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Voilà un bouquin dans lequel je suis bien, un peu comme chez moi. Il est là, près de moi, sur le bureau duquel j'écris ces mots, à portée de main. C'est ma référence! Un ami.
Parfois il me fait de l'oeil alors j'ouvre au hasard et je m'offre une rasade de Victor-Hugo, doucement, comme on savoure un grand cru, un peu de soleil si j'en manque sur ma peau ou dans mon âme. Il y a dans la poésie quelque chose de réconfortant, lire et relire, ce n'est jamais pareil.
Si je l'ai lu? Oui, plusieurs fois depuis le temps mais comme je le cajole le temps n'a pas d'emprise sur lui! Si c'est bien? Bien, non! Fameux, extraordinaire, irremplaçable.
André Gide, à qui on demandait quel était le plus grand (sic) poète français, répondait : Victor Hugo, malheureusement! Pourquoi malheureusement ? Il ne précisait pas.
Je trouve cela incongru. Où était-ce de la jalousie?
Finalement si ce n'est pas le plus apprécié, personnellement il me plaît bien ce Victor Hugo là.

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Entreprendre de lire la Légendes des siècles du début jusqu'à la fin est une tâche longue et fastidieuse mais non dénuée de sens. En quelques 900 pages de la Pléiade c'est toute l'histoire des hommes que j'ai pu retracer : de la création d'Adam à l'après XIXème siècle. Cela dit l'expérience n'a évidemment rien à voir avec la lecture d'un manuel d'histoire. Plus qu'une chronologie ce sont toutes les étapes fondatrices et intemporelles de l'évolution humaine que Victor Hugo nous propose de parcourir avec lui. Quelques grands rois et empereurs sont nommés, les faits d'autres héros et personnages légendaires sont relatés. Mais ce que V. Hugo a voulu montrer, pour chacun d'eux, ce ne sont pas leurs particularités propres, mais plutôt leurs qualités universelles : leur égoïsme tout autant que leur héroïsme.

La Légende des siècles est un hommage à l'homme dans ce qu'il est de plus beau et de plus terrible, du plus mesquin au plus grand, du plus misérable au plus puissant.

Au-delà de l'homme, Victor Hugo rend hommage à tout ce qui dépasse l'individu : l'Océan, l'Infini, les Astres, la femme, Dieu. Toute la puissance de l'auteur, ici encore, réside dans sa capacité à remettre l'homme face à son devoir et à ses valeurs : la loyauté, le respect, l'humilité, l'amour du plus petit, la justice, l'aspiration à ce qui le dépasse.

Je ne peux pas dire que j'ai lu ces 900 pages de manière égale. Il est extrêmement difficile de rester concentrée constamment lors d'une si longue lecture. Mais je crois pouvoir dire que je ne me suis jamais ennuyée : lorsque j'étais trop fatiguée ou trop dispersée pour m'attacher au sens, le rythme des vers, la musique des mots prenaient le relais pour m'apaiser, me bercer et surtout me nourrir des idéaux de ce si grand homme.

Il m'était important de dérouler La Légende des siècles, une fois au moins, dans toute sa longueur. Si je dois y revenir, et j'y reviendrai, ce sera en piochant au hasard un poème ou un verset, lu isolément, pour mieux m'en imprégner, tout en gardant en arrière-plan de ma mémoire le contexte global auquel il appartient.
Lien : https://synchroniciteetseren..
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Victor Hugo déploie ici des talents impétueux et bouillonnants qui lui sont propres. A travers le masque du poète, Victor Hugo requiert de multiples facettes: magicien des rêves, illusionniste, conteur... Il nous fait voyager d'une façon que lui seul est capable de faire de part les monts et les merveilles des siècles.
Puissant est l'adjectif qui correspondrait parfaitement à cette oeuvre laquelle m'a happée avec force et exaltation, comme si j'étais tombée par mégarde dans une spirale sans fin remplie d'image des siècles passés.
C'est bouche-bée et la tête dans les nuages que le lecteur, même le plus aguerri, atterri de cette oeuvre magnifique et digne de Victor Hugo l'un des plus grands auteurs de son siècle....
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La Légende des Siècles, cela pourrait bien être le genre de livre à emporter sur une île déserte, le type de livre quasiment inépuisable. A condition de posséder la version intégrale, avec les trois séries, je commente ici sur les petites épopées car c'est la version qui a été la plus reprise sur le site.

