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sur 204 notes
Richard Hugo a surtout publié des poèmes. Il enseigna également la littérature à l'université du Montana à Missoula. "La mort et la belle vie " est son unique roman et s'inspire des grands maîtres de la littérature policière américaine. al Barnes après 17 ans passés dans la police de Seattle se retire à Plains dans le Montana où il devient l'adjoint du Shérif Red Yellow Bear. al Barnes vit désormais avec Arlene, sa nouvelle compagne, et comme Richard Hugo, il a un certain penchant pour la bonne chère, s'intéresse à la poésie et à la pêche; mais la vie paisible qu'il pensait trouver à Plains est vite bouleversée par un double meurtre dont l'un l'entraîne vers une autre affaire criminelle, 19 ans en arrière, dans les milieux huppés de Portland. Ce roman policier efficace est aussi une critique de la bonne société américaine où l'argent et le pouvoir permettent d'enfreindre certaines lois.
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Ce livre est tombé par hasard entre mes paluches. le titre plus ou moins accrocheur et la lecture de la quatrième de couverture qui vous présente al Barnes policier surnommé La-Tendresse, et qui en plus est poète. Un flic La-Tendresse amateur de poésie, quézako ????? y'avait plus qu'à le lire.

Je fis donc la connaissance d'al Barnes policier, consciencieux, idéaliste lucide, recherchant le luxe, le calme et la volupté dans une bourgade du Montana. Une recherche qui sera avec humour, brio et poésie parfois, entachée, perturbée par l'enquête sur le meurtre à la hache de deux individus. La mort et la belle vie n'est pas seulement l'apologie du bien être, mais est aussi et surtout la critique de la haute socièté.

Hélas, La mort et la belle vie est le seul et unique livre de feu M. Hugo, car ses qualités d'auteur m'ont conquise.

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Richard Hugo (1923-1982), né Richard Hogan et poète américain est un des premiers membres du groupe des « Ecrivains du Montana ». Démobilisé en 1945, il reprend ses études et obtient en 1952 son diplôme de « Creative Writing » de l'université de Washington. Son premier recueil de poèmes est publié en 1961. Peu après, il commence à enseigner à l'université du Montana où l'on compte parmi ses étudiants James Welch ou bien James Crumley par exemple. Outre ses recueils de poésies, il publiera en 1980 un unique roman, qui plus est un roman policier, La Mort et la belle vie qui rata de peu le prix Pulitzer.
Al Barnes est shérif-adjoint à Plains dans le Montana. Après des débuts à Seattle jugés un peu laxistes par ses supérieurs, ce qu'il reconnaît honnêtement « si vous souhaitez un vrai flic, un dur, vous avez frappé à la mauvaise porte », il se retrouve muté dans un bled à la campagne. Après le meurtre sauvage d'un pêcheur, fait rarissime dans le secteur, al Barnes est mis sur le coup et se retrouve sur la piste d'une très grande femme tueuse en série à la hache ! Alors que la meurtrière est arrêtée et l'affaire classée, al Barnes va s'apercevoir que tout en réalité ne fait que commencer. Conséquence d'un nouveau meurtre, il va devoir démêler les noeuds d'une pelote noués il y a dix-neuf ans, quand une jeune fille fût assassinée durant un week-end de débauche entre une dizaine d'adolescents issus de familles aisées.
Avec La Mort et la belle vieRichard Hugo a écrit l'archétype du polar comme je me le représente. Des crimes dans la société aisée avec des ramifications dans le passé, des femmes vénéneuses avec une aura sexuelle certaine, des fausses pistes et des personnages secondaires typés, un flic sympathique, une intrigue touffue… le tout emballé dans une écriture au-dessus de tout reproche avec un petit je ne sais quoi de démodé qui tout au long de ma lecture, m'a renvoyé à des images de films tournés en Noir & Blanc. On ne s'étonnera pas de ces références corroborées par James Welch dans la préface écrite à la mémoire de son ami, « Il avait toujours été un fou de romans policiers. Il avait lu tous les livres de Raymond Chandler, de Dashiell Hammett et de Ross McDonald… »
Un récit dense avec de nombreuses interactions entre les acteurs, suspects potentiels. Parfois un peu long, mais à l'instant où la question pourrait se poser, l'intérêt rebondit. Certes l'intrigue est quelque peu tarabiscotée, certes il y a ici ou là quelques exagérations mais n'est-ce pas le lot de nombreux polars ? Mais qu'importe, puisque le roman reste palpitant jusqu'au bout. Et puis moi, j'aime bien les polars avec une fausse fin avant l'ultime révélation, comme ici.
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3 pêcheurs partent titiller le poisson dans le Montana. Deux prennent la barque, tandis que le troisième reste sur la berge. Il sera retrouvé tué à coups de hache. Ce serait une femme de deux mètres qu'un témoin a vu. L'inspecteur al Barnes, fervent de pêche également, plein d'humour, de gentillesse et de poésie est attachant, mènera l'enquête. Page 75 fin de la première partie, meurtre élucidé ? Eh bien pas tout puisqu'on repart sur une nouvelle affaire. L'idée est originale, les dialogues amusants. On y trouve du sexe, de l'alcool à la manière de Jim Harrison. Richard Hugo a écrit cet unique roman policier publié en 1980 aux USA, et est l'un des pionniers du groupe surnommé les Écrivains du Montana.

