuée,
Les monts noirs qui gisaient sur terre, soucieux,
Virent le premier aigle escaladant les cieux
Comme s'il ne devait jamais en redescendre,
Se tourner vers l'aurore et crier: Alexandre!
Le deuxième cria du côté du midi:
Annibal! le troisième, à l'oeil fixe et hardi,
Sur le rouge occident jeta ce cri sonore:
César! le dernier, vaste et plus terrible encore,
Fit dans le sombre azur signe au septentrion
Ouvrit son bec de flamme et dit: Napoléon! »

Sublime !





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C'est un des poèmes plutôt méconnus de Victor Hugo, parce que les longs poèmes narratifs ne sont pas une forme d'expression à la mode, et surtout parce qu'il n'a jamais été fini.

On voit la chute de Satan, qui crée en tombant les figures les plus noires de la Bible. Caïn tue Abel en le frappant avec le fer, le bois et la pierre. le fer devient le glaive et la guerre, et on a une longue session sur Nemrod et son désir de mettre à feu et à sang la terre et le ciel. le bois devient le gibet au sens général, et on a une longue partie sur la crucifixion de Jésus. La pierre devient la prison.

Mais une seule des plumes de Lucifer n'est pas tombée, et devient l'Ange de la Liberté, et entreprend de racheter son père en faisant du bien au nom de la révolte. Si le livre avait été fini, On va dire que Victor Hugo a des thèmes récurrents qu'il aime bien.

J'aime beaucoup. J'aime les alexandrins de Hugo en général, c'est très adapté à l'épopée. Mais j'aime aussi ce qu'il fait avec le mythe de Satan - les passages où il n'arrive pas à détester Dieu sont particulièrement touchants. J'adore le concept de l'ange de la liberté. Par contre, sa version de Lilith est loin d'être ma préférée.

Je regrette beaucoup que cela n'ait pas de fin, même si cela permet d'entourer le livre d'une aura de mystère (et heureusement, grâce aux extraits, cela n'empêche pas de savoir comment cela finit).
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approcher Victor Hugo loin de la facilité et du communément admis comme ses plus grandes oeuvres, c était mon souhait et avec La fin de Satan, je dois avouer que je ne pouvais pas faire mieux.
une oeuvre publiée à titre posthume, inachevée, de la poésie emprunte de références bibliques et mythologiques avec un fond de création hugolienne... je suis servie.

est ce une lecture facile ? non
j étais obligée de consulter les notes (nombreuses ) pour comprendre.
heureusement la préface aide aussi (pour une fois qu une préface me semble utile).

est ce une lecture rapide ? non
ce texte, il faut le savourer, le comprendre et la digérer car derrière la chute de Satan se cache une critique de la société de Hugo, de Napoléon , des guerres de religion et de la peine de mort.

est ce une lecture plaisanté ? oui
pour ceux qui aiment la poésie, pour ceux qui n ont pas peur des aller retours avec les notes et qui ne sont pas effrayés par les références.

sinon lecteur passe ton chemin.

plus accessible que Dante (son Enfer, son Paradis et son Purgatoire) - vais je faire une nouvelle tentative maintenant - et plus court aussi, ces 240 pages environ (sans la préface, sans les notes, sans aucune annexe en fait) m a fait penser à ma lecture du Paradis perdu de John Milton que j ai tant aimé.

Alors oui je suis séduite et peut être un jour lirai je Les misérables ou Les contemplations même si aujourd'hui je suis plus attirée par La légende des Siècles.

je veux finir sur une citation cette chronique car elle a raisonné en moi comme si actuelle après les attentats de Charlie Hebdo et du Bataclan
" Dans cette fourmilière obscure un peuple luit;
il est le verbe, il est la voix, il est le bruit;
il agite au dessus de la terre une flamme;
ce peuple étrange est plus qu'un peuple, c est une âme ;
ce peuple est l'homme même ; il brave avec dédain
l enfer, et, dans la nuit, cherche à tâtons l Eden;
ce peuple, c est Adam ; mais Adam qui se venge
Adam ayant volé le glaive ardent de l'ange
et chassant devant lui, la nuit et le trépas ;
Il va ; tous les progrès sont faits avec ses pas ;
pas de hautes actions que ses mains ne consomment ;
les autres nations l'admirer, et le nomment
FRANCE, et ce nom combat dans l ombre contre nous
cette France est l amour et la joie en courroux ,
c est le Bien qui rugit, l Idéal qui s'irrite ;
tous nos prêtres, docteur qui ment, juge hypocrite,
faux juges, faux savants déformant les esprits,
nagent dans le crachat de son large mépris ;
elle est volcan , torrent, flot, lave ; elle bouillonne
fière, elle a plus qu'Athène et plus que Babylone
elle a Paris, la Ville univers, pour cerveau ;
sur l horizon humain, vaste, orageux, nouveau,
elle souffle la vie ainsi qu une tempête. "
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
L'enfer est tout entier dans ce mot : solitude.
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Satan dans la nuit - II

L'enfer, c'est l'absence éternelle.
C'est d'aimer. C'est de dire : Hélas ! où donc est-elle
Ma lumière ? Où donc est ma vie et ma clarté ?
Elle livre aux regards éperdus sa beauté ;
Elle sourit là-haut à d'autres ; d'autres baisent
Ses yeux, et dans son sein s'enivrent et s'apaisent ;
D'autres l'ont. Désespoir !