L'oeuvre est vertigineuse, Hugo tente de retracer L Histoire humaine, rien que ça. Au fond la chronologie importe peu, car Hugo a écrit ces poèmes à diverses périodes de sa vie, et l'oeuvre n'est pas spécialement faite pour être lue de A à Z. Certains passages peuvent se retrouver et se répondre, comme les conclusions du cycle des Titans et celui du Satyre, par exemple, où l'on retrouve aussi à divers endroits le Cid, les récits Bibliques... C'est un bon livre de chevet pour quiconque aime la poésie métrée, tant l'auteur en est un virtuose, et même un révolutionnaire. C'est lui qui a révolutionné le genre avec le mouvement Romantique, instaurant le trimètre, les rejets, contre-rejets... Apportant sa touche de folie, de lyrisme baroque. Victor Hugo reste toutefois dans les clous de la prosodie, pour le voir encore plus "libéré", il faut lire ses oeuvres posthumes, notamment dans Toute la Lyre, où il se permet nombre de fantaisies métriques. Je pense qu'il faut tout de même être rompu à ce type de poésie, pour en apprécier la saveur, et avoir de solides connaissances historiques pour suivre toutes les références, les allusions. Et il ne faut pas être fermé au mysticisme, à l'ésotérique. Mais certains vers sont des maximes, des leçons de vie, à méditer, et nombres de passages font écho à notre époque. Il y a de tout dans ce livre, de la noirceur la plus obscure, aux chants de l'Amour.
Hugo peut faire peur, car c'est un monument. Un génie, et ça, il le sait depuis son plus jeune âge, quand il déclare ne vouloir qu'être Chateaubriand ou rien. Mais le génie sait aussi se montrer accessible, humain, et nous donner des clefs de lecture, à nous autres, pauvres mortels. Hugo peut tout dire et son contraire, en ça il se rapproche un peu de la Vérité.
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Je ne vais pas renchérir au concert de louanges sur la verve biblique de notre grand Victor: je vous l'accorde, c'est beau, c'est noble, c'est biblique en diable, si l'on me pardonne cet oxymore!

Non, je vais juste ajouter une petite note décalée, un zeste d'humour dans ces orgues célestes. C'est leste, aussi, Hugo!

Victor, en effet, était un fameux coquin, un érotomane distingué, et il a dû bien s'amuser quand il a écrit :

Pendant qu'il sommeillait, Ruth, une moabite,
S'était couchée aux pieds de Booz, le sein nu...

Et dans ce passage:

Tout reposait dans Ur et dans Jérimadeth ;
Les astres émaillaient le ciel profond et sombre ;
Le croissant fin et clair parmi ces fleurs de l'ombre
Brillait à l'occident, et Ruth se demandait....


notre joyeux drille qui proclamait: "le calembour est la fiente de l'âme" en a commis un fameux quand, ne trouvant pas de ville aussi hébraïque que "Ur" et qui puisse rimer avec "demandait" il inventa une ville à l'orthographe follement hébraïque, Jerimadeth- ou "j'ai rime à" dait" "

Un coquin doublé d'un petit facétieux, notre grand poète biblique...