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Quand j'ai lu ce roman, je n'ai eu qu'un seul regret : celui que la maladie et la mort aient empêché Richard Hugo d'écrire la suite des aventures de son policier poète al Barnes, dit Barnes la tendresse. Il est un policier atypique et cela lui a valu bien des déboires dans son précédent poste. Il est trop gentil, trop poli mais (et ce « mais » est heureusement très important), cela ne l'empêche pas d'aller au bout des choses, et d'être entourés d'enquêteurs qui ont aussi envie d'aller au bout des choses.
Quoi ? Laissera-t-on, dans le Montana, des hommes se faire assassiner à coup de hache ? Non ! Et même si la seule piste concrète a été fourni par un homme plus imbibé qu'un baba, homme que l'on reverra au cours de ce récit, même si elle semble totalement improbable, il est important de se raccrocher au peu que l'on a, cela peut mener loin, très loin. de même, il est important de tout vérifier : les imitateurs sont légion, et c'est ce qui se passe, un autre tueur est en piste, un tueur non pas plus prudent, mais un tueur qui se salit moins les mains. Si, si, cela existe. Cette partie de l'enquête mène donc Barnes dans l'Oregon, à Portland, lui qui s'était juré de se tenir toujours loin des violences de la ville. Et la violence, il y sera largement confronté. Il est fou de se dire qu'il a fallu l'acharnement de Barnes, son sens de l'observation aussi pour mettre au jour des choses qui étaient sous les yeux de tout le monde, ou presque. On ne voit que ce qu'on veut bien voir. Il faut dire aussi que tout semble beaucoup plus facile quand on a beaucoup d'argent et beaucoup de pouvoirs. Semble, pour un temps – même si, effectivement, cela prend du temps.
J'ai aimé cette intrigue, j'ai aimé ce personnage principal rempli d'humour et de culture, ce personnage qui ne s'en laisse pas imposer, quelle que soit la personne en face de lui, cet enquêteur qui s'entend très bien avec son supérieur, un homme fort sympathique lui aussi, qui sait très bien ce qu'il veut, et qui se demande bien pourquoi son adjoint fourre son nez dans de vieux dossiers, loin, bien loin du Montana.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Une couverture dont la photo fait penser aux paysages du Montana ou du grand Nord : de la neige, un élan, une forêt.
Mais à l'intérieur du livre, il n'y a pas ce genre de paysages. A part une partie de pêche au départ, le décor est plutôt urbain. On tombe sur un roman policier, un vrai policier de type américain.
Al Barnes est un flic atypique, pas vraiment à sa place au milieu des délinquants : Il voulait être poète. Il y a quelques temps, il a choisi de travailler dans une petite ville tranquille, Plains, pour échapper aux tracas de Seattle.
Pas de chance : C'est dans cette région que se produit une série de crimes ; Il faut bien enquêter...
Il sera confronté à un groupe d'amis plutôt riches et sera amené à trouver le lien entre un crime ayant eu lieu dix-neuf ans plus tôt et un crime actuel qui ne semble pas trouver sa place dans une série de meurtres à la hache.
L'auteur livre quelques descriptions très visuelles et très détaillées. le rythme du récit est rapide, soutenu ; écrit à la première personne, le texte nous tiens en haleine jusqu'au bout. On se balade avec Barnes de fausses pistes en mensonges, même si l'intrigue est finalement un peu téléphonée.