Oh ! quand je fus jeté
Du haut de la splendeur dans cette cécité,
Après l'écroulement de l'ombre sur ma tête,
Après la chute, nu, précipité du faîte
A jamais, à la tombe inexorable uni,
Quand je me trouvai seul au bas de l'infini,
J'eus un moment si noir que je me mis à rire ;
La vaste obscurité m'emplit de son délire ;
Je sentis dans mon coeur, où mourait Dieu détruit,
La plénitude étrange et fauve de la nuit,
Et je criai, joyeux, triomphant, implacable :

" Guerre à ces firmaments dont la lumière accable !
Guerre à ce ciel où Dieu met tant de faux attraits !
Il a cru m'en chasser, c'est moi qui m'y soustrais.
Il me croit prisonnier, je suis libre. Je plane.
Et le démon, c'est l'aigle, et le monde, c'est l'âne.
Et je ris. Je suis fier et content. J'ai quitté
Les anges vains, abjects, vils, et toi, la clarté
Qui les corromps, et toi, l'amour, qui les subornes !
Quel bonheur que la haine alors qu'elle est sans bornes !
Ce Dieu, ce coeur de Tout, ce père lumineux
Que l'ange, l'astre, l'homme, et la bête, ont en eux,
Ce centre autour duquel le troupeau se resserre,
Cet être, seul vivant, seul vrai, seul nécessaire,
Je vais m'en passer, moi le colosse puni !
C'est bien. Comme je vais maudire ce béni,
Et faire contre lui, tandis qu'Adam l'encense,
De la révolte avec mon ancienne puissance
Et de la flamme avec les rayons que j'avais !
Comme je vais rugir sur lui ! Comme je vais,
Moi, l'affreux, face à face avec lui le suprême,
Le haïr, l'exécrer et l'abhorrer ! "

Je l'aime ! -

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Le soleil était là qui mourait dans l'abîme.

L'astre, au fond du brouillard, sans air qui le ranime,
Se refroidissait, morne et lentement détruit.
On voyait sa rondeur sinistre dans la nuit ;
Et l'on voyait décroître, en ce silence sombre,
Ses ulcères de feu sous une lèpre d'ombre.
Charbon d'un monde éteint ! flambeau soufflé par Dieu !
Ses crevasses montraient encore un peu de feu.
Comme si par les trous du crâne on eût vu l'âme.
Au centre palpitait et rampait une flamme
Qui par instants léchait les bords extérieurs,
Et de chaque cratère il sortait des lueurs
Qui frissonnaient ainsi que de flamboyants glaives,
Et s'évanouissaient sans bruit comme des rêves.
L'astre était presque noir. L'archange était si las
Qu'il n'avait plus de voix et plus de souffle, hélas !
Et l'astre agonisait sous ses regards farouches.
Il mourait, il luttait. Avec ses sombres bouches
Dans l'obscurité froide il lançait par moments
Des flots ardents, des blocs rougis, des monts fumants,
Des rocs tout écumants de sa clarté première ;
Comme si ce géant de vie et de lumière,
Englouti par la brume où tout s'évanouit,
N'eût pas voulu mourir sans insulter la nuit
Et sans cracher sa lave à la face de l'ombre.
Autour de lui le temps et l'espace et le nombre
Et la forme et le bruit expiraient, en créant
L'unité formidable et noire du néant.
Le spectre Rien levait sa tête hors du gouffre.

Soudain, du cœur de l'astre, un âpre jet de soufre,
Pareil à la clameur du mourant éperdu,
Sortit, brusque, éclatant, splendide, inattendu,
Et, découpant au loin mille formes funèbres,
Énorme, illumina, jusqu'au fond des ténèbres,
Les porches monstrueux de l'infini profond.
Les angles que la nuit et l'immensité font
Apparurent. Satan, égaré, sans haleine,
La prunelle éblouie et de cet éclat pleine,
Battit de l'aile, ouvrit les mains, puis tressaillit
Et cria : - Désespoir ! le voilà qui pâlit ! -

Et l'archange comprit, pareil au mât qui sombre,
Qu'il était le noyé du déluge de l'ombre ;
Il reploya son aile aux ongles de granit
Et se tordit les bras. - Et l'astre s'éteignit.
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Alors, dans l'absolu que l'Être a pour milieu,
On entendit sortir des profondeurs du verbe
Ce mot qui, sur le front du jeune ange superbe
Encor vague et flottant dans la vaste clarté,
Fit tout à coup éclore un astre: _ Liberté.

(hors la terre II- La plume de Satan)
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Les trois femmes en deuil dans la tombe entreront,
Marchant l'une après l'autre, humbles, courbant le front
A cause du lieu bas et de l'entrée étroite,
Et verront un jeune homme assis dans l'angle à droite
Qui leur dira, serein comme un soleil levant:
"Pourquoi donc chez les morts cherchez-vous le vivant?"
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