Ces petites gaudrioles et fines plaisanteries le rendent plus humain, non?
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La Légende des siècles, c'est L Histoire revisitée par Hugo : histoire biblique, mythologique, personnelle aussi (avec l'évocation de son père "ce héros au sourire si doux".
C'est le premier recueil de poèmes que j'aie lue. Les vers sont beaux, taillés.
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La Légende des Siècles est et restera une des oeuvres
majeures de Victor Hugo . Cette oeuvre poétique ne fut pas
écrite d' une seule traite .L' oeuvre est colossale et montre
l' étendue et vaste culture du poète .Il fait appel à son imagi
-nation , à l' histoire avec la venue du premier être humain ,
à la mythologie quelle que soit son origine, l' histoire des
religions, les fables .
La Légende des Siècles est une oeuvre monumentale ,
riche en enseignements et son auteur, Victor Hugo, est une
Légende !
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Depuis le jours déjà bien lointain où mon instituteur me fit découvrir la poésie de Victor Hugo, elle n'a cessé de m'accompagner épisodiquement mais très régulièrement; comme un point fixe auquel me raccrocher lorsque mes lectures me conduisent vers trop de banalité.
Moi qui ne suis pas amateur de poésie, je me rends compte que Hugo est le seul poète qui me bouleverse.
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Quel est donc le rapport que j'entretiens avec l'oeuvre d'Hugo, sans doute l'une de celles que j'ai le plus lu ? Fascination ? Agacement ? Indéniablement, je retrouve dans La Légende des siècles ce que j'attends de Victor Hugo, des images gigantesques qui entrent en collision avec des détails, qui deviennent alors eux-même gigantesques en bouffant le grandiose. Ceci, au milieu du jugement dernier : "Il semblait un réveil songeant près d'un chevet". Qui, il ? Dieu, rien moins que Dieu, mais passons, les renversements sont partout chez Hugo, le petit devient grand (et vice-versa, bien sûr), la lumière devient ombre, mais surtout le contraire, dans ce vingtième siècle dont on sait qu'il n'a pas grand chose de lumineux (et pourtant... peut-être).

Le choc des contraires, chez Hugo, est si présent, qu'il en devient banal, que l'on n'est plus choqué de voir l'âne et Dieu mis au même niveau. Hugo rend le sublime chiant. C'est génial. C'est décevant. Il n'empêche que, tout à coup, le lecteur se trouve fasciné, pris dans le mouvement formidablement puissant de l'évocation hugolienne, comme au moment où il entre dans le château d'Eviradnus, par exemple. Et puis paf, c'est à nouveau de la poésie romantique, cet éloge de la Suisse qui sonne si faux qu'au détour d'un vers on s'attend ce qu'un vieux barbu gâteux se lève, mette la main sur le coeur, et chante, fier comme un colonel singinois, "armons-nous, armons-nous, enfants de l'Helvétie".

Finalement (mais l'on n'est jamais à la fin, je relirai Victor Hugo), j'en ai marre de Victor Hugo. Je commence à trop bien le connaître. Et puis, Hugo, tout génial qu'il est, se prend au sérieux, est conscient de son propre génie et en use et abuse, contemple sa propre statue. Quand on lit Victor Hugo, on se sent écrasé, comme quand on écoute la musique de Beethoven. Vite, une pause, une petite chanson de Vincent Delerm, un petit poème de Jules Laforgue, fuyons L Histoire, cette légende des siècles dont on sait aujourd'hui qu'elle mène (qu'aurait écrit Victor Hugo au vingtième siècle, au moment où les navires du ciel larguaient la bombe atomique sur Hiroshima ?) à une impasse. Plus jamais nous n'écrirons d'épopées, par même petites. le monde n'aura plus de Victor Hugo, et il tournera plus paisiblement.
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« Ne gâtons-nous pas les choses en les exprimant ? » (Virginia Woolf). Alors je dirai simplement ceci : « Booz endormi », « Après la bataille » ou encore « La Conscience » sont là, autant de poèmes qui constituent ce monstrueux et sublime recueil, de Victor Hugo.
« La Légende des siècles » est une oeuvre prométhéenne : le poète y aborde une poésie épique (« C'est l 'épopée humaine, âpre, immense, écroulée ») en élaborant le projet d'une vaste fresque décrivant toute l'histoire de l'humanité partant de l'origine du mal, de Satan, pour rejoindre Dieu.
C'est une oeuvre emblématique qui cherche à témoigner l'histoire du genre humain, de son cheminement de l'obscur vers la clarté : « chaque homme dans sa nuit s'en va vers sa lumière ».
C'est une oeuvre dont les murs des siècles sont entourés d'éblouissements et de fascinations.
C'est une oeuvre titanesque emplie à la fois d'immensité et de chaos.
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