Ce roman est le premier et le seul qui ait été écrit par Richard Hugo. Une production plus importante nous aurait peut-être révélé un auteur à suivre.
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Début de la quatrième de couverture, qui répondra à la question "pourquoi cette lecture?":
"Maître en écriture de Crumley, Kittredge et Welch, Richard Hugo, qui fut avant tout poète, est considéré comme le fondateur de l'école littéraire de Missoula dans le Montana. Avec cet unique roman, il a souhaité rendre hommage aux maîtres du genre -Hammett, Chandler et Macdonald- à sa façon, avec un personnage de flic au grand coeur, hors du commun lui aussi."

Pour mettre la main sur cette pépite, fort heureusement présente à la bibli -mais en magasin- il a fallu que deux bibliothécaires s'y collent, car la bestiole s'était un peu trop camouflée parmi les oeuvres de Victor Hugo. Ma réputation d'enquiquineuse en sort grandie.

Et le roman, alors? Sans problème, dans la catégorie "ne se lâche pas".

Al Barnes est flic et poète, il a quitté Seattle pour la tranquillité (supposée?) d'un bled paumé du Montana, où rode la tueuse à la hache. Mais son dernier crime peut-il lui être attribué? La police en doute, et voilà al parti dans l'Oregon, à Portland, pour mener l'enquête et se retrouver à démêler les fils d'un autre rime commis près de vingt ans auparavant.

Al, surnommé Barnes la Tendresse à Seattle, ayant entre autres "établi un nouveau record en matière d'absences de contraventions pour excès de vitesse", est un bon policier qui ne lâche rien, mais il a ses faiblesses et en a conscience. En tant que narrateur de l'histoire, son humour et son auto dérision font mouche.
L'enquête en elle-même tient bien la route, avec moult rebondissements et un final inattendu qui peut laisser perplexe.
Lecture hautement recommandable!
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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J'ai lu ce livre avec un a priori extrêmement positif. Pour une critique plus objective, il va falloir chercher chez d'autres lecteurs.
La raison? C'est le livre qui a inspiré la série Alex Hugo et j'ai beau ne pas regarder de séries, celle-ci fait exception car elle est tournée dans ma région d'origine. J'avais donc un a priori positif sur un bouquin se déroulant dans le Montana à cause de l'adaptation tournée dans les Hautes-Alpes. Une excellente raison donc.
Cela dit, je n'ai pas eu beaucoup à me forcer pour l'aimer. La préface de James Welch tout d'abord m'a amusée et un peu piqué les yeux : très touchante, elle nous fait un beau portrait de l'auteur, grand amateur de pêche et de poésie.
Lorsqu'on lit le livre, on comprend qu'Al Barnes ressemble plus à Richard Hugo qu'à Samuel le Bihan, mais franchement, pourquoi pas? J'ai assez vite oublié la série télé, même si je l'ai énormément citée au début de ce billet, pour me plonger dans l'histoire qui secoue Plains, Montana, 1049 habitants (en 2006) et 50 000 adolescents d'après al Barnes. Celui-ci ne paraît pas avoir les meilleurs atouts en tant que policier - il se rêvait poète, après tout - mais il se rapproche des gens, souvent trop comme la suite du livre va le prouver, et les fait parler sans avoir à mener d'interrogatoire trop sévère. Deux horribles meurtres à la hache sont commis dans sa juridiction. A la fin de la première partie, il en résout un, en sachant faire parler la bonne personne et en risquant quelques coups de hache lui aussi. A la fin de la deuxième partie -qu'il a passée à Portland, loin de son Montana tant aimé -, il résout deux affaires: une en cours et une autre remontant à vingt ans en arrière. Pour la troisième partie, il assiste à match de base-ball qui change tout.
J'ai apprécié ce roman qui se passait à l'époque où les téléphones portables étaient de l'ordre de la science-fiction,où les policiers aimaient lever le coude sans être dépressifs et où ils ne vivaient pas en portant de lourds secrets inavouables...

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J'ai lu dans la préface, que Richard Hugo était très influencé par les auteurs "classiques" du roman noir américain.
Influencée par la préface, je n'ai pu que constater que ce roman, écrit en 1980, le seul que Richard Hugo ait pu écrire, possédait tous les codes du roman noir. Pour cette "brillante" analyse, j'ai aussi été aidée par ma récente relecture de Adieu ma jolie de Raymond Chandler.
De plus, l'action navigue entre Plains (Montana) et Portland (Oregon). La seule évocation des lacs et rivières de l'ouest du Montana et de leurs truites immortalisées par Norman MacLean, des ponts sur la Willamette river et de l'avenue Burnside suffit à me dépayser. Il m'en faut peu.
Quand, en plus, al Barnes déterre un vieux mystère non résolu et commence à fouiner dans les souvenirs soigneusement enterrés des vieux copains de Tingley, le directeur de la scierie sauvagement assassiné entre deux piles de troncs, je me suis dit que ce roman avait tout pour me faire passer un bon moment de lecture.
On en pardonne le style parfois maladroit (est-ce la traduction ? c'est possible) et on savoure les clichés caractéristiques du roman noir (il y a forcément une séductrice un peu timbrée, une femme sublime follement éprise du héros et jalouse, un héros cabossé par la vie, des traîtres qui cachent bien leur jeu, un salopard, beaucoup d'alcool, des répliques cinglantes mais amusantes et de solides amis qui rattrapent les situations pourries). Il sont d'autant plus appréciables que Richard Hugo les intègre dans un cadre rénové. le roman ne se situe pas dans une grande ville, on y respire le grand air, voire l'air marin et le héros n'est pas un privé ex-flic et revenu de tout : Barnes-la-tendresse est un policier peu coriace et poète dans l'âme, dont il ne faut pas sous-estimer les compétences d'enquêteur.
J'ai bien passé un bon moment, comme prévu.
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Al Barnes, dit al la tendresse, shérif adjoint fou de poésie et de baseball, armé de délicatesse, et de détermination, nous emmène avec lui, pour résoudre un meurtre commis il y a 19 ans, et d'autres, plus récents.

« Remplis de bière et de bons sentiments, on retourna à l'endroit où j'avais garé ma voiture ».

« Je pensais à un monde où la vie est toujours trop dure, où on nous demande d'en supporter davantage qu'on est capable. Je chialais comme un môme. Pour personne en particulier, pour nous tous ».

« Elle était un peu enveloppée, ce qui n'est pas pour me déplaire chez une femme – le genre mannequin qui donne l'impression de vivre avec cinquante grammes de muesli par jour ne me passionne pas – et elle savait être à la fois dure et tendre selon ce que les circonstances exigeaient ».

« Je m'approchai, puis je l'embrassai. Elle embrassait très bien. Je m'en serais d'ailleurs douté. Il y a d'autres choses qu'elle faisait très bien. La nuit fut des plus agréables. »


Sa technique d'interrogatoire est déroutante.

« - J'aime bien te regarder. Tu es belle. Incroyablement belle.
- T'as intérêt à t'en rendre compte, machin.
- Je pourrais passer la nuit entière à te regarder.
- J'espère que tu ne vas pas faire que ça, mon pote ».

« - Qu'est ce qu'il fait ton père ? »
Je n'étais pas certain d'adopter la bonne méthode.
« - Ce con ? Il lit la Bible et devient méchant. »

« - Je peux vous poser une dernière question, Medici ? Vous pensez toujours que le sexe peut ressusciter les morts ? C'est pour ça que vous faites dans le porno ?
- Non, répondit-il. C'est parce qu'on y gagne un tas de fric ».

« - Je vous plains d'être obligée de travailler pour cette femme, dis-je en désignant la porte de la maison.
- Il n'y a que moi pour accepter ça, mais, vous comprenez, j'ai du mal à trouver un emploi parce que j'ai l'air tout le temps plus ou moins en colère.
- Et vous êtes tout le temps en colère ?
- Non., monsieur, je suis une femme profondément religieuse et je puise mon bonheur dans la religion. Je ne sais pas pourquoi j'ai cette expression-là. (…)
- Mrs Clueridge ne vous mérite pas, Mary. Elle mériterait d'avoir pour majordome le monstre de Frankenstein. »

« J'ai entendu parler de vous, dit-il.
On aurait cru qu'il me comparait à Himmler ».


Un merveilleux roman policier, avec ce qu'il faut de douceur et de décadence. Al, « un type bien, pas du tout le flic classique », une perle.